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un auteur italien toujours aussi intéressant, une langue très riche et très belle avec une puissance narrative qui a chaque fois me fascine et en fait ce que j apprécie dans cet auteur c'est bien cette écriture puissante plus que la trame romanesque qui somme toute reste assez classique.
un autre aspect intéressant pour moi, c'est une lecture de l'Italie mussolinienne qui mème juste effleurée reste présente
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Une découverte pour moi, et je sors enchanté de cette lecture. Quel personnage ce commissaire Ricciardi ! j'ai déjà hâte de suivre ses aventures. de Giovanni me fait penser à Camilleri en moins drôle, mais plus méticuleux, et aussi dans sa façon de terminer ses affaires, je ne vous en dis pas plus... le contetxe du Naples sous l'ère Mussolini amène une atmosphère pesante qui rappelle un peu le Berlin de Philippe Kerr, mais en plus l'effervescence des quartiers populaires et de l'opéra. Bref! je conseille cet auteur.
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Une agréable surprise que ce roman policier (mais est-ce vraiment dans cette catégorie qu'il faut placer ce livre ? Pas certain...). Des personnages originaux avec un bémol sur cette particularité qu'a le "héros" de voir les morts mais ça passe. Une histoire bien construite dans un contexte historique (sous le Duce) et culturel (les opéras) bien décrit et intéressant à découvrir. Une fin "morale" qui est également bien ficelée, bref un bon moment de passé avec ce commissaire Ricciardi. Reste l'histoire dans l'histoire avec la mystérieuse Enrica mais qui vous laissera sur votre faim car il faudra sans doute lire la suite des aventures du commissaire pour en connaître (ou pas) la suite voire la fin.
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Naples, années 30, l'immense ténor Vezzi a été assassiné dans sa loge. Et c'est mon nouvel enquêteur ténébreux - chouchou qui se charge de l'enquête, Ricciardi. Il est obstiné, indépendant et il a un don : il perçoit la douleur de ceux qui perdent la vie brutalement, il entend leur dernière complainte, voit leur dernier geste de vivant. Dans un style sobre et efficace, de Giovanni crée une atmosphère prenante autour de réflexions profondes sur l'âme humaine. A découvrir!
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Hiver 1931, Naples. Mussolini est au pouvoir et a décidé que le crime n'aurait plus droit de cité en Italie en vertu d'une justice implacable. Ce qui en fera sourire plus d'un, notamment le commissaire Ricciardi descendant d'une grande famille napolitaine.

En cet hiver 1931 pesant sur la joyeuse Naples, le théâtre royal de San Carlo est en effervescence car la première de « Cavalleria Rusticana et Paillasse » avec le célèbre ténor Arnaldo Vezzi, à la notoriété internationale et ami du Duce, sera donnée en soirée. Un soir banal en soi pour le théâtre royal. Las, au cours de la représentation Arnaldo Vezzi est retrouvé mort dans sa loge, la gorge tranchée avec un morceau du miroir brisé. Suicide ? Accident ? Ou meurtre ? La police conclut rapidement à un meurtre, le commissaire Ricciardi est chargé de l'enquête. Qui en voulait au ténor au point de le tuer ? Les langues se délient brossant un portrait peu élogieux du grand homme décrit comme étant arrogant, odieux avec tout le monde, capricieux et méprisant. Il aurait également la main baladeuse et répugnerait à de nombreuses couturières et habilleuses.

Un détail intrigue le commissaire : au milieu de la scène du crime éclaboussée de sang, trônent le manteau et l'écharpe du ténor immaculés. Comment est-ce possible ? de plus, Ricciardi, qui a un don particulier, celui d'entendre les voix des morts lors de leurs derniers instants, entend Arnaldo Vezzi chanter un air de Cavalleria Rusticana et voit une larme couler le long de sa joue. le commissaire est le seul à voir et entendre cela, son don est pesant et empreint de solitude. Il fait du policier un homme particulier et distant avec autrui. Ce qui ne le rend pas populaire auprès de ses supérieurs. Il a des amis fidèles : Rosa sa gouvernante qu'il appelle Tata et son adjoint Maione.

Maurizio de Giovanni invite le lecteur à suivre le commissaire dans ses pérégrinations napolitaine, dans cette ville magnifique et criarde à la fois. Les saveurs et les senteurs de Naples sont présentes tout au long du roman : la découverte de la sfogliatella, gâteau typique de la Campanie, fait saliver les papilles.

La balade dans les rues et quartiers de Naples est loin d'être merveilleuse, la misère est à chaque coin de rue, les morts réclamant compassion et justice appellent Ricciardi. le tremblement de terre de l'année précédente a fait des dégâts et mis en branle une restructuration de la ville. Deux mots hantent le commissaire « la faim et l'amour ». Ces deux mots sont les socles du crime, dans la majorité des cas. La faim due à la pauvreté, l'amour provoquant brûlantes passion et jalousie. Ricciardi, pourtant, a priori, insensible à l'amour, tient ces deux fils au cours de son enquête. Sans divulgâcher quoi que ce soit, son intuition le conduira à résoudre le crime.

