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3,08

sur 46 notes
Suite à la mort de son père, Peter Gardós. raconte avec justesse et émotions l'histoire d'amour et la rencontre de ses deux parents : Micklós et Lili.
Micklós et Lili, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, sont internés dans un centre de soin spécialisé. Tous deux, juifs, sont rescapés des camps de concentration nazis. Ils ont connu l'enfer et la mort mais aspirent à vivre et à connaitre l'amour.
Pour s'occuper au début puis enfin par passion, ils s'écrivent. Ils apprennent à se connaitre, se rencontrent puis décident, malgré les obstacles, de se marier.

La fièvre de l'aube et un roman de mémoire et d'amour autour d'une famille hongroise. Par des extraits de lettres, le lecteur suit avec intérêt cette histoire émouvante. J'ai beaucoup apprécié ce roman plein d'espoir. C'est pour moi un très beau témoignage de l'après guerre qui nous dit tout simplement qu'après la violence et la barbarie, renaît l'amour.
Magnifique.
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A travers ce livre, j'ai découvert un pan de l'histoire hongroise et cela m'a d'autant plus intéressée que j'ai beaucoup apprécié les 4 années où j'ai eu la chance de vivre à Budapest. C'était comme si j'étais en terrain familier avec ces hongrois hors frontière. Merci à Péter Gardos de m'avoir permis de replonger dans la langue hongroise et de retourner dans certaines villes connues en pensée.
J'aime également bien enrichir mes connaissances en matière de seconde guerre mondiale en lisant des livres qui évoquent des évènements une fois que la guerre a enfin cessé. Je n'ai pas souvenir que c'était enseigné durant mes études.
J'ai été très touchée par le courage de Miklos et de Lili, leur combat pour lutter contre la maladie, leur courage pour faire triompher leur amour malgré l'éloignement géographique, la faim, le manque d'argent, les obstacles que ne manqueront pas de mettre sur leur chemin certains soignants, certains religieux. La solidarité, l'amitié, l'opiniâtreté des amoureux triompheront. Sans cela, ces lignes n'existeraient pas puisqu'il s'agit de l'histoire d'amour des parents de l'auteur.
Je m'attendais à une simple retranscription des lettres échangées par Miklos et Lili. En réalité si quelques passages nous sont offerts à la lecture, l'essentiel du texte est sous la forme classique d'un roman. Outre l'histoire d'amour, nous découvrons la vie quotidienne dans les camps de réfugiés de la Croix Rouge Internationale en Suède après guerre, les problèmes de santé des rescapés des camps, la difficulté de savoir ce que sont devenus les proches, comment vivre avec des souvenirs douloureux et violents.
Ce n'est peut-être pas mon livre hongrois préféré et en même temps, j'ai pris grand plaisir à le lire.
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Miklós Gárdos un Hongrois de vingt-cinq est un survivant des camps d'extermination nazis. A la fin de la guerre, il est soigné en Suède car il est gravement atteint de tuberculose. Condamnés par les médecins à ne vivre que six mois, le jeune homme veut se marier. Il décide d'écrire à toutes les femmes Hongroises rescapées des camps et soignées dans la même région que lui. Sur plus d'une centaine de lettres expédiées, il aura quelques retours dont celui de Lili Reich âgée de 18 ans et hospitalisée pour un problème au rein.

A partir de septembre 1945, ils vont s'écrire. Lili est sans nouvelles de sa famille et Miklós lui promet de tout faire pour l'aider à la retrouver. Sans l'avoir vue, Miklós tombe très rapidement amoureux de cette jeune fille et veut la rencontrer. Son médecin s'y oppose formellement et il va devoir trouver des subterfuges pour arriver à ses fins. Les amies de Lili la mettent en garde car elle ne le connaît pas. Mais elle tombe sous le charme de Miklós qui remue ciel et terre pour elle.

On pourrait croire à une histoire montée de toutes pièces mais il n'en est rien. Péter Gárdos nous raconte l'histoire surprenante de ses parents. Ce livre parle d'un amour que l'on pense inimaginable car Miklós et Lili devront surmonter bien des épreuves. L'auteur évoque l'horreur des camps de concentration mais sans jamais s'appesantir dessus.

