AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,13

sur 72 notes
5
9 avis
4
8 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Noël à Naples, minestra maritta, tracchiolelle, pezzentelle et autres struffoli, toute la famille se réunit autour de la table. Noël à Naples, des quartiers les plus pauvres du port, aux plus bourgeois de la haute ville tout le monde s'affaire. Noël à Naples dans le quartier de San Gregorio Armeno un jeune sculpteur de santons s'applique, ses figurines sont les plus belles de la ville. Noël à Naples un centurion de la milice fasciste est retrouvé mort dans son lit, lardé de coups de couteau, à ses coté son épouse égorgée.

Naples 1931, les chemises brunes du Duce contrôlent tout. Humains, tellement humains, le commissaire Ricciardi et le brigadier Maione arpentent les venelles venteuses et glacées de la ville, l'enquête sera difficile, l'Italie fasciste n'est pas tendre avec les faibles.

Sacrée bonne idée de choisir Naples comme décor de polar, ne dit-on pas voir Naples et mourir ? Maurizio de Giovanni en choisissant sa ville natale et la montée du fascisme pour toile de fond, réussit à renouveler la série noire.
Un commissaire torturé, un brigadier bienveillant, nous sommes en terrain connu, d'accord, mais au pied du Vésuve, foi d'amateur de polar et d'amoureux de l'Italie, je vous assure ça change tout. Après le cycle des saisons, « le Noël du commissaire Ricciardi » ouvre le cycle des Fête, parions que, prochainement, Pâques sera sanglant dans la baie de Naples.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          280
Per mano mia 2011

"Tout en marchant dans le froid, le brigadier Raffaele Maione se demanda une nouvelle fois qui pouvait avoir envie de jouer au meurtrier à une semaine de Noël".

La réponse sera un double meurtre : une femme et son mari, dans leur appartement.
Ce qui l'amène au port où les opérations sont surveillées par les membres de la milice portuaire, "organisation militaire parallèle à celle de l'Etat, mais dépendante du parti."
Cette fois on est sous l'emprise du fascisme. Et c'est l'un de ses officiers qui a été lardé de coups de couteau. Sa femme, jeune et jolie (!) a été égorgée.
Plusieurs hommes auraient pu avoir un motif d'agir.
D'autant que le défunt se révèle être une belle ordure.
Beaucoup de personnes émouvantes, attachantes entrent en scène. Calomniées, rackettées, exploitées.
On est rempli de commisération.
La révélation du criminel apporte, comme souvent dans les romans policiers, sa dose de surprise.
Personne n'est ce qu'il semble être.
L'occasion, une nouvelle fois, d'apprécier le commissaire Ricciardi , profondément humain, qui dénonce les inégalités sociales, l'exploitation et l'humiliation des miséreux.
Encore un roman que j'ai aimé, au risque de devenir addict.
Celui-ci est le cinquième en deux semaine. Pas sûr que ce soit le dernier.
Commenter  J’apprécie          93
C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé le commissaire Ricciardi ( et le brigadier Maione ) pour une 5e enquête . Une fois de plus , Maurizio de Giovanni nous plonge dans la Naples de 1931  .
Le commissaire enquête sur un double meurtre . Un couple « bien sous tous rapports » est sauvagement assassiné . Peu à peu , on découvre que l'homme tué ( un milicien fasciste ) était en réalité un salaud . Qui a voulu se venger ? Dans le même temps , le brigadier Maione apprend que le véritable assassin de son fils est en liberté . Lui aussi est assailli par un désir de vengeance … le commissaire est toujours troublé par sa voisine Enrica , tout en subissant les assauts de la séduisante Livia .
Là encore , un grand plaisir de lecture … Naples , son animation et les préparatifs de Noël sont très bien décrits... ainsi que les traditions , l'importance de la crèche et la ferveur des Napolitains , quel que soit leur milieu social .
Bien sûr , ici , point de coups de feu , de bagarres , de poursuites échevelées ... mais une atmosphère incomparable , un héros singulier , une enquête qui avance doucement ....jusqu'à l'illumination finale ! Maurizio de Giovanni dépeint toujours avec autant de finesse les sentiments et les émotions des personnages... un régal  ! A quand le 6e tome ??
Commenter  J’apprécie          80
Noël 1931 à Naples. Pour ce cinquième volet des aventures du commissaire Ricciardi, Maurizio de Giovanni nous entraîne dans l'ambiance de Naples au moment des fêtes de fin d'année.

Le commissaire Ricciardi, aidé du brigadier Maione, doit enquêter sur le meurtre d'un officier de la milice fasciste.

Nous découvrons, à travers cet ouvrage, toute l'hypocrisie du régime fasciste de Mussolini.

Et bien sûr, toujours cet amour, cette extrême sensibilité de l'auteur pour sa ville de Naples et sa population.

