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Ma critique : Née à Madrid en 1960. Son premier roman « Les Vies de Loulou », a été traduit dans le monde entier. le Coeur glacé « El corazon helado » a connu un succès retentissant en Espagne où il a été vendu à plus de 300 000 exemplaires“Almudena Grandes est l'un des plus grands écrivains de notre temps. Son dernier roman, le Coeur glacé, ambitieux, profond et passionnant, en est une nouvelle preuve.”Mario Vargas Llosa (prix Nobel de littérature 2010) Ce roman est la rencontre de l'Histoire avec un grand H et du destin de deux familles, l'une franquiste, l'autre républicaine (les rouges).l'auteur y mêle étroitement réflexion et émotions . Il permet de connaître le destin de ces milliers de personnes qui se battirent pour leurs idées jusqu'à perdre leur famille restée en Espagne que certains ne revirent qu'après la mort de Franco, leur pays, et pour certains la mort.Il permet aussi de comprendre la vie de ces exilés républicains de 1939 leur incompréhension vis à vis des démocraties européennes bienveillantes envers Franco à la libération, et aussi leur retour en Espagne après 1975 lorsqu'ils comprirent que tout avait été fait pour les oublier, leur patrimoine volé par des hommes qui se sont enrichis sous la dictature de Franco, et leur morts enterrés dans des fosses communes…J' ajoute que "corazón helado", Coeur glacé, fait référence au grand, poète Antonio Machado : " una de las dos Españas ha de helarte el corazón" décédé à Collioure en 1939 (lui aussi exilé)Il faut savoir l'amour intense que les Espagnols de l'exil portent à Machado. Il est l'image même de l'exil et de la tolérance. Lui qui ne connut l'exil réel que quelques jours pour en mourir, mais qui aura vécu l'exil intérieur toute sa vie. Sa tombe à Collioure avec sa bouche d'ombres en forme de boîte à lettres est ouverte à toutes les interrogations, toutes les questions. Elle est devenue une sorte de phare qui attire tous ceux qui ont en eux la mélancolie de l'exil, ou qui un jour ont entendu quelques bribes des paroles de Machado.Un livre écrit pour tous les exilés Nena
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J'ai adoré ! Et pourtant, j'ai eu beaucoup de mal au début avec la relation naissante entre Álvaro et Raquel, je ne voyais pas ce qu'elle venait faire au milieu des flash back de la guerre civile, de l'exil, de la deuxième guerre mondiale, du retour... Et puis, petit à petit, chaque pièce du puzzle trouve sa place.

C'est une fresque magnifique de l'Espagne du XXe siècle que nous offre là Almudena Grandes. Une histoire, des mots qui résonnent encore moi, alors que j'ai refermé cette brique énorme il y a quelques jours déjà. C'est une plongée dans cette ambiance feutrée de non-dits, de secrets et ces tensions qui ont traversés toutes les familles espagnoles et qui les traversent peut-être encore.

Personne n'est oublié. Ceux qui ont choisi le clan des "gagnants", ceux qui ont choisi de partir et ceux qui sont restés, par défaut. Ceux qui ont été braves, ceux qui ont été lâches, ceux qui ont souffert, ceux qui ont profité des "opportunités".

Une histoire qui prend aux tripes pour ces visages, ces petites histoires que donne, avec beaucoup de tendresse, Almudena Grandes à cette partie sombre de l'histoire, pas si ancienne, d'Espagne.

À lire, sans aucun doute !
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J'ai tenu jusqu'au bout parce que la guerre civile en espagne m'intéresse. Mais je n'ai pas trouvé le livre réussi: beaucoup trop long. La moitié aurait largement suffit. La plupart du temps l'effet est manqué parque ce l'auteur délaie la sauce. le "scénario" est excellent, la construction subtile, mais ça manque cruellement de spontanéité, d'émotion, de poésie - pour mon goût. Ma lecture s'est trouvée parasitée par l'impression que l'auteur voulait "bien" écrire, avec des façons modernes. J'aurais préféré plus simple et plus personnel. Moins recherché. Il y a de quand même bons moments, tel les funérailles, l'expulsion de la méchante de la maison qu'elle s'était accaparée, la visite du grand-père spolié, noble et communiste, à celui qui l'a volé, les scènes des soldats de la Legion Azul... mais enfin assez peu compte tenu du volume de pages. J'ajouterai que j'ai trouvé cela trop sentimental, en plus: l'amour-attraction est encore une fois présenté avec une majuscule bien féminine. Enfin, ça c'est une critique non artistique. Pour finir, un dernier couip de griffew: la traduction ne m'a pas paru géniale. assez souvent je cherchais dans ma tête l'original, sans doute pas commode à adapter en français.
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Un roman d'un grand lyrisme sur des histoires de familles ayant participé et vécu la guerre civile espagnole (1936-1939). L'amour, la haine, la traîtrise, la misère, l'exil, le souvenir et l'oubli, tous ces thèmes sont abordés dans ce roman d'une écriture riche et intense qui nous fait voir les ravages causés par cette guerre fratricide.
Un bémol pour l'édition : l'arbre généalogique nécessaire à une bonne compréhension a été placé à la fin du livre.
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Le Coeur glacé / Almudena Grandes

