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Agréable et surprenante découverte que celle de ce commissaire Ricciardi oeuvrant à Naples durant la période musolinienne.

Un commissaire d'un abord peu amène qui, dès qu'il est confronté à des morts violentes, arrive à voir dans l'âme des cadavres leurs ultimes pensées.

Dans cette histoire, le commissaire est chargé d'enquêter sur le meurtre d'un ténor, ami du Duce, autant dire que la pression est forte mais Ricciardi et son adjoint Maione n'en ont cure.

Maurizio de Giovanni nous dévoile un pan de l'histoire de son pays et l'atmosphère particulière qui pouvait régner, à cette époque, dans la ville de Naples. Quant aux personnages, ils sont tous dépeints avec talent mais c'est surtout le commissaire Ricciardi, avec son âme tourmentée et son désir de justice, que j'ai envie de voir évoluer dans d'autres romans.

A suivre évidemment!
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Le commissaire Ricciardi a 31 ans et les yeux verts, et devrait être marié et avoir des enfants. Seulement, depuis qu'il est enfant, il voit les morts. Il les voit sans pouvoir leur parler, sans pouvoir les aider, il les voit dans toute leur solitude et leur désespoir. Alors après sa journée de travail (nous sommes à Naples, sous Mussolini), et après avoir dîné en supportant les remontrances de sa vieille tante de 70 ans, il entre dans sa chambre et là, il regarde une jeune femme en train de broder à la fenêtre d'en face. Et le commissaire s'apaise.
Hé bien moi je me suis tellement attachée à ce personnage que ce rituel m'a rendu dingue. A chaque fois qu'il arrivait à sa fenêtre, je me mettais à supplier l'auteur de faire quelque chose, "Mais bon sang, fais-le descendre de son appartement, traverser la rue, et sonner en face!", "Mais bon sang, fais les se croiser dans la rue! Ils peuvent se tamponner, il peut la sauver d'une voiture qui roule trop vite, il peut je ne sais quoi, c'est toi l'auteur, il ne dépend que de toi de rendre ton personnage heureux, fais-le pour lui, fais-le pour moi, fais-le pour tous tes lecteurs qui doivent avoir eu le même coup de foudre que moi pour ton Ricciardi et qui veulent le voir heureux!".
Je me rends bien compte qu'il ne s'agit pas là de la critique la plus subtile et la mieux argumentée que j'ai faite jusqu'ici. Mais cette réaction viscérale à un personnage dont mon cerveau sait quand même bien qu'il n'existe pas et ne souffre pas, vous donne la mesure du talent de Maurizio de Giovanni pour donner vie à un homme et son univers.
J'ajouterai qu'en plus l'enquête est bien ficelée, et surtout que c'est très bien écrit, dans un style plus proche d'Erri de Luca ou Rosetta Loy que de Andrea Camilleri (que j'aime tous les trois), mais surtout, que j'ai enchaîné sur le tome 2, "Le printemps du commissaire Ricciardi" tant cette histoire de fenêtre d'en face m'obsédait. Ai-je eu la réponse que j'espérais? A vous de lire pour le découvrir.
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Luigi Alfredo Ricciardi né en 1900, a 31 ans, l'âge du siècle. Taille moyenne, teint mat, yeux verts, cheveux noirs fixés à la brillantine, Luigi Alfredo Ricciardi aurait pu éviter de travailler grâce à des rentes provenant de sa famille, il est le fils du Baron Ricciardi.
