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EAN : 9782221191286
270 pages
Robert Laffont (07/04/2016)
3.08/5   46 notes
Résumé :

Quand Miklós, vingt-cinq ans, apprend qu'il est condamné à mourir, il prend une résolution folle : il va se marier... et guérir. Hongrois, rescapé des camps d'extermination nazis, Miklós est, depuis la fin de la guerre, accueilli en Suède pour soigner sa tuberculose. Dans l'espoir de trouver l'épouse qui lui conviendra, il écrit à cent dix-sept jeunes Hongroises réfugiées en Suède.

Parmi les réponses qu'il reçoit, une seule lui fait battre le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
3,08

sur 46 notes
Suite à la mort de son père, Peter Gardós. raconte avec justesse et émotions l'histoire d'amour et la rencontre de ses deux parents : Micklós et Lili.
Micklós et Lili, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, sont internés dans un centre de soin spécialisé. Tous deux, juifs, sont rescapés des camps de concentration nazis. Ils ont connu l'enfer et la mort mais aspirent à vivre et à connaitre l'amour.
Pour s'occuper au début puis enfin par passion, ils s'écrivent. Ils apprennent à se connaitre, se rencontrent puis décident, malgré les obstacles, de se marier.

La fièvre de l'aube et un roman de mémoire et d'amour autour d'une famille hongroise. Par des extraits de lettres, le lecteur suit avec intérêt cette histoire émouvante. J'ai beaucoup apprécié ce roman plein d'espoir. C'est pour moi un très beau témoignage de l'après guerre qui nous dit tout simplement qu'après la violence et la barbarie, renaît l'amour.
Magnifique.
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A travers ce livre, j'ai découvert un pan de l'histoire hongroise et cela m'a d'autant plus intéressée que j'ai beaucoup apprécié les 4 années où j'ai eu la chance de vivre à Budapest. C'était comme si j'étais en terrain familier avec ces hongrois hors frontière. Merci à Péter Gardos de m'avoir permis de replonger dans la langue hongroise et de retourner dans certaines villes connues en pensée.
J'aime également bien enrichir mes connaissances en matière de seconde guerre mondiale en lisant des livres qui évoquent des évènements une fois que la guerre a enfin cessé. Je n'ai pas souvenir que c'était enseigné durant mes études.
J'ai été très touchée par le courage de Miklos et de Lili, leur combat pour lutter contre la maladie, leur courage pour faire triompher leur amour malgré l'éloignement géographique, la faim, le manque d'argent, les obstacles que ne manqueront pas de mettre sur leur chemin certains soignants, certains religieux. La solidarité, l'amitié, l'opiniâtreté des amoureux triompheront. Sans cela, ces lignes n'existeraient pas puisqu'il s'agit de l'histoire d'amour des parents de l'auteur.
Je m'attendais à une simple retranscription des lettres échangées par Miklos et Lili. En réalité si quelques passages nous sont offerts à la lecture, l'essentiel du texte est sous la forme classique d'un roman. Outre l'histoire d'amour, nous découvrons la vie quotidienne dans les camps de réfugiés de la Croix Rouge Internationale en Suède après guerre, les problèmes de santé des rescapés des camps, la difficulté de savoir ce que sont devenus les proches, comment vivre avec des souvenirs douloureux et violents.
Ce n'est peut-être pas mon livre hongrois préféré et en même temps, j'ai pris grand plaisir à le lire.
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C'est une magnifique histoire d'amour que je vous invite à découvrir aujourd'hui.

« La fièvre de l'aube » est le récit de la rencontre des parents de l'auteur. En 1945, de nombreux rescapés des camps de concentration se sont retrouvés dans divers hôpitaux en Suède afin d'être soignés.

Miklos Gardos est un jeune hongrois d'une vingtaine d'années. le médecin qui le soigne fait ce terrible diagnostic : la tuberculose dont il souffre ne guérira pas, il ne lui reste dans le meilleur des cas que 6 mois à vivre.

Miklos est dans le déni de sa maladie. Il décide d'écrire à toutes les jeunes hongroises réfugiées en Suède comme lui. Il y en a 117. le but est pour lui de trouver une épouse.

C'est ainsi qu'une des lettres parvient à la jeune Lili Reich, survivante elle aussi. Un échange épistolaire va s'instaurer entre les deux jeunes gens qui vont se découvrir des points communs, des attentes identiques en la vie.

