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4,12

sur 954 notes
Une perfection ...

- Si vous ne vous remettez pas du peu d'oeuvres qu'a laissées Jane Austen parce que vous l'adorez ,
- si vous êtes adolescente ou aimez les lectures pour ados,
- si vous avez aimé la série " Sans âme", de Gaël Carriger , ou " The Agency", de Ying S.Lee ; alors lisez: Lady Helen !

On est à Londres , Avril 1812 , la régence est commencée depuis un an et Lady Helen va faire son entrée dans le monde .( Cela signifiait , pour une toute jeune fille de parcourir les bals et les sorties, dans le but de faire un beau mariage , ce qui, à l'époque était le maximum de ce qu'une femme pouvait espérer de mieux ...) .
Et pour Lady Helen , il y a le feu , parce qu'elle souffre de la très mauvaise réputation de sa mère, laquelle était "folle" . Tout n'est pas désespéré pour elle puisqu'elle aura une dot de 40 000 livres , mais quand même , elle ne part pas dans le monde avec de bonnes cartes . Orpheline de père et mère, elle a grandi chez son oncle et sa tante et ce dernier brûle de se débarrasser d'elle .
C'est à ce moment crucial de sa vie, que Lady Helen fera la connaissance de Lord Carlston, qui souffre lui aussi d'une très mauvaise réputation (on le soupçonne d'avoir tué son épouse) ... il lui révélera qu'elle dispose des mêmes dons que lui et qu'elle doit intégrer le Club Des Mauvais jours , chargé de se débarrasser des Abuseurs ...

Outre ce très joli nom pour un club, Alison Goodman nous fait rentrer dans un monde très poétique ou Helen voit des halos plus ou moins bleus , au-dessus des créatures maléfiques , où le fantastique côtoie un monde corseté par des règles de bienséance très strictes.
Et cette trilogie prometteuse doit beaucoup au sérieux de documentation de l'auteur, elle a accompli un travail considérable pour être crédible qu'elle nous invite à découvrir à la fin du roman . Danses, vêtements, boissons etc.. elle a tout testé !
Je dois d'ailleurs dire que ce livre est pour moi le plus bel hommage à ce jour d'un écrivain envers l'oeuvre de Jane Austen . Vraiment !
Si ce n'était les références fantastiques, cela aurait pu être écrit par Jane en personne ...
Voilà ! Je suis totalement admirative devant son travail, j'ai hâte de lire la suite . Il y a du mystère , du romantisme, une grande recherche de vocabulaire d'époque ;tout concorde afin que cette trilogie écrite par une Australienne (!) devienne un immense succès et soit adapté au cinéma .
Lisez-le !
562( petites) pages de pur ravissement dans un sublime écrin doré et bleuté ...
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Cela faisait déjà un bon bout de temps que ce livre me faisait de l'oeil…A force de lire des critiques élogieuses, je me suis enfin lancée dans cette lecture.
Je reconnais qu'une de mes réticences était la singularité de l'histoire. Certes, cette histoire se déroule au début du 19eme siècle ( en 1812 pour être plus précise en pleine période de la régence ), mais placée sous le signe du fantastique…J'étais clairement un peu dubitative au sujet de l'association de ces deux genres que sont le roman historique et le fantastique, alors que j'apprécie les deux … Et puis, lire des comparaisons avec l'oeuvre de Jane Austen, je dois dire que je trouvais cela plus fort que mon café matinal…
Bref, la curiosité aidant, il fallait bien que je me fasse une idée par moi-même de cette trilogie dont je viens de terminer le premier tome.
Il faut dire que je sors de cette lecture assez convaincue. Je ne peux que saluer en premier lieu le style et le talent de l'auteur pour restituer avec beaucoup de réalisme cette période de l'histoire de l'Angleterre. Oui, on remarque clairement qu'Alison Goodman s'est basée sur de solides recherches et le résultat est plus qu'à la hauteur.
Oui, on suit avec plaisir la vie de la jeune héritière Helen. En effet, sa vie est une succession de bals et de sorties dont l'objectif principal est clairement de dénicher un mari bancable…. Car n'oublions pas que pour une femme, à cette période, faire un « bon mariage » était un moyen comme un autre de gagner un peu de liberté (enfin, quelquefois)
Cependant, quelques évènements imprévus vont gripper les rouages qui paraissaient bien huilés du petit train de la jeune fille. La rencontre avec lord Carlson, un gentleman à la réputation plus que détestable va être déterminante et surtout permettre à Helen d'en apprendre plus sur elle-même et le monde caché qui l'environne. La jeune femme est dotée de pouvoirs bien particuliers qui vont lui permettre de lutter à côté d'une poignée de personnes contre des sortes de démons….
Je vais lire la suite avec beaucoup d'intérêt, ….