Mais il dissimule tout aussi bien les rentes qu'il perçoit que son titre afin de passer inaperçu au sein de la voie qu'il a choisie, celle de la police.
Depuis ce fameux jour de son enfance où il vit la Chose (comme il l'appelle), son existence a pris un autre tournant. Ce fameux jour de son enfance, Ricciardi a été confronté à la vision d'un mort. Mais ce mort était en fait déjà passé de la vie à trépas. Depuis ce fameux jour, Ricciardi voit passer devant lui des spectres, ils lui font des gestes et tentent de lui demander la paix, pleurent parfois, et demandent justice aussi. Ça lui tombe dessus comme ça, sans le prévenir, il est assaillit par ces fantômes à n'importe quel moment. Il perçoit aussi leurs douleurs, leurs peines.
C'est pour cela que Ricciardi, depuis ce fameux jour, a décidé d'intégrer la police et non de rester à rien faire à attendre que les rentes de la famille lui tombent dessus. C'est le seul moyen qu'il ait trouvé pour alléger le fardeau qu'il porte sur ses épaules. Ainsi, peut-être, justice sera rendue d'une certaine manière. « Rester dans le monde des vivants pour ensevelir les morts ».
L'ère faciste a 9 ans en Italie, Ricciardi en a 31, et il est désormais Commissaire de police à la brigade mobile de la Questure royale de Naples. Ricciardi n'a pas d'ami, travaille tard et est très assidu. Ses supérieurs apprécient peu son caractère car Ricciardi ne fait pas cas d'une hiérarchie, il dit ce qu'il pense et ne respecte pas les procédures. Par contre, il est très réclamé pour le soin de ses enquêtes, mais aussi pour sa vie consacrée au travail, et à sa faculté de résoudre des cas insolubles. Il ne fréquente personne mais chaque soir en rentrant chez lui, il observe à travers la fenêtre, une jeune femme qui vit de l'autre côté de la rue. Elle fait la cuisine, la vaisselle, le ménage… Mais bien souvent ce que Ricciardi préfère, c'est la regarder broder.
Le Commissaire Ricciardi se voit confier une affaire des plus délicates. le grand Ténor Arnaldo Vezzi a été retrouvé mort dans la loge qu'il occupait au Théâtre Royal San Carlo de Naples juste avant la première de la représentation de Cavalleria Rusticana et Paillasse, deux grands opéras. Délicate affaire car le Ténor de renommée mondiale était un grand ami du Duce. Les supérieurs de Ricciardi lui confie l'affaire mais veulent des résultats tout de suite et veulent être informés de chaque avancée au plus vite. Ricciardi va mener l'affaire avec son compatriote, Maione, qui est le seul à le comprendre.
Le premier fait que Ricciardi remarque est que la porte de la loge du Ténor était fermée à clés de l'intérieur. La porte a été défoncée car le Ténor ne répondait pas aux appels.
Il avait la gorge tranchée par les éclats du miroir, certains se posaient donc la question de savoir si le Ténor ne s'était pas suicidé. Ricciardi sait bien qu'il ne s'agit pas d'un suicide. Ricciardi voit déjà le spectre du Ténor Vezzi devant ses yeux, dans la loge. Ricciardi a même la sensation que Vezzi veut lui faire comprendre quelque chose. Et des larmes coulent sur ses joues. Pourquoi le Ténor Vezzi pleurait au moment de sa mort ?
Une affaire sensible est dans les bras de Ricciardi car politiciens, grands personnages et divisionnaire, qui adulaient le Ténor Vezzi ne lâchent pas prise quant au dénouement de l'affaire. Ricciardi devra se fier à son sens du dénouement et de la justice qui sont si bien ancrés en lui.