« Pendant cinquante ans temps j'ai ignoré d'existence de cette correspondance. En 1998, après la mort de mon père, ma mère, comme incidemment, me remit de grosses liasses de lettres, entouré d'un ruban de soie ». Ce roman en partie épistolaire est bien entendu touchant mais j'ai des petits bémols. Une écriture plus travaillée aurait permis d'éviter une forme de monotonie dans ce récit. de plus, j'aurais aimé que l'auteur nous décrive le retour de ses parents en Hongrie. Mais ce livre ne verse pas dans le sentimentalisme à outrance, il y a beaucoup de pudeur et c'est sa force.

Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Miklos est un rescapé des camps de la mort. Il est accueilli dans une hôpital en suède où le médecin lui annonce qu'il ne lui reste que 6 mois à vivre, sa maladie est irréversible.

Miklos ne peut pas l'admettre et il décide non seulement de se marier mais également de guérir et vivre. Il se lance alors dans une folle aventure de correspondance avec des jeunes filles et il tombe amoureux de Lili, rescapée elle aussi de l'horreur.

Ce livre est tout d'abord une magnifique histoire d'amour mais aussi une leçon d'humilité, d'espoir et de persévérance. Les personnages sont tellement simples et attachants, avec cette coriace envie de vivre, que l'on voudrait juste les prendre dans nos bras et les protéger de ce monde extérieur qui a tant manqué d'humanité.

Peter Gardos est leur fils et il nous narre avec tendresse et parfois une pointe d'humour, la rencontre de ses parents, les petits détails croustillants et cette envie de vivre toujours et encore plus forte, car ils ne lâchent rien, malgré la maladie, malgré les douloureux souvenirs de l'enfermement dans les camps de la mort, malgré la distance qui les sépare, malgré les autres qui tentent parfois de les séparer.

C'est un beau livre, qui se lit sereinement avec néanmoins une petite pointe d'appréhension et de tristesse parfois, mais on sourit aussi beaucoup.

Amour, amitié, solidarité, simplicité, ténacité et espoir, parce qu'au fond ce livre nous offre une belle leçon sur l'espérance et la construction du bonheur… et ça fait vraiment du bien, même si on en ressort un peu bouleversé.

Que vous dire de plus…… à part vous inviter à le lire…..
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C'est une histoire charmante et un beau conte de fée vu que les 2 protagonistes sont tous les deux des rescapés des camps de concentration. Mais si au début j'ai été prise par l'histoire, je me suis essoufflée sur la fin car cela devient un peu long pour un récit un peu prévisible.

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Biographie d'un homme et d'une femme rescapé des camps de concentration allemands durand la seconde guerre mondiale qui "se trouve" en Suède, alors en convalescence. Une belle histoire, romancée par le fils du protagoniste.
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Une petite déception... le résumé faisait pourtant très envie. L'histoire vraie du père de l'auteur qui, après avoir survécu à la shoah a correspondu avec une jeune femme inconnu pendant des mois et a bravé tous les interdits pour la rencontrer. Je suppose que c'est dû à l'époque mais j'ai trouvé les échanges un brin sexiste et je n'ai pas été émue plus que ça.
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C'est une magnifique histoire d'amour que je vous invite à découvrir aujourd'hui.

« La fièvre de l'aube » est le récit de la rencontre des parents de l'auteur. En 1945, de nombreux rescapés des camps de concentration se sont retrouvés dans divers hôpitaux en Suède afin d'être soignés.

Miklos Gardos est un jeune hongrois d'une vingtaine d'années. le médecin qui le soigne fait ce terrible diagnostic : la tuberculose dont il souffre ne guérira pas, il ne lui reste dans le meilleur des cas que 6 mois à vivre.

Miklos est dans le déni de sa maladie. Il décide d'écrire à toutes les jeunes hongroises réfugiées en Suède comme lui. Il y en a 117. le but est pour lui de trouver une épouse.

C'est ainsi qu'une des lettres parvient à la jeune Lili Reich, survivante elle aussi. Un échange épistolaire va s'instaurer entre les deux jeunes gens qui vont se découvrir des points communs, des attentes identiques en la vie.