Challenge A travers l'Histoire 2021
Challenge Mauvais Genres 2021
Challenge Séries 2021
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Eh bien ce sera quasiment un coup de coeur pour commencer l'année !
En 1812, la jeune Helen , élevée par son oncle et sa tante, s'apprête à entrer dans le monde et va être présentée à la reine. Elle ne s'attend pas du tout à rencontre le mystérieux Lord Carlson qui va lui présenter un tout autre monde, secret et dangereux ! Car elle est destinée à devenir autre chose qu'une épouse …
Le mélange fantastique et univers à la Jane Austen marche parfaitement pour moi ! On est complétement happé par l'intrigue, en prenant connaissance en même qu'Helen de cet autre face de son univers. Les protocoles et la place de la femme sont tout autant fascinants, on sent que l'auteure s'est bien renseignée sur l'époque de la régence anglaise. Et puis ce Lord Carlson, il faut dire que je suis fan de ce personnage assez mystérieux, dont la femme a peut être été tué . On sent que avec Lady Helen le rapprochement se fera mais on est à l'abri de rien étant donné le danger de leur mission et tout les non-dits. Je vais lire la suite tout de suite d'ailleurs ;)
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Pour une fois, je suis totalement d'accord avec la baseline choisit par Gallimard à savoir : « Entre romance à la Jane Austen et fantasy noire ». Ceci plus une très jolie couverture et j'étais déjà conquise. Si bien qu'à peine sorti, j'étais déjà chez mon libraire.

Point très positif, l'histoire rentre dans le vif du sujet très rapidement. Avec un pavé de presque six cents pages, j'avais un peu peur des longueurs. Alison Goodman nous présente l'univers de son héroïne, Helen, une jeune aristocrate londonienne, orpheline et qui va faire ses débuts dans la haute société. L'univers de Jane Austen est déjà là. Nous retrouvons donc les codes propres à cette époque, la bienséance, le misogynisme qui fait grincer des dents, les cancans, ce côté lisse de façade qui fait sourire… Les choses se compliquent un peu avec l'arrivée de cette touche de fantastique assez sombre. On a du mal à imaginer notre héroïne pouvoir entrer dans ce tout nouveau monde. Elle reste une femme et à l'époque le « soit belle et tais toi » était malheureusement le crédo pour la gente féminine. Mais l'auteur parvient à passer outre et à partir de ce moment-là, impossible de décrocher.

Piquant, aventureux, parfois drôle, on retrouve ce style « so british » que j'adore, et Alison Goodman arrive sans peine à nous introduire dans ce fameux club des mauvais jours. Un titre intriguant, un peu cocasse aussi. Pourtant, rien de très drôle quand on apprend ce qu'il se passe dans l'ombre de Londres. Pas quoi nous terrifier non plus, mais on est happé par ce monde occulte dont on veut tout savoir. Par le biais d'Helen et des intrigues qui se succèdent, les secrets se dévoilent, le suspens monte petit à petit, et nous allons de découvertes en découvertes. Un premier tome qui ne laisse pas du tout sur sa faim et qui parvient à planter le décor tout en nous plongeant dans le vif du sujet. Tout ce que j'aime.

Helen est un peu comme les héroïnes de Jane Austen. Une femme qui vit avec les barrières que lui impose la société mais qui en même temps est une femme moderne. Intelligente, dégourdie, franche, ironique, elle a tout pour plaire. A de nombreuses reprises, on ne lui souhaite d'ailleurs que de pouvoir s'émanciper. En face, Carlton, un comte mystérieux à la réputation plutôt sombre. Un monsieur Darcy en quelque sorte. Il est piquant, vif, pas toujours très sympathique. Mais on finit par apprendre à le connaître, et il fait chavirer notre petit coeur. Il est aussi pour moi, l'un des rares personnages masculins que j'ai apprécié. Son serviteur est trop peu exploité pour avoir une idée, mais les autres sont soit misogyne, brutaux, effacés, transit d'amour… Carlton a en plus ce côté moderne qui fait qu'il apprécie les traits de caractère d'Helen, même ceux qui ne sont pas très raccord avec son époque. Un très gros plus.

