Vous savez quel est le seul vrai avantage de l'art contemporain? Ça coûte une fortune et les cambrioleurs n'y connaissent rien.
Un beau fauteuil, ça a du nerf, du mouvement. Quand les visiteurs passent devant sans regarder je les massacrerais. Tous ces veaux qui viennent voir "Versailles", qui ne comprennent pas qu'ils sont dans un musée où qu'il y a un chef d'oeuvre à chaque pas.
La voiture qui se gare dans la cour d'honneur, comme si elle était chez elle, est la Jaguar verte et trop neuve de Deloncle. Il va voir le président de Versailles. Pénélope l'aperçoit de sa fenêtre. Elle doit oublier tout ce cauchemar, le doigt coupé, le cadavre dans le bassin, le meuble en trop, l'art contemporain, la Regalado, Wandrille qui débarque dans une heure, le plombier aussi fuyant que l'évier, qui vient de déclarer forfait - et se concentrer sur ce rendez-vous.
Quand un cadavre vient d'être découvert dans un bassin, il faut d'abord s'occuper des poissons.
p132. Adélaïde, .....avait répondu à une bécasse qui lui disait qu'elle ne s'était pas sentie vraiment femme avant d'avoir donné la vie, que pour sa part elle s'était "sentie femme" le jour ou elle avait eu une femme de ménage.
Pénélope a aiguillé le Chinois et sa peu aimable interprète vers une stagiaire formée rue Michelet, à L'Institut d'art de la Sorbonne, pour qu'elle lui montre les plans originaux du premier Versailles. (p. 46)
... le patrimoine doit servir de pétrole à la France.
Il fallait à ce livre magnifique qu'on appelle l'histoire de France cette magnifique reliure qu'on appelle Versailles.
J'avais bien aimé le roman précédent sur la tapisserie de bayeux, j'ai trouvé celui-ci plus compliqué, une intrigue et une profusion de références historiques, certes intéressantes, mais je me suis perdue dans le chateau ! Et j'ai pourtant l'avantage d'avoir grandit dans les Yvelines et donc de visualiser les différents endroits où se déroule le roman. Je me rends compte également que je n'adore pas les héros, un peu trop snobs pour moi, le genre de personnes qu'on retrouve dans le milieu culturel et artistique et qui s' imaginent indispensables a tout vernissage, des mondains désagréables. Mais un livre qui se laisse lire cependant !
p328. Ce chant est le chant des morts qui n'ont plus de sépulcre, ni de temple, ni de cloître, qui semblent vivre encore par miracle parce que leurs descendants ont acceptés de jouer à être leurs ombres.
p129. on lui appliquait la règle générale des nominations dans l'administration française : surtout jamais selon ses vœux, surtout jamais selon ses compétences.