Un personnage à découvrir.
Une première enquête Napolitaine à découvrir,
où l'Italie est depuis 9 années sous le régime fasciste.
Je dois dire que si Masse Critique Babelio ne m'avait pas envoyé ce polar a découvrir, je ne n'y aurais peut-être pas prêté attention en librairie… Cela aurait été un tort.
Car même si l'enquête en elle-même est classique (il s'agit là d'une enquête à énigme comme l'on peut trouver auprès d'Agatha Christie), je dois dire que l'ambiance de ce polar m'a plu.

Oui, polar à énigme, c'est un roman d'atmosphère.
Pas de tueries, pas d'ambiance glauque, tout est dans la déduction.
J'aime ce genre d'énigme à résoudre, ça fait marcher les cellules grises.
L'enquête est vraiment bien construite. On baigne dans le lyrisme puisque tout se passe autour des opéras et des protagonistes du monde lyrique. Et ça c'est une originalité dans le polar.
J'ai beaucoup aimé cette ambiance des années 30, Italiennes. Ça change de ce que l'on peut lire habituellement.
Les personnages sont bien travaillés. D'une certaine manière on s'attache au Commissaire Ricciardi qui porte un lourd fardeau sur ses épaules puisqu'il porte toute la peine des spectres qu'il peut voir passer devant lui. Ces spectres lui demandent en somme que soit rendu justice. Et même si ce commissaire est un peu bourru et où on sent bien qu'il ne décroche pas souvent un sourire à ses collègues ou à ses proches, et bien au fond de lui on sent qu'il a beaucoup à offrir mais que ce fardeau l'assome. J'ai aimé également, ce petit jeu d'observation de fenêtres en fenêtres. Où chaque soir, il observe la jeune femme qui brode de l'autre côté de la rue. Il l'aime. Il l'a croise de temps en temps même. Il pense qu'elle ne l'a jamais remarqué et encore moins vu a l'observer derrière la fenêtre. Mais elle n'attend que ça. Elle s'inquiète même les soirs où il rentre tard et et lorsqu'elle ne le voit pas l'observer derrière la fenêtre. Ce jeu est très plaisant, romantique .
L'écriture est soignée. le style très agréable.
Il s'agit du premier opus d'une série qui verra passer les saisons du Commissaire en fait. Original de lier les saisons aux opus.
En somme, j'ai fais une très agréable découverte même si l'on pourrait penser que ce polar est on ne peut plus classique et banal. Tout se joue à côté.
Roman d'atmosphère à découvrir. Un premier opus où le vent serait quasiment un personnage récurrent de l'ouvrage, où le monde lyrique italien tient une place importante, et où les spectres deviennent compagnons du Commissaire Ricciardi.
Lien : http://1erchapitre.over-blog..
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Mais pourquoi ai-je donc tant attendu avant de me plonger dans ce roman italien prêté et chaudement recommandé par ma fille ? 

Sitôt commencé, je suis tombée sous le charme de l'écriture de Maurizio de Giovanni qui sait si bien restituer l'ambiance du Naples des années 30 et qui décrit avec tant de tendresse ce commissaire Ricciardi solitaire aux douces intuitions.

Mais qui a bien pu tuer le célèbre ténor Arnaldo Vezzi, qui vient chanter Paillasse au théâtre Royal San Carlo.

Personnage détestable, tant avec son imprésario (qu'il vient de virer), qu'avec son épouse, ou les petites mains qui retouchent ses costumes, sans oublier les musiciens qu'il fustige à la moindre fausse note.

Une enquête où le commissaire s'attachera à retrouver les protagonistes des derniers mois puis moments de cet homme adulé pour sa voix et détesté pour son comportement ...

Une enquête où se savourent les sfogliatelle, et où les promenades brumeuses m'ont ramenées dans le Naples printanier que j'ai visité il y a quelques années.

Un roman indispensable.

Une nouvelle série policière que je découvre et dont je vais savourer avec plaisir les opus suuivants ... dont certains m'attendent déjà dans ma liseuse :) 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Noir comme les chemises

Les beaux quartiers de Naples, en 1931, c'est quelques voitures rectilignes, des trams et des voitures à chevaux ; c'est les robes droites taille basse, les manteaux aux larges cols de fourrure et les chapeaux cloches ; les uniformes noirs, les costumes à fines rayures, les pardessus croisés et les chapeaux mous.

L'homme sans chapeau se fait remarquer, même dans les quartiers pauvres. Il ne boit pas, il ne fume pas, il ne cause pas, mais il enquête, passe ses cheveux à la brillantine et les couvre d'un filet pour dormir: c'est le commissaire Ricciardi, un flic qui ne correspond pas aux clichés.

Il est affligé du « sixième sens », le triste pouvoir de Cole Sear de « voir des morts partout », tombés de mort violente, des riches et des pauvres, et des morts violentes, il n'en manque pas depuis 9 ans que les factions fascistes sévissent dans toute l'Italie. Toutes ces années à subir les confidences des défunts, à ressentir leur douleur l'ont rendu taciturne, mais ont aiguisé sa compréhension du comportement humain. Selon lui ce qui amène au meurtre, c'est l'amour ou la faim. Et il a décidé d'exploiter ce don dans la police.

Cet hiver-là, il lui faut résoudre le meurtre, dans sa loge de l'opéra San-Carlo de Naples, du célébrissime ténor Arnaldo Vezzi, un homme adoré de ses admirateurs qui ne l'approchent jamais et détesté par tous ceux qui ont à l'approcher dans quelque domaine que ce soit… excepté le Duce.

