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3,9

sur 212 notes
Deux « livres » en un pour deux époques d'une même famille. Dans la première partie, le fils : Josh, s'exprime le plus souvent à la première personne. Il est responsable d'une émission « Oh My Josh » très connue et très « hollywoodienne ». Comme il le dit lui-même : « Je ne prétends pas apporter le bonheur aux familles candidates . Je cherche à faire naître l'espoir chez les autres. » mais le but annoncé est malgré tout de faire avancer des familles (le but caché sera, bien sûr, de faire de l'audience, mais je ne vous apprends rien….) en « nettoyant » leur maison et en les confrontant à certains choix (ils ne peuvent pas emporter grand-chose….
On le voit évoluer dans sa vie professionnelle et personnelle, chaque chapitre est introduit par le titre d'une toile ou d'un film. Habilement, l'art est au coeur de cet ouvrage, de plus en plus présent au fil des pages.
Dans la seconde partie, on repart dans le passé et on découvre le père de Josh, appelé Carl, il vit à Saint Paul de Vence et il est peintre. Leurs rapports ne sont pas simples : l'un en France, l'autre aux USA, le fils n'ayant pas suivi la carrière envisagée par son géniteur. Et là, on rentre au coeur d'une intrigue parfaitement bien pensée, mêlant avec doigté personnages ayant existé et d'autres imaginaires. Secrets de filiation, trésors cachés par les nazis, etc…
Ce livre est très bien construit, riche, très riche. L'auteur aborde l'art sous différents points de vue, faisant revivre certains artistes talentueux, créant des liens entre différentes générations…. L'écriture est belle, travaillée, le style fluide. J'ai aimé les parallèles entre les époques, les liens qui se nouent, se dénouent, le fait de découvrir le passé dans un « autre livre »….Ce recueil est une oeuvre d'exception, tant par le contenu dédié à l'art que par la forme ainsi que le choix minutieux de chaque tableau ou film mis en exergue au début de chaque chapitre.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Le Bal mécanique de Yannick Grannec nous entraine de Chicago au début du XXIème siècle vers l'Allemagne des années folles en passant par St Paul-de-Vence, Berne et Moscou. Un tourbillon où les coulisses d'une émission de télé-réalité américaine, mêlant réhabilitation immobilière et thérapie familiale nous entraîne sur les chemins de la mémoire et de l'histoire de l'art du XXème siècle.

Le récit se base sur un fait divers réel. En 2010, Cornelius Gurlitt est arrêté à la frontière entre la Suisse et l'Allemagne en possession de 9000 € dont il ne peut expliquer l'origine. En perquisitionnant sa maison, la police retrouve des milliers d'oeuvres d'art qui ont été saisies, achetées ou volées pendant la période nazie (1933-1945) par son père Hildebrand Gurlitt.

Le Bal mécanique est un tourbillon mêlant la grande histoire, l'histoire de l'art du début du siècle en Europe - les mouvements expressionnistes, abstraits jusqu'au bauhaus et l'art déco, qualifié « d'art dégénéré » par les nazis - à la vie fictive d'un marchand d'art et sa famille et celle d'artistes ayant réellement existés comme Paul Klee ou Otto Dix. Chaque chapitre est introduit par une oeuvre d'art (peinture, photo, meuble, …) et il est bien dommage de devoir chercher sur internet au lieu de pouvoir disposer d'une reproduction des oeuvres dans le livre.

Le Bal mécanique est un tourbillon bien à l'image des années folles qui se terminent par le krach de 1929 et la montée des totalitarismes : nazisme en Allemagne et communisme en Russie.

Challenge Pavés 2022
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J'ai eu un peu de mal à entrer dans le livre et m'imprégner des personnages. La partie une est un peu longue à se mettre en route mais quand la "mécanique" de l'histoire commence à se mettre en place, j'ai plongé à corps perdu dans le monde coloré, naturel et artistique des Klee, Kandinsky et autres sur un fond de saga familiale et de censure nazie... Magda nous fait découvrir le combat féministe de l'époque dans un monde artistique mais si machiste encore ! C'est un roman que je recommande vivement.
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Fantastique roman, le bal mécanique est divisé en deux parties. Dans la première, contemporaine, on suit Josh, aux États-Unis, et son père Carl, à Saint-Paul-de-Vence. Leurs rapports sont plutôt compliqués, notamment parce que le père, artiste peintre, ne comprend pas et désavoue même la voie suivie par le fils, qui gère et anime une émission de téléréalité.
Des rapports de filiation compliqués, il y en a aussi dans la deuxième partie, qui nous ramène en Allemagne dans l'entre-deux-guerres, dans la famille d'origine de Carl. Theodor est un marchand d'art et sa fille se sent une vocation d'artiste. Filleule de Paul Klee, elle s'inscrit au Bauhaus et en adopte la philosophie.
L'art, la filiation, la liberté, la spoliation, tous ces thèmes sont brassés par Yannick Grannec dans ce roman superbement écrit et construit et bien documenté. le Bauhaus, c'est la passion de mon beau-père et j'ai beaucoup apprécié cette immersion dans cette école.
Malgré ce foisonnement d'informations et de personnages, la lecture reste fluide, et la petite histoire se mêle à la grande en souplesse, pour le plus grand bonheur des lecteurs.
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Une lecture assez différente en terme de style des Simples, de la même autrice.
Ici, on bascule de l'époque contemporaine où l'on suit Josh, producteur d'une émission de téléréalité américaine axée sur la compréhension psychologique de ses concitoyens. En parallèle, la vie de Carl, son père touche à sa fin.
Il découvre l'identité de sa mère suite à une enquête autour d'oeuvres d'art volées par les nazis.

