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sur 268 notes
"Lorsqu'on est à quelques heures de l'aube, les pensées prennent chair. Au milieu de la nuit, les pensées deviennent des Zombies. " Dôme de Stephen King.

La lumière perce la brume du petit matin. Promenades pédestres et chevauchées à travers les forêts de l'Angleterre Victorienne. Smoking pour les gentlemen et robes de bal en soie. Romantisme et galante hypocrisie. Codes, conventions et non dits d'une société britannique. Orgueil donc et ses préjugés...

Ne préjugez en rien de ce livre, mais prenez vos jambes à votre cou, et sauvez vous, à cause des zombies ! Ou lisez le en écoutant " Thriller de Michael Jackson ".
J'ai été contaminé par ces Zombies, en revenant ( pardon!) sur ce livre culte...

Élisabeth est toujours aussi belle qu' effrontée et rebelle. Mais de plus, elle pratique les arts martiaux.

Avec ses soeurs, elles se battent contre des zombies, " les innommables", à cause de l'épidémie, causée par la Peste Noire.

Elle combattra même avec le beau Darcy, non pas avec des mots acérés, mais avec des sabres et des épées. Bien sûr, elle affrontera d'abord Darcy, du regard avec ses grands yeux veloutés et avec quelques piques... comme dans le roman de Jane Austen.
Un Darcy, toujours hautain et toujours attiré, inexorablement vers la délicieuse jeune fille...
Et qui tente de résister !

Imaginez ces filles, imaginez Élisabeth dégageant son corset, afin de porter des coups rageurs...
Ou retroussant sa grande robe, ses longs jupons et dévoilant une cuisse fuselée, afin de saisir son poignard. Élisabeth levant haut la jambe, malgré ses habits, pour porter une attaque de Kung fu . C'est fou, non?

Je ne sais plus, si j'étais encore vivant ou mort
(de rire) à la fin de ce livre. Il y a aussi, un film en 2015 de Burr Steers, tiré du livre de Seth Grahame Smith.

"Aaaah
It's close to Midnight
Something evil's lurking from the Dark
Under the Moonlight
"Lève toi, lève toi
Je vais te faire frissonner ce soir
Je vais te faire plaisir ce soir
Parce que c'est Thriller! M.Jackson"
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C'est un collègue qui m'avait intriguée en me parlant de ce livre et qui me l'a même filé d'ailleurs (très sympa le collègue !). « Orgueil et préjugés et zombies » m'a permis de passer un très bon moment.

Je vais faire court. de toute façon, tout est dans le titre. Grahame-Smith prend des vrais morceaux de Jane Austen et y rajoute morts-vivants et entraînements de kung-fu. Etonnamment, ça fonctionne très bien. Il y a un côté vraiment jouissif à voir un bal de la bonne société interrompu par une attaque de zombies ou voir des jeunes femmes mettre au même plan de leurs préoccupations leurs affaires sentimentales et la décapitation de créatures infernales. Il y a des passages vraiment très drôles, je pense notamment à toutes les scènes où apparait la jeune femme contaminée, morte à 90% comme le souligne l'héroïne, mais dont personne ne semble remarquer l'état alors qu'elle grogne et bave dans son assiette. L'ensemble du roman est bien équilibré. Je trouve que l'auteur a l'intelligence de ne pas en rajouter des tonnes, il n'y a pas d'attaques de zombies à toutes les pages, Grahame-Smith utilise cet élément de façon mesurée, ce qui permet au récit d'être bien dosé, entre humour, horreur et histoires sentimentales.

On pourrait regretter un manque de propos derrière le divertissement. Mais ce n'était pas l'objectif de l'auteur qui visait plutôt le divertissement pur tout en rendant hommage à une auteure qu'il semble sincèrement apprécier.
C'est fun et bien fichu. Je n'attendais pas davantage de ce roman, il m'a donc comblée.

