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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une veuve, 75 ans, pendant le franquisme. Son mari et 2 de ses fils ont été « perdus à la guerre, » comme on dit perdus en mer. Car ce sont tous des pêcheurs andalous, leurs idées n'ont pas plu au pouvoir, c'est leur seul crime. Elle cherche son 3· fils, emprisonné dans le Nord du pays, pour les mêmes raisons.
Agustin Gomez-Arcos , andalou de naissance, poursuivi par le pouvoir de Franco, part à Londres puis à Paris, et écrit ce livre en français, en un français poétique et tendre. Il nous entraine dans un voyage initiatique, ainsi qu'il le dit lui même, voyage où Ana non, celle qui a décidé définitivement d'oublier Dieu, car il ne lui sert à rien, rencontre un chien galeux certes, mais amical. Elles feront route ensemble, elles marchent, les deux vieilles, elles traversent l ‘Espagne du Sud au Nord, l'une « agite prudemment la queue, incertaine quant à l'intensité à donner à ses élans d'amitié »l'autre lui parle, sachant qu'elle comprend. Les gardes civils lui ont demandé de la vacciner, car c'est une possible terroriste, cette vieille chienne qui se traine. Ana s'en fiche, de la menace terroriste, les gardes civils ne sont pas des anges de douceur. Commence alors une amitié pure entre elles deux et la splendeur de la nature leur confirme la beauté du monde.
Voilà, ce roman qui aurait pu être sans espoir, est en fait un hymne à la bonté de certains hommes (pas des franquistes, sûr), à la beauté du monde, à l'amitié entre une vieille femme et un guitariste aveugle qui lui apprend à lire et à écrire.
Avec retenue, sans lyrisme,opposant aux mots de haine de Franco « A mort l'intelligence ! Vive la mort ! »la réponse de Miguel de Unamuno « Vous vaincrez, vous ne convaincrez pas «, Agustin Gomez Arcos note comment la peur du communisme fait réagir le commun des espagnols.
A quoi s'opposent les souvenirs d'Ana, le bonheur vécu avec son mari au bord de la plage, son amour charnel pour lui, sa fierté d'élever ses fils, dont le dernier sait lire et écrire.
La dictature peut tuer, certes mais pas empêcher de penser et de vivre heureux. Ana non décide de s'appeler Ana oui.
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