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Citations sur Si je mens... Conversations avec Claude Glayman (101)

Ce que je veux dire, sommairement, c'est que la fabrication massive de diplômés aigris parce qu'ils ne trouvent pas de travail, par exemple, si elle se greffait sur une crise économique grave, contient, en germe, plus de dangers pour les libertés publiques que la police de M. Marcellin.

1511- [Le Livre de poche n° 3729, p. 112]
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L'écrivain italien Vittorini prétend que la liberté, relative, mais certain des Français à l'égard de la sexualité les préserve du virus fasciste.

1508 - [Le Livre de poche n° 3729, p. 11]
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J'ai peur du moment où il n'y aura plus en France assez gens qui sauront, parce qu'ils en auront été contemporains, ce qu'est vraiment le fascisme. J'ai peur de la tentation fasciste pour une partie de la gauche, pour les petits Robespierre de la gauche, ceux qui ne se font pas rire quand ils se regardent dans la glace, si nous traversions de véritables difficultés économiques. C'est toujours dans les crises économiques que le fascisme a pris naissance. C'est un phénomène populaire et de petite bourgeoisie, quand les gens sont acculés au désespoir par le chômage, les traites impayées, la monnaie qui fond, le luxe d'un petit nombre qui devient provocante, et que les chefs politiques paraissent incapables de maîtriser la situation, ou corrompus, la pâte est prête à lever alors pour l'un de ces socialismes autoritaires où il y a de plus en plus d'autorité et de moins en moins de socialisme.

1504 - [Le Livre de poche n° 3729, p. 110/1]
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Aux enterrement, d'ailleurs, chacun sait que c'est sur soi que l'on pleure.

1497 - [Le Livre de poche n° 3729, p. 107]
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Mitterrand, en revanche, avait eu pendant la guerre, à Londres, une entrevue épique avec De Gaulle qui lui avait reproché de ne pas être venu avec un avion français ! Le contact a toujours été détestable entre eux.
Y compris au moment de la Libération, quand De Gaulle l'a trouvé à l'Hôtel de Ville. Et en 1958, où il était ministre, quand il y eu cette réunion à l'hôtel La Pérouse où avaient été priés tous les ministres du gouvernement Pflimlin, de Gaulle le voyant, a eu ce mot : « Encore vous ! »

1496 - [Le Livre de poche n° 3729, p. 104/5]
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Sur la capacité de résistance des Russes, je ne savais rien, mais enfin il y avait eu Napoléon... Il ne faut pas s'enfoncer en Russie, cela nous le savions.
Depuis, j'y suis allée. En hiver. En France, nous ne connaissons pas la neige en plaine. La neige, c'est toujours la montagne. Quand vous voyez, en Russie, une immense étendue de neige qui rejoint l'infini, l'horizon gris, comme nous voyons parfois, dans le Midi, la mer rejoindre le bleu du ciel à l'horizon, vous comprenez pourquoi aucune armée étrangère n'a pu en revenir victorieuse. Vous le ressentez dans vos os.

1488 - [Le Livre de poche n° 3729, p. 98]
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Dès 1941, ma sœur avait créé là-bas (en Auvergne) l'embryon de l'un des tout premiers réseau de résistance. Il y avait beaucoup d'Alsaciens, à Clermont. En 1943, la Milice a fait sauter sa maison. Mon fils était dedans. Puis elle a été arrêtée par la Gestapo. Alors j'ai fait rentrer les miens. Il y a eu une vague d'arrestations très lourde, à Clermont. Jean Chappat, que ma sœur a épousé, qui dirigeait la région, a été pris à son tour. Et puis j'ai été arrêtée à Paris. Elle a été déportée à Ravensbrück, puis à Flossenbürg. Lui à Neuengamme. Moi, on m'a laissée à Fresnes.

1449 - [Le Livre de poche n° 3729, p. 93]
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(1940) - La dernière fois que j'ai vu Saint-Ex, c'était là, à Lyon. Il a sorti de sa poche l'éternel paquet de cartes avec lequel il était le plus agile prestidigitateur. Et il m'a dit : « Je vais faire le tour que vous préférer... Et après, je vous dirai comment on s'y prend... » Il n'avait jamais voulu livrer les secrets de sa magie...

1442 - [Le Livre de Poche n° 3729, p. 92]
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... il y avait, à Paris-Soir, des gens bien intéressants. Jean Prévost, par exemple, qui a été tué plus tard, mutilé de façon affreuse, dans le maquis du Vercors. Un bon journaliste qui s'appelait Robert François, avec lequel j'ai déjeuné pratiquement tous les jours pendant six mois, drogué, féminin, aigu, fasciné par le personnage de Pierre Laval, et qui est passé à la postérité sous le nom de Roger Vailland. Nous nous aimions bien. Et sans nous voir souvent, cette affection est demeuré jusqu'à sa mort.

1437 - [Le Livre de poche n° 3729, p. 91]
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Vous savez que dans les temps anciens on coupait la tête au messager de mauvaises nouvelles. Pourquoi ? Parce qu'il obligeaient le général ou le prince auquel il annonçait une défaite à se voir tout à coup sous les traits de vaincu. Malheureusement, cela ne modifie pas le contenu du message, et sa réalité. Mais en ce qui concerne plus précisément l'Occupation, l'épopée de de Gaulle a permis de le gommer. De l'enfouir dans le sable de la mémoire.

1421 - [Le Livre de poche n° 3729, p. 84]
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