Quelques semaines, avant de partir en vacances, pour une durée de trois semaines environ, en général au mois d'août, je suis à la recherche de « mon roman de l'été » Cette année, j'ai jeté mon dévolu sur un roman dense de plus de 1000 pages, le Coeur glacé de Almudena Grandes. Tout d'abord, le titre a attiré mon regard. Ensuite, cette grande fresque espagnole a attisé ma curiosité. Je dois avouer, par ailleurs que j'ai une profonde affection pour l'Espagne de part mes origines. de Plus, j'ai toujours été passionné par les sagas familiales.
Embarquement immédiat pour Madrid, dans l'Espagne du 20è siècle, marquée par les blessures indélébiles de la Guerre Civile où le lecteur part à la rencontre de deux familles les Carrión (qui se sont enrichis pendant la période franquiste) et les Fernandez (Les républicains) dont il partage les joies, les peines, les doutes, les craintes, les trahisons, les deuils.
Tout commence le jour des obsèques de Julio Carrión où une jeune femme mystérieuse inconnue de tous les membres la famille est présente. Tous y compris le lecteur ont envie de savoir qui elle est ? Que vient-elle chercher ? Il ne va vous falloir que quelques pages, avant que vous soyez happés par l'intrigue. Certes ce livre est un pavé, mais n'ayez pas peur, il est à la fois bien écrit et se lit très facilement sur la plage, ou au bord d'une piscine.. Vous entrerez dans l'histoire sans difficulté car elle est prenante du début jusqu'à la fin.
Ce livre ne laisse pas indifférent. On se rend compte que le secret en littérature est un sacré moteur. L'auteur ne manque pas d'imagination et s'évertue à créer des histoires où le secret occupe une large place.). Je me suis laissé emporter dans le tourbillon des rebondissements qui s'enchainaient à une vitesse un peu trop peut être vertigineuse mais qu'importe. Ce roman est une preuve supplémentaire que les sagas ont encore de beaux jours devant elles.
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J'ai lu ce livre en espagnol et je me suis plongée littéralement dans la vie des personnages et dans l'histoire. Depuis Pas Pleurer de Lydie Salvayre, je me suis mise à lire sur la guerre d'Espagne, de préférence des auteurs espagnols. Avec ce roman, j'ai été servie. Bien sûr les longueurs des chapitres ne sont pas forcément justifiés mais j'ai pris un grand plaisir à relire ces cheminements en me mettant à la place de l'auteur et de son imagination, débordante de créativité. Je n'ai pas lu la traduction française mais l'écriture d'Almudena est pour moi poignante, en plus d'être témoin de l'Espagne contemporaine. Est-il prévu une adaptation cinématographique qui perdrait en intensité mais retracerait l'histoire, clé d'une compréhension de l'histoire espagnole et européenne?
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cela faisait tres longtemps que je tournais autour de ce livre... Quelle découverte!
tout d abord l histoire : je ne connaissais absolument pas cette période de l Espagne. Bien entendu, j avais appris mes leçons d histoire mais, cette vision de l interieure m a eclairee... Que de violence, de prise de position pour sa liberté, pour sa vie...

Ensuite un immense coup de coeur pour ces personnages : julio, ignacio, Alvaro, raquel, theresa, anita, angelica, paloma et j en oublie surement... tous avec leur passé, entremelé avec leur present et leur avenir... exceptionnelles portraits d'etres humains balayes par les vagues puissantes de ce monde en pleine mutation politique...

