Le Journal d'un fou, d'abord d'un fou d'amour. Rien d'absurde à qui est amoureux que d'imaginer différents moyens pour retrouver celle qu'il aime, y compris de parler à sa chienne - d'ailleurs, le Papa, qui est aussi le Directeur du Ministère, craint, respecté et respectable, parle aussi à sa chienne...
Un homme est-il vraiment fou lorsqu'il est capable de discuter de géopolitique, des rivalités entre France, Espagne et Angleterre, ou lorsqu'il commente les coutumes de la cour espagnole. Après tout, chacun a son obsession et sa vision du monde, les chiens ont bien la leur - et pour une chienne, les critères de beauté ne peuvent as être les mêmes que ceux de sa maîtresse.
Un court récit qui bascule rapidement, de l'humour au tragique - la description historique des violences des "soignants" psychiatriques sont particulièrement fortes, même médiatisées par quelqu'un qui ne les interprète pas à la façon de leur vérité.
Belle lecture, avec beaucoup de drôlerie, d'absurde, mais aussi de réalité historique.
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Une nouvelle que j'ai trouvée un peu courte mais néanmoins efficace : l'histoire est prenante et les traits d'humour font leur effet. J'ai même décroché plusieurs sourires devant certaines expressions employées par le personnage principal.
Comme fil conducteur, on suit les aventures de Poprichtchine, un petit fonctionnaire pétersbourgeois, à première vue bien ordinaire. Cependant, on se rend rapidement compte que cet individu n'a pas toute sa tête, comme le titre de l'oeuvre le laisse déjà présupposer.
Et ça, ce n'est qu'au début de l'oeuvre : à mesure qu'on avance dans l'histoire, cela devient de pire en pire. le dénouement, lui, est parfait. Ce fut donc une lecture agréable et c'est pour cela que je conseille cette nouvelle.
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