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« Darkness falls across the land
The midnight hour is close at hand
Creatures crawl in search of blood
To terrorize your neighborhood
And whosoever shall be found
Without the soul for getting down
Must stand and face the hounds of hell
And rot inside a corpse's shell »

Les plus anciens reconnaîtront. :)

"Orgueil & Préjugés & Zombies" de Seth Grahame-Smith. Hum, une histoire de zombies ? … Zombies ?! J'ai lu une histoire de ZOMBIES ! Suis-je tombée sur la tête ? Ou mon éclectisme a-t-il trouvé là le moyen d'atteindre son paroxysme ? (Quel lieu commun ! Ok. Mais voilà une expression que j'essaie de placer depuis plusieurs chroniques – une marotte chez moi – Dans la précédente, j'ai glissé un conditionnel passé avec le peu usité plus-que-parfait du verbe s'agir. Il semblerait que personne n'ait remarqué. J'avoue être désappointée.)

Bref revenons à nos moutons, vivants ou morts-vivants d'ailleurs. Je n'aime pas ce genre. Je ne dénigre pas mais tout simplement des chairs décomposées qui se répandent de-ci de-là, cela me laisse de marbre. Tout au plus si je suis d'humeur exaltée ;) j'arborerai une légère moue dégoûtée.
Comment un livre de fantasy avec zombies est-il arrivé dans mes mains ? Un livre limite "sacrilège", oui, un livre qui foule aux pieds le texte de Jane Austen ? Pour mon anniversaire, j'avais mis sur ma liste de souhaits une jolie édition d'Orgueil et Préjugés. Ma soeur, cette mécréante, trouve Jane Austen "un peu ennuyeuse" mais adore le film Orgueil & Préjugés & Zombies. Donc pour plaisanter, elle a ajouté ce petit poche à mon cadeau. En précisant bien qu'elles sont vraiment "top, top" les soeurs Bennet en tueuses de zombies. Que comme ça, elles sont terriblement plus cool et vraiment, vraiment moins ennuyeuses.
Donc voilà ...
Et vous savez quoi ?
J'ai beaucoup aimé ce roman. Complètement insolite, voire improbable comme idée, mais je vous assure "ça le fait ". Et vous l'aurez compris au ton de ma chronique, je me suis bien amusée en le lisant.

Le résumé ? Une épidémie, des zombies terrorisent la population à la recherche de cervelles fraîches. Elizabeth et ses soeurs maîtrisent parfaitement les arts meurtriers et, au service de la couronne, dégomment du zombie tandis que leur mère cherche à les marier.
Le choc des cultures. du pur classique so british, so romantic au gore d'une bonne vieille histoire de zombies. Pourtant l'auteur réussit la pirouette. le texte reste assez classique, la trame du roman d'origine est respectée, les personnages disons qu'ils le sont dans les grandes lignes. C'est assez surprenant, mais rapidement ce nouveau contexte n'est plus choquant et permet des scènes assez cocasses ( ooooh la première demande en mariage de Darcy :D , épique, impossible à oublier). En fait, l'auteur parvient à insuffler un peu de légèreté, de fantaisie, de modernité à un des plus grands classiques anglais. Sans le maltraiter. À lire pour se détendre, sans prise-de-tête, de préférence après l'incomparable original de Jane Austen.
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Grande fan de Jane Austen et notamment de son chef d'oeuvre Orgueil et Préjugés, j'ai toujours très envie de découvrir les adaptations, modernisations, réécritures, parodies… sur le sujet. Orgueil et préjugés et zombies me tentait donc depuis sa sortie en 2009 mais je n'avais pas eu l'occasion de le trouver jusqu'à récemment. Des zombies dans cette oeuvre classique, j'étais très curieuse de voir ça ! Comment Seth Grahame-Smith allait-il pouvoir introduire des créatures décomposées dans la régence anglaise ?
Très enthousiaste en ouvrant le livre, j'en ressors assez déçue, malheureusement. L'idée est bonne, quelques scènes sont amusantes mais je n'ai jamais ri aux éclats, certains éléments sont bancals et surtout, je n'ai pas retrouvé l'essence même de plusieurs personnages, ce que je trouve particulièrement dommage lorsqu'on parle de parodie !