Côté personnages féminins, un peu la même remarque. Darby, la femme de chambre d'Helen, est adorable et très sympathique. Millicent, l'une des meilleures amies d'Helen, a ce côté gai et frais qui est très mignon, mais le personnage n'apparaît pas beaucoup et de toute façon n'appartient pas au côté fantastique du récit. Les autres m'ont laissé de marbre. Ce n'est pas forcément un point négatif, entendons nous bien, car les personnages principaux sont très bien traités et cela me suffit amplement. de plus, j'espère que par la suite, d'autres pourront émerger. Ce premier tome a un pied entre deux mondes et c'est aussi un tome d'introduction. J'attends donc de voir la suite, en ce qui concerne les personnages secondaires.

Un petit point négatif concernant l'édition en elle-même. Certains mots sont en français dans la version originale et je suppose pour nous donner un effet plus immersif, ces mots ou expressions nous sont notifiés. Pas de soucis. Une petite astérisque nous informe. Mais là où j'ai trouvé cela gênant c'est qu'en plus d'une typographie en italique (qui était parfaite) on nous rajoute cette astérisque à chaque fois… J'aurais à la rigueur préféré qu'on nous explique certains termes plutôt que d'ajouter un élément qui renvoie dans la bonne pratique à une explication justement…
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Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Gallimard jeunesse - on lit plus fort pour l'envoi de ce roman à paraître le 18 août.
Les apparences sont trompeuses et il ne faut pas si fier ! A la lecture du résumé, j'ai pris peur, n'étant franchement pas fan de lectures fantastiques. J'ai donc repoussé ma lecture et puis ce week-end, je me suis finalement lancée. Et je dois dire que c'est une belle surprise, car ce roman est un vrai coup de coeur !

J'ai adoré suivre Helen, une jeune fille qui fait son entrée dans la monde. Nous sommes en 1812, en Angleterre, et après une présentation à la Reine, il est maintenant temps de courir les bals et de trouver le meilleur parti pour elle. Nous sommes plongées dans pendant une bonne centaine de pages dans les réceptions, les bals, les jolies robes, bref tout pour me plaire. Puis survient, le coté fantastique qui au départ m'a un peu freiné mais qui finalement ne prend pas trop de place.

J'ai adoré les personnages : je crois qu'on peut toute s'identifier facilement au personnage d'Helen. Sa femme de chambre est un amour et puis le même si je suis déçue pour le duc qui semblait attaché à Helen, Carlston à un coté mystérieux qui fait tout son charme.

Le tome s'arrête et nous laisse sur notre faim, il me tarde donc de vite découvrir la suite qui n'est pas prévu avant 2017 malheureusement.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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1812, Londres. Lady Helen Wrexhall fille d'une énigmatique comtesse décédée est sous la tutelle de son oncle, un aristocrate particulièrement imbu de lui-même et de son titre. Un ancien scandale familial le rend particulièrement désagréable avec sa nièce. Heureusement elle peut compter sur sa tante Léonore.
Nous sommes en pleine régence, la folie du roi Georges III, la régence de sa femme la reine Charlotte et de son fils, le futur Georges IV. En France, Napoléon est empereur et est l'ennemi juré des anglais.
A travers cette romance fantastique, Lady Helen se retrouve confrontée à ses nouveaux pouvoirs de Vigilante et est subjuguée par Lord Carlston qui va se révéler être son futur instructeur au sein du Club des mauvais jours. Ce fameux club regroupe les quelques vigilants chargés de pourchasser les Abuseurs, sorte de monstres qui polluent le monde de l'époque.
Ce tome est un tome d'introduction, l'auteure met bien en avant la société, ses codes dans l'aristocratie, la situation des femmes entre tuteurs et maris. Les convenances sont bien établies, le moindre faux pas peut déshonorer une famille, tout est faux-semblants, hypocrisie. Mais Helen, éduquée dans ce milieu ne demande qu'à s'exprimer et s'assumer.
Nous la suivons donc dans la découverte de ses pouvoirs et des limites imposées par la société. A qui doit-elle faire confiance ?
J'ai bien aimé ce premier tome, un peu longuet néanmoins. le style est agréable et fluide dans l'action. Les personnages sont approfondis. de nombreuses descriptions vestimentaires, alimentaires et festives agrémentent le récit. L'intrigue tire un peu sur le gothique avec la nature des monstres.
J'ai déjà attaqué le 2ème tome qui s'annonce dans la même veine.
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L'histoire débute aux premières années de 1800... Il nous amène dans une Londres où se côtoient les bonnes gens de la haute et des créatures fantastiques... Mais ça, Lady Helen ne le sait pas encore... Lorsque des disparitions inquiétantes commencent à se multiplier, l'ouverture sur un monde totalement inconnu jusque là par Lady Helen se fait... Elle apprend qu'elle a hérité d'un don par sa mère et est une Vaillante... Un être doté de pouvoirs particuliers qui permettent de combattre ses créatures. Ils ne sont que 8 en Angleterre pour lutter contre des milliers de créatures... Ça fait pas beaucoup... Même si l'histoire est sympa, j'ai trouvé un rythme plutôt lent à ce roman... Une mise en place très longue, quelque peu intéressante... Toujours un plaisir de se trouver dans une Angleterre codée, guidée dans les bonnes moeurs et les conventions, les grands bals et la courtoisie. Ça commence à devenir plus intéressant lorsque Lady Helen en apprend plus sur son histoire et combat pour la première fois... Mais ça s'essouffle vite... Un premier tome, mais qui ne me donne malheureusement pas envie de poursuivre cette série. Je vais donc en rester là.
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Fan de Jane Austen , c'est avec joie que j'ai entrepris la relecture de ce tome qui m'avait déjà conquise il y a quelques années.