Je n'avais jamais lu de roman de Maurizio de Giovanni et ne connaissais pas son héros atypique. La lecture de « L'hiver du commissaire Ricciardi » a comblé cette lacune. Il a écrit plusieurs séries autour de son personnage, celle des saisons dont « L'hiver… » est le premier tome et celle des fêtes scandant l'année calendaire.

Ricciardo est un personnage attachant, cachant derrière sa placidité une douleur intime, celle de voir et d'entendre les morts. Il éprouve, également, un sentiment amoureux envers la jeune fille de la maison d'en face, qu'il regarde, le soir, coudre ou lire. On comprend rapidement que la jeune fille est loin d'être dupe et qu'elle apprécie l'intérêt de son voisin. Un peu de douceur dans le monde sombre du commissaire est la fragile lumière dans le vie de ce dernier.

« L'hiver du commissaire Ricciardi » est un roman bien construit et tient en haleine, sans effets spéciaux extravagants, le lecteur qui suit le déroulé de l'enquête et attrape au vol les indices parsemés ici et là dans le texte. Sans compter que le décor qu'est la ville de Naples m'a rappelé une semaine de vacances passée là-bas. Les ruelles, les bruits, les odeurs, les cris des marchands, les innombrables églises et chapelles, les architectures sublimes et lépreuse, le tout donnant l'impression d'avoir quitté l'Europe pour être aux portes de l'Inde ou de l'Afrique.

Roman traduit de l'italien par Odile Rousseau
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Au début j'ai eu du mal à entrer dans l'écriture. Beaucoup de descriptions et des allusions politiques pas forcément claires. le temps de comprendre qu'il s'agissait de Naples aux débuts du fascisme. Une atmosphère particulière, retranscrite comme un tableau où on serait invités à entrer. Une fois cela fait, l'atmosphère est captivante. On chemine tel un fantôme aux côtés de cet homme qui voit les morts et entend leur ultime pensée, avant qu'ils ne s'estompent. Des silhouettes qui s'effacent progressivement mais dont il reçoit de plein fouet les dernières émotions, intenses. Est-ce cet étrange pouvoir qui a fait de cet homme aisé, propriétaire terrien noble qui aurait pu vivre de ses biens, un commissaire ? Un homme peu soucieux des convenances, barricadé en lui-même pour se protéger. Dans ce volume l'enquête concerne l'assassinat d'un célèbre ténor, aussi admirable et talentueux sur scène qu'imbuvable et malotru dans la vie. Dénouement surprenant, même si on suit chacun des suspects sans deviner quel sera son rôle dans le tableau final.
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Naples en 1931, le commissaire Ricciardi a l'étrange faculté de voir les victimes de mort violente quelques instants avant leur mort et entend leur dernières paroles quand il passe sur les lieux. En l'occurence, la victime est le détesté mais génial ténor qui devait chanter la première de l'opéra "Paillasse" de Leoncavallo, représenté après Cavalleria Rusticana de Mascagni. Il est retrouvé en costume égorgé dans sa loge du San Carlo. Soumis à un divisionnaire ambitieux, autoritaire mais incompétent, Ricciardi mène son enquête avec efficacité dans ce monde lyrique où un prêtre lui sert de guide. Dans Naples sous le fascisme, la faim et l'amour ou l'amour et parfois les deux sont toujours à la source des crimes. Une réussite.
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Voilà un roman policier limpide et carré, servi par une belle langue (lu en v.o). J'ai eu plaisir à explorer de nouveau le Vomero en compagnie d'un natif. Ce commissaire qui semble longtemps désincarné a bien sa part d'humanité, en témoigne la fin du roman.
La postface sous forme de rencontre entre le commissaire et l'auteur est originale et bien menée, elle donne envie de revenir à cette série.
Reste que l'intrigue et les méthodes d'investigation sont très simples (pour les gâtés amateurs de polars sophistiqués que beaucoup d'entre nous sommes devenus au XXIème siècle).
Et que l'auteur sous exploite le cadre de l' Italie fasciste qu'il a pourtant lui-même fixé.
Et enfin qu'il m'a manqué la part de flou littéraire qui vous emporte…
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Je n'ai pas compris l'interet de la touche paranormale de cette intrigue. Et d'ailleurs ce n'est évoquée que dans la premiere partie du livre, dans la suite cela a du lasser l'auteur comme nous.
L'intrigue n'est pas non plus palpitante elle essouffle et on n'attend même pas la fin avec impatience, on s'en désintéresse.
En un mot je ne lirais pas les suivants.
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