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3,9

sur 213 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Merci à l'auteur! J'ai vibré tant et plus avec Magda (mais que devient-elle?), mais aussi avec son père, son parrain, ses amis... Cela m'a donné envie de retourner voir les expos de cette époque mouvementée et explosive... Ma fille étudie justement cette période en Histoire de l'Art, les noms s'égrainaient au fil de ses révisions et de ma lecture.
L'histoire de Karl, le fil entre Théo, Magda et Josh (dont je lisais d'un oeil moins intéressé les rebonds de présentateur à sensation... J'exècre la télé réalité, et l'auteur me confortait dans mon cynisme sur le sujet), l'histoire de l'Art libre... Il y a eu une expo à Liège il y a un an ± comparant l'Art nazi, propre et aryen, à l'art "dégénéré". Je la retrouve dans le livre.
j'ai vraiment apprécié celui-ci!
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Une famille, quatre générations, à travers le 20e siècle et l'histoire de l'art. "Le bal mécanique", c'est ça, et en même temps, c'est tellement plus que ça. C'est une histoire foisonnante et passionnante, une histoire sur la filiation et la transmission, sur ce qui rapproche ces quatre générations de personnages (la passion de l'art qui coule dans leurs veines) mais aussi sur ce qui les éloigne (la volonté de s'émanciper, de tracer sa propre voie, l'incompréhension entre les générations). C'est aussi une histoire sur la liberté, liberté d'une jeune femme, Magda, un personnage magnifique, qui lutte pour s'imposer dans le milieu si masculin de l'art au début du 20e siècle.
C'est une histoire forte et pleine d'humanité, portée par une écriture juste et sensible ; une narration à quatre voix à la fois puissante et bouleversante.
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La quatrième de couverture dit tout sans rien dévoiler de l'intrigue car c'est un vrai roman à suspens construit en deux parties :
La première suit Josh Shors et sa femme Vikkie, enceinte, producteurs et réalisateurs d'émissions de téléréalité à Chicago ayant pour objectif de reconstruire des familles en difficulté.
Josh a des relations tendues avec son père Carl, peintre misanthrope qui vit isolé à Saint Paul de Vence.
Au décès soudain de ce dernier, Josh découvre que son père avait commencé des recherches en vue d'obtenir la restitution d'un tableau de Otto Dix représentant le grand père de Josh, Theo Grenzberg, spolié pendant la guerre. Il décide de poursuivre les recherches et va découvrir l'histoire de sa famille et les secrets qu'elle recèle.

La seconde partie se focalise sur la vie de Theodor Grenzberg, son activité de marchand d'art pendant l'entre deux guerres à Berlin et ses rencontres avec des artistes précurseurs, tel Paul Klee, qui formeront l'école du Bauhaus et devront s'exiler d'Allemagne lorsque le régime nazi décrètera leur art « dégénéré ».
Théodor a une fille Magda, artiste elle aussi et qui ne cessera de se battre pour faire reconnaître son droit à intégrer l'école du Bauhaus et à s'accomplir dans son art.
Un très beau portrait de femme emportée par les évènements politiques de son pays et bientôt de l'Europe entière, et sa passion d'artiste.


Le talent de Yannick Grannec est de nous faire découvrir tout un pan de l'histoire de l'art, mêlé à une enquête sur les origines et les secrets de la famille Grenzberg.
Le récit est conduit comme une véritable enquête policière ce qui le rend extrêmement palpitant.

Un autre aspect du livre m'a beaucoup touché, c'est la réflexion sur la filiation et la transmission d'une génération à une autre des valeurs bien sur, mais aussi de ce qui touche au plus profond des individus, des émotions ressenties devant un tableau ou à la lecture d'un livre ou d'un poème. Mère de deux enfants j'essaye de leur donner des clefs, de leur montrer le chemin, l'accès pour qu'ils puissent construire leur propre échelle du beau. C'est pour cela que la toute fin du livre m'a beaucoup touchée et particulièrement cet extrait où l'auteur s'exprime à la première personne :

« Je me promets de trainer mes garçons ici. Même si l'idée de visiter-« encore ! »-un musée les fait râler. Même si la définition de la beauté est propre à chaque génération, à chaque individu, il est important de nourrir ses enfants avec celle qu'on croit reconnaître. Leur donner ce cadeau sans étiquette et sans marque est bien plus qu'une consolation, bien plus qu'un dérivatif, bien plus qu'une colère contre un avenir absurde et dangereux. C'est un lien à travers le temps. Regarde le monde, mon fils, et dis-moi comment tu le vois. Ne laisse personne te dire comment tu dois le voir. Pas même moi. Enfin, si. Parfois. Je suis ta mère. »

Un magnifique voyage au coeur de la création artistique, rempli d'émotions et de découvertes.
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Génial! J'ai adoré!
Quelle histoire, quel roman, et quelle recherches pour l'auteur je pense afin de tisser cette toile de fond où se côtoient personnages inventés et réels. J'ai découvert grâce à ce livre l'histoire du Bauhaus en Allemagne où l'on sent monter L Histoire.
Un peu désarçonnée au début par cette plongée dans la télé-réalité d'aujourd'hui, je n'ai pu que me passionner pour la recherche de cet animateur sur sa famille, sur son père, sur l'art, sur L Histoire.
Laissez-vous emporter. De mon côté, je n'ai pu que dévorer ce livre, et j'ai même eu du mal à ne plus vivre avec les personnages, alors que c'est un pavé.
Le mieux? J'ai trouvé ce livre dans une "ruche à livres" où j'ai déposé l'un des miens et pris celui-ci en échange. Quel heureux hasard!
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Il ne va pas être facile de vous parler de ce roman de 550 pages environ qui est vraiment très riche et qui se décompose en deux parties assez distinctes et pourtant liées. La première partie (qui fait la moitié du roman) est comme une introduction de la deuxième ou comme une suite prémonitoire de ce que l'on va lire dans la deuxième partie… mais pas vraiment… Bref, ne vous inquiétez pas si cela semble compliqué, c'est en réalité très fluide à la lecture et clair mais difficile à présenter sans trop en dire !

