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4,18

sur 17019 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce livre devrait être lu par tous. Pourtant, au risque de passer pour une horrible sans coeur ou une insipide donneuse de leçons, je dois avouer qu'il n'a pas fait naître chez moi d'enthousiasme débordant...

Le sujet du cancer me touche depuis longtemps, pas dans mon corps (pour l'instant, et j'espère pour longtemps) mais par une amie d'enfance qui aurait pu s'appeler Hazel et qui est morte à 22 ans, par ma mère qui n'a plus qu'un poumon depuis presque 10 ans, par ma grand-mère avant elle, et beaucoup d'autres encore, copains, voisins ou vagues relations... Peut-être est-ce d'ailleurs parce que le cancer me touche trop que je n'ai pas réussi à croire à cette jolie histoire d'amour.

Car, jolie, émouvante et bien-pensante, cette histoire l'est sans aucun doute. C'est juste qu'elle sonne faux par moments, en tout cas pour moi. La version anglaise que j'ai lue met en exergue un commentaire élogieux de Marian Keyes, dont les livres m'ont souvent remonté le moral mais relèvent indéniablement de la chick-litt. de fait, 'Nos étoiles contraires' m'a fait l'effet d'être un peu la chick-litt du cancer, plus joli que nature, et c'est ce qui m'a dérangée.

Cela dit, je reconnais que j'ai été bouleversée par Hazel, son quotidien plein d'amour et de mauvaises émissions télé avec ses parents, ses angoisses quand elle a une nouvelle douleur, ses émotions lorsqu'elle rencontre Gus, son humour et sa volonté de vivre face à la maladie, son refus de n'être 'que' son cancer... Alors, je suis prête à oublier certaines invraisemblances ou scènes nunuches pour vous conseiller ce livre, en espérant qu'il change un peu les mentalités sur le cancer et les malades...
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Deux jeunes gens font partie d'un groupe de paroles où ils tentent d'évacuer leurs angoisses. Ils se plaisent beaucoup.

Nous sommes, durant ce récit, les témoins attendris d'une relation forte entre une très jeune fille intelligente, brillante, sensible Hazel et un garçon subtil,Augustus « conscient de son potentiel de séduction », éperdument amoureux. La littérature vient conforter leurs échanges déjà très nourris. Si je m'arrêtais là l'histoire serait merveilleuse seulement voilà ! la maladie s'impose lourdement, sournoisement, irrémédiablement, violemment et chaque instant banal en d'autres circonstances devient fragile et essentiel.

Hazel Grace souffre d'un cancer du poumon. Augustus Waters a un ostéosarcome qui a déjà fait des ravages en le privant d'une jambe.

« Sans souffrance comment connaître la joie ? » Nous vivons avec Hazel et Augustus cette alternance de « moments géniaux et de moments terribles » les premiers étant injectés un peu comme pour combattre l'effet désastreux des seconds. Ils maitrisent leur situation avec dignité, courage et ce qu'il faut d'humour pour rendre cette situation gérable pour l'entourage. L'humour toujours présent donne à ce roman ce qu'il faut de légèreté, de dérision, pour regarder la maladie en face.

D'autres personnages très attachants se baladent entre les lignes : Isaac, qui vient de perdre la vue,
Peter van Houten toujours une bouteille de whisky à portée de main. Les parents de tous ces jeunes qui, bon gré mal gré, sont obligés de garder le sourire, et qui tiennent leurs enfants très fort contre eux tandis que les vagues déferlent !

Nombreux sont les témoignages qui démontrent la lucidité incroyable des enfants ou adolescents atteints d'un cancer. Leur incroyable maitrise. Cette maturité acquise dans l'urgence, ce bouleversement émotionnel qui fait passer ces jeunes de la sidération à la révolte, au désespoir et à l'amour de la vie est très courante semble-t-il. Chloé cette jeune Rennaise ne disait-elle pas au journaliste venu la voir : « J'aime ma vie. J'aime ma vie tout court. Maintenant je l'aime. Je m'en suis rendue compte. » Et Alice, cette jeune britannique de 15 ans n'a eu de cesse de rêver…..nager avec les requins, aller au Kenya, changer de coiffure. Et je pourrais continuer à décrire des témoignages

Ce récit sensible, drôle souvent, bien senti toujours, peut être lu à partir de 13-14 ans. Nous lisons à la fois le tremblement de terre bouleversant le corps et l'esprit de ces jeunes héros, et la conscience qui les anime de vivre l'instant, de le vivre le mieux possible. Un roman sur leur courage étonnant. Un roman juste.

