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Zut et rezut ! Ce petit garçon a perdu son gant. Pas grave, il file aussitôt Aux objets perdus. Et tant pis s'il ne trouve pas son gant, il en prend un d'une autre couleur. Mais voilà, deux gants différents, ça fait rire les autres ou pire, ça les dérange. Qu'importe, le petit garçon se sent lui-même différent. Il ne joue jamais avec les autres enfants de son âge. Au contraire, il aime être seul. Cuisiner seul, rouler en skate seul, pêcher seul. Et par-dessus tout, ce qu'il préfère faire seul, c'est grimper dans son arbre. Un très vieux chêne qu'il a surnommé Bertolt...

Que de délicatesse, de douceur et d'élégance dans cet album. Jacques Goldstyn nous conte, avec finesse, l'histoire d'un petit garçon qui se sent différent des autres et qui n'a pour seul ami que son très, très vieux chêne, baptisé Bertolt. L'auteur dépeint divers thèmes tels que l'imagination, la différence, la solitude, l'amitié, la nature mais aussi la mort. Ce petit garçon malin, avec son petit chapeau en forme de gland, est terriblement attachant. Les illustrations, tout en subtilité et poésie, dépourvues de tout cadre, sont de toute beauté. le trait se révèle épuré et la palette de couleurs délicate...
Tout en émotions...
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"Deux gants pas pareil, ça c'est original.
Oui, mais quand on n'est pas pareil ou qu'on est original, ça fait rire les gens ou pire : ça les dérange."

C'est l'histoire d'un petit garçon qui n'aime rien tant qu'être seul. Contrairement aux autres enfants de son âge qui s'épanouissent en groupes ou en bandes, lui n'a qu'un seul véritable ami, pas vraiment comme les autres.

Cet ami, c'est un arbre, grand, majestueux, un arbre qu'il a surnommé Bertolt.

Il a plaisir à courir le retrouver le soir après l'école. Il aime écouter le bruit de ses feuilles dans le vent, grimper à ses branches et par-dessus tout, les utiliser comme cachette ou poste d'observation. Et croyez-moi, on en voit des choses de là-haut !

Un autre de ses grands plaisirs, c'est le retour des bourgeons et des feuilles chaque printemps. Chaque année, c'est un camaïeu de vert, un émerveillement. Mais cette année, les choses ne se passent pas vraiment comme prévu. Après des semaines d'attente, le petit gars doit se rendre à l'évidence, les feuilles ne feront plus le retour, Bertolt est mort…


Un énorme coup de coeur pour cet album aux dessins aussi délicats qu'épurés, une magnifique histoire sur la différence, sur l'amitié et le temps qui passe.

Jacques Goldstyn a en plus eu la gentillesse de me faire une superbe dédicace avec une jolie grenouille rien que pour moi. Si c'est pas la grande classe ça, là !

L'Arbragan, un livre à lire, à relire, à offrir et à faire découvrir.

***

Joyeux Noël à toutes et à tous !

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J'ai rencontré un petit bonhomme qui m'a fait fondre comme neige au soleil. Un petit bonhomme à part, un peu excentrique, qui n'a besoin de personne pour s'occuper et qui se fiche du regard des autres. Un petit bonhomme qui fait des gâteaux, joue aux échecs tout seul et fait du skate, la nuit, dans les cimetières.

J'ai aussi rencontré Bertolt. Bertolt est un chêne centenaire. Entre Bertolt et le petit bonhomme, c'est le grand amour. Bertolt est un camarade de jeu, un refuge, un poste d'observation, une cachette, un labyrinthe, une forteresse. C'est une maison habitée par des cigales, des abeilles des corbeaux, des écureuils et même un hibou.

J'ai enfin rencontré Jacques Goldstyn, un illustrateur canadien qui m'était jusqu'alors totalement inconnu. Un illustrateur dont le trait m'a par moments rappelé Sempé, et à d'autres le Bone de Jeff Smith. Deux belles références s'il en est. Un illustrateur qui a imaginé qu'un jour, alors que le printemps revient, que tous les arbres se couvrent de feuilles, de fleurs ou de bourgeons, Bertolt reste désespérément nu. Pour le petit garçon, pas besoin de nier l'évidence, Bertolt est mort. Et cette mort soulève en lui bien des questions. « Quand un chat ou un oiseau meurt, je sais quoi faire. Mais pour Bertolt, je fais quoi ? »

Prix Sorcières 2016, Prix du livre jeunesse des Bibliothèques de Montréal 2016, Prix TD de littérature pour l'enfance et la jeunesse 2016, Prix des libraires du Québec jeunesse 2015, une tonne de récompenses méritées pour cet album épuré tout en sensibilité offrant un moment de pure poésie, et dont le titre de prime abord si mystérieux prend sens à la toute dernière page. Sous son apparente simplicité, le propos apparaît à la fois frais, drôle et profond. Incontournable !

