Après une lecture assez mitigée du second tome j'ai malgré tout décidé de lire le troisième et dernier volet de la trilogie d'
Alison Goodman, Lady Helen. Un ultime tome qui devait répondre aux nombreuses questions qui restaient encore en suspens et ainsi clôturer la série. Mais avant cela quelques derniers obstacles se dressaient encore sur la route de Lady Helen et de ses compagnons.
En pleine préparation de son mariage Lady Helen continue malgré tout à n'avoir l'esprit qu'à sa mission de Vigilante Suprême. Pas facile dans l'Angleterre du début du XIXe siècle de gérer sa vie mondaine en même temps qu'une vie secrète. Et les choses s'avèrent d'autant plus complexes qu'elle n'a le contrôle ni de ses pouvoirs ni de ses sentiments. Autant de soucis qui pourraient bien la mettre en danger alors que la confrontation avec l'Abuseur Suprême se rapproche.
Une fois encore j'ai eu quelques soucis avec la narration que j'ai trouvé parfois pleine de longueurs et de cheminements tortueux pour pas grand chose. L'ambiance collet-monté, parfait mélange des moeurs de l'ère victorienne et du roman de fantaisie m'a plus convaincue dans ce volet. Quant aux rebondissements, une fois encore certains sont trop convenus quant aux autres ils sont beaucoup trop tirés par les cheveux pour donner une réelle cohérence à l'histoire et nous permettre de tout suivre et de tout comprendre.
En revanche j'apprécie toujours autant l'ambiance même du roman qui laisse transparaître les connaissances plus que poussées d'
Alison Goodman en ce qui concerne l'ère victorienne. Une ambiance qui sonne d'autant plus véridique qu'elle est teintée de véritables références historiques ainsi que de personnages réels mêlés aux personnages fictifs. Comme dans les deux tomes précédents l'autrice souligne les défauts du système social de l'époque qui crée de grands écarts et inégalités entre les plus aisés et les plus pauvres mais également entre les hommes et les femmes.
J'ai en revanche été profondément agacée par le triangle amoureux qui persiste dans ce troisième volet. Un triangle amoureux d'autant plus inutile et déloyal que l'on sait dès le début qui en sortira vainqueur. Mais c'est d'autant plus agaçant que les raisons et les ficelles narratives que tire l'autrice pour éliminer un des deux prétendants sont tellement grosses et prévisibles qu'elles manquent totalement de crédibilité et m'ont donné une impression d'inachevé franchement désagréable.
Concernant les personnages ceux-ci continuent leur évolution. Helen se révèle donc plus affirmée et plus sûre d'elle que jamais et malgré quelques décisions et états d'âme un brin agaçants, elle n'en reste pas moins attachante. Les alliés d'hier restent ceux d'aujourd'hui mais d'anciens ennemis se transforment en associés et certains des amis les plus fidèles dévoilent leur vrai visage. Les personnages masculins restent malgré tout, à mon sens, un peu trop clichés l'un comme l'autre.
Alison Goodman referme petit à petit tous les arcs narratifs ouverts dans les deux tomes précédents. Un peu trop d'arcs narratifs d'ailleurs, qui une nouvelle fois m'ont perdu par moment et empêchée de bien saisir tout les tenants et les aboutissants de l'histoire. Une fois encore j'ai eu l'impression de beaucoup d'agitation pour un résultat qui tombe un peu à plat.
Mon avis sur ce troisième et dernier volet de la saga est donc identique à l'impression que j'ai eu concernant les deux tomes précédents : l'histoire a beaucoup de potentiel notamment sur le plan de l'ambiance et des thématiques abordées. En revanche la narration manque de précision et de cohérence ce qui m'a laissé une impression à la fois de longueur et de bâclage. Une lecture en demi teinte donc !
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