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Darwin, c'est tout bête » fait parti de ces livres qui sont très abordables et très intéressants pour (re)prendre contact avec la théorie de l'évolution des espèces.
L'auteur expose, à travers des anecdotes sur Darwin – et de son rapport avec les animaux qu'il croisait ! – le cheminement de ses études et de sa pensée, qui aboutit à élaborer sa théorie révolutionnaire sur l'origine des espèces.
Les chapitres ont pour titre : « La vie originale d'un naturaliste » (Où l'on constate avec humour que l'observation scientifique de la nature est véritablement une école pour Darwin, puis l'auteur relate quelques-unes de ses découvertes les plus marquantes, lors de son voyage autour du monde) ; « La théorie de l'évolution » (l'auteur montre la diversité des sources qui l'ont amené à élaborer sa théorie, l'intensité et la rigueur de son travail) ; « L'évolution de la théorie » (Après Darwin, de nouvelles données scientifiques sont venues préciser les idées évolutionnistes, en confirmant ou en améliorant les idées émises par Darwin).
Le livre est truffé d'anecdotes. Ainsi, alors que Darwin, hésitant, a mis vingt ans à rassembler les éléments constitutifs de sa théorie de « transmutation » des espèces (afin de lui donner une base solide), un autre naturaliste,
Alfred Russel Wallace, a élaborer (ou du moins rédiger) exactement les mêmes idées en quelques jours... au cours d'une fièvre !
La majorité des détracteurs de Darwin sont évidemment les créationnistes, mais ils s'en trouvent même parmi ses amis qui ont du mal à accepter ses idées novatrices (comme Lyell, qui a pourtant ouvert la porte à la perception de l'immensité du temps) ; alors qu'à l'inverse, certains de ceux qui devraient le combattre, sont admiratifs de sa démarche et de ses idées (comme
Charles Kingsley, le chapelain de la reine Victoria) . Mais finalement, ceux qui vont lui faire le plus de mal, ce sont ses faux-amis, qui extrapolent ses idées (dans le domaine scientifique ou dans le domaine social, économique), ou qui les ont mal comprises. Ceux-là vont donner des arguments aux créationnistes, qui vont dès lors s'attacher aux détails, et à tout les aspects qui semblent (faussement) incohérents dans la théorie.
L'auteur adore les animaux, et il aime Darwin car il est persuadé que celui-ci adorait les animaux, mais, derrière cette passion qui peut sembler puérile, j'ai découvert un homme déterminé à défendre cette théorie contre les fondamentalistes religieux de tout bord qui voudraient imposer leur point de vue, et qui présentent aujourd'hui le créationnisme comme une simple théorie alternative (et veulent donc l'imposer dans les programmes d'enseignement).