J'ai toujours un très grand plaisir à retrouver les intrigues de
Robert Goddard. C'est d'ailleurs cet auteur qui a fini par me rallier à la cause des thrillers / policiers, moi qui n'ai jamais été une adepte du genre.
1911, Angleterre. On s'attache très rapidement à Consuela Caswell, déracinée de son Brésil natal par un mari avide qui a contracté ce mariage dans le seul but de faire montre de sa réussite et de parader auprès de cette jeune beauté exotique.
Malheureuse en ménage, Consuela tombe folle amoureuse du jeune architecte, Geoffrey Staddon, alors que celui-ci construit une demeure magnifique pour son mari. Ils mettent sur pied un plan pour s'échapper et vivre leur amour au grand jour mais Geoffrey l'abandonne lâchement pour se consacrer aux nouvelles opportunités professionnelles qui s'offrent à lui.
On le retrouve 12 ans plus tard, au sortir de la 1ère guerre mondiale, empêtré dans un mariage plein de rancoeurs. Il découvre alors que Consuela, qu'il n'a jamais revue depuis sa fuite, est accusée du meurtre de sa nièce et de la tentative de meurtre de son mari par empoisonnement. La douce Consuela ne peut pas avoir commis de tels actes ignobles, il en est persuadé.
Commence alors une course contre la montre pour rechercher les preuves qui pourraient disculper Consuela, qui risque la mort par pendaison. Geoffrey est confronté aux tristes conséquences de sa fuite. Il découvre les dessous peu reluisants de son ascension professionnelle ainsi que la noirceur de tout ce beau monde qu'il a côtoyé lors de la conception de la demeure Clouds Frome. Il se trouve finalement confronté à un système judiciaire qui n'est pas toujours aussi impartial qu'il le devrait face à cette femme étrangère et catholique, trop vite condamnée par tous.
Sans même un adieu n'est certes pas le meilleur roman de
Robert Goddard. Il y a, à mon sens, trop de longueurs sur le 1er tiers du livre.
Le héros, Geoffrey Staddon, peine par ailleurs d'abord à nous emmener avec lui. Difficile de lui pardonner d'avoir trahi son grand amour pour satisfaire ses envies de grandeur. Et voilà qu'il collectionne les erreurs et maladresses alors que les jours de Consuela sont comptés... Mais on finit par s'attacher à ce personnage qui s'acharne seul contre tous pour sauver Consuela d'une condamnation à mort certaine.
Une fois l'intrigue mise en place, tout finit toutefois par s'enchaîner pour notre plus grand plaisir. de rebondissements en rebondissements,
Robert Goddard nous happe et nous surprend jusqu'à la dernière ligne du livre. Je vous le conseille vivement même si j'ai définitivement préféré
Par un matin d'automne et
le secret d'Edwin Strafford.