La perspective de ne plus jamais revoir ma grand-mère est une douleur qui pourrait se mesurer sur l’échelle de Richter. Mon cœur est en mille morceaux et je suis sous les décombres.
Nommer les choses, c’est les faire exister. Et j’ai toujours cru que si on les ignorait plutôt, elles finiraient par disparaître.
« Est-ce-que ça ne serait pas le début de la réalisation de votre rêve, ça? Gagner votre vie en écrivant! »
Je me sens abandonnée, depuis toujours. Comme une erreur que j’aurais aimée qu’on ne commette pas. Une chose laissée là, au mauvais endroit, qui doit se demerder sans les bonnes clés, sans le mode d’emploi, sans même un plan pour s’y retrouver. Je veux rentrer chez moi. Les problème, c’est que je ne sais plus du tout où c’est.
J’ai peur madame. J’ai peur tout le temps. Et de moi, le plus souvent.