Orgueil et préjugés et zombies

Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, je viens vous parler d'un roman qui s'appelle Orgueil et préjugés…

-Ooooooh, quelle originalité, Deidamie, comme s'il n'avait pas déjà cinquante mille critiques…

-Laisse-moi finir ! Orgueil et préjugés et zombies, de Seth Grahame-Smith en collaboration avec une certaine Jane Austen.

-« Et zombies » ? C'est quoi, cette invention ? Pourquoi pas « Madame Bovary et l'attaque de la moussaka géante » ou « Au bonheur des dames contre Godzilla » ?

-Oh, ce serait très drôle ! Godzilla se mettrait en colère de ne pas pouvoir choisir sa dentelle préférée et casserait le magasin, et ensuite, tu aurais une scène de salon chez Henriette, avec du thé, des brioches et tout, comme dans les romans ! Haussmann s'y lamenterait sur les pertes. Pendant ce temps, Denise, aidée par le docteur Pascal et financée par la fortune des Rougon, monterait son labo pour apprivoiser la bête non humaine et… hem… ce n'est pas le sujet.

Or donc, Orgueil et préjugés et zombies reprend exactement la même trame, voire le même texte que celui d'Orgueil et préjugés, en y ajoutant des zombies.

-Et ?

-C'est tout. Ah non, il contient aussi des scènes de combat et de nombreuses allusions au code du guerrier que suit Elizabeth, ainsi que maintes mentions de pratiques martiales surhumaines.

-Et alors ? Quel est l'intérêt d'ajouter des zombies ?

-Cela donne un aspect horrifique à l'histoire, mais je crains bien de ne pas être persuadée de son grand intérêt, justement. Au fond, j'ai plus relu l'histoire originale que la parodie. J'ai été étonnée malgré tout de voir l'histoire de Charlotte détournée de façon aussi radicale. C'était une bonne idée pour donner plus de proximité entre les personnages et le mal qui ronge l'Angleterre, cela le rend plus concret.

Malgré tout, je crois que j'aurais préféré lire un texte nouveau. Les zombies n'apportent pas grand-chose à l'intrigue ni à la réflexion sur la place des femmes. Je n'ai pas passé un mauvais moment, attention, les blagues potaches peuvent avoir leur charme un moment, toutefois, le texte n'est pas indispensable.

Ce livre est un OVNI (un OLNI?), un gros délire, une blague. Il reprend le fameux "Orgueil et préjugés" de Jane Austen, et reprendre est bien le terme approprié puisque des paragraphes entiers sont identiques, tout en situant l'histoire dans une Angleterre infestée de zombies. Une demoiselle réellement accomplie doit donc, en plus de toutes ses autres qualités et compétences, être une redoutable tueuse de monstres mangeurs de cervelles...
Le résultat vaut surtout pour l'humour absurde qui résulte de ce point de départ. Si l'on a lu l'original, on s'amuse des décalages.
Néanmoins, même si l'on accepte le procédé, le roman n'est pas extraordinaire. L'impact de la présence des zombies reste la plupart du temps anecdotique, les combats contre les morts-vivants ne sont guère trépidants. Il y a souvent des incohérences, entre le texte conservé de Jane Austen et les modifications à la sauce zombie, mais aussi au sein même des ajouts.
Amusant donc, sans plus.

J'étais partie dans cette lecture sans aucun a priori, mais j'en ressors vraiment pas convaincue...
Les deux "récits" s'imbriquent mal entre eux:
lorsqu'on est en plein récit 'austenien' l'apparition des zombies est déroutante et lorsqu'on revient sur les problématiques de zombies, les marivaudages à l'anglaise sont incongrus voire agaçants. La seule invention de l'auteur qui m'a semblé "lisser" correctement le passage entre les deux champs narratifs concerne l'infection de Charlotte.
D'autre part, on comprend mal comment dans un pays envahi de zombies et au bord du chaos, on pense à faire faire de beaux mariages d'argent à ses filles.
Et enfin pourquoi diable avoir envoyé les soeurs Bennett en Orient étudier les arts martiaux asiatiques alors que les arts martiaux européens auraient largement suffit; un bon coup de mousquet dans la poitrine ou une décapitation bien propre au sabre sont tout aussi efficaces pour occire quelques innommables. du coup cette invention exagérée fait un peu tomber la narration dans le film d'horreur de série B.
Contrairement à ce que nous font miroiter les journalistes dont l'avis est reproduit en quatrième de couverture, je n'ai pas ri; à peine ai-je fugacement souri à certains passages décalés. Peut être est-ce là un problème d'humour. En définitive, je pense -et cet avis n'engage évidemment que moi- que le même livre écrit par un anglais aurait été bien plus réussi. L'absurdité élégante à la sauce britannique est souvent plus savoureuse, mais un anglais aurait-il eu l'audace de s'attaquer au monstre sacré que représente Jane Austen dans la littérature classique de son pays ? Possible que non.