Inutile de vous raconter l'histoire de base puisque le schéma narratif général est respecté par Seth Grahame-Smith. En revanche, il faut noter quelques éléments nouveaux : les zombies ont envahi la Grande-Bretagne à la manière d'une épidémie et sortent plus facilement lorsque la terre est humide (euphémisme dans ce pays…). Chaque voyage, aussi court soit-il, se transforme alors en expédition armée, chacun doit être en mesure de se défendre. de ce fait, les demoiselles n'excellent plus au piano mais dans le maniement des armes et des techniques de combat orientales ancestrales qu'elles ont appris au Japon ou en Chine… Et là on se demande comment les demoiselles et gentlemen de l'époque (régence donc fin XVIIIe/début XIXe) ont pu aller faire des stages dans le coin quand on sait que le Japon était complètement refermé sur lui-même jusqu'à la deuxième moitié du XIXe siècle… mais après tout, puisque les zombies existent, tout est possible !

Ce que j'ai surtout apprécié avec cette introduction, dans Orgueil et préjugés, de créatures mangeuses de cerveaux, c'est l'association de celles-ci avec la bonne société « régente » anglaise, ce qui entraîne des scènes assez cocasses. Il faudra d'ailleurs m'expliquer comment les soeurs Bennet réussissent à se battre avec leur robe empire et le corset qu'il y a dessous (la mode empire était certes plus simple et moins stricte que la précédente mais le corset était toujours d'actualité…) parce que… chapeau !
C'est également amusant de voir des femmes de l'époque fortes et quasi « indépendantes » du moins en ce qui concerne leur survie en terrain infesté. Malheureusement, si d'un côté elles peuvent être comparées à Buffy Summers, de l'autre elles restent complètement dépendantes des hommes puisqu'elles doivent se marier pour espérer s'établir (je vous rappelle que seuls les hommes pouvaient hériter de la fortune du père…). Il y a donc deux poids deux mesures, c'est maladroit et ça m'a perturbée. Soit l'auteur choisit de libérer complètement ses héroïnes, soit il respecte les convenances de l'époque mais n'opte pas pour une solution intermédiaire bancale.

Outre cet aspect maladroit, je me suis souvent demandée si l'auteur avait lu le même livre que moi et s'il y avait croisé les mêmes personnages… Je m'explique. Dans toutes les réécritures et adaptations que j'ai eu la chance de découvrir jusque là, les caractères des personnages restent les mêmes : Darcy réservé et fier, Lizzie espiègle mais posée, Caroline Bingley langue de vipère, les deux plus jeunes soeurs Bennet dévergondées et malpolies, la mère hystérique… j'exagère certains traits mais l'idée est là et je reproche justement à Seth Grahame-Smith de ne pas avoir réutilisé ces ficelles. Il a respecté certaines personnalités, je le concède : Mr Bennet par exemple, la famille Bingley également et même Mr Darcy la plupart du temps.
Là où le bât blesse, principalement, c'est du côté de Lizzie, de sa relation avec Charlotte et des jeunes soeurs Bennet. En effet, même si je pense qu'Elizabeth Bennet est une de ces héroïnes qui ont de la répartie et un sacré caractère, elle n'en reste pas moins une jeune fille de la société anglaise régente. Alors oui elle va taquiner Darcy, oui elle va se moquer quasi ouvertement de Lady Catherine et de Mr Collins mais elle reste tout de même à sa place. L'auteur en fait une guerrière avide de sang et de combats… moui… faut quand même pas pousser. Les deux jeunes soeurs semblent, au contraire, bénéficier de la bonté de Seth Grahame-Smith qui limite leur bêtise et en fait de bonnes guerrières presque aimables et bien élevées… mais mais mais… a-t-il lu le même livre que moi ? Et enfin, mais qu'a-t-il fait de Charlotte ? Mais pourquoi, pourquoi, pourquoi ce sort ?
A mon humble avis, le but d'une parodie est d'exacerber les traits déjà existants, pas d'en ajouter de nouveaux qui changent complètement les personnages d'origine. Sans doute le plus gros défaut de cette « parodie », selon moi.