Cette première partie est assez prenante, l'intrigue se nouant peu à peu.

Dans la seconde partie du livre, on plonge dans le passé des parents de Carl, leur vie mondaine de marchands d'art et on suit Magdalena qui grandit.
Cette partie m'a surtout semblé un prétexte pour raconter le peintre Klee et cette biographie.
On se perd un peu dans cette histoire qui s'est étiolée à mon goût, les deux parties du roman étant trop déconnectées de mon point de vue.
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📌 La première partie du livre nous raconte alternativement le quotidien de Carl et Josh ainsi que leur ressenti respectif quand aux causes et conséquences de l'interruption de leur relation. Jusqu'à la découverte de la Collection Gurlitt qui interpelle Carl par une des toiles inventoriée qui est le portrait de son père. Une recherche généalogique s'impose afin de prouver ses origines, recherche qui s'avèrera riche en rebondissements.

📌 La seconde partie remonte aux origines de la famille de Carl et notamment de sa mère. On y parle beaucoup de l'art pictural et de la naissance de Bauhaus, une école née en Allemagne au lendemain de la première Guerre mondiale. Une école atypique qui mettait en oeuvre des idées révolutionnaires concernant les métiers artistiques , affirmant ainsi qu'il n'y a pas d'art professionnel ni de différence entre l'artiste et l'artisan : « le but final de toute activité plastique est la construction ».

📌 La vie fictive de la famille de Carl (Schorsmann-Grenzberg) est peinte, dans cette partie du roman, sur une toile de fond bien réelle. de Munich à Berlin, de Berne à Moscou ou Paris, on fait connaissance avec tous les grands noms de la peinture, de la photo, de l'architecture ou du tissage qui ont marqué Bauhaus par leur enseignement ou leur apprentissage.

📌 Une seconde partie riche d'Histoire, tant artistique que politique, mais avec une accumulation de longueurs qui ont rendu ma lecture fastidieuse.

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Il était une fois une petite fille qui réalisait d'étranges compositions via le dessin, le collage, une petite fille dont le parrain était Paul KLEE, une petite fille dont le papa tenait une galerie d'art à Berlin. le couple formé par ses parents était fusionnel : lui vénérait sa divine épouse, l'épouse vivait trop fort, trop vite et se mettait en danger. L'histoire de la petite fille se passe en Allemagne après la 1ère guerre mondiale alors qu'un petit type à moustache commence à se manifester. L'histoire raconte l'art dégénéré, le BAUHAUSS ... Elle parle de cette petite fille qui va grandir, de sa famille qui tire le diable par la queue, d'un petit garçon élevé par une famille adoptive en AMERIQUE et qui ne connaît pas sa mère, un animateur de télé qui mixe psychologie et décoration dans le monde d'aujourd'hui et qui va devenir papa. le seconde roman de Y. GRANNEC est superbe. J'ai découvert ou plutôt approfondi mes connaissances relatives au BAUHAUSS : je suis une grand fan de MIES VAN DER ROHE devant l'éternel et j'ai surtout aimé l'amour de l'art, qui réussit à vaincre le temps, la bêtise des hommes comme un fil d'Ariane dans le labyrinthe de l'éternité.
Et merci à Blandine, pour son apport technique !
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le titre du roman, le bal mécanique fait référence à un tableau de Paul Klee, l'artiste apparaît comme l'un des personnages centraux de ce roman de plus de 600 pages. Bâti comme un puzzle ou une constellation, ce récit en deux livres (I et II, présent et passé) s'ouvre à chaque chapitre avec le titre d'une oeuvre, le nom de l'artiste et sa date de création. Ainsi, l'auteur évoque par exemple « Fontaine » de Marcel Duchamp, plusieurs oeuvres de Klee, en passant par une vanité de Philippe de Champaigne, « La maison jaune » de Gabriele Münter, ou encore, « La piscine » de Hopper. Chaque oeuvre évoque un moment du roman, une phrase, l'évanescence ou la rémanence d'un souvenir, une fragrance, une musique.
C'est suite au décès de son père, artiste peintre réputé et à la découverte de la collection Gurlitt en 2014 (collection de toiles spoliées par le IIIe Reich) que le personnage principal, Josh, va chercher à démêler son histoire familiale qu'il imagine, au fil de son enquête, extraordinaire. Mais la fin du roman montre, une fois de plus, combien les ancêtres peuvent être sublimés alors que la réalité est souvent bien plus ordinaire, décevante ou tout simplement humaine. A travers cette enquête familiale et artistique, entre peintures et photographies, correspondance et voyages, les personnages et les histoires s'entrecroisent.
La première partie du roman se déroule aux Etats-Unis et en France, au 21ème siècle (un seul chapitre correspond au XXe siècle et à la guerre de Corée). Josh, ex-architecte, concepteur-animateur vedette d'une émission de télé-réalité et sa femme Vikkie, ex-psychologue, préparent les épisodes de leur émission. Ainsi, le lecteur assiste aux coulisses de l'émission, mais aussi au direct du plateau, aux soucis du monde de la télévision. Cette première partie est très jargonnante, truffée de références psychologiques et même biochimiques (testostérone, ocytocine et autres hormones) ou encore télévisuelle. le lecteur, à mon avis, peut ne pas vraiment trouver d'intérêt aux quatre premiers chapitres, à moins d'apprécier la télé-réalité. Fort heureusement, l'univers de la peinture apparaît au cinquième chapitre éveillant ainsi la curiosité du lecteur.
La seconde partie du roman est chronologique et se déroule en Europe, à travers l'Allemagne, la Suisse et même l'Union soviétique, de 1901 à 1937. Elle nous fait découvrir l'histoire de Théodor et Luise Grenzberg, ancêtres de Josh. Théodor devient marchand de tableaux et ami de Paul Klee.
Ce roman dont la trame historique est réelle met en scène des artistes tels que Gropius, Hannes Meyer, Gunta Stözl, Otto Dix mais surtout la vie au Bauhaus à Dessau où enseigne Klee. On assiste à la vie nocturne d'un Berlin d'avant-garde, juste après la Première guerre mondiale avec ses vies dissolues, la drogue et l'inflation, la vie artistique très riche et la montée de l'antisémitisme et du nazisme.
Ce roman, riche de références artistiques est très foisonnant et peut sembler parfois confus. Comme dans son troisième roman, Les Simples, l'auteur veut peut-être trop documenter ses récits, au risque de perdre ses lecteurs. Il faudrait parfois, pour reprendre le jargon de la télé-réalité inhérent à ce récit « purger » les chapitres de son trop plein de bavardages et créer davantage de liens entre les multiples références qui, telles des pièces de puzzles, constituent le portrait de famille initial.
Lien : https://yzabel-resumes-et-po..
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Lecture compliquée et beaucoup trop longue. J'ai vraiment eu beaucoup de mal à atteindre la fin.