Aimant l'univers post-apocalyptique/dystopique et appréciant l'ouvrage "Orgueil et préjugés", je me suis dit que le mélange allait être explosif ! Et pourtant... Comme dans la version originale, les cinq filles Benett vont devoir se marier... Cependant leur formation de fille/femme de bonne famille n'est pas vraiment le même ! En effet, chaque demoiselle a été formée par des guerriers Shaolin afin de faire d'elles des combattantes accomplies. Affronter des zombies est presque leur quotidien et elles n'hésitent pas à les exterminer pour protéger leurs terres.
Si le concept est intéressant sur la quatrième de couverture, je suis ressortie de cette lecture très déçue... le problème, c'est que l'on retrouve souvent des passages complets de la version de Jane Austen. Je ne m'y attendais, mais pas à ce point... de plus, l'histoire reste fondamentalement la même. L'intrigue n'est donc pas au rendez-vous puisque l'on s'attend à chaque scène... Et, même si l'on n'a pas lu l'original, je doute que le lecteur se pose mille et une questions sur le dénouement... L'humour ne m'a pas plu et c'est sans doute là où la déception est grande : il s'agit d'une parodie ! Je m'attendais à plus de scènes absurdes ou amusantes... Certes, il y a quelques scènes "sympathiques", mais rien de marquant. J'ai à peine souri en lisant cet ouvrage, alors que je m'attendais à rire ou à passer un bon moment...
Seth Grahame-Smith a tout de même un bon style d'écriture et c'est sans doute ce qui m'a empêchée de décrocher... E.C.

En octobre, en prévision d'Halloween, j'ai fait un petit “Next” pour choisir à ma place une lecture dans ce thème. C'est Orgueil et Préjugés et Zombies qui en est ressorti, mais un peu par défaut, parce que vous étiez nombreuses à me mettre en garde contre ce titre !

Depuis des années, des hordes d'innommables (des zombies, donc) envahissent régulièrement le royaume de Sa Majesté en sortant de terre. Mr Bennet a orienté l'instruction de ses cinq filles vers le combat et la destruction de ces créatures, au grand dam de son épouse qui préférerait que ses filles trouvent un mari. Et justement, un gentleman vient de louer Netherfield Park…

Je n'ai rien contre le principe de parodier une oeuvre, même Jane Austen. Par contre, il faut que ce soit bien fait : ou on part dans le ridicule complet (comme Scary Movie par rapport à Scream par exemple), ou on crée une histoire alternative solide. Or, Seth Grahame-Smith est resté coincé quelque part entre les deux. Il y a des passages entiers qui sont de simples copier-coller d'Orgueil et préjugés, avec éventuellement une mention des zombies pour dire de, et il y a des passages complètement inventés où je ne reconnaissais rien, et surtout pas les personnages. Il aurait pu aller complètement dans la caricature, mais dans ce cas-là il fallait assumer de bout en bout.

On sent bien des différences dans l'écriture, ce qui rend parfois la lecture malaisée. Quand en plus les personnages semblent changer de personnalité d'une page à l'autre, me voilà complètement perturbée, et pas vraiment passionnée par ma lecture. Il y a des moments où j'ai ri, en disant « c'est N'IMPORTE QUOI », mais c'est plus de l'auteur que je me moquais. Pensait-il vraiment convaincre les fans d'Austen en dénaturant ainsi des personnages adorés ? Oui, Darcy et Lizzie sont orgueilleux, mais aucun des deux n'est cruel ou vain (voir la citation plus bas…). Oui, Lydia est sotte, mais pas aveugle non plus ! Il faut ajouter à ça beaucoup de petites incohérences et un univers pas assez creusé (on apprend vaguement comment fonctionne le royaume maintenant que les innommables le parcourent, mais l'auteur ne s'est pas foulé).

Je n'ai pas non plus compris l'obsession pour les arts martiaux orientaux qui était franchement ridicule. Les Anglais ne sont pas les plus mauvais combattants du monde, si vraiment ils se trouvaient envahis par les zombies, je ne crois pas qu'il y aurait besoin d'aller en Chine ou au Japon pour apprendre à s'en défendre ! Rien ne justifie cette lubie, qui caricature à l'extrême et sans justification aucune. Tout ça est bien dommage, parce qu'il y avait matière à faire, et quelques embryons de bonnes idées. L'un des personnages contracte la « maladie », cela aurait pu donner lieu à des passages intéressants, mais non. Aucune émotion, ni chez moi, ni chez les proches du personnage en question…

Par contre, au vu de la bande-annonce de l'adaptation à venir, je me dis qu'il y a moyen qu'en film ça donne quelque chose de sympathique, faut voir. En tout cas, ce ne sera pas difficile de faire mieux que le livre, qui me laisse vraiment une impression de bâclé et de vouloir faire du fric sur le dos des janéites.
Lien : https://withoutmuchinterest...

Si l'idée de ce roman est originale, je trouve par contre qu'il pèche par un excès d'hémoglobine, ce qui à la longue m'a beaucoup lassée.