Côté style, c'est censé être drôle, mais ça m'a finalement assez rarement amusée. Je ris bien volontiers lorsque les choses sont drôles mais j'ai trouvé la plupart des scènes plus ridicules qu'autre chose. N'allez pas me dire que c'est uniquement parce que je n'aime pas qu'on se moque d'une oeuvre que j'aime, car je pense avoir un sens de la dérision assez développé et que j'apprécie beaucoup, au contraire, qu'on parodie ce qui peut me plaire.
Seth Grahame-Smith reprend assez bien les passages d'origine, ajoutant des descriptions et prêtant de nouvelles pensées aux personnages. Ce n'est pas mal fait, c'est simplement que parfois, c'est trop, parfois pas assez…


Et finalement, ce que je pourrais reprocher à l'auteur, de façon générale, c'est de ne pas aller au fond des choses et de se contenter d'un entre deux maladroit et bancal. Soit il fallait se détacher davantage de l'oeuvre d'origine pour faire quelque chose de très drôle et fun, soit respecter davantage le texte et ses personnages. C'est donc avec un avis en demi-teinte que j'ai tourné la dernière page de cette soit disant parodie
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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Une parodie d'orgueil et préjugés avec des zombies dedans... comment résister?
On y retrouve des passages entiers de la version de Jane Austen ce qui explique qu'on trouve son nom associé à celui de Seth Grahame-Smith.
Il s'agit donc de la même histoire mais les cinq filles Benett en plus de devoir se marier pour plaire à leur mère, ont du subir l'enseignement des moines Shaolin afin de devenir des guerrières accomplies et protéger l'Angleterre contre la menace des innommables pour plaire à leur père.
Chaque personnage a donc subi de (subtiles?) transformations pour s'adapter à cet univers. C'est sympathique mais sans plus. Bon il y a bien le sort réservé à certains personnages qui nous ménage un minimum de suspense mais finalement l'histoire est connues, et les scènes gores ne sont qu'un petit bonus. Il n'y a guère que les sentiments des personnages qui ont été altérés. Par exemple avant d'épouser Mr Darcy, Elisabeth a envie de le décapiter et de manger son coeur car celui-ci a bafoué son honneur et compromis le bonheur de sa soeur...
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Avant de commencer cette critique, je me dois de vous faire un aveu. Je n'ai jamais lu une ligne de Jane Austen ! Je sais que ma fille aînée, lectrice ô combien boulimique, a lu tous les ouvrages de cette auteure classique. Ensuite, elle nous a imposé quelques adaptations cinématographiques de certains romans de Jane Austen, dont : "Orgueil & Préjugés". (Film dont je peux me vanter d'avoir réussi à le regarder sans m'endormir avant le happy end, un véritable exploit !) Suite à ces films, sans doute étouffé par la testostérone propre aux XY dont je suis, je me suis persuadé que cette littérature ne convenait pas à ma masculinité. Ne serait-ce point là de l'Orgueil et un préjugé ?

Il me manque donc une culture "Austenienne" certaine avant d'aborder cet ouvrage et ma critique n'en pourra qu'être tronquée. Mais alors, qu'est-ce qui m'a poussé à lire ce livre ? Une bande annonce prédisant la prochaine sortie de l'adaptation cinématographique d'Orgueil + Préjugés + Zombies. Là encore, ma fille aînée, cette fois avec la complicité de sa sœur cadette, m'ont rendu accro à la série "Walking Dead". Alors je me suis dit, Austen + Zombies, je vais certainement me laisser entraîner vers les salles obscurs pour aller voir ce film et comme je ne supporte pas voir une adaption de roman sans avoir au préalable lu le livre dont le film est inspiré, je me suis mis en tête de le lire.

Bon, je ne vais pas perdre mon temps à vous résumer une histoire que beaucoup d'entre vous connaissent certainement. Il semble que l'auteur ait conservé des pans entiers de l'ouvrage original. C'est pourquoi il a eu l'honnêteté ou l'humilité de se définir comme co-auteur de ce roman. Effectivement, nous sommes dans un style de littérature on ne peut plus classique. Les zombies et les arts martiaux venant habilement se mêler aux bonnes manières de la société anglaise du début du 19e siècle, coincée dans ces codes de bonne conduite et de bonne réputation. L'humour omniprésent dans l'histoire rend la lecture plaisante. Parfois, je me suis un peu agacé pendant cette lecture, surtout devant la bêtise de Mrs Bennet ou devant l'hésitation à déclarer les bons sentiments de la part de ses filles. Au final, c'est avec un grand sourire que j'ai achevé l'histoire.