Et pourtant, il y avait de bonnes idées.

Le problème, c'est que pour moi, il aurait fallu se limiter à la partie historique. Qui était plutôt bien faite, et très instructive. On part dans le domaine artistique, on retrouve des noms qu'on connaît, et un cadre historique plutôt intéressant avec une teinte de féminisme et une oppression de la domination nazie. Des personnages intéressants, et une narration assez claire et efficace même si elle n'est pas extraordinaire. Quelques longueurs, mais globalement, qui se laisse bien lire.

Le problème...c'est vraiment la première partie. D'accord, un prétexte pour rechercher parmi les secrets de famille, qui s'ancre dans un contexte plus contemporain. Mais pour moi, cette partie développant des personnages absolument ennuyeux qui bourdonnent autour d'une émission de téléréalité dénuée de tout intérêt...eh bien l'écart est grand. Et toute cette partie (qui prend quand même un bon morceau du roman) est totalement inutile et m'a fait totalement décrocher. Et surtout, qu'apporte-t-elle ?

On repart finalement dans le passé, sans réel retour au présent pour conclure la boucle.

D'un côté, je me dis encore heureux, manquerait plus qu'une troisième partie monstrueuse longue de retour sur des personnages et leur quotidien absolument inintéressants. Mais j'ai l'impression d'être passée à côté de quelque chose.
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J'avais beaucoup aimé la déesse des petites victoires. Dans la même veine, l'auteur raconte l'histoire d'une famille balayée par l'Histoire entre 1900 et aujourd'hui, entre les Etats-Unis et l'Europe. La 1ère partie se passe au 21ème siècle et nous fait découvrir Carl, vieux peintre aigri, dépressif et solitaire installé à Saint Paul de Vence et son fils Josh, star de la télé-réalité aux Usa. Ils ne se parlent plus et les chapitres posent alternativement leurs états d'âme et leur quotidien . Cette partie se termine par la découverte de toiles de la collection Gurlitt spoliées par les nazis et par une toile en particulier qui va bouleverser la vie des deux hommes.
La 2ème partie très chronologique et passionnante, m'a fait rentrer dans l'aventure des artistes du Bauhaus, école et courant artistique de l'entre deux guerre. Nous vivons au rythme de Klee, Dix, Kandinsky sur fond de montée du nazisme et du stalinisme.
Ce que j'en pense: la 2ème partie est passionnante et je l'ai lue en une journée sans pouvoir m'arrêter; la 1ère partie m'a ralentie, j'ai eu du mal avec les chapitres relatifs à Josh et à la télé-réalité.
Autre petit plus: A chaque début de chapitre, l'auteur nous propose le nom d'une oeuvre que je me suis empressée de découvrir sur ma tablette.
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