Miklos n'aura de cesse d'obtenir l'autorisation d'aller rendre visite à celle qu'il présente comme « sa cousine » afin de faire sa connaissance. le fait qu'il ne soit pas dans une grande forme physique, (sa fièvre est récurrente tous les matins à l'aube, il est d'une maigreur à faire peur) n'incite pas l'équipe médicale à le laisser s'absenter. Pourtant il finira pas obtenir gain de cause et après de très longues heures de train, il va enfin rencontrer Lili :

« Lili et Sara l'attendaient devant le bâtiment principal. Lili serrait nerveusement la main de son amie. Derrière les deux jeunes filles se tenait une infirmière, couverte d'une pèlerine noire qui descendait jusqu'à terre…. (…) Mon père apercevant de loin ce comité d'accueil, afficha un sourire embarrassé. Une grimace pas trop réussie. A la pâle lueur des lampes du quai, le métal de ses dents -le vipla- scintilla…..(…) Une frayeur mortelle s'empara de Lili. Bouche mi-close, comme une folle, elle se tourna vers Sara pour chuchoter : Je te le donne ! On fait l'échange ».

Mais ce subterfuge ne durera pas bien longtemps car Miklos la reconnaîtra très vite : « C'est ainsi que je t'imaginais. Depuis toujours. En rêve. Bonjour Lili. »

« Lili, stupéfaite, hocha la tête. Elle était soulagée d'un grand poids. Tout semblait naturel. Ils s'étreignirent. »

Et même si ces deux là resteront encore séparés pendant plusieurs mois, ils finiront par se marier et rentrer chez eux en Hongrie et ne se quittèrent plus jamais. Miklos, comme par miracle, a guéri de la tuberculose.

Au-delà de cette très belle histoire d'amour de ces deux êtres qui se sont reconnus, se sont battus pour accéder au bonheur de vivre ensemble, j'ai trouvé très intéressant de découvrir la façon dont des rescapés de la Shoah avaient été accueillis, soignés en Suède ; comment ils ont réussi (ou pas) à se reconstruire : « Mon père ne raconta pas que trois mois durant il avait incinéré des cadavres dans le camp de concentration de Belsen. Comment aurait-il pu parler de cette puanteur écoeurante qui prenait à la gorge et flottait au-dessus du monceau de cadavres.(…) Lili, elle, était incapable de raconter le jour de sa libération. Il lui avait fallu près d'une demi-journée pour se traîner de la baraque au magasin d'habillement. Elle était neuf, le soleil brûlait sauvagement. Les Allemands avaient déjà filé. Les cent mètres qu'elle avait à parcourir lui avaient pris environ neuf heures. »
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J'ai eu la chance de recevoir les Epreuves non corrigées d'un livre qui sort très bientôt aux Editions Robert Laffont, et de le lire ainsi en avant première, il s'agit de la fièvre de l'aube de Péter GÁRDOS.

Il s'agit d'un livre qui raconte l'histoire des parents de l'auteur, leur rencontre, et l'histoire de la naissance de leur amour, une histoire incroyable et magnifique. Cette histoire sera portée au cinéma également dans le courant de l'année 2016.

Lili et Miklós ne se connaissent pas, mais ils ont plusieurs points communs :

Ils sont tous les deux Hongrois
Ils sont tous les deux rescapés de la Shoah
Et ils sont tous les deux envoyés en Suède pour se rétablir après leur sauvetage des camps de concentration.


Comme je l'ai dit, plus haut, ils ne se connaissent pas, et ils ne sont pas dans les mêmes centres pour se rétablir, ils n'auraient jamais du apprendre à se connaitre, mais c'était sans compter sur la ténacité de Miklós, un homme incroyable.

Miklós est en Suède pour soigner sa tuberculose, mais en fait, le médecin est formel, il est condamné. Il n'a plus que Six mois à vivre dans le meilleur des cas. Mais Miklós ne peut accepter son sort, il veut s'en sortir.. Il va s'en sortir, il le sait, quoi qu'en dise son médecin. Et il a va même se marier et fonder une famille.

Pour cela, il écrit à toutes les femmes d'origine Hongroise rescapées des camps et en soin en Suède. Il écrit à 117 femmes, la même lettre. Quelques-unes répondent, mais une seule va lui faire battre le coeur plus vite, celle de Lili, une jeune femme de dix-huit ans.

Dans ce roman, l'auteur ne s'attarde pas sur le drâme vécu par ses parents lors de la guerre, ou si peu, ça n'est pas l'objet de ce livre. Il se concentre vraiment sur l'histoire de Miklós et Lili, et la naissance de leur amour. On le voit naitre sous nos yeux.

Je dois dire, qu'au départ, j'ai été un peu déçue par ce livre, je ne m'attendais pas à ce genre d'histoire. Mais en fait, après quelques chapitres, il s'est passé quelque chose, comme un déclic, je me suis attachée en particulier à la fragile Lili. J'avais envie de suivre le combat de ce couple naissant, pour pouvoir vivre sa romance, timide au départ, puis plus passionnée par la suite, mais toujours tout en pudeur.