Lady Helen est un ouvrage de dark fantasy historique. On se retrouve ainsi complètement immergée dans la société britannique de la Régence. Avec notre héroïne, on suit la Saison, les bals, les achats chez la modiste, les ballades à Vauxhall, les sorties au théâtre, les danses à l'Almack … On sent que l'autrice a pris la peine de se documenter sur cette époque et ses usages.
Le souci des convenances est un point crucial de ce roman puisque nous avons une jeune lady, confrontée au poids de la société qui est de se trouver un époux convenable alors qu'elle découvre son destin de Vigilante. On met ainsi le pied dans une fantasy originale qu'Alison Goodman prend le temps de déployer. Si on peut reprocher une certaine lenteur ( on a forcément envie qu'elle commence sa formation...), on finit par comprendre que cette immersion est nécessaire, tant pour la compréhension du lecteur que pour l'évolution de notre protagoniste principal qui ne s'enfonce pas dans cette destinée de gaieté de coeur. On peut le comprendre : les scènes concernant les Abuseurs sont sombres et glauques par moments. A ce titre, il est qualifié de jeunesse mais qu'on se le dise c'est pour un public jeune assez avancée en âge tout de même !

Concernant notre protagoniste principale, elle représente tout ce que l'on peut aimer. Une jeune femme aux tendances de bas-bleu, résolue à avoir quelques libertés dans cette société qui n'en donne quasiment aucune aux femmes tout en voulant rester maîtresse de son destin. Elle est brillante et fougueuse. Bien sûr elle est surtout le perosnnage clé, celui qui n'est pas comme tout le monde, qui apporte la solution, l'heureux dénouement parce qu'il est l'exception. Ses dons sont ainsi assez incompréhensibles dans l'immédiat, donnant juste aux lecturs dans savoir plus.

Le rythme est très fluide et la plume m'a ravie. Ce petit pavé de plus de 500 p a été lu en moins de 24h car les chapitres donnent envie d'aller de plus en plus loin, de ne surtout pas interrompre sa lecture. le cadre est plaisant. L'héroïne l'est aussi. de même que le scénario. Enfin, que dire de cette romance en toile de fond qui séduira les amateurs de romantasy ?

Ne voulant pas emmener un pavé dans mes vacances approchantes, je vais devoir m'astreindre à différer la lecture du tome 2. Mais pas trop longtemps cependant !
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Romantisme à la sauce Régence et fantastique démoniaque sont habituellement des genres assez antinomiques, si bien que peu d'auteurs s'y sont tentés. N'est entré dans ce club très fermé, à ma connaissance, que Seth Grahame-Smith et son « Orgueil et préjugés et zombies », mais il commençait à se sentir un peu seul. Heureusement, Alison Goodman est arrivée avec son très réussi « Club des mauvais jours », qui a été un vrai coup de coeur.