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Un petit bonhomme attendrissant vous attend derrière ces pages. Un enfant pour qui l'imagination est reine. Pour qui la solitude n'est pas un fardeau, mais une compagne, une liberté.
Je suis une ancienne petite fille solitaire, et heureuse. Et je suis ravie que nous soyons enfin aussi joliment pris comme sujet, d'un livre plein de tendresse et d'émotions.
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« Quand on n'est pas pareil ou qu'on est original, ça fait rire les gens ou pire ça les dérange. » Et cela, un petit garçon l'a bien remarqué, mais ne croyez pas que ce genre de réaction l'attriste. Ces jugements faciles ne le touchent pas et la fantaisie, il adore. Tenez, en ce jour d'hiver, il a égaré un gant rouge. Fissa, il a foncé aux objets perdus et a trouvé son bonheur. le nouveau gant est vert, et alors?!

De toute façon, il n'aime pas trop être avec les autres. Lui, c'est un solitaire. Et ne pensez pas qu'il s'ennuie! Il sait très bien s'occuper tout seul : calme, il passe des heures au bord de l'eau à pécher ; appliqué, il mitonne de bons petits plats ; futé, il joue aux échecs ; intrépide, il fait du skate-board au cimetière à la nuit tombée.

Mais ce qu'il préfère le plus au monde, c'est son vieil et fidèle ami Bertolt, un chêne immense. Bertolt n'est pas qu'un arbre où on peut se cacher, c'est « aussi une maison, un refuge, un labyrinthe, une forteresse! » Et quel plaisir de grimper de branche en branche, croiser les écureuils, écouter le chant des cigales, observer les oiseaux… en prenant garde tout de même de ne pas réveiller le grand duc! Puis arrivé à la cime, contempler le paysage, le village, les habitants et leurs manies inavouables!

Seulement, quand le printemps arrive cette année-là, Bertolt n'a pas pris une feuille. Il est resté tout nu. « Bertolt est mort. » le petit garçon se sent désarmé, impuissant. Un animal, on l'enterre, un grand chêne lui, demeure enraciné…

Mais souvenez-vous, l'ami de Bertolt est patient, appliqué, futé et intrépide…! Il saura lui rendre hommage de la plus belle des manières…

Le trait est fin, le dessin épuré. le mouvement est vif, l'histoire enveloppante. L'arbre est monumental et si simple. le petit garçon est joyeux et si sensible. Dans cet album, tour à tour drôle, tendre et émouvant, l'auteur effeuille avec délicatesse la force de l'amitié, la différence, la solitude, la puissance de la nature, la grandeur d'âme, l'émerveillement.
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Ce soir j'ai envie de vous parler d'un petit garçon hyper attachant! Il est plein de vie, indépendant, il est même plutôt téméraire et ne manque pas d'imagination. C'est aussi un grand solitaire, d'ailleurs, il ne comprend pas très bien pourquoi les gens ont toujours besoin de s'entourer pour être heureux. Il n'y a pas si longtemps, il s'est pris d'affection pour un vieil arbre, Bertold. Alors, il vous dira qu'il n'est jamais si seul après tout, puisque sur les branches de son chêne, il y a des écureuils, des sittelles, un Grand-duc d'Amérique, son ami le corbeau… Mais c'est bête, j'oubliais de vous dire, aujourd'hui il a perdu un gant. Lui trouve ça cool, il en aura des dépareillés et puis tant pis pour ceux que ça dérange!

