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3,51

sur 145 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voici un récit autobiographique vivant qui relate les relations mère - fìlle ...
Vous pensez: un de plus------non pas du tout -----plutôt une sorte de" Je t'aime moi non plus" , engagé, féministe , vibrant et lucide, sans aucune complaisance , vraiment !

Vivian et sa mére vivent dans le quartier juif du Bronx de l'après guerre . Elles occupent un petit appartement oú alternent la haine ou la fusion, c'est selon ....Ces deux êtres se sentent liées par un amour impossible, qui les empêche de se séparer .....
Au sein de ce quartier vivent essentiellement des femmes , un Bronx populaire oú chacun se connait , oú tout se sait bien sûr , oú chacun aime parler de l'autre...
Notamment Nettie, flamboyante ukrainienne, sensuelle et extravagante qui attire l'auteur , la jeune Vivian, face à sa mére autoritaire, hors d'atteinte, impatiente et tranchante , au caractère bien trempé.....atypique, dure et forte....

Bien des années après, mére et fìlle déambuleront longuement, arpenteront les rues de New--York.
Tout au long de leurs promenades, leurs souvenirs affleurent , surtout les anecdotes concernant leurs voisines d'immeuble , elles raniment les tranches de vie au milieu de ces femmes , le travail aussi et l'amour..... des flashs backs nourris ....l'auteur conte le contexte social d'une manière subtile et caustique, sa relation éprouvante avec sa mére, parfois douloureuse ...

Adoration et détestation à la fois !

Cela ressemble à un journal intime: une relation compliquée, riche, unique dont la figure centrale est "La Mère" , ses fulgurances, une forme d'attachement - détaché,---honnête ....féministe , tendre et drôle à la fois qui brosse le portrait d'une époque .

Un roman étonnant publié en 1987aux Etats -Unis .
Pourquoi arrive t- il si tard en France ?
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Difficile de ne pas entrer dans la folie de ce couple ère-fille. On frémit, on rit, on sourit, on s'irrite. On comprend les manques, les failles, la passion, la violence, l'amour, les haines, les incompréhensions qui les enserrent. La vie de l'une, la vie de l'autre, deux destins qui se répercutent. Une histoire de femmes mais pas seulement. Car tout se rejoint; L'échec de l'une, la solitude de l'autre. Une biographie intéressante dans laquelle chacune et chacun comprendra que la difficulté d'aimer naît toujours de la blessure de ne pas l'avoir été.
Astrid Shriqui Garain
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Cette autobiographie publiée en 1987 aux États-Unis et éditée pour la première fois en France, nous permet de déambuler avec Viviane et sa mère dans les rues de New York dans les années 50.
Au fur et à mesure qu'elles arpentent les rues, elles raniment leur vie dans le Bronx, la vie au milieu des femmes qui habitent le même immeuble comme Nettie, une femme à découvrir. Elles évoquent également l'amour et ce qu'il représente pour chacune d'elle, le travail, mais il est question surtout du rapport d'une grande lucidité entre la mère et la fille, les tiraillements, les phrases parfois sanglantes et autoritaires de la mère, pas facile tous les jours de vivre ensemble. C'est un bel hommage à sa mère que lui rend Vivian Gornick et pour nous lecteur une belle découverte littéraire. Merci aux Editions Rivages pour cette traduction.
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LES RAPPORTS MÈRE-FILLE DANS TOUS LEURS ÉTATS (DISSÉQUÉS AVEC BRIO)
Traduction de Laetitia Devaux.
Première rencontre avec l'auteur et ce ne sera pas la dernière. Je suis conquise ! Un récit à la première personne nous fait plonger au coeur de la relation de la narratrice et de sa mère. Une relation qui oscille ou plutôt conjugue l'amour / l'attachement (inaltérable), l'incompréhension (indépassable) voire la rivalité (incontournable) entre sa mère et elle. Une relation qui mêle parfois dans le même instant fusion et répulsion. le livre raconte la vie de la narratrice depuis son enfance dans le Bronx à nos jours. Son enfance dans son immeuble du Bronx est déjà illuminée - éblouie même souvent - par la personnalité écrasante de sa mère, qui, à la manière des rabbins du petit monde de la rue Krochmalna d'Isaac Bashevis Singer, règne sans partage sur l'immeuble. Ragots, conflits, réputations, elle règle tout avec une autorité indiscutable et indiscutée par ses voisines. Une présence pesante pour sa fille qui partira faire des études, se mariera, mais sans jamais se détacher de ce lien, aussi écrasant que nécessaire pour elle. La relation est dépeinte avec réalisme et justesse...
J'ai aussi beaucoup aimé les moments où mère et fille déambulent à pied dans New York. L'auteur excelle à restituer les ambiances urbaines aussi palpables que celles de l'immeuble du Bronx. Tous les personnages croisés dans la rue existent pleinement le temps de quelques lignes par la magie de la plume de l'auteure. Beaucoup de réflexions aussi sur le couple, la difficulté d'exister en tant que soi-même lorsque l'on est amoureux et la filiation, la grande affaire du livre et de la vie de l'auteure. Belle prouesse littéraire !
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Une mère et sa fille arpentent les rues de New-York.C'est laplus jeune qui raconte ces promenades suscitant des souvenirs, des récits, des portraits saisissants de vérité, tout un univers populaire qui resurgit. Petit à petit se construit la trame d'une relation mère/fille, à la fois intense, étouffante mais impossible à dénouer tant l'amour et la haine y sont intrinsèquement mêlés.
La mère se révèle un personnage à multiples facettes, tantôt s'abandonnant avec une sorte de jouissance à la douleur du veuvage, tantôt relevant la tête et travaillant pour élever son fils et sa fille. La communication ne semble guère passer entre les deux femmes, la fille ne parvenant pas , par exemple, à transmettre ses enthousiasmes, aussitôt "douchés"par la mère.Pourtant, l'amour entre elles est bien réel.
"Attachement féroce"cette alliance surprenante de mots est un procédé qui revient à plusieurs reprises dans ce récit autobiographique pour souligner toute l'ambiguïté et l'intensité des sentiments décrits. En effet, on a parfois le sentiment d'étouffer dans ce récit ,surtout quand la mère reste confinée dans son salon, pièce saturée par sa douleur de veuve .
Il n'en reste pas moins qu'on se trouve devant un sacré gros morceau de littérature qui parlera à toutes, mère et/ou fille.
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Attachement féroce (Fierce Attachments, 1987) est paru alors que l'écrivaine avait 47 ans et sa mère 80; le livre a connu un énorme succès. Il fût considéré comme le meilleur mémoire de la deuxième moitié du siècle passé par le Times.