Les personnages sont bien campé, l'intrigue bien rythmée, l'écriture (en italien, je n'ai pas lu la traduction) alerte. Un bon moment dans une ambiance nouvelle. Je vais passer au n° 2.
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N° 1513 – Novembre 2020

Il senso del dolore – L'inverno del commissario Ricciardi – Maurizio de Giovani -Einaudi editore.
(Le sens de la douleur- L'hiver du commissaire Ricciardi).

Nous sommes à Naples en mars 1931, sous le fascisme, et il fait froid. Il n'y a pas que le vent qui secoue la ville puisque Arnaldo Vezzi, le grand ténor mondialement connu, homme arrogant et ami du Duce qui apprécie son talent, a été assassiné dans sa loge du Real Teatro di San Carlo avant la représentation de “I Pagliacci”, la gorge tranchée par un morceau de miroir brisé. le commissaire Luigi Alfredo Ricciardi est chargé de l'enquête. C'est un bon policier , célibataire, mais aussi un homme tourmenté qui, avec ses yeux verts, voit, depuis son enfance les victimes de violence dans leurs derniers moments de vie et ressent les affres de la mort entendant leurs derniers mots. C'est “il Fatto”, un don mais aussi une sorte de malédiction qui lui permet certes d'investiguer différemment des autres et qui fait de lui un enquêteur marginal, mal aimé de ses supérieurs bien souvent carriéristes, et redouté de ses subordonnés, et qui prend son travail à coeur au point qu'il s'intéresse aux victimes comme s'il les avaient connues personnellement. Pour lui une affaire ne peut qu'être résolue et les assassins arrêtés. le commissaire ne goûte pas l'opéra, mais une enquête est une enquête et celle-ci présente beaucoup d'aspects contradictoires et de circonstances étranges qui sèment le doute. de plus cet assassinat embarrasse le régime ainsi que la hiérarchie policière désireuse de ne pas lui déplaire et ainsi souhaite trouver très vite l'assassin. Il est également amené à rencontrer des témoins dont la présence autour de la scène de crime l'intrigue, notamment Don Pierino, un prêtre mélomane. D'autre part, la victime avait certes un talent reconnu et une immense notoriété, mais était un homme désagréable, méchant, flagorneur, suffisant, méprisant, coureur de jupons, à l'égo tellement surdimensionné qu'il se prenait pour un dieu, autant de bonnes raisons données à ses contemporains pour l'éliminer. Pourtant Vezzi n'était qu'un homme et tous les hommes sont mortels. Après de nombreuses investigations, dont la rencontre avec Livia, l'épouse de Vezzi dont il était cependant séparé mais qui pourrait bien être une suspecte, le commissaire comprend qu'il doit rechercher dans deux directions : la faim et l'amour… Et Et il est toujours attentif aux sorts des plus pauvres.

C'est un personnage original crée par de Giovanni qui malgré sa noblesse s'est mis, grâce à “il Fatto” à la disposition de le justice pour le triomphe de la vérité, au détriment de sa propre carrière. Il aime la solitude mais ne peut se départir de la présence de Rosa, sa nounou, sa presque tante, sa mère de substitution, de son ami le brigadier Maione et du légiste Modo, antifasciste et amoureux des belles femmes et de la nourriture, de Bambinnella à qui rien n'échappe de ce qui se passe à Naples. le commissaire est un solitaire amoureux en secret de sa jolie voisine Enrica, un rayon de soleil secret dans la grisaille de l'hiver ;

Le style de de Giovanni est agréable, plein de belles descriptions et un réel dépaysement dans l'espace et le temps mais aussi dans l'ambiance de cette ville à cette époque.
Ce roman de de Giovanni, publié en 2007 fait partie d'une longue série consacrée au commissaire Ricciardi. Je l'ai lu en italien pour la beauté de la langue et parce qu'il n'y a pas, à ma connaissance de traduction .
Il y a, à la fin de ce “giallo” (roman policier comme disent nos amis italiens) quelque chose qui me paraît intéressant et original et que, en tant qu'auteur, j'ai souvent pratiqué; c'est la rencontre entre de Giovanni et Ricciardi, une sorte de fiction dans la fiction qui est à la fois révélatrice et atypique et qui permet de mieux connaître ce commissaire vraiment intéressant mais aussi l'univers créatif de son auteur.
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Une découverte par hasard, en feuilletant un magazine : quoi ? U auteur de polars, napolitain, que je ne connais pas ? Un peu piquée au vif, je vole jusqu'à la librairie pour acquérir L'hiver du commissaire Ricciardi. Et la magie opère.