En ce mois d'avril 1812, à Londres, lady Helen Wrexhall se prépare pour le bal où elle sera présentée à la reine Charlotte. Faire son entrée dans le monde est un moment important pour toute jeune fille fortunée comme elle, puisqu'elle est censée attirer des prétendants pour se marier, mais pour Lady Helen, réussir cette étape possède un enjeu supplémentaire : faire oublier qu'elle est la fille de lady Catherine, une espionne qui a trahi jadis la Couronne… Ce qui est difficile pour cette jeune fille à la vive curiosité et à la vigueur physique qui la poussent parfois à ne pas rester en place, au dam de sa tante et de son oncle qui les ont recueillis, son frère Andrew et elle, à la disparition de leurs parents (ce que ledit oncle ne manque jamais de lui faire oublier). Et ce qui sera encore plus difficile quand elle fera la connaissance de lord Carlston, un duc à la réputation sulfureuse, qui lui apprendra qu'elle est une Vigilante, c'est-à-dire une personne dotée de pouvoirs extraordinaires destinée à lutter au sein du Club des mauvais jours (une organisation secrète gouvernementale dont fait partie lord Carlston) contre les Abuseurs, des démons se nourrissant, grâce à leur trompe (particulièrement phallique), de l'énergie et des sentiments des humains. Lady Helen sera donc face à un choix : dans quel monde entrer ? Celui du monde social, où les seuls dangers sont ceux du maintien de son rang et de sa respectabilité et de la recherche du meilleur parti à épouser, ou dans l'autre monde souterrain, sillonné par les Abuseurs, où le danger rôde, et dans lequel elle devra abandonner toute convenance sociale pour sauver le monde en compagnie de lord Carlston, cet aristocrate violent, malsain mais étrangement attirant (voilà pour la note romantique) ?

Ce premier tome constitue classiquement un épisode d'apprentissage, dans lequel lady Helen se révèle à elle-même et où le lecteur en apprend un peu plus sur les règles de ce monde parallèle. Alison Goodman réussit à créer un univers cohérent, faisant appel à des personnages historiques réels comme le prince régent, la reine Charlotte, Beau Brummell ou encore lord Byron, et qu'on prend plaisir à découvrir dans tous ses paradoxes, entre apparences convenables de la société de la Régence et violence brute de la lutte entre le bien (le club des mauvais jours) et le mal (les Abuseurs), même si on peine à savoir au final lequel des deux est le plus rude : on comprend bien à la lecture du tome qu'il était loin d'être évident pour une jeune fille de naviguer dans la société huppée du XIXe siècle, avec ses nombreux codes et pièges. Une seule erreur et le déshonneur n'était pas loin !

Mais le roman vaut pour ce personnage hors du commun – dans tous les sens du terme – qu'est lady Helen : fait rare, je me suis rapidement prise d'affection pour ce personnage sain, équilibré, intelligent, et nuancé. Moderne en ce qu'elle n'accepte pas de se soumettre aux diktats (patriarcaux entre autres) de son siècle. Mais qui fait face à un sacré dilemme : fermer les yeux sur les horreurs sous-jacentes menaçant le Monde (oui, rien que ça), ou embrasser son destin, avec les sacrifices exorbitants qui vont avec… Et elle y fait face de manière souvent fougueuse mais intelligente. J'ai souffert avec elle de cette déchirure qui lui est imposée, si bien que souvent j'avais, à mon corps défendant, presque envie qu'elle reste dans le rang, dans le monde « normal » afin qu'elle soit en sécurité, et à chaque choix dangereux je me sentais mal pour elle.

Un seul point m'a paru étrange, et qui n'est pas du fait d'Alison Goodman, mais des choix éditoriaux de Gallimard, qui ont fait paraître ce roman dans leur collection jeunesse, alors que bien des aspects de ce roman ne me semblent pas forcément adaptés pour des ados (le roman est conseillé à partir de 13 ans), notamment concernant les Abuseurs : ceux-ci sont décrits comme des êtres qui déploient, pour se nourrir, une trompe qualifiée d'obscène, à l'instar de leur manière d'obtenir l'énergie (souvent sexuelle) des humains. Je n'ai pas eu l'impression de lire un roman pour jeunes adolescents, bien au contraire ! L'insistance sur les Abuseurs et leurs manières d'opérer m'ont d'ailleurs suggéré qu'ils seraient une métaphore, probablement de la perte de son innocence de jeune fille (peut-être vais-je un peu loin, ce sera à vérifier dans les prochains tomes que je ne vais pas tarder à me procurer).
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Que dire... J'ai adoré.
Helen, jeune femme attend sa présentation à la reine avec appréhension. Elle bascule alors dans un monde dangereux pour lequel elle est une pièce maitresse. Elle s'interroge sur son devenir et le choix qu'elle doit faire.
Lady Helen est très attachante, car en plus de basculer dans un monde secret et étrange, elle doit faire face comme elle peut à son entrée dans le grand monde qui lui impose de tenir son rang. Quant aux autres personnages, difficile de faire la fine bouche : lord Carlston est ténébreux à souhait, Selburn fait un prétendant tout à fait honorable et Darby devient une précieuse confidente.
Entre le surnaturel, les mondanités et un humour toujours bienvenu, le roman est une excellente surprise. J'ai hâte de lire la suite.
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Thème : Lady Helen, tome 1 : Le club des mauvais jours de Alison GoodmanCréer un quiz sur ce livre

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