Ce sont les mémoires chronologiques intimes de l'écrivaine, concernant essentiellement les relations très toxiques qu'elle eut avec sa mère, une mère bien particulière, envahissante, loquace, critique, impitoyable et très hystérique. C'est un livre gorgé de lucidité sarcastique avec des passages très crus.

Vivian Gornick était la fille de Louis et Bess Gornick, parents d'origine juive ukrainienne; elle avait un frère un peu plus âgé dont il ne sera pas du tout question dans le récit. Son père mourra de crise cardiaque alors que Vivian était adolescente. Sa mère fera pendant des années une dépression ponctuée de véritables crises d'hystérie.

Elles habitaient un quartier populaire de la proche banlieue prolétaire de New York où tout l'immeuble était occupé par des familles juives qui se côtoyaient et se connaissaient bien. Mais sur le même palier, habitait la seule goy de l'immeuble, Nettie Levine marié avec un marin, presque toujours absent.

Les disputes entre mère et fille sont homériques, violentes, déstabilisantes. Mais cette mère excessive aura une action primordiale : elle poussera sa fille à suivre des études supérieures.

La mère de Vivian, se considérait une femme supérieure parce qu'elle avait un peu d'instruction, mais surtout parce qu'elle était la seule de l'immeuble à parler l'anglais sans accent; c'était une femme accrochée à la notion d'amour romantique, alors que Nettie, la voisine que Vivian fréquentait beaucoup et adorait, avait une autre position, nettement plus libérée. Peu à peu va se former la personnalité d'adulte de Vivian entre ces deux femmes si différentes. Pour la mère, l'amour est une notion abstraite que se suffit à elle même, alors que Nettie conçoit l'amour par le sexe.

Cette ambivalence perturbera beaucoup Vivian qui aura plusieurs expériences de couple ratées, avortées par la difficulté qu'elle avait de se situer comme entité et de vivre pleinement ses relations.

A la fin , mère et fille finiront seules, elles arpenteront de façon inlassable les rues de New York, avec souvent une dispute bruyante au sujet des incessantes critiques de la mère envers sa fille, mais aussi dans l'autre sens. C'est vraiment de l'amour / haine.