Donc dans le Livre I, on rencontre Josh Schors qui est présentateur d'une émission de décoration d'intérieur qui mêle des reconstructions de maisons et de la psychologie familiale. En effet, en passant par la maison des candidats, il analyse, avec sa femme et son équipe, les liens qui existent entre les différents membres de la famille.

De son côté, sa propre famille est particulière. Son père, Carl Schors, vit en France. C'est un artiste peintre renommé mais vieillissant qui est en froid avec son fils dont il ne comprend pas le choix de carrière « show-bizz ». de son côté Josh en veut à son père d'avoir été si absent, égoïste et centré sur l'art et l'alcool pendant sa jeunesse. L'histoire de Carl est singulière car il a été adopté juste avant la deuxième guerre mondiale. Ses parents biologiques étaient allemands et son père, un marchand d'art d'origine juive, a confié son fils à son avocat vivant aux Etats Unis.

L'histoire familiale est remise sur le devant de la scène quand une histoire de spoliation de tableaux de grands peintres de l'entre-deux guerres est découverte et concerne Théodor Grenzberg, le père de Carl. En faisant faire des recherches, il découvre alors qu'il aurait eu une grande soeur. Mais ce pan de l'histoire familiale restera pour l'instant un mystère pour la famille de Carl et Josh même si ce dernier mène l'enquête…

Par contre le lecteur, lui, revient en arrière dans le livre 2, puisque celui-ci est centré sur la vie de Théo Grenzberg, sa jeunesse, son attrait pour l'art non en tant qu'artiste mais en tant que marchand, sa vie de famille, bohème et chaotique. Il y a un petit côté « Scott et Zelda » dans sa vie avec sa femme dans un entre-deux guerres allemand entre crise et décadence.)

Il a une fille, Magdalena, qui grandit et prend son indépendance et se rebelle contre la vie qu'elle a connue jusqu'ici…

Je n'en dis pas plus mais sachez que cette partie nous plonge dans le monde artistique de cette époque : le parrain de Magdalena est Paul Klee et elle devient élève de l'école Bauhaus. C'est une fresque culturelle foisonnante et aussi une peinture historique de l'Allemagne sous la montée d'Hitler. Et cela est vraiment très intéressant.

Mais c'est aussi une histoire familiale qui, mise en parallèle avec l'histoire de Carl et Josh, révèle des points communs en filigrane.

J'ai beaucoup aimé ce roman et s'il n'a pas été un coup de coeur, c'est parce que j'ai trouvé quelques longueurs dans la partie concernant le passage de Magda à l'école de Bauhaus et que j'aurais aimé une conclusion un peu plus développée reprenant les personnages de la première partie. Mais c'est un roman que j'ai trouvé vraiment riche et passionnant.
Lien : http://ennalit.canalblog.com..
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Josh Shors est animateur d'une émission de téléréalité aux Etats-Unis qui mêle décoration intérieure et psychologie familiale. Son père Carl, 85 ans, peintre qui vit retiré du monde à Saint-Paul-de-Vence, n'a que mépris pour le travail de son fils. Un jour, il découvre dans un article de presse l'existence de Cornelius Gurlitt, un collectionneur d'art chez qui on a retrouvé une grande partie des tableaux spoliés par les nazis. Il replonge alors dans son passé : son père, marchand d'art et propriétaire d'une galerie dont les oeuvres ont été prises par les Allemands, l'a confié à un couple américain afin de le protéger des menaces du IIIème Reich. Il va donc revendiquer son héritage, et découvre alors qu'il a une soeur qu'il n'a jamais connue, Magdalela… On suit donc, dans la première partie de ce roman, les vies de Carl et de Josh, lequel, aidé par sa femme, va poursuivre la quête de son père…

La deuxième partie nous plonge dans l'Allemagne du début du 20ème siècle. Theodor Grenzberg, marchand d'art, épouse Luise Borstelmann, qui lui donne une fille, Magdalena Thekla Fedora. Passionnée d'art et de dessin, celle-ci va entrer au Bauhaus à Dessau, sous le nom de Magda Grenz, rêvant de devenir architecte…

Deux romans en un seul, et deux parties passionnantes. Dans la première, on ne peut qu'être à la fois fasciné et terrifié par les coulisses de l'émission Oh my Josh, qui par une thérapie de choc vise à reconstruire les liens des familles candidates, tout en gardant l'oeil sur l'audimat… Dans la deuxième, on découvre la vie de Magda, qui place sa liberté et son indépendance au-dessus de tout, à une époque où les femmes sont encore sous le diktat des KKK (Kinder, Küche, Kirsche) et auxquelles, au Bauhaus, seule la filière de tissage est ouverte. Richement documenté, le roman emmène le lecteur dans la peinture avant-gardiste des Klee, Kandinsky et autres peintres abstraits, dans les questions inhérentes à un art qui se renouvelle et dont la créativité foisonne ; enfin on découvre le travail de sape des nazis qui se constituent en cachette d'inestimables collections d'oeuvres dont ils exposent une partie sous l'intitulé d'"art dégénéré".

Le tout est dense et se lit sans effort, sous la plume habile de Yannick Grannec, qui rend fort humains et émouvants des grandes figures de l'art comme Paul Klee, parrain de Magda, qu'on voit travailler dans son atelier.

Lien : http://www.usine-a-paroles.f..
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