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Citations sur Rumeurs (30)

- Je t'aime.

Il avait dit cela simplement, sereinement. Il n'avait pas prononcé ces mots comme elle les avait si souvent imaginés énoncés par les personnages de romans qu'elle avait lus. Il ne les avait pas déclamés avec désespoir, ni proférés avec une rage vaine et implorante, ni articulés sur un ton de persuasion laborieuse. Il ne les avait pas murmurés d'un ton lascif. Il avait parlé, tout simplement, pour être compris.
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Si la valeur d'un secret est toujours fluctuante, les dames de la haute société finissent par savoir qu'il peut avoir plus de prix gardé que trahi.
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Le bruit que faisait son coeur dans ses oreilles noyait maintenant toutes ses pensées romanesques, et elle se mit à craindre d'avoir été une fois de plus folle ou stupide. Il en est ainsi de l'amour, se dit-elle, on ne sait jamais sur quel pied danser.
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Il lui semblait que tout ce qui au monde était bon, profond, sincère et authentique avait été balayé et maudit.

Tout était maintenant broyé, anéanti.
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Ses yeux s'étaient embués tandis qu'elle regardait tous les invités qui, debout, les applaudissaient, et elle leur était reconnaissante à tous d'avoir été témoins de son triomphe.
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-Je me demandais, Mr Schoonmaker, quand je pourrais avoir de nouveau le plaisir de visiter votre serre.

Sa voix n'avait jamais été aussi douce et veloutée; elle avait prononcé le mot "serre" d'une façon sensuelle. Pour elle, depuis qu'elle avait passé la nuit dans celle d'Henry, ce terme avait une connotation magique.

-Di... commença Henry.

Elle fit un pas en avant et lui adressa un doux sourire dans l'espoir qu'il le lui renvoie et confirme ainsi à quel point son souvenir l'avait obsédé. Or il recula.

-Miss Diana. (Sa voix devenait plus calme. Son col dur était si haut qu'il était obligé de lever le menton d'une façon peu naturelle.) Vous savez bien que cela n'est pas possible.

Ce fut comme si le plancher s'effondrait sous elle, puis le poulailler au-dessous, puis les caves pleines d'accessoires et de rats ou de quoi que ce soit d'autre -bref, sous ses pieds le sol vacilla. Ses joues brûlaient, et elle se mit à penser au regard bleu et assuré avec lequel Penelope observait la salle.

-Je ne comprends pas, murmura-t-elle.
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Elle sentit l'odeur du sang et, noyée dans ses larmes, elle s'effondra au pied de son corps.

- Will, haleta-t-elle.

Quelqu'un avait fermé ses yeux ; cependant ils s'ouvrirent ; il étaient d'un bleu très pâle, et pleins de peur ; ils la cherchaient. Elle savait qu'il la voyait, et elle vit que la peur s'en était allée de ses yeux.

- Je t'aime, dit-il.

- Je t'aime, répondit-elle.
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- Tu aimes tout simplement que je te poursuive, n'est-ce pas? dit-il enfin.

- Oui.

Ils se sourirent. Puis, comme elle avançait vers lui:

- Tu m'emmènes à la maison?

- Non, répondit Will en passant sa jambe par-dessus le large dos du cheval et en sautant de l'autre côté. Je veux d'abord te montrer quelque chose.

Il tira la bride du cheval d'une main et de l'autre prit celle d'Elizabeth, et ils grimpèrent ensemble une colline. Elle traînait légèrement derrière lui, tout près de lui, le haut de sa tête frôlant sa large épaule.
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— Tu n’as pas remarqué que quelque chose avait changé ? chuchota Isabella à Pénélope, sa voisine de table au dîner qu’elle donnait chez elle, au moment où le gibier fut servi dans sa sauce au vin.

Isabella était vêtue ce soir d’une robe en tulle jaune pâle à volant de dentelle sur les épaules. Une ou deux fois, en se penchant pour glisser des remarques futiles à son amie, elle s’approcha un peu trop près du plat de pommes parisiennes généreusement beurrées ; Pénélope, elle, aurait fait plus attention, pour ne pas risquer de tacher sa propre robe.

— Vraiment pas ? Une règle que j’aurais enfreinte…insista Isabella.

Pénélope avait en effet remarqué que toutes les femmes étaient assises côté à côte, et bien qu’elle eût préféré être au côté d’Henry, elle réalisa qu’il était très ingénieux de la part d’Isabella de les avoir toutes alignées pour les exposer ainsi aux yeux des hommes. Peu de comparaisons n’étaient pas à l’avantage de la jeune Miss Hayes, et être assise à côté de Prudence Schoonmaker faisait forcément davantage ressortir sa beauté et sa séduction que si elle avait eu un jeune homme pour voisin. Isabella, à sa gauche, l’avait engagée, pendant les hors-d’œuvre, dans une conversation sur les robes des femmes, sujet que Pénélope trouvait toujours plutôt divertissant, mais particulièrement instructif quand il s’étendait aux couturiers préférés d’Henry. Prudie, à sa droite, n’avait heureusement pas été tentée de dire le moindre mot.

— C’est tellement plus amusant comme cela, commenta Isabella.

— Oui, c’est divinement amusant, renchérit Pénélope en buvant une gorgée de champagne. Bientôt, toutes les autres hôtesses t’imiteront. Mais attention, tous les hommes de New York te reprocheront d’avoir corrompu leurs femmes.
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À New York, les classes populaires ont coutume d’observer notre aristocratie de souche passer dans les rues de sa ville, se rendre au Sherry pour le petit déjeuner au lendemain d’une de ses fastueuses soirées, ou encore courir en traîneau à Central Park, ce grand lieu de rencontre démocratique. Mais à la campagne, out est différent. Ici les riches n’ont pas à subir l’injure de se voir épiés par des milliers de paires d’yeux ; ici, dans les montagnes neigeuses, à soixante kilomètres au nord-ouest de Manhattan, les affaires, les rackets, les violences aveugles qui sévissent dans la ville ne les touchent pas. Car eux seuls ont droit d’entrée.
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