AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,22

sur 697 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'histoire d'un homme, Oblomov, véritable personnification de la paresse. Tous ses efforts pour se tirer de son lit, s'habiller et s'occuper enfin des affaires de son domaine demeurent vains, jusqu'à ce qu'il rencontre l'amour en la personne de la belle Olga...
Ce roman fait tout de même plus de 500 pages, et je n'ai pas l'habitude de lire les auteurs russes. Pendant la première moitié du récit, j'ai eu énormément de mal à accrocher. Je ne rentrai pas du tout dans l'histoire. Il faut dire que tout est très lent, étant donné qu'on nous raconte l'histoire d'un homme qui ne sort pas de son lit. Toute la description de la vie à l'Oblomovka, de l'enfance d'Oblomov m'a aussi beaucoup ennuyée, je l'ai trouvée trop longue.
Néanmoins, je suis vraiment rentrée dans le récit au moment où Oblomov rencontre Olga. Là, je me suis vraiment attachée à ce personnage qui doit sans cesse lutter contre sa paresse. Il est assez attendrissant car maladroit, ne sait pas comment s'y prendre. Mais d'un autre côté, il nous agace autant qu'il agace les autres personnages, de par sa mollesse qui le conduit à la ruine. En définitive, j'ai bien aimé ce roman, mais à partir de la moitié seulement. Au début, j'ai failli abandonner tant j'avais du mal à m'immerger dans l'histoire.
Et puis, il y a toute cette réflexion sur la paresse. Les autres personnages s'efforcent de maintenir une image convenable d'eux-mêmes, ils vont au théâtre, sortent, lisent. Oblomov, lui, ne cherche pas à maintenir cette façade. Il assume sa fainéantise, et c'est pour cela qu'il est incompris de tous. Il représente une certaine attitude face à la vie et refuse de lutter. Peut-on l'en blâmer ?
Lien : http://lantredemesreves.blog..
Commenter  J’apprécie          180
Etrange édition qui reprend une traduction parue il y a des décennies (et, je suppose, tombée dans le domaine public). Dans sa préface, le co-traducteur explique qu'il ne livre que le premier volume, le second étant moins intéressant (prétexte?). Dommage pour moi, voir une jeune femme tenter de faire sortir Oblomov de sa torpeur m'aurait peut-être intéressé...
Vous savez tous, je pense, qu'Oblomov est une sorte d'Alexandre le bienheureux, paresseux et procrastinateur. La préface le présente comme une facette de l'âme slave, mais n'avons nous pas tous en nous un peu de ce penchant?
Le premier chapitre qui est le portrait du héros, renonçant plusieurs fois à quitter son lit en quelques heures, m'a fait craindre de m'ennuyer par la suite. Mais Gontcharov propose ensuite des tableaux de nombreux personnages, ridicules ou touchants, et bien qu'il ne se passe franchement rien, la lecture en est agréable et intéressante, même si on n'est pas passionné par la société russe de l'époque.
A la fin de ce volume, la partie la plus célèbre en Russie, selon la préface, se présente comme un long rêve du héros. Ce rêve, où revoit son enfance, sa famille, la propriété rurale où il vivait comme fils de nobles propriétaires à l'abri du besoin, est prétexte à décrire tout un petit monde campagnard, et une conception d'un bonheur tout simple. J'ai trouvé le tout fort bien fait , agréablement écrit. Mais que m'aurait révélé la seconde partie?
Commenter  J’apprécie          172
Voici un classique russe peu connu par le grand public, sauf par les férus de littérature russe comme moi. Ce livre décrit un personnage atypique : Oblomov, un aristocrate russe, qui a comme principal trait de caractère l'oisiveté. Il aime paresser dans son lit même lorsque les invités débarquent dans son appartement.
Mais au-delà de cette caractéristique assez réducteur, Oblomov est, à mes yeux, un personnage rongé par l'angoisse.
La gestion de son domaine à la campagne le panique tellement qu'il finit par être incapable de prendre une décision. de même, sa relation avec la jeune Olga le met dans un état indescriptible : il est partagé entre la joie, l'amour et la peur et devient inerte. Chaque tracas du quotidien est pour lui insurmontable : lire un livre, faire une promenade dans la campagne avec ses amis, préparer des papiers au tribunal ou des documents de voyage, mettre fin à son contrat de location et déménager etc.
Oblomov fuit la réalité quotidienne car il n'est pas prêt à l'affronter et encore moins à le supporter. Un chapitre qui décrit les rêveries d'Oblomov renvoie à son passé et expliquerait peut-être son comportement : fils unique élevé et choyé dans son domaine, entouré de serviteurs depuis sa plus tendre enfance, Oblomov, au fond, rêve de revenir dans ce paradis perdu.
Pour être tout à fait honnête avec les potentiels lecteurs de ce livre, il ne s'y passe strictement rien mis à part une relation amoureuse platonique avec Olga, des scènes comiques avec son serviteur Zakhar (qui est pire que son maître en termes de paresse) et quelques discussions avec des amis de passage.
Ce livre pourrait être ennuyeux mais il ne l'est pas totalement car le style d'écriture est riche, agréable et plein d'humour. le personnage principal est intéressant car atypique mais il est délicat de trouver une morale dans cette histoire: ce n'est ni l'éloge de la paresse ni l'apologie de l'action. Oblomov a fait le choix d'une vie de fainéantise et jusqu'au bout, il est resté dans son antre.
Pour conclure, c'est un livre fait pour les amoureux des classiques et de la littérature russe!
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
Commenter  J’apprécie          100
Un drôle de classique de la littérature russe, ce roman de Gontcharov met en scène Oblomov, un homme d'âge mur, vivant avec son fidèle mais non serviable valet Zakhar, et souffrant d'une apathie profonde qui l'empêche d'entreprendre quoi que ce soit, à commencer par sortir de son lit.
Rien ne l'intéresse, ni son domaine à la campagne dont la gestion est catastrophique, ni les insistances répétées de son propriétaire qui lui demande de déménager.

