"Quand j'ai été désignée pour encadrer l'activité Bingo avec Greg, il ne manquait pas grand-chose pour que je retourne sauter dans l'océan."
- Tu verras, mon petit. Tout au long de ta vie, tapis au fond de toi, tu garderas les mêmes besoins. Être aimé, rassuré, ne pas être seul, avoir toujours à manger et à boire, te distraire, qu'on s'occupe de toi et avoir à tes côtés une personne qui t'aime plus qu'elle-même. Comme un bébé.
[...] Certains disent que la vieillesse est un naufrage, moi je pense que c'est une chance [...]"
Je vis avec des personnes qui ont trois fois mon âge. Des drames, elle en ont vécu. Comme moi, elles ont cru ne pas se relever, elles ont pensé ne pas être assez fortes. Elles sont peut-être en mille morceaux à l'intérieur, elles ont sans doute des blessures tellement profondes qu'elles ne peuvent cicatriser, mais elles sourient, elles rient, elles vivient. Pire, elles sont heureuses. De ces expériences douloureuses, elles ont tiré une force: celle de voir l'essentiel.
Le chagrin rapproche ceux qui le partagent. Ça tombe bien, parce qu'il est moins lourd à porter à deux.
« La vie, c’est le présent. C’est ici et maintenant. D’hier, il ne faut garder que le positif. De demain, il ne faut rien attendre. On ne peut pas changer le passé, on ne peut pas connaître l’avenir. »
« Parfois, j’ai cette drôle d’impression que la vie est un jeu vidéo. On commence la partie avec plusieurs jauges pleines. La jauge de sérénité, la jauge de force, la jauge d’énergie, la jauge de joie. Sur notre chemin, on va croiser quelques ennemis, faire face à des attaques, parfois se tromper de chemin, sauter sur des bombes, chuter dans des trous, buter contre les obstacles. A chaque fois, nos jauges vont être entamées, mais des bonus « Bonheur » vont nous aider à les recharger. Le bonus « Mariage », le bonus « Naissance d’un enfant », le bonus « Soirée en famille ». Ces bonus sont précieux, ce sont eux qui déterminent la qualité de la partie, parfois même sa durée. A la fin de chaque tableau, on doit affronter un gros monstre. Parmi les plus terrifiants, il y a le monstre « Deuil », le monstre « Maladie », le monstre « Chômage », le monstre « Rupture ». Ceux-là, ils sont coriaces, il faut du temps pour en venir à bout. Même si on y parvient, ils emportent avec eux une bonne partie de chaque joueur. Un jour, les bonus ne sont plus assez costauds pour restaurer la joie, l’énergie et la force. »
« C’est dans ces moments là que ça me frappe le plus. Ce sentiment d’être tous pareil, au fond, nous les humains. Que l’on vienne de France ou du Mali, que l’on soit blond, chauve ou crépu, que l’on préfère les langues ou la chimie, que l’on soit généreux ou pessimiste, on vivre tous des joies, on sera tous frappés par des drames, on connaîtra le chagrin, on expérimentera le bonheur. Les émotions, ça s’appelle. Un truc universel. »
« Les souvenirs ne sont pas douloureux, c'est savoir qu'ils appartiennent au passé qui l'est. »
« Je compte sur vous pour retenir la seule chose que j'aie vraiment cherché à vous apprendre : faites de chaque jour un souvenir heureux. À la fin, le bonheur est la seule chose que l'on emporte avec soi. »