L'écriture m'a également quelques peu perturbée au départ. Je l'ai trouvée assez hachée, faite de phrases assez courtes et très ponctuées. Mais en fait après quelques temps, je m'y suis habituée, et ça ne m'a pas plus dérangée que ça.

Après quelques temps d'adaptation pour ma part, et d'hésitations pour vraiment entrer dans l'histoire, j'ai trouvé que La fièvre de l'aube était un beau livre, et surtout un bel hommage de l'auteur à ses parents. C'est l'histoire extraordinaire d'un homme qui voulait encore croire à la vie et à l'amour après être sorti de l'enfer.

Je vous le recommande !

A découvrir aux Editions Robert Laffont dès le 7 avril 2016.
Lien : https://milleetunepages.com/..
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Miklós Gárdos un Hongrois de vingt-cinq est un survivant des camps d'extermination nazis. A la fin de la guerre, il est soigné en Suède car il est gravement atteint de tuberculose. Condamnés par les médecins à ne vivre que six mois, le jeune homme veut se marier. Il décide d'écrire à toutes les femmes Hongroises rescapées des camps et soignées dans la même région que lui. Sur plus d'une centaine de lettres expédiées, il aura quelques retours dont celui de Lili Reich âgée de 18 ans et hospitalisée pour un problème au rein.

A partir de septembre 1945, ils vont s'écrire. Lili est sans nouvelles de sa famille et Miklós lui promet de tout faire pour l'aider à la retrouver. Sans l'avoir vue, Miklós tombe très rapidement amoureux de cette jeune fille et veut la rencontrer. Son médecin s'y oppose formellement et il va devoir trouver des subterfuges pour arriver à ses fins. Les amies de Lili la mettent en garde car elle ne le connaît pas. Mais elle tombe sous le charme de Miklós qui remue ciel et terre pour elle.

On pourrait croire à une histoire montée de toutes pièces mais il n'en est rien. Péter Gárdos nous raconte l'histoire surprenante de ses parents. Ce livre parle d'un amour que l'on pense inimaginable car Miklós et Lili devront surmonter bien des épreuves. L'auteur évoque l'horreur des camps de concentration mais sans jamais s'appesantir dessus.

« Pendant cinquante ans temps j'ai ignoré d'existence de cette correspondance. En 1998, après la mort de mon père, ma mère, comme incidemment, me remit de grosses liasses de lettres, entouré d'un ruban de soie ». Ce roman en partie épistolaire est bien entendu touchant mais j'ai des petits bémols. Une écriture plus travaillée aurait permis d'éviter une forme de monotonie dans ce récit. de plus, j'aurais aimé que l'auteur nous décrive le retour de ses parents en Hongrie. Mais ce livre ne verse pas dans le sentimentalisme à outrance, il y a beaucoup de pudeur et c'est sa force.

Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
J'ai mis le pied sur une flaque
dont la glace grise a craqué.
Si tu touches mon cœur, prends garde :
il faut si peu pour le blesser.
il ne faut pas rompre la glace
dont il a fait sa carapace.
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Quand Miklós, vingt-cinq ans, apprend qu'il est condamné à mourir, il prend une résolution folle : il va se marier... et guérir. Hongrois, rescapé des camps d'extermination nazis, Miklós est, depuis la fin de la guerre, accueilli en Suède pour soigner sa tuberculose. Dans l'espoir de trouver l'épouse qui lui conviendra, il écrit à cent dix-sept jeunes Hongroises réfugiées en Suède.

Parmi les réponses qu'il reçoit, une seule lui fait battre le coeur : celle de Lili Reich. Elle a dix-huit ans et, comme lui, est rescapée des camps. De septembre 1945 à février 1946, Miklós et Lili s'écrivent presque quotidiennement. Et de lettre en lettre, tombent amoureux l'un de l'autre. Dès lors, avec le courage et la force de ceux qui veulent croire au bonheur pour oublier l'horreur, Lili et Miklós vont soulever des montagnes pour se rencontrer.
Cette histoire d'amour est celle des parents de l'auteur : après la mort de son mari, Lili a confié à leur fils, Péter, la liasse des lettres qu'elle avait échangées avec Miklós. Ce roman vrai d'un amour improbable, d'un défi impossible, traduit dans trente pays, a déjà conquis les éditeurs du monde entier.
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Un mot seulement sur moi : je ne suis impressionnée ni par les pantalons bien repassés ni par les cheveux bien peignés, ce sont seulement les qualités intérieures qui me séduisent.
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