Et enfin, une ecrivaine qui m' a littéralement prise dans ses filets de mots, de ponctuation, de syntaxe... phrases souvent longues mais avec de si beaux ensemble de mots qui composent au final une harmonie vive et emportée... Des rayons de soleil pour elairer des situations rendues parfois complexes par les prenoms par forcement facile à comprendre au depart...
Pour finir, j'ai adoré...
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Ce livre est indispensable si vous voulez en savoir plus sur la situation de l'Espagne de 1937 jusqu'aux années 2000, mais surtout si vous voulez connaître les différentes situations difficiles que les Espagnols ont vécues à cause de la Seconde Guerre mondiale et surtout après, pendant le franquisme. Les histoires racontées ici sont basées sur des événements réels que l'auteure mentionne à la fin du livre. Il est divisé en 3 parties, la première s'appelle : "le coeur", dans ces pages, nous découvrons la situation de grands-parents qui apprennent la chute de Franco en 1977. Mais aussi de l'événement qui restera gravé dans la mémoire de Raquel, la petite-fille d'Ignacio, un événement qu'elle garderait dans son coeur. Dans cette partie, j'ai apprécié les références au ciel de la patrie et à la saveur de la nourriture, à travers la mention des aubergines qui, selon Anita (la grand-mère), ne sont pas les mêmes en France, où ils sont exilés, qu'en Espagne. Les personnages espagnols disent que leur pays est un pays de "fils de pute" et la référence au moment où ils retourneront en Espagne. le verbe "retourner" prend un sens réel à travers ces récits. Cependant, il me semble que dans différentes phrases, la force du texte espagnol est obscurcie par la traduction. Cela est peut-être influencé par le fait que l'espagnol est ma langue maternelle. Almudena Grandes, à travers son texte, nous enseigne que la conjugaison de certains verbes a une signification particulière pour les Espagnols. Cela signifie que même si je parle espagnol, peut-être, en raison de mon contexte socio-culturel différent du sien, cela peut provoquer une compréhension différente de ces actions. Parler des souvenirs du grand-père et de ceux de la petite-fille et les mettre presque sur un même plan à travers l'argumentation justifie ce que l'auteure dit sur l'importance de la mémoire dans la constitution de l'identité des individus. Elle a mentionné dans une interview que "la mémoire n'a pas seulement à voir avec le passé, mais elle est liée au présent et à l'avenir, car cela signifie savoir à qui nous voulons ressembler dans notre lignée familiale et c'est aussi un point de comparaison pour éviter les mêmes erreurs". La deuxième partie s'appelle "le coeur de glace", c'est la partie la plus longue et elle nous fournit des informations pour en savoir plus sur les circonstances du coeur glacé. Un va-et-vient entre les histoires du grand-père et de la petite-fille Raquel nous offre des éléments décisifs du passé qui tissent leur présent. le verbe "attendre" et la notion du temps sont utilisés pour créer une toile intrigante pour le lecteur. le personnage principal est physique et à travers une loi de la physique qui prétend que la somme des parties n'est pas égale aux parties, semble aussi refléter une fallacieuse argumentation perçue tout au long des pages de ce long chapitre. le troisième chapitre s'appelle "coeur gelé", ce chapitre est un chef-d'oeuvre car nous assistons à la transformation de l'amour qui s'exprimait merveilleusement bien dans les premier et deuxième chapitres en désespoir et peut-être en haine chez le même personnage. le professeur de physique pour qui tout semblait fonctionner de manière carrée réalise que celui qui admirait et aimait ses parents découvre la glace et le désespoir. Dans ce chapitre, la partie que j'ai peut-être préférée, c'est quand la petite-fille se venge de son grand-père ou du moins essaie de le faire. Cette petite fille de six ans qui a vu son grand-père pleurer et qui ne laissera pas ce souvenir dans un coin de sa mémoire, mais qui, à travers la légitimité générationnelle, affrontera celui qui a fait pleurer son grand-père un jour. Enfin, cette lecture est spectaculaire en espagnol et peut-être un peu moins pour moi en français, mais je la recommande à 100%.
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Quel roman de cette auteure espagnole décédée il n'y a même pas un an !

Un roman riche et foisonnant sur la guerre d'Espagne vécue par une famille madrilène.

J'ai aimé les leitmotivs : le tout n'est égal à la somme des parties que lorsque celles-ci s'ignorent entre elles ; la cravate d'Alvaro qu'il ne porte jamais pour les grandes occasions ; les talons hauts des femmes qui claquent sur les pavés.

J'ai aimé que chaque chapitre parle d'un temps différent : l'année en cours, avant ou pendant la guerre.

J'ai aimé les personnages hauts en couleurs de la fratrie Carrion Gonzalez, le personnage de Raquel, plus mystérieux, m'a moins plu.

J'ai appris l'existence de la division azul composée de volontaires espagnols engagés dans la Wehrmacht et allée combattre en Russie.

J'ai aimé le phrasé du style, avec parfois de longues phrases envoûtantes.

Mais je dois avouer que lire la relation entre Alvaro et Raquel ne m'a pas passionnée, et j'ai allégrement sautée ces passages (c'est le cas de le dire).

J'oublie de dire tellement de choses sur ce roman instructif sans être pédant.

Une citation :

C'était sa vie, et ce fut sa mort, son risque. Pas le tien.

L'image que je retiendrai :

Celle du père d'Alvaro, un homme complexe.
Lien : https://alexmotamots.fr/le-c..
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Fan de sagas familiales, ne passez pas à côté de gros roman riche en émotions et en informations historiques. le récit retrace l'histoire de 3 familles sur plusieurs générations autour de la guerre d'Espagne et du franquisme. Des communistes aux phalangistes, des massacrés aux opportunistes. Beaucoup d'informations donc, mais restituées avec une telle pédagogie que le lecteur n'est jamais désorienté et que ces informations s'intègrent au récit avec une grande fluidité. L'histoire d'amour contemporaine est parfaitement plausible, même si on retrouve le scénario classique d'un Roméo et d'une Juliette. Et les drames vécus par ces familles contiennent la juste part de mélo pour que l'on puisse les vivre avec les personnages. Pas de manichéisme non plus, les portraits sont très fouillés et laissent place à une psychologie très complexe. Juste quelques répétitions parfois, difficiles à éviter sur plus de 1000 pages.
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Thème : Le Coeur glacé, tome 1 de Almudena GrandesCréer un quiz sur ce livre

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