Parfois c'est étrange, on n'arrive pas à s'expliquer pourquoi on s'émerveille devant un livre plutôt qu'un autre. le très beau graphisme y est pour beaucoup, c'est certain. Ces quelques touches de couleurs vives, au coeur d'un dessin minimaliste fait de contours fins, donnent l'impression aux images de sortir de la page. À la manière de « Où est Charlie », on s'amuse à repérer l'araignée qui pendouille au bout de son fil, la casquette de baseball avec le logo des Expos - ancienne équipe de baseball montréalaise qui fait le sujet de plusieurs polémiques, pour ceux qui ne connaissent pas - ou encore le retour migratoire des outardes du Mexique vers le Québec. Des clins d'oeil qui m'ont fait autant plaisir à voir que sourire! Et ce joli petit livre n'est pas dépourvu d'humour! Que ferait-on de ce vieil arbre s'il venait à mourir? du bois de chauffage ou des milliers de cure-dents? Quoi qu'il en soit, notre petit garçon a une idée bien plus géniale mais ça, je vous laisse la découvrir…

Je me réjouis de rencontrer Jacques Goldstyn au Salon du livre de Montréal ce mercredi! L'auteur et illustrateur québécois est le créateur de la fameuse grenouille Beppo, mascotte du magazine Les Débrouillards. Vous connaissez peut-être aussi le Petit Tabarnak, publié tous deux aux Éditions de la Pastèques.

L'arbragan, un bijou sur la différence, la solitude et le temps qui passe, avec une histoire touchante qui aborde le thème de la mort.

Adressé aux 6 à 9 ans mais aussi pour les grands!
Lien : http://www.lamarreedesmots.c..
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J'aime les dessinateurs qui osent le crayon de couleur, et j'adore ceux qui véhiculent des messages. L'arbragan est tout d'abord destiné aux enfants mais n'importe qui peut le lire avec plaisir. Un hommage aux arbres.
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De la délicatesse… pour une histoire pas comme les autres : celle d'un petit garçon solitaire dont le meilleur ami est un arbre centenaire qui vient à mourir. Avec un style graphique très comic streep, crayonné et dynamique, Jacques Goldstyn livre une histoire emprunte de poésie. Les pages défilent rapidement pour un livre entre l'album, le roman et la bd, un presque ovni dans sa forme mais qui profite de son petit format carré pour proposer une lecture fluide, page par page, double page, les évènements s'enchaînent rapidement. Peu de texte, quelques phrases à la première personne, raconté par ce petit garçon qui nous emmène directement dans ses propres sentiments.

L'image finale est absolument magnifique et donne envie d'habiller tous les arbres afin de leur donner une nouvelle vie.

Une pépite qui a reçu le Prix Sorcières 2016 catégorie Première lecture.
Lien : http://boumabib.fr/2016/06/1..
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Jacques Goldstyn est un illustrateur très connu au Québec; entre autres, pour les personnages qu'il a créés pour les débrouillards. Auteur à la fois du texte et des illustrations de l'arbragan, un petit livre qui met en scène un jeune héros qui n,est pas sans rappeler le petit Nicolas. C'est très rafraîchissant, ça se lit en un rien de temps. le livre a dores et déjà gagnée le prix du LIvre jeunesse des bibliothèques de Montréal et je parie que ça va faire un tabac auprès de nos jeunes lecteurs. Je n'émets non plus aucune réserve pour le recommander à leurs parents et leurs grands-parents.
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A partir de 6 ans

A mi-chemin entre un album et un petit roman, cet ouvrage nous a conquis ! Petit par sa taille mais riche de contenu, il met en scène des personnages truculents dans des situations pleines d'humour et de tendresse. Au-delà de cette légèreté de ton, l'histoire aborde également le thème de la mort d'une manière totalement inattendue.
Par ailleurs, le jeune héros nous a touché par sa solitude et son amour pour la nature. La relation d'amitié qui l'unie à Bertolt semble tellement aller de soi qu'on en oublierait presque que Bertolt est un arbre.
Côté illustrations: elles sont à la fois épurées, très évocatrices et collent parfaitement avec le texte.
Ecrit par un québécois, le livre n'en est pas moins international si l'on excepte quelques termes comme le « blé d'Inde » ou encore « graffiter » (pour « taguer »).

Résumé : Quand on est un petit garçon cherchant la solitude, quoi de plus naturel que de devenir ami avec un arbre ? Il ne parle pas sans arrêt et permet de se cacher à l'abri des regards tout en observant le monde alentour. Mais les arbres, comme les hommes, finissent par mourir. Heureusement quand on est un petit garçon original, on sait comment rendre un ultime hommage à son ami.
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