Je n'ai pour le moment jamais été déçu par
Alison Goodman. J'ai adoré la saga Eon, entre autres, et c'était avec impatience que j'attendais la sortie de “Lady Helen“, sorti il y a peu.
Pour commencer, je vais parler des personnages, puisque le titre même du livre mentionne le personnage principal : Lady Helen.
Helen Wrexhall est très réussie. Jeune femme prise dans les tourments de la noblesse et des obligations imposées par son oncle, alors Vicomte, cherchant à garder sa réputation, Helen pétille de malice, de logique et de curiosité. Certes, le personne est, de prime abord, un peu cliché, mais tout ceci s'estompe bien vite. Ses parents disparus de longue date, que tout le monde accuse d'être des traîtres, ainsi que ses relations avec les différents protagonistes, en font d'elle un personnage très attachant.
Chacun dans leur rôle, ils le sont tous. Son oncle et sa tante le sont aussi, malgré leur rôle un peu plus ingrat. le Vicomte sert évidemment de “méchant“, mais il n'est pas trop ancré dans ce rôle, et dans l'ensemble, les personnages sont bien plus subtils qu'ils ne peuvent paraître au départ. Son frère Andrew mérite les mêmes compliments, de même que Darby et les autres domestiques, et bien sûr Lord Carlston.
Ils dévoilent leur réelle personnalité que peu à peu, et on a bien du mal à dire qui est vraiment profondément bon ou mauvais, noble ou ayant soif d'ambition.
L'histoire qui nous est racontée est intéressante, bien qu'un peu linéaire. Il n'y a qu'une seule grosse intrigue, et les quelques petits écarts sont très mineurs et ne servent finalement que l'histoire principale. Bien que les multiples intrigues ne sont pas obligatoires pour faire un bon livre, j'admets que je m'attendais à un peu plus pour ce premier tome d'une trilogie, qui plus est d'un tome de 570 pages.
De plus, j'ai trouvé l'histoire assez longue. A démarrer, d'abord, puis même à réellement décoller lorsque les éléments perturbateurs furent arrivés. Dans l'ensemble, et bien que je ne me sois pas ennuyé, je pense que le tout aurait mérité d'être un peu moins long, d'autant que nous suivons qu'un seul personnage de bout en bout (Helen). L'intrigue ne se déroule finalement que sur quelques semaines, et de nombreux passages pouvaient être écourtés.
D'ailleurs, le roman, tout comme la trilogie, est indiqué comme une “romance fantastique au sein d'un récit historique“, mais au final, je n'ai que très peu retrouvé la partie “romance” dans ce tome 1. J'hésite même à le placer dans cette catégorie au moment où j'écris cet article … Vous verrez la réponse par vous-même !
Par contre, le côté fantastique du roman est très bien intégré, et sert complètement le récit. L'auteure a vraiment travaillé pour le tout s'emboite parfaitement, et jamais une scène nous paraît improbable. Tout est logique !
L'intrigue reste bien ficelée. La linéarité de l'histoire, et aussi sa longueur, servent évidemment à la compréhension, et à l'élaboration d'une psychologie plus profonde pour les personnages. Ce point-là est réussi. L'intrigue nous réserve tout de même pas mal de petites surprises, même si rien ne vous fera sauter au plafond.
Alison Goodman nous offre encore une fois un roman pour adolescents, jeunes adultes ou lecteurs occasionnels. Ce n'est évidemment pas un reproche, car, et je pense que vous l'avez déjà compris, j'ai adoré ce roman.
Pour le comparer un peu à Eon, je trouve le récit et les personnages beaucoup moins “engagés“. Dans Eon, tous les personnages possédaient un handicap, physique ou mental, et l'auteure se servait du récit pour parler de nombreux problèmes de la jeunesse, comme la recherche d'identité. Je n'ai pas retrouvé ce genre de chose dans Lady Helen, un peu dommage.
Pour finir sur le gros point positif du roman, je vous parlerai de l'ambiance ! En effet, le Londres des années 1800 est évidemment passionnant et rempli d'histoire. L'auteure confie même, à la fin du roman, avoir lu de nombreux livres sur le sujet, essayé elle-même des vêtements de la noblesse de l'époque afin de mieux faire ressortir cet aspect-là de ces personnages, et avoir bien potassé le sujet. Et ça se voit ! L'ambiance est géniale. Que ce soit les décors, les vêtements, de la langue, des détails de la vie de tous les jours, mais aussi de la noblesse, de la médecine ou encore des accessoires et bijoux (dont l'auteure raffole).
De plus, beaucoup d'évènements décrits dans le livre se sont réellement passés, et d'autres fois, c'est l'auteure qui en détourne certains pour servir son récit. Lui donnant ainsi beaucoup de crédibilité.
Bref, l'ambiance est parfaitement posée !
Retrouvez la critique complète sur le plaisir de lire : http://www.leplaisirdelire.fr/lady-helen-tome-1-le-club-des-mauvais-jours-alison-goodman/
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