Je retiens une phrase d' Hazel s'adressant à Augustus :
« Tu m'as offert une éternité dans un nombre de jours limités ».
Et si le secret d'une vie pleinement réussie ne se résumait en ces mots ? Offrir ou s'offrir une éternité dans un nombre de jours limités.


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Chers amis de Babelio, je lance un appel au secours ! J'ai besoin de votre avis.
Voici les faits.
J'ai refermé ce livre il y a quelques jours, et je ne vais pas me joindre au concert de louanges que j'entends résonner un peu partout.
Pourquoi n'ai-je pas été émue, éblouie, transportée comme annoncé ? La quatrième de couverture prévenait pourtant : "On rit, on pleure, et on en redemande". Et c'est, au vu des différents avis que je lis, ce qu'ont fait la plupart des lecteurs. Mais pourquoi pas moi ?
Serais-je déjà devenue une de ces mémés grincheuses et sans coeur que plus rien n'émeut et qui passent leurs journées à bougonner ? J'ai peur !
Voyons ça de plus près.
Hazel a seize ans, Gus en a dix-sept, ils sont tous deux frappés par le cancer. Comment ne pas être émue par ces ados attachants, victimes avec d'autres amis d'une cruelle et injuste loterie médicale ? Bien sûr qu'ils m'ont attendrie ces deux tourtereaux, je ne suis pas insensible tout de même. Mais leur histoire n'est pas crédible pour deux sous, et le roman tout entier, non plus.
Hazel et Gus ont des réflexions, des réactions, des comportements qui sont d'une maturité totalement invraisemblable, ce qui fait que du début à la fin, je n'ai jamais pu croire en leur histoire. Aucune scène n'a trouvé grâce à mes yeux, rien ne m'a semblé juste.
Attention, la fantaisie et l'invraisemblance ne me dérangent pas en soi : je suis une fan absolue de L'écume des jours. Mais ici, on a une histoire qui veut "faire vrai", mais qui "fait faux" de bout en bout. du moins, voilà mon avis.
Pour nuancer, et pour être tout à fait honnête, j'ajouterais que la lecture n'est cependant pas désagréable du tout. Il y a même quelques bons ingrédients.
Le livre préféré d'Hazel, "Une impériale affliction", est une bonne trouvaille : le titre à lui seul vaut son pesant d'or, et les extraits sont très drôles au second degré. Quant à son auteur, ridicule à souhait, il m'a vraiment fait rire.
Pour conclure, je pense que si j'avais lu Nos étoiles contraires à quatorze ans, je l'aurais adoré. Mon petit coeur de midinette aurait palpité à chaque page, aurait chaviré devant l'histoire d'amour entre Hazel et Gus, bref, j'aurais totalement approuvé que Time Magazine écrive que "ça frôle le génie". Mais je n'ai plus quatorze ans, et je n'ai vu dans cette histoire qu'une petite bluette pour adolescents, et pas de quoi faire chavirer mon gros coeur d'adulte.
Alors que pensez-vous de mon cas ?
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J'ai enfin cédé aux sirènes de ce best seller lacrymal et compassionnel.

Je ne vais pas faire un nième résumé : ils sont ados,  amis ou amoureux, ils ont le cancer, en rémission complète,  partielle ou en phase terminale. Mais ils ont de  l'humour à revendre, des rêves à réaliser, des livres à lire et des questions à poser.  Plein de trucs à vivre.

Encore.

Pour parodier le style de la narratrice, j'ai été a) scotchée presque malgré moi par le cynisme allègre de Hazel, la jeune narratrice, qui donne le sentiment abusif d'un détachement critique, b) secouée bientôt par la vague redoutable des bons sentiments et le flux redouté du chagrin inhérent au sujet, et c) après l'adhésion et l'émotion, j'ai été assez brutalement rendue à mon libre arbitre ordinaire et pas plus enrichie ou changée que cela par cette lecture essorante mais finalement un peu factice.

Un peu comme si un chef étoilé avait décidé de vous sortir le grand jeu pour vous faire aimer un truc inbouffable- genre des tripes, pour moi le comble de l'horreur- ,  et  que vous retrouviez sa recette sur marmiton. com.

Ah bon, c'était juste une question d'épices alors? On peut vraiment me faire avaler n'importe quoi...