Mais je conserve mon préjugé orgueilleux qui affirme que l'œuvre de Jane Austen reste avant tout destinée à un public féminin. Peut-être que j'attendrai encore d'autres parodies de cette auteure, parsemées d'êtres fantastiques du genre loups-garous, vampires et autres démons pour continuer à découvrir les histoires d'amour des héroïnes de Jane Austen.

Pour conclure, j'ai vraiment pris du plaisir à lire cette parodie et il me tarde maintenant de découvrir ce qu'ils en ont fait pour le cinéma.
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Un livre surprenant au premier abord. Mêler Zombies et littérature pré-victorienne semblait incongru sur le papier. Et cela l'est !

Seth Grahame-Smith n'arrive jamais a transcender le texte de Jane Austen et à proposer quelque chose de neuf croulant sous le poids et le respect du matériau d'usage.

En clair, les zombies du titre ne servent a rien, n'ayant aucune présence, perturbant plus la trame initiale en ajoutant quelques scènes semi-horrifiques ridicules et inconvenantes. Mais ne perturbant jamais la linéarité du récit.

La seule utilité de ce livre est de permettre l'accès à un classique de la littérature du XIXe siècle auprès d'un lectorat (moi y compris) qui ne se serait certainement jamais senti concerné ou tenté par la lecture de ce roman.
Un roman fort, un éclairage de la "bonne" société de l'époque, de ses moeurs et usages. de la place des femmes dans une société durement patriarcale où aucun droit n'était reconnu à ces dernières. Car il faut le savoir, les femmes n'avait aucune existence juridique dans l'Angleterre de 1813. D'où l'importance fondamentale d'être "bien mariée" ou pour une mère de "bien marier" ses filles sous peine de se retrouver à la rue si le patriarche d'une famille venait a décéder sans héritier mâle direct.
Ce qui explique fort bien l'attitude de certains personnages du roman.

L'intérêt du bouquin est de nous présenter à des personnages fort bien développés, intelligemment construits et aux caractères intrigants et trempés.
Quelle délice de se plonger quelques heures dans la vie de cette famille pittoresque que sont les Bennet et leurs 5 filles ! de s'irriter ou d'applaudir à 2 mains les hésitations et revirements de Darcy, gentleman en construction !
Cette vie quotidienne faite de calculs, d'affectations ou de haines dissimulées, de pensées cachées, de non-dits est fascinante à l'aune du XXIème siècle mais n'en reste pas moins passionnante.
Chacun cherche à paraître ce qu'il n'est pas, se drapant d'orgueils, de vanité et de faux-semblants, laissant le ouï-dire construire ses jugements et ses opinions. Les préjugés, quoi.
Tiens tout n'a donc pas si changé que cela finalement... 3/5
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Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, je viens vous parler d'un roman qui s'appelle Orgueil et préjugés

-Ooooooh, quelle originalité, Deidamie, comme s'il n'avait pas déjà cinquante mille critiques…

-Laisse-moi finir ! Orgueil et préjugés et zombies, de Seth Grahame-Smith en collaboration avec une certaine Jane Austen.

-« Et zombies » ? C'est quoi, cette invention ? Pourquoi pas « Madame Bovary et l'attaque de la moussaka géante » ou « Au bonheur des dames contre Godzilla » ?

-Oh, ce serait très drôle ! Godzilla se mettrait en colère de ne pas pouvoir choisir sa dentelle préférée et casserait le magasin, et ensuite, tu aurais une scène de salon chez Henriette, avec du thé, des brioches et tout, comme dans les romans ! Haussmann s'y lamenterait sur les pertes. Pendant ce temps, Denise, aidée par le docteur Pascal et financée par la fortune des Rougon, monterait son labo pour apprivoiser la bête non humaine et… hem… ce n'est pas le sujet.

Or donc, Orgueil et préjugés et zombies reprend exactement la même trame, voire le même texte que celui d'Orgueil et préjugés, en y ajoutant des zombies.

-Et ?

-C'est tout. Ah non, il contient aussi des scènes de combat et de nombreuses allusions au code du guerrier que suit Elizabeth, ainsi que maintes mentions de pratiques martiales surhumaines.

-Et alors ? Quel est l'intérêt d'ajouter des zombies ?