Un livre qui remue, un livre fort qui parle avec justesse de choses intimes; j'ai surtout apprécié la deuxième partie qui m'a semblé plus intéressante, plus intense encore, proche d'une psychanalyse. le livre est si riche en situations et sensations que une deuxième lecture s'en imposerait presque.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Ce texte est très connu aux États-Unis à l'image de L'année de la pensée magique de Joan Didion. Il a été édité seulement cette année en France, 30 ans après sa parution originale. .
Cela-dit, même après 30 ans, le récit garde toute son intensité et j'ai été très émue par la description de cette relation mère-fille, sujet intemporel.
L'intérêt réside également dans l'image du New-York de la deuxième moitié du 20ème siècle, dans lequel les deux femmes vivent et déambulent. Les personnages qu'elles croisent au gré de leurs pérégrinations ou celles qui ont partagé un moment de vie avec elles et dont elles évoquent le souvenir, offrent une image vivante et pittoresque de la ville.
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C'est l'histoire d'une mère et de sa fille, une histoire racontée par une petite fille devenue femme. Ce roman féministe autobiographique retrace une partie de l'enfance de Vivian Gornick l'auteur. Au travers de différentes promenades qu'elle effectue avec sa mère, nous découvrons le New-York d'après la Seconde Guerre mondiale.
Cette histoire est bouleversante, les femmes que Vivian rencontre incarnent la modernité, la liberté et l'intelligence.
Très belle histoire sur les femmes.
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Attachement féroce ( Vivian Gornick)
La couleur est annoncée d'emblée avec un titre pareil et le lecteur se met en condition pour se confronter de plein fouet à une histoire qui en appelle au couperet .
Quelle surprise alors , dès les premiers pages de ce récit autobiographique de découvrir une autre tonalité .
Déjà, il faudrait s'en référer au titre original , "Fierce attachements" : ainsi dilués dans le pluriel , ces mots correspondent plus justement au prisme de Vivian Gornick qui relate sa relation douloureuse , à la mère ,mais aussi par loi de cause à effet à l'amant , à l'ensemble du tissu sociétal dans lequel elle grandira , s'affirmera dans un mouvement d'adhérence et de recul qui rythme sa vie .
Ce fut pour Vivian Gornick , âgée de 52 alors en 1987, une première incursion dans le récit romanesque/autobigraphique , jusque là son travail d'écriture uniquement orienté vers sa carrière journalistique, publiant chroniques et reportages féministes dans Village voice .
Alors oui bien sûr , de férocités il en sera . Alors oui d'attachements il en sera aussi . Tout autant que de douceur et de liberté .Et c'est toute la richesse de ce témoignage cette ambivalence .Voire même cette équilibre , résultat que l'on devine d'une vie de tâtonnements . Pudique , elle glissera là-dessus ...Et puis le chemin intérieur ne s'emprisonne pas dans les mots , elle choisira de raconter plutôt ses promenades avec sa mère , et le flux et reflux de la mémoire qui accompagnent le mouvement de la marche .
Vivian Gornick déambule dans les rues New-yorkaises , au gré des envies et du temps qui passe , avec sa mère dans une atmosphère de road-movie planante . Et elle raconte , dans le lâcher-prise de l'instant et du caprice mémoriel , sa vie ...Par petites touches impressionnistes ,surgit de sa plume toute une époque , un contexte social , un univers codifié . Un monde de femmes . Juives . Au sommet trône La mère . Puissante , dévoreuse , castratrice , amour toxique ? Vivian Gornick a mis plus de trente ans avant d'écrire cet ouvrage : il en résulte une hauteur de vue , une forme d'acceptation , de douleur assumée qui dément en partie ces affirmations si faciles , réductrices et surtout profondément stériles ...
Alors oui , dans une ondulation toute féminine , mère et fille n'ont cessé d'arpenter les rues New-Yorkaises , libérant les souvenirs , chacune dans sa vérité et dans l'incapacité de trouver la jonction pour se rencontrer ....Mais elles marchent , côte à côte , inlassablement , tissées l'une dans l'autre . Et la vie n'en finit pas de passer . Les hommes passent aussi , mais sans existence réelle dans cet univers matriciel ....Alors oui , en ce sens on peut qualifier Vivian Gornick de féministe , bien que son regard délicatement détaché de la platitude du réel démentirait cette affirmation, car loin de toute force vindicatrice acharnée .
Subtile , caustique parfois dans la fulgurance d'une blessure dénudée abruptement , c'est dans une forme d'attachement détaché que ce récit autobiographie claque avec douleur et douceur pleinement vécues, sensualisées .
Un immense tour de force dans une veine qui n'est pas s'en rappeler , Virginia Woolf , Katherine Mansfield mais aussi Alice Munro .
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Attachement féroce est un roman à la fois intime et universel qui dépeint les relations humaines au travers de portraits de femmes.

Vivian Gornick signe un roman personnel, autobiographique qui traite de la relation entre mère et fille. C'est ainsi que la romancière dépeint avec amour et sincérité une mère qui est tiraillée par ses sentiments, son passé et sa mémoire mais elle va bien au-delà en mettant en avant d'autres personnes qui auront croisé leur route lors de leurs pérégrinations à New York.

J'ai aimé cette forme de transmission, de partage entre l'auteure et le lecteur, cette façon de se livrer et de se délivrer des souvenirs. C'est un exercice très difficile d'attirer l'intérêt du lecteur pour une histoire qui relève de l'expérience privée mais elle le réussit avec talent.

Après cette lecture ne fût pas un coup de coeur pour deux raisons : en premier lieu j'aurais aimé que l'histoire soit plus vive, plus rythmée, elle était très touchante mais il manquait -pour moi- la petite étincelle et dans une second temps je pense que le premier bémol aurait pu être compensé via la mise en place de chapitres pour redonner du souffle au récit. Après il faut souligner que ce livre est presque un hommage, un témoignage, un bout de vie et dès lors le but n'est pas forcément d'être un page turner mais de transmettre un message et des émotions.

En définitive une lecture touchante, pleine d'émotions.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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