J'ai décidé de me mettre au sport. D'après le Grazia du mois dernier, cest le truc contre le stress, les nuits pourries, la graise qui s'accumule.
Selon leurs dires, le sport est la réponse à tout, le remède miracle par excellence. Je ne comprends toujours pas pourquoi le conflit israelo-palestiniens n'a pas été réglé à coups de sessions de running.
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J'ai mis du temps à comprendre parce que, en réalité, je suis la poupée la plus cassée des deux.
J'ai peur, madame. J'ai peur tout le temps. Et de moi, le plus souvent.
- Je ne suis pas du genre patiente.
- Je ne suis pas du genre à bâcler pour arranger mes impatients de patients. [...]
Peur de ne pas savoir. Je n'ai jamais eu de nouveau-né rien qu'à moi :toute une équipe de pédiatrie m'encadrait pendant les premiers mois de mon fils.
Ce jour-là, c'était un lundi. Dehors, il faisait beau mais je ne le savais pas encore. Chaud, aussi. Comme dans ta couveuse. Cette petite boîte qui a remplacé mon ventre pendant deux mois.
Ce jour-là, c'était un lundi de juin. Tu devais arriver en septembre, mais la vie, Dieu, ou je ne sais qui d'autre, en a décidé autrement.
Ce jour-là, ce lundi-là, je n'ai pas vu de larmes dans les yeux de ton papa. Il avait cette expression que je n'oublierai jamais, un mélange de terreur et d'incompréhension sur un fond de bonheur qu'il craignait de laisser éclater.
[... ]
Ce jour-là, c'était un lundi, j'avais mal à mon ventre parce que tu n'étais plus dedans. Mal à mon cœur, qui ne comprenait pas. Mal à mes mains, d'avoir serré si fort la photo qu'on m'avait donné de toi.
Ce jour-là, c'était un lundi, le premier de toute une série loin de toi... Comment concevoir que je fusse devenue mère, alors que je commençais à peine à réaliser que j'étais enceinte, alors que je n'ai rien vu de mon accouchement, alors qu'il n'y avait pas de berceau près de mon lit, pas de pleurs, autres que les miens, pour rythmer mes nuits ? Comment y arriver alors que ta chambre, à la maison, restait désespérément vide, alors que c'était une machine qui te donnait mon lait ? Comment admettre que, chaque jour, je devrais rentrer sans toi, en priant très fort pour que le téléphone ne sonne jamais ? Comment accepter que ce petit être d'à peine un kilo, mon fils, fut entre la vie et la mort et que personne ne pourrait me promettre qu'il me rejoindrait un jour ?
Ce jour-là, ce lundi, est le plus beau et le plus horrible de ma vie.
Anna vous êtes forte : vous avez survécu à une enfance difficile, vous êtes devenue quelqu'un de bien. Ce n'est pas facile de ne pas reproduire de qu'on a vécu. Vous n'avez pas baissé les bras face à une nouvelle grossesse malgré toutes vos peurs et la fin chaotique de la première. Vous avez construit un couple sain et solide dans lequel Adel vous apporte énormément mais où vous devez lui apporter tout autant. Pensez vous que votre mari vous subit ? Pourquoi s'infligerait-il une vie où il ne ferait que donner sans jamais recevoir ? Croyez vous que vous ne le rendez pas heureuse vous aussi ? Que vous n'êtes pas son rocher en pleine tempête, son pilier, rassurant et solide ?
Le sarcasme comme arme de défense. Ce n'est pas Chandler Bing qui a inventé ça?
Bon, plus 5 points pour vous.
Je fais des références à Friends toutes les trois phrases. Si nous ne pouvez pas suivre, je vais être obligée de mettre fin à notre relation.
Je harcèle le pédiatre, qui a dû me mettre sur liste noire. J'ai l'impression d'être Rachel dans Friends, quand elle appelle sans arrêt le docteur Fouineur.