Le grand Vezzo, dieu des ténors, proche du Duce, vient d'être sauvagement assassiné un soir de première au San Carlo. Coup de tonnerre à Naples et même au-delà. L'enquête est confiée à Ricciardi, un étrange commissaire, mélancolique et doué. Il apparaît rapidement qu'Arnaldo Vezzi était un odieux personnage, et que les mobiles et les meurtriers potentiels ne manquent pas, dans ce monde chatoyant de l'opéra où les rivalités et les passions confondent bien souvent la scène et la vie. Pour Ricciardi, la faim et l'amour seuls expliquent les crimes : est-ce ici le cas ?

"La frontière : via Toledo. Immeubles anciens, muets sur la rue, mais déjà bruyants sur l'arrière, les fenêtres ouvertes sur les ruelles, les premiers chants des ménagères. Les portes des églises, aux façades coincées entre d'autres bâtiments, s'ouvraient aux fidèles qui venaient recommander leur journée à Dieu. Sur les larges dalles qui pavaient la rue roulaient les premiers omnibus."

Et quel bonheur de retrouver et de redécouvrir ces lieux aimés : le café Gambrinus, la via Toledo, les Quartieri Spagnoli, le quartier du Vomero en construction, la galleria Umberto I. Surtout, j'aime la Naples de de Giovanni, qui n'est ni une Naples de carte postale, ni une Naples de pacotille, mais une Naples humaine et sensible, avec son indécrottable nostalgie, qui trouve un écho particulier sous sa plume, en ces jours de tempête hivernale où le vent, entêtant, ne cesse de ballotter les personnages de ses bourrasques.

Une seule envie, me jeter dans le train pour Naples (pourquoi pas en lisant le deuxième volet des enquêtes de Ricciardi, La méthode du crocodile).
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Il y a du Lemaitre dans de Giovanni. Son Naples des années 30 est le pendant du Paris de l'auteur de "Couleurs de l'incendie". L'ambiance napolitaine, vent et fureur, donne un cachet particulier à l'enquête du commissaire tourmenté Ricciardi, détenteur d'un don terrible qui lui fait voir les victimes de mort violente au moment de leur trépas. Ce qui est à la fois un atout pour résoudre les énigmes criminelles, mais aussi un sacré handicap pour l'équilibre de ce policier méthodique. Sa vie sociale et amoureuse est d'ailleurs une morne plaine et il vit encore auprès de sa mère.
L'intrigue, qui a pour cadre le milieu de l'opéra agité par le meurtre d'un ténor de renommée mondiale, est menée avec maestria et les personnages peints avec une vraie profondeur psychologique. Un excellent polar historique dont c'est la première saison. Vite que viennent printemps, été et automne !
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Nous sommes à Naples en 1931.

Le ténor Arnaldo Vezzi, admiré par le Duce, est assassiné dans sa loge au théâtre San Carlo.

C'est le taciturne commissaire Ricciardi, assisté de son fidèle brigadier Maione, qui est chargé de l'enquête. Ce récit nous permet de découvrir les coulisses de ce prestigieux théâtre.

Au-delà de l'intrigue, c'est la profonde humanité de Maurizio de Giovanni pour sa ville de Naples et surtout pour sa population qui nous touche.

Chaque page est remplie d'émotion. Notre héros, le commissaire Ricciardi, a le "don" de voir les derniers moments de chaque victime, dont la douleur devient sienne. Il s'engage donc totalement dans chacune de ses enquêtes. Il est sensible à la grande misère de ses contemporains.

Des moments parfois cocasses et souvent émouvants dans une Naples sous la botte mussolinienne.

Une lecture recommandée.
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D'excellents personnages, dont en premier lieu le commissaire Ricciardi, sont pour moi le plus bel atout de ce très bon petit roman. Une bonne intrigue et le contexte historique (l'enquête se déroulant en pleine période mussolinienne du Naples du début des années 30) sont également les éléments remarquables qui font que ce roman est très bon et que je lirai les enquêtes suivantes.
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