L'impression de m'être fait avoir en beauté, si vous voyez ce que je veux dire..
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J'ai lu ce bouquin alors que je n'étais pas inscrite sur babelio. Il semble faire l'unanimité, mais moi je n'ai pas aimé . Il est vrai que je ne suis plus une ado, et ce depuis longtemps, et il se trouve que c'est un "livre jeunesse". En fait , je suis mal à l'aise avec cet espèce "d'optimisme à toute épreuve ". Souffrez mais ne le dites surtout pas ! Ces jeunes qui sont condamnés font preuve d'humour et d'autodérision , tant et si bien que l'histoire ne m'a pas semblé crédible, et ne m'a par conséquent fait ni chaud, ni froid. C'est curieux, mais il me semble que l'humour est très tendance dès lors qu' il est question d' évoquer des sujets graves, et s'en est lassant . Est-ce la peur, de la part des auteurs, que leurs écrits soient taxés de mélos, de larmoyants ou de je ne sais quoi d'autre ? Sans doute . Malheureusement, quoique parfois l'humour passe bien, il n'est pas nécessaire de le mettre à toutes les sauces. Nous sommes juste des humains. Nous avons le droit d'être heureux, mais
avons aussi celui de ne pas l' être. D'avoir mal, très mal, et ce, que ce soit physiquement ou moralement. Celui de le dire
Sans se sentir obligé de rire jaune ou de faire de humour. Si on veut pas de "mélo ", de "pathétique ", et bien on lit des "feel good". Mais faut arrêter de travestir les sentiments.
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C'est l'histoire d'une gamine qui ne veut pas recevoir d'amour, sauf celui (très fort) de ses parents parce qu'aucun des 3 n'a le choix (ils sont tous coincés les uns avec les autres), et qui s'enthousiasme à l'idée de la réalisation de son rêve, rêve qui est de rencontrer l'auteur de son livre favori. J'ai l'impression de me décrire moi-même. Là-dessus, on rajoute l'humour noir de l'héroïne et le tableau narcissique est complet. J'ai pas de cancer, mais j'ai sûrement quelque chose qui ne tourne plus suffisamment rond pour penser comme elle.

On a des thèmes classiques dans ce bouquin, comme "la vie est belle". J'ai envie de répondre "mon cul oui" mais je ne suis pas sûre que mes fesses aient réellement un avis précis. On a aussi le thème des "parents qui ne comprennent jamais leurs enfants". On a régulièrement droit à des idioties de parents style "baisse les yeux" en engueulant son môme, automatiquement suivi par un "regarde moi quand je te parle".
On parle aussi du fait que les les gens font des compliments aux morts, alors qu'ils auraient pu les dire au même corps, mais vivant, quelques temps avant. Qu'il n'y a que les vrais amis qui comptent en définitive, et que les prêtres débitent beaucoup de conneries, dans une société où tout le monde dit beaucoup de conneries. Par contre, je pique l'idée des pré-funérailles pour que je puisse entendre ce que les gens vont dire de moi avant de mourir.

J'suis pas d'accord avec cette série de bons sentiments made in U.S.A. On a souvent droit à des phrases comme "c'est un privilège d'aimer cette personne malade". Mais j'suis pas d'accord, moi je pense exactement comme la Hazel du début du livre. Sauf que ce qu'elle pense des cancéreux (qu'ils sont une bombe à retardement qui blessera tous les gens qu'ils aiment au moment de leur mort), je l'applique à tout le monde. On finira tous par mourir et blesser les gens qui resteront un peu plus longtemps que nous. Ca, c'était la meilleure partie du livre, le côté rebelle. Le côté "bon sentiment et optimisme", c'était moins cool. "Peste soit de l'amour" pour ne pas citer Les visiteurs. Ou "que la peste soit dans vos deux maisons" de Shakespeare. Chacun ses références…

Y a aussi pas mal de réflexions et de phrases philosophiques, probablement trop compliquées pour mon petit cerveau d'éternelle ado en rébellion.