Grand amateur des écrits de Jane Austen, Seth Grahame Smith est aussi un grand lecteur d'oeuvres fantastiques. Il décide donc de mélanger les deux en reprenant Orgueil & Préjugés…

On retrouve donc l'histoire originelle : La famille Bennett, un couple et 5 filles, et le désir de la mére de les marier au plus vite. La différence premiére survient ici : le pére lui souhaite les garder car elles sont les meilleures guerriéres du coin et protége la zone d'attaques de zombies censément fréquente…

Et le voilà le probléme du livre : un vulgaire copié collé de l'histoire de base. Et les attaques de zombies, les arts martiaux ? Ils n'occupent même pas 10% du livre. Autant dire que c'est comme si on prenait un film, qu'on gardait les acteurs, les dialogues, l'histoire et qu'on changeait numériquement les décors. C'est la même chose et on en sort rien de plus. Je n'ai même pas lu l'original pourtant, mais ça se sent tout au long de la lecture que Seth Grahame-Smith n'a fait aucun effort. Alors oui, l'histoire est bonne, mais autant lire l'original, au moins c'est cohérent et rien n'y est forcé. Là c'est juste sans intérêt…

J'avais remarqué ce livre, peu après sa sortie, car l'une de mes connaissances l'avait lu et apprécié. Etant bercé par la famille Bennet depuis petite grâce à ma mère, je me suis dit "Pourquoi ne pas essayer ?", ce que j'ai fait après un bon moment à le voir prendre la poussière.

Pour les fans de Jane Austen, vous serez comblés ! On y retrouve toute l'histoire de base avec les personnages qui nous ont marqués : Lizzy, ses soeurs, sa mère qui ne pense qu'à les marier et Mr Bennet, toujours la tête sur les épaules, voulant le bonheur de chacun de ses enfants, Mr Darcy avec toute sa personnalité qu'on lui connaît, etc. le seul détail de l'histoire qui change, ceux sont ces morts-vivants qui rôdent, mais cela n'empêche pas notre petit monde de tourner.

Pour la plupart d'entre nous, l'histoire de Jane Austen est encrée dans nos veines et nous pouvons en parler pendant des heures (et des films), je m'attendais donc, en prenant ce livre, à replonger dans cet univers que je trouve charmant, mais, étant une adepte des zombies, j'ai trouvé fortement dommage qu'ils ne soient pas plus mis en avant, comment le laissait penser le titre et la couverture.
Ici, Seth Grahame-Smith s'est un peu trop basé sur le roman de Jane Austen et n'a pas laisser ressortir toute son imagination, toute sa touche qui nous fait dire "Oui, c'est du Grahame-Smith !". Toutefois, je suis heureuse pour lui de voir qu'il y aura une adaptation cinématographique dont nous avons déjà des informations sur le casting et une bande-annonce que je vous partage tout de suite ! Pour conclure tout cela, je pense que, comme "Abraham, chasseur de vampires", ce livre est plus à regarder qu'à lire, pour ma part.

Lien : https://livres-et-compagnie...

Ce récit est constitué du texte original d'Orgueil et préjugés, agrémenté des problèmes psychologiques de Seth Grahame-Smith! Ha ha! Les grandes lignes de l'histoire demeurent inchangées, à l'exception du fait que les soeurs Bennet doivent concilier leur obsession du mariage et des commérages mondains avec leur passion pour la décapitation de zombies!

J'avais beaucoup d'attentes vis à vis de ce livre. Humour décalé, littérature classique et zombies ; que demander de mieux? J'ai attendu impatiemment sa sortie en français et je me suis même retapé l'original pour être sûre de bien saisir toutes les allusions, (car au risque d'en choquer plusieurs, je ne suis pas une grande fan de Jane Austen).

Même si mon petit côté geek et mon penchant pour l'humour absurde m'ont permis d'apprécier certains aspects du livre, je dois malheureusement admettre que j'ai été plutôt déçue. le récit manque vraiment de cohésion. C'est un concept génial, mais qui aurait pu être beaucoup mieux exploité selon moi.

J'ai lu cette oeuvre dans le cadre d'une option à la fac, et je dois dire avec regret que mon avis rejoint celui des autres lecteur.ice.s de ce roman sur ce site.

J'ai lu Orgueil et Préjugés il y a déjà quelques étés de cela, et j'avais beaucoup apprécié ma lecture. Ce pastiche est malheureusement loin d'être à la hauteur. Il semble que les zombies ne soient qu'un prétexte à une réécriture se voulant originale, et cela se ressent fortement. Les personnages sont plus ou moins bien développés, mais j'ai refermé ce livre en me disant "Et alors ?". J'imagine Jane Austen se retourner dans sa tombe en voyant son nom sur la couverture aux côtés de celui de Seth Grahame-Smith. J'ai entendu dire qu'une adaptation cinématographique allait sortir cette année, je ne ferai pas l'erreur de débourser une place de cinéma pour aller voir cela.

Une lecture légère, sans véritable fond, mais plutôt divertissante malgré tout, avec quelques références amusantes.