-Cela donne un aspect horrifique à l'histoire, mais je crains bien de ne pas être persuadée de son grand intérêt, justement. Au fond, j'ai plus relu l'histoire originale que la parodie. J'ai été étonnée malgré tout de voir l'histoire de Charlotte détournée de façon aussi radicale. C'était une bonne idée pour donner plus de proximité entre les personnages et le mal qui ronge l'Angleterre, cela le rend plus concret.

Malgré tout, je crois que j'aurais préféré lire un texte nouveau. Les zombies n'apportent pas grand-chose à l'intrigue ni à la réflexion sur la place des femmes. Je n'ai pas passé un mauvais moment, attention, les blagues potaches peuvent avoir leur charme un moment, toutefois, le texte n'est pas indispensable.
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Ou comment un auteur se réappropie l'un des plus grands classiques de Jane Austen , Orgueils et préjugés. Difficile de faire un billet sur ce livre du fait de sa particularité. L'auteur reprend, scène par scène, le roman victorien en y ajoutant des éléments qui pourraient paraître incompatibles : des zombies et des ninjas. Les jeunes filles Bennett, si elles sont toujours à la recherche d'un mari, occupent leur temps libre, non pas à faire des ouvrages de broderie mais à s'entraîner dans leur dojo pour lutter contre les attaques des zombies qui pullulent dans leur région (surtout à la période chaude car, en période de gel, ils n'arrivent pas à sortir de terre…). C'est l'originalité de la démarche de l'auteur qui m'a fait choisir ce roman. Pourtant, j'ai le sentiment qu'il n'est pas allé assez loin. J'ai eu comme l'impression de relire le roman d'origine tant les scènes sont peu modifiées. Quant aux zombies, ils prêtent plus à rire qu'à faire peur. Ils m'ont fait penser aux zombies de « Shaun of the dead » qui sont très faciles à combattre. Je m'attendais à quelque chose de plus noir, ce qui explique peut-être cette petite déception. J'ai tout de même lu ce livre avec plaisir (c'est toujours agréable de retrouver Elisabeth Bennett et M. Darcy).
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Si l'on voulait prendre l'un des « classiques » emblématique de la littérature britannique et que l'on cherchait à lui donner un peu plus de « mordant » de modernité, « Orgueil et préjugés et zombies » en serait sûrement un bon exemple.

L'auteur a ici repris le texte de Jane Austen pour ensuite l'agrémenter de certaines nuances, sans pourtant en changer ni l'histoire, ni le propos de fond.

On retrouve donc la famille Bennett, dans toutes ses caractéristiques originelles, à la différence qu'elles sont mises en relief différemment, notamment l'indépendance d'esprit d'Élisabeth Bennett étant ici transcrite par un attrait plus grand pour les « arts meurtriers » que pour l'étiquette ou pour une éducation de jeune femme accomplie.
On reste donc dans une Angleterre du début XIXe, mais une étrange épidémie menace le royaume, au travers de hordes de morts vivants (qui ne sont pas omniprésents pour autant). Une éducation « orientale » semble y être incontournable pour les affronter, les Bennett ayant reçu leur éducation dans un monastère Shaolin et M. Darcy ou Mme de Bourgh au grand Dojo de Kyoto (considéré aussi comme plus prestigieux, renforçant encore leur différence de rang).

Au final, c'est tout un ensemble d'éléments qui donnent à l'histoire une dimension plus dramatique, un peu moins conventionnelle, peut être plus concrète que sous entendue comme dans le texte d'origine (la tentative de Lady Catherine de Bourgh d'empêcher le mariage d'Élisabeth et de Darcy s'achève en combat au sabre plutôt que par ses menaces amplifiées) et aussi avec un peu plus de mort ou d'accident... (tout de même)
On pourrait comparer ce livre à une symphonie dont l'interprétation apporte nombres de nuances à une oeuvre écrite et immuable. Ici le texte se doit d'être retouché (légèrement) puisqu'il n'y a pas d'autre moyen, mais sans invraisemblance majeure, et au final, tout cela semble incroyablement naturel et vraiment bien fait !

Peut être est-ce un moyen d'amener certains lecteurs à ce classique qui reste, d'une certaine manière, intact (pour répondre à cette interrogation de la 4eme de couverture)
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