Citations sur Rumeurs (30)
Ainsi c'était cela, être trahi. C'était comme être abandonné dans le désert, sans eau, à la tombée d'une nuit glaciale, ça vous laissait la bouche sèche, ça vous annihilait, ça vous minait, ça creusait un grand trou au fond de vous
Buck, pourrais-tu me faire une petite faveur?
- Mais bien sûr.
Elle avait écrit le billet quelques heures auparavant - en vérité, elle s'y était reprise à quatre fois, pour s'assurer que le papier était suffisamment froissé afin de donner à son message un côté désinvolte, et avait dosé l'application de son écriture pour que d'une part elle soit assez lisible pour qu'il n'y ait pas de méprise possible, et d'autre part qu'elle suggère la spontanéité. Dix petits mots qui lui avaient pris un temps fou, au cours duquel elle avait pensé intensément à lui. A présent elle tenait le billet caché au creux de sa main, derrière son dos, et le glissait à Buck.
- S'il te plaît, apporte ceci dans la loge vingt-trois, chuchota-t-elle.
Il ne pouvait détourner son regard de Diana, aussi restait-il immobile, abattu par un sentiment de perte nouveau pour lui qui le consternait.
Je viens de recevoir une invitation à une célébration très confidentielle mais non moins distinguée, organisée à Tuxedo Park par l'une des plus grandes familles de Manhattan. Je suis tenu de garder le secret, mais je promets à mes fidèles lecteurs que je leur relaterai tout la semaine prochaine, quand la nouvelle aura transpiré...
_ Tu l'aimes vraiment henry?
_ Est-ce que tu l'aimes de la façon dont j'aimais Will?
_ Oui.
_ Alors nous allons essayer de te le rendre.
- Buck, pourrais-tu me faire une petite faveur?
- Mais bien sûr.
Elle avait écrit le billet quelques heures auparavant - en vérité, elle s'y était reprise à quatre fois, pour s'assurer que le papier était suffisamment froissé afin de donner à son message un côté désinvolte, et avait dosé l'application de son écriture pour que d'une part elle soit assez lisible pour qu'il n'y ait pas de méprise possible, et d'autre part qu'elle suggère la spontanéité. Dix petits mots qui lui avaient pris un temps fou, au cours duquel elle avait pensé intensément à lui. A présent elle tenait le billet caché au creux de sa main, derrière son dos, et le glissait à Buck.
- S'il te plaît, apporte ceci dans la loge vingt-trois, chuchota-t-elle.
"Ainsi c'était cela, être trahie. C'était comme être abandonnée dans le désert, sans eau, à la tombée d'une nuit glaciale. Ca vous laissait la bouche sèche, ça vous annihilait. Ca vous minait, ça creusait un grand trou au fond de vous..."
Cette proximité avec le plus joli produit des Hayes, s’il l’avait un jour recherchée, ne soulevait plus à présent en lui aucun enthousiasme. Elle lui avait semblé, à l’époque, la partenaire idéale avec laquelle enfreindre les lois morales de la société – partageant son mépris pour les règles que toutes les autres filles étaient terrifiées de violer. Maintenant il comprenait qu’elle ne les transgressait que quand cela l’arrangeait, pour parvenir à ses fins. Non seulement il ne lui suffisait pas de mépriser les autres, elle voulait en plus être adulée. Son désir lui apparaissait froid et ordinaire, maintenant que son cœur ne battait que pour Diana Holland. Les mains crispées, il regarda ceux qui la séparaient d’elle à présent.
Elle poussa un cri qui pouvait bien être le bruit le plus fort qui fût jamais sorti, vibrant, de sa gorge et de ses poumons gonflés d’air. Quand elle eut fini, elle était toujours seule, mais elle se sentit mieux. Elle posa sa main sur son ventre, ferma les yeux et sourit. Il était amusant de penser qu’elle était si loin de toute cette perfection qu’elle s’était tant efforcée d’atteindre, et de ne pas se trouver à la hauteur des tâches les plus rudimentaires. Se retrouver impuissante à accomplir certaines choses était aussi nouveau pour elle que pousser des cris inhumains.
Pas aussi exhaltant que le 1er tome