En plus de ça, j'avais "Behind these hazel eyes" de Kelly Clarkson en tête tout le long de la très courte lecture (il se lit beaucoup trop vite), puisque l'héroïne s'appelle Hazel. Oui, il y a des filles qui s'appellent "Noisette" in America. Et oui, toutes les éternelles ados en rébellion ont des casseroles musicales. Je parlerai de Shakira version-jeunes-années dans une prochaine critique.
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Je retiendrais les mots de Markus Zusak au sujet de ce livre : « Un roman sur la vie, la mort et les gens qui se retrouvent coincés entre les deux » et je préciserais que les « gens » sont des ados ce qui change la donne. En effet ces enfants que la maladie rend matures plus vite qu'il ne faudrait ont pleinement conscience qu'ils peuvent mourir, puisque leurs copains tombent comme des mouches autour d'eux et que leurs parents suintent l'angoisse et la tristesse, mais ils réalisent surtout qu'ils ne vont pas vivre. L'auteur s'appuie essentiellement sur ce fil rouge : quelle aurait pu être ma vie si je n'avais pas été malade ? Aurais-je aimé avec passion, réalisé mes rêves ? Et puis il y a l'autre question existentielle : pourquoi eux ? Pourquoi le cancer prend dans ces pinces ces êtres sans défense que sont les enfants ?
Hazel lit en boucle « Une impériale affliction » de Peter van Houten, elle a 17 ans et va mourir d'un cancer qui attaque ses poumons et la fait souffrir à chaque respiration. Augustus a le même âge, ils se rencontrent lors d'une réunion d'un groupe de parole. Ils tombent amoureux mais Hazel s'autorisera-t-elle à aimer persuadée qu'elle mourra avant Augustus qui lui est en rémission ? « le truc avec la souffrance, c'est qu'elle exige d'être ressentie, a acquiescé Augustus en me regardant », la souffrance tant physique que morale. Et puis aimer, c'est se projeter dans l'avenir.
Hazel est comme les personnages d'« Une impériale affliction », suspendue en mode pause. La rencontre avec l'auteur à Amsterdam va lui révéler la force de l'amour d'Augustus et lui faire prendre conscience qu'elle doit vivre le temps qui lui est compté au lieu de l'imaginer comme dans un roman. « Vous, enfants malades, êtes inévitablement stoppés : vous êtes condamnés à vivre le restant de vos jours comme les enfants que vous étiez au moment de votre diagnostic, des enfants qui croient à une vie après la fin d'un roman. Et nous, adultes, cela nous fait pitié, alors nous payons pour vos traitements, pour vos machines à oxygène. Nous vous nourrissons alors qu'il y a peu de chance que vous viviez assez longtemps pour… Vous êtes les effets secondaires d'un processus évolutif qui fait peu de cas des vies individuelles. Vous êtes une expérience de mutation ratée. » dit l'auteur Peter van Houten à Hazel et Augustus lors de leur rencontre. La cruauté et la force de ces mots permettent à Hazel de s'autoriser à aimer et de comprendre qu'il n'y a pas toujours de causalité aux atrocités de la vie mais qu'il y a obligation d'en assumer les conséquences : « Après tout, les jeunes atteints d'un cancer sont les effets secondaires des mutations incessantes qui permettent la diversité de la vie sur la terre », « J'ai compris alors que les hommes ne peuvent se satisfaire de rêves réalisés, car il reste toujours l'idée que tout peut être refait, en mieux. »
C'est aussi ce que je dirai de ce livre où John Green nous indique de nombreuses voies de réflexion philosophique sur la vie, la mort et sur ce que nous en faisons, utilisant parfois l'humour, privilégiant toujours la profondeur des sentiments et la beauté intérieure mais qui me laisse penser que ce n'est pas tout à fait abouti.
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Si j'avais su...je ne l'aurai jamais lu :/

La première partie est absolument magnifique. Tellement drôle, tellement émouvante et touchante ! du bonheur en lignes.

Puis arrive la deuxième moitié du livre. Et là je ne retrouve rien de ce que j'ai aimé au début.

Je me fais violence pour le lire tout en me demandant pourquoi je m'inflige la douleur de cette lecture... Sûrement car j'espère jusqu'au bout retrouver du plaisir à le lire. Sauf que ça n'arrive jamais.

Je tourne la dernière page et finis morose, presque en colère.

Alors je ne dis pas que c'est un mauvais livre car l'histoire est peu commune, les personnages hypers attachants et l'écriture très agréable mais ce genre de lecture ce n'est VRAIMENT pas pour moi :(

Je vais m'empresser de commencer un autre livre pour effacer les sentiments que me laisse « Nos étoiles contraires »
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C'est une amie qui m'a prêté ce livre... Ces jeunes sont conscients de la mort qui les guette, mais savent profiter de l'instant présent et parler de leur souffrance avec humour, malheureusement c'est ce que la maladie leur laisse.
Cependant, un terminant le livre, je suis restée un peu sur ma faim. Ce n'est pas à cette fin que je m'attendais. Néanmoins, c'est une jolie histoire.
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