La première partie du roman oscille entre les tentatives bien timides d'Oblomov pour sortir de son lit, ses paisibles souvenirs d'enfance et ses disputes avec son valet, bien souvent provoquée par les visiteurs sans vergogne qui profite de la position couchée du protagoniste principal. Puis surgit Stolz, ami fidèle d'Oblomov, allemand à la gestion méticuleuse et travailleur infatigable, qui lui présente Olga. Oblomov tombe alors éperdument amoureux de cette dernière...Sans pour autant que cela ne soit suffisant pour vaincre cette indolence qui est son essence...

J'ai trouvé cette lecture surprenante et peu aisée : l'action reste limitée, Oblomov nous enquiquine par son immobilisme et sa naïveté face aux escrocs qui l'entourent, puis devient subitement enfiévré, avant de retomber dans ses travers allongés...L'écriture est agréable et soutenue, l'auteur parsème ses descriptions de commentaires subtils et souvent truculents mais ne parvient pas à garder le rythme : que c'est long !

Les questions sous-jacentes à la narration sont cependant intéressantes : celle des relations sociales imposées, du refus total de l'hypocrisie, de la mondanité et de l'étiquette ; on se figure parfois Oblomov comme un misanthrope non par haine de l'autre, mais par flemme de s'adresser à lui selon les formes de la société. Satisfait d'un rien, Oblomov semble heureux en compagnie des enfants de sa logeuse dont il admire les "coudes blancs", et qui se révèle tout aussi bonne que son locataire.

Finalement, lorsqu'on se penche sur le sens de la vie et la recherche du bonheur, celui qui semble avoir eu la vie la plus heureuse serait peut-être Oblomov...
Commenter  J’apprécie          40
La trentaine passée, Ilia Illitch Oblomov est attteint d'un mal singulier. le plaisir d'agir n'existe pas pour lui. Il est de ces indolents qui savent vouloir intérieurement, mentalement, mais qui ont besoin pour agir qu'une volonté s'ajoute à la leur."J'ai commencé à m'éteindre en copiant des papiers au ministère Je m'éteignais en lisant dans les livres des vérités dont je n'avais que faire dans la vie".Illia Illitch s'est graduellement retiré du monde. Instinctivement et sans y prendre garde. Resté habillé la journée entière lui a semblé superflu. Dîner en ville également. Sa robe de chambre est devenu le vêtement quotidien et comme le symbole de sa vie; Oblomov parcourt l'existence abandonné dans le délice de la rêverie, dans son appartement lézardé et parmi des meubles couverts de poussière en compagnie de Zakhar son vieux domestique, le plus fainéant, le plus insupportable, le plus dévoué.Toutefois , grâce à son ami Stolz, il se découvre d'autres aspirations. A côté de ses rêves d'ambition, il a de plus hautes pensées, il projette un plan de réformes. Mais il n'ira jamais jusqu'à l'action, pressentant les effets pervers.Pour tout héros, vient le temps de l'épreuve, aussi belle soit-elle. Pour Oblomov ce sera l'amour. En entendant chanter "Casta diva" de la Norma de Bellinipar Olga, il va s'éveiller à nouveau. Les jeunes gens se rapprochent et en viennent à s'aimer. Elle transforme sa vie de marionnette, l'incite à lire, à sortir. Il s'exécute avec ravissement, mais petit à petit, à la musique de sa passion va se substituer le parasitage de deux discours philosophiques contradictoires"Ce que tu me proposes, c'est la mort.Il faut nous y préparer, Olga" Bien sûr, Obolmov séduira Olga.Les femmes sont parfois les réceptacles des choix de vie des hommes, et elles sont livrées à cette souffrance;Philosphe, stoïcien, , Oblomov finira pétrifié devant les coups de boutoir de l'histoire. Il donnera son nom à une grande tendance sociale de la Russie éternelle, faite de regrets, d'élans utopiques et de renoncements : l'Oblomovisme.
Commenter  J’apprécie          40


Lecteurs (2328) Voir plus



Quiz Voir plus

La littérature russe

Lequel de ses écrivains est mort lors d'un duel ?

Tolstoï
Pouchkine
Dostoïevski

10 questions
437 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature russeCréer un quiz sur ce livre

{* *}