Maurizio de Giovanni nous émeut par sa description de la dure vie quotidienne des pêcheurs de la baie de Naples.

Un roman policier profondément humain.
Commenter  J’apprécie          40
Je ressors enthousiaste de la lecture de ce conte de Noël policier.

Un peu improbable de penser qu'on peut marier la magie de Noël et les meurtres...

Et pourtant, il y a tous les bons ingrédients des deux genres.

Côté Polar, d'abord les bons caractères policiers : le commissaire Ricciardi et son partenaire le brigadier Maione. Ricciardi, l'homme mystérieux aux yeux verts, totalement décalé. Maione, le père de famille bon vivant capable de se fondre dans la foule, expert en filatures malgré ses 120 kg.

On s'attache immédiatement a eux comme a Adamsberg et Danglard, a tel point qu'on se demande si Fred Vargas ne les a pas pris comme modèles... Ou l'inverse...

Côté Polar encore, la bonne pincée de saloperie chez le cadavre et suffisamment de trop beaux mobiles pour maintenir le suspense jusqu'à la fin.

Côté conte de Noël, la magie redemptionnelle où des petits cousins de la marchande d'allumettes d'Andersen seront eux sauvés grâce à des gens juste bons et gentils.

Le tout, polar et conte magnifiquement servis par le décor de la ville de Naples dont l'auteur nous fait partager l'excitation qui monte avant Noël, la beauté des crèches et le feu d'artifice du dernier marché aux poissons avant le réveillon.

Commenter  J’apprécie          20
Maurizio de Giovanni arrive à recréer avec beaucoup de finesse la montée du fascisme sans "en faire trop" par petites allusions, petites touches

Le romain situe Naples au début des années trente, décrite sous la pluie et la grisaille et ses habitants qui survivent sans pour autant être totalement dévastés par le froid et la misère.

Ce dernier volet met en avant la vie des gamins des rues, livrés à eux-mêmes

Ricciardi commissaire si attachant, il n'a aucun vice, ne boit pas, je joue pas, ne fume pas, très timide avec les femmes et qui cohabite avec sa vieille nourrice

J'aime beaucoup
Commenter  J’apprécie          20
De belles découvertes que cet auteur et ce roman policier dont l'action se déroule à Naples (déjà prises la Sicile avec Camilleri, Rome avec Cataldo, Parme avec Varesi etc.), mais avant-guerre (pas sanitaire avec COVID : mondiale avec bombes) ce qui est plus original on l'avouera, dans le paysage de l'Italie mussolinienne.

Le commissaire héros de cette série est silencieux, juste, humaniste, avec ce qu'il faut de part de névrose, sans quoi on n'avancerait pas, et de dons, qui sont au centre de ses déductions. Son fidèle brigadier (le couple marche très bien) est haut en couleurs, mais tout aussi astucieux et tout autant humaniste, ce qui n'est pas toujours le cas des nombreux personnages qu'on croise dans le livre, pris entre plusieurs maux, dont la pauvreté et la tentation.

Maurizio de Giovanni, banquier de profession et écrivain à ses heures (fort utilement) perdues, a le sens du rythme (lent mais pas trop) et des découpages, des descriptions et de l'intrigue - et par dessus tout une plume élégante, apaisante, sentimentale.

Un vrai plaisir.
Commenter  J’apprécie          10
Avis d'un membre du club Rouletabille (Michel W.) :

Manrizio donne vie à un lieu et une époque roman historique circonscrit à un lieu bien particulier : Naples 1931 avec en toile de fond la montée de fascisme. La Naples populaire, ses goûts, ses odeurs, ses bruits et ses traditions que de Giovanni incarne dans ses livres avec un formidable talent. Belle documentation. On se régale dans cette enquête autour du meurtre d'un membre de la milice et de sa femme. Je ne dirai donc rien sur cet ouvrage sinon que c'est la belle découverte de l'été. Eh oui. Il y a plusieurs ouvrages dont le premier est l'hiver du commissaire Riccardi.
Il faut commencer par le premier ouvrage de cette série pour vraiment comprendre la philosophie de cet enquêteur. Ce que je viens de faire juste après la lecture de celui-ci. Dommage. Vient ensuite le printemps, l'été etc…
Lien : http://clubrouletabille.blog..
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (132) Voir plus



Quiz Voir plus

Grandes oeuvres littéraires italiennes

Ce roman de Dino Buzzati traite de façon suggestive et poignante de la fuite vaine du temps, de l'attente et de l'échec, sur fond d'un vieux fort militaire isolé à la frontière du « Royaume » et de « l'État du Nord ».

Si c'est un homme
Le mépris
Le désert des Tartares
Six personnages en quête d'auteur
La peau
Le prince
Gomorra
La divine comédie
Décaméron
Le Nom de la rose

10 questions
831 lecteurs ont répondu
Thèmes : italie , littérature italienneCréer un quiz sur ce livre

{* *}