Membre de la fratrie "Petit Poucet" des éditions Québec Amérique, "Le trésor des vikings" est un petit roman débutant humoristique sur le thème du mensonge et de l'imagination.
François, enfant à l'époque, nous raconte comment un jour d'école, il a oublié son sac et a du revenir le chercher à la maison, ce qui, bien sur, le mit en retard! Ses frères et soeurs lui avait raconté des choses terribles au sujet du directeur d'école, qu'il frappait les enfants avec une baguette de bois ou une ceinture de cuir pour les punir. François avait donc peur que cela lui arrive et une fois dans le bureau, trouva une excuse: c'est à cause de mon chat! le directeur l'invite à s'expliquer. François commence alors à tisser une histoire fabuleuse, dont il espère seulement ne pas tomber en panne d'inspiration.
Bon, avant d'avoir une nuée de commentaires sur le fait qu'on ne frappe pas les enfants, replaçons les choses dans leur contexte. Oui, à une époque bien révolue, il était normal de sévir physiquement dans les écoles. Alors oui, les baguettes de bois et les ceintures de cuir servaient à battre les fesses et les mains des enfants "pas sages". Dans le livre, François explique qu'assurément, la police interviendrait si d'aventure un directeur avait ce genre de comportement de nos jours, mais rassurez-vous, c'est bel et bien terminé depuis longtemps. Mais cela explique pourquoi François avait "peur" du directeur.
D'ailleurs, ce directeur ne l'a pas frappé, il a même encouragé son histoire. Au final, quand il lui demande la "vraie raison de son retards", François dit la vérité au sujet de son sac. le directeur salue sa franchise et le remercie même pour son récit très créatif peuplé de vikings, de trésors, de machines à freiner le temps, de passages secrets et de clé magiques. Il l'invite même à écrire un jour, ce que François a effectivement fait. C'est même un auteur jeunesse incontournable en littérature jeunesse québecoise.
Le récit de François est entrecoupé des tâches du directeur, ouvrant une rare fenêtre sur le quotidien d'un directeur/directrice d'écoles, avec ses formulaires, ses appels, des situations à gérer, etc.
Cette fameuse boîte à musique qui freine le temps me fait énormément penser à celle du jeu Fable II. Physiquement, elle est identique et elle permet de faire des voeux magiques. Clin d'oeil?
C'est une histoire rigolote, qui sort le directeur de son rôle ingrat et met en avant plan la beauté de l'imaginaire d'un enfant. le tout est agrémenté d'illustrations un peu sketchy au crayon plomb coloré à la peinture à l'eau.
Pour un lectorat débutant de premier cycle primaire, 7-8 ans.
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Si je voulais gagner du temps, il ne fallait pas que je découvre ce trésor trop vite.
-Non monsieur, c'était la clé d'une boîte à musique.
-...Une boîte à musique?
Il n'a pas fait semblant d'être surpris, cette fois-là: il l'était pour vrai! C'est un peu normal: je l'étais moi aussi! Qu'est-ce cette boîte à musique venait faire dans mon histoire?
Tant que je réussirais à étonner monsieur Déziel, il ne penserait pas à me punir. J'ai donc enchaîné comme j'ai pu:
- Tout près de cette clé se trouvait un petit appareil très compliqué, avec des ressorts et des roues dentées, comme dans une montre ou une horloge, mais ce n'était pas une horloge, ni une montre, ni une boîte à musique, comme je l'avais d'abord pensé...
Ce que je voulais ajouter par la suite était si difficile à avaler, surtout pour un directeur d'école. C'est pourquoi je prenais bien mon temps avant d'y arriver.
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