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sur 480 notes
François a vingt-deux ans, du dynamisme à revendre, une fiancée, et la vie devant lui. Nous sommes en 1956, terrible hiver ; François, qui est en congés intempéries, part dans les Ardennes pour aider un cousin…
Le destin en décidera autrement. Brûlé au troisième degré, à défaut de sa peau, ce sont ses deux bras qu'il laissera ; pour sauver le reste, diront les médecins, pas du tout certains de le sauver tout court.

Que reste- t-il à un homme dans l'éclat de sa jeunesse quand on devient dépendant de tout le monde, pour tout, et tout le temps ?

D'un service de réanimation de province dans les années 50 aux handisports qui font la fierté de ces hommes et femmes blessés par la vie, Valentine Goby trace avec brio, la reconstruction d'un homme au départ donné pour mort, et qui finira par se frayer son chemin pavé de larmes, de déconvenues, et de sueur ; le sport rédempteur, re-socialisant, et porteur de tous les espoirs, même pour Joao, son copain de chantier. Pour lui, ce sera nager. La murène, dépourvue de nageoires y arrive bien, alors pourquoi pas lui ?

Parce dans ces années -là, rien n'était évident : les prothèses étaient rudimentaires, intégrer le monde des blessés de guerre pour faire du sport quand on était civil était mission impossible, ou quasi impossible. Il fallait d'abord être bien entouré, mais surtout avoir l'envie de s'en sortir chevillée au corps, et le caractère tenace pour enfoncer les portes.

C'est de tout cela dont nous parle Valentine Goby. Comme souvent dans ses livres, le corps est extrêmement présent ; elle l'écrit chirurgicalement, non pas de la pointe de son stylo mais d'un scalpel redoutable de précision.

François Sandre n'est pas de ceux que j'oublierai de sitôt. Il est, le temps d'un livre le porte- parole de tous ces anonymes qui un jour ont dû recommencer, pour ne pas sombrer, et se prouver que tout était encore possible, pour peu qu'on s'en donne les moyens.

Murène est un livre lumineux non seulement de par son personnage central, mais également de par l'amour et la fantaisie des autres membres de la famille.

A chaque fois Valentine Goby parvient à me surprendre, m'émouvoir par tant de profondeur et d'humanité.
Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Kintsugi, c'est l'art japonnais qui rend le cassé plus beau.
Les japonnais mettent de l'or pour souder les morceaux brisés. Valentine Goby fait du Kintsugi avec son personnage, François qui perd ses deux bras à 22 ans.
Avec cette blessure, il est cassé. L'or qui est sur sa blessure, c'est un nouveau regard sur le handicap. C'est le début du Handisport.
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Hiver 56, François a 22 ans quand un accident le prive de ses bras. Valentine Goby s'empare une nouvelle fois d’une tragédie de la vie pour offrir à travers son personnage principal un représentant emblématique pour l'appropriation du handicap. Ce livre puissant raconte le combat de ce garçon, sa force et ses difficultés pour se créer un autre vie. le désespoir de François est finement retranscrit à travers ses dialogues intérieurs, l'expression de ses émotions et de ses sensations et fait savourer cette rédemption trouvée. En effet vient le jour où, par-delà la vitre d'un aquarium, une murène lui réinvente un avenir et va lui ouvrir les portes d'une aventure singulière : les balbutiements du handisport. A travers cette résilience, murène marque aussi en tant que roman d’amour matérialisant si bien le combat et la résilience.
Lien : http://www.liresousletilleul..
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