AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Que ma joie demeure (354)

Je dois te dire que ce n'est peut-être pas par hasard que je suis ici. Hier c'était du hasard. Aujourd'hui non. Les choses se décident toujours sans comprendre. Tu comprends ?
Commenter  J’apprécie          50
C’est la nuit, c’est le printemps dans les arbres. La forêt chante.
— Écoutons, dit Jourdan.
Et ils restèrent tous les quatre dans un long silence.
La forêt chantait sa chanson la plus grave.

Chapitre 5
Commenter  J’apprécie          50
Je dis qu’on est dans la joie quand tous les gestes habituels sont des gestes de joie, quand c’est une joie de travailler pour sa nourriture. Quand on est dans une nature qu’on apprécie et qu’on aime, quand chaque jour, à tous les moments, à toutes les minutes tout est facile et paisible. Quand tout ce qu’on désire est là.
Commenter  J’apprécie          50
D’habitude, dit-elle, on ne m’aime pas.
- Pourquoi dire d’habitude ? Car, continua-t-il en recommençant à balancer la petite main, si un ne vous aime pas, si deux, si trois, si cinquante ne vous aiment pas, celui qui arrivera après les cinquante trouvera peut-être des raisons de vous aimer, et quand vous vous en irez avec lui sur les chemins vous en penserez plus aux cinquante, mais à lui seul, et vous direz : d’habitude on m’aime. 
Commenter  J’apprécie          50
- Donc, dit Bobi au bout d'un moment, avec du blé tu fais du pain pour Marthe et toi. C'est juste. Avec encore de ton blé tu resème pour du nouveau blé, c'est juste. Avec ce qui reste, tu fais des sous. Tu donnes ton blé à quelqu'un. Il ait le compte. Il tire son portefeuille. Il te donne un billet, deux billets, trois billets ; tu les mets dans ton portefeuille, tu fermes ta poche. Tu reviens à la Jourdane. Tu prends ton portefeuille, tu tire les billets. Tu les fais voir à Marthe. Tu ouvres l'armoire. Bon. A ce moment-là, tu t'aperçois que tu es un lépreux. De ton travail tu as fait trois parts : une qui te sert à vivre : toi et Marthe, ça fait un. Quand je dis : toi, ça veut dire les deux. Bon. Une autre part qui te donne l'assurance de vivre l'an prochain. Une troisième part qui est en papier sous les chemises pliées. Qu'est-ce que tu as fait pour le lépreux dans tout ça ? Rien.
Quand on ne fait rien pour le lépreux, il devient de plus en plus lépreux. Il y a une partie de ton travail qui est perdue. C'est celle qui s'est transformée en papier et qui est à plat, tout mince, sous les chemises de Marthe.
Je dis perdue.
- Comment, perdue ? dit Jourdan, c'est de l'argent.
- Je dis plus, continua Bobi, c'est ça qui te donne la lèpre.
Commenter  J’apprécie          50
Puisqu’il faut échanger pour avoir ce que nous n’avons pas encore, puisque nous sommes devenus si pauvres que nous ne pouvons plus tout faire par nous-mêmes. Il faut encore de l’argent. Mais, moins on pensera à lui mieux ça vaudra.
Commenter  J’apprécie          50
Il voyait le plateau, et le ciel couché sur tout et loin, là-bas loin à travers les arbres, la respiration bleue des vallées profondes, et loin autour il imaginait le monde rouant comme un paon, avec ses mers, ses rivières, ses fleuves et ses montagnes.
Commenter  J’apprécie          50
L’apparence des choses n’avait plus de cruauté mais tout racontait une histoire, tout parlait doucement aux sens. La forêt là-bas était couchée dans le tiède des combes comme une grosse pintade aux plumes luisantes.
Commenter  J’apprécie          50
- Une seule joie, et le monde vaut encore la peine. Tu ne réponds pas ?
- Tu me troubles.
- Une seule joie et nous avons patience.
- Tu m'as touché dans un endroit très enfoncé en moi et où je défends qu'on me touche.
- Les joies du monde sont notre seule nourriture. La dernière petite goutte nous fait encore vivre.
- Tais-toi, il me semble que je vais me réveiller avec une faim terrible.
Commenter  J’apprécie          50
Les odeurs coulaient toutes fraîches. Ça sentait le sucre, la prairie, la résine, la montagne, l’eau, la sève, le sirop de bouleau, la confiture de myrtille, la gelée de framboise où l’on a laissé des feuilles, l’infusion de tilleul, la menuiserie neuve, la poix de cordonnier, le drap neuf. Il y avait des odeurs qui marchaient et elles étaient si fortes que les feuilles se pliaient sur leur passage.
Commenter  J’apprécie          40






    Lecteurs (2038) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Jean Giono

    Né à Manosque en ...

    1875
    1885
    1895
    1905

    12 questions
    401 lecteurs ont répondu
    Thème : Jean GionoCréer un quiz sur ce livre

    {* *}