Miklos n'aura de cesse d'obtenir l'autorisation d'aller rendre visite à celle qu'il présente comme « sa cousine » afin de faire sa connaissance. le fait qu'il ne soit pas dans une grande forme physique, (sa fièvre est récurrente tous les matins à l'aube, il est d'une maigreur à faire peur) n'incite pas l'équipe médicale à le laisser s'absenter. Pourtant il finira pas obtenir gain de cause et après de très longues heures de train, il va enfin rencontrer Lili :

« Lili et Sara l'attendaient devant le bâtiment principal. Lili serrait nerveusement la main de son amie. Derrière les deux jeunes filles se tenait une infirmière, couverte d'une pèlerine noire qui descendait jusqu'à terre…. (…) Mon père apercevant de loin ce comité d'accueil, afficha un sourire embarrassé. Une grimace pas trop réussie. A la pâle lueur des lampes du quai, le métal de ses dents -le vipla- scintilla…..(…) Une frayeur mortelle s'empara de Lili. Bouche mi-close, comme une folle, elle se tourna vers Sara pour chuchoter : Je te le donne ! On fait l'échange ».

Mais ce subterfuge ne durera pas bien longtemps car Miklos la reconnaîtra très vite : « C'est ainsi que je t'imaginais. Depuis toujours. En rêve. Bonjour Lili. »

« Lili, stupéfaite, hocha la tête. Elle était soulagée d'un grand poids. Tout semblait naturel. Ils s'étreignirent. »

Et même si ces deux là resteront encore séparés pendant plusieurs mois, ils finiront par se marier et rentrer chez eux en Hongrie et ne se quittèrent plus jamais. Miklos, comme par miracle, a guéri de la tuberculose.

Au-delà de cette très belle histoire d'amour de ces deux êtres qui se sont reconnus, se sont battus pour accéder au bonheur de vivre ensemble, j'ai trouvé très intéressant de découvrir la façon dont des rescapés de la Shoah avaient été accueillis, soignés en Suède ; comment ils ont réussi (ou pas) à se reconstruire : « Mon père ne raconta pas que trois mois durant il avait incinéré des cadavres dans le camp de concentration de Belsen. Comment aurait-il pu parler de cette puanteur écoeurante qui prenait à la gorge et flottait au-dessus du monceau de cadavres.(…) Lili, elle, était incapable de raconter le jour de sa libération. Il lui avait fallu près d'une demi-journée pour se traîner de la baraque au magasin d'habillement. Elle était neuf, le soleil brûlait sauvagement. Les Allemands avaient déjà filé. Les cent mètres qu'elle avait à parcourir lui avaient pris environ neuf heures. »
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Deux jeunes juifs hongrois, Miklos et Lili, rescapés des camps de l'horreur, sont accueillis en Suède pour y être soignés. Miklos écrit de nombreuses lettres dans l'espoir de trouver une épouse. Il entame une longue correspondance avec Lili qui fait battre son coeur. Et il est payé de retour. Malgré leur état de santé déplorable et toutes leurs épreuves, un puissant lien les unit. Ils vont se marier contre vents et marrées. Leur fils, héritier de leur correspondance, va publier la liasse de lettres que ses parents ont échangées. Un roman d'amour puissant, dépourvu de mièvreries, un défi presque impossible à la vie. Ce récit laisse le lecteur pantois et émerveillé. MB.
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Il m'a fallu de nombreuses pages pour parvenir à entrer dans ce roman. le style d'écriture et la narration m'ont un peu laissé perplexe car j'ai trouvé le tout un peu entrecoupé. Ce n'est pas très fluide et l'intrigue autour de Miklos et Lili met du temps aussi à se mettre en place. Après ces débuts difficiles j'ai pu apprécier toute la poésie qui découle de cette romance atypique.

Miklos et Lili sont deux personnes encore très jeunes quand la guerre se termine et malgré leur jeune âge ils sont déjà bien amochés par la vie. Mais le message de l'auteur n'a pas pour but de nous apitoyer sur leur sort. le massacre qui a eu lieu pendant cette guerre n'est pas vraiment abordé. Ici il s'agit de démontrer que malgré le passé qui est ce qu'il est, Micklos a continuer à croire en quelque chose de plus beau et de pur. Sa rencontre avec Lili va lui permettre de passer outre la science et ses chances de guérison. Tous les deux en convalescence ils vont se redonner la vie mutuellement. C'est plein de tendresse et de beauté. A mille lieux de ce qu'ils ont vécu et des pertes terribles que cela a engendré. Un roman comme un souffle de vie. Comme un coeur qui se remet à battre après le pire. le fait que l'histoire d'amour entre Lili et Micklos ait vraiment eu lieu renforce encore la luminosité de ce livre. de belles choses peuvent naitre des pires souffrances et la vie reprendre ses droits.

Lien : http://aujardinsuspendu.blog..
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