Ce sont des têtes de sacs, sans yeux, sans nez, sans bouche, aux cheveux noirs, des enfants méduses.
Ils effacent le monde, ils sont plus forts que lui ; le sac de colle bouffe le réel, le réel c’est quand ils veulent. Ils décident.Ils sont vivants.
Des pupilles ouvertes sur un réel qui ne fait pas mal, qui peut être capturé, choisi, appuyer sur le bouton de l’appareil à un moment précis, trier le réel, prendre et refuser, pouvoir, au moins une fois et sans ce putain de sac de colle, décider de ce qu’on veut voir, de ce qu’il faut garder, emprisonner dans le regard, la mémoire, la chair, ce qui est beau pour soi.