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Citations sur Tu comprendras quand tu seras plus grande (604)

— Ça vous fait peur ? j'ose demander, comme si la réponse n'était pas évidente.
— Je suis terrifiée, répond-elle. C'est passé tellement vite... Hier, j'étais une jeunette et voilà que c'est bientôt fini. Je n'arrête pas de me demander comment se passeront mes derniers instants. C'est difficile de ne plus faire de projet, de savoir que nous quitteront bientôt ceux que nous aimons. Nous sommes bien dans cette vie, je serais bien restée un peu plus longtemps.
— J'ai surtout peur pour les petits, ajoute Pierre. Nos enfants, nos petits-enfants et nos arrière-petits-enfants sont très attachés à nous. J'espère qu'ils se remettront vite... Enfin, j'espère qu'ils ne nous oublieront pas !

P.124-125
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— Je suis épuisé.... Ma tête est pleine de volonté, mais mon corps ne suit plus. Le moindre effort me vide complètement. Ce matin, j'ai accompagné mon épouse au marché, nous avons dû faire plusieurs arrêts pour que je reprenne des forces
Si seulement je pouvais me me dire que c'est passager... Mais j'aurai beau faire, aucune entraînement ne me rendra mon énergie.
— C'est le plus dur, renchérit Élisabeth
Comprendre que le corps est une machine qui s'use et qui finira par tomber en panne. Chaque jour, j'y vois un peu moins. Je serai bientôt dans le noir total... à moins qu'un autre organe ne s'éteigne avant...

P. 124
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— J'ai peur de perdre tous mes souvenirs. Je me fiche d'oublier ce que j'ai manger une heure avant, mais j'ai peur d'oublier la joie intense que j'ai ressentie à la naissance de chacun de mes enfants, j'ai peur d'oublier combien j'ai aimé les câliner, les rassurer, les voir sourire... j'ai peur d'oublier les visages heureux de mes petits enfants quand ils joueaint sous le cerisier de mon jardin, j'ai peur d'oublier la tendresse dans les yeux de mes parents. Je vais m'accrocher à ces souvenirs-là de toutes mes forces, en espérant que la maladie prendra d'abord les autres, puisque je n'ai pas d'autre choix que de les lui donner.

P. 97
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— Mais qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, ma petite ? Vous êtes jeune, vous avez la vie devant vous, vous voulez vraiment savoir que tout ça ne rime à rien, que la vie est un combat perdu d'avance ? Vous voulez vraiment entendre que même les souvenirs heureux deviennent douloureux, quand on perd ceux qu'on aime ? Vous voulez vraiment que je vous dise que j'étais chanceux, entouré de personnes qui m'étaient chères, de ma femme dont je ne pouvais me séparer une seule journée, de ma fille qui m'écrivait des poèmes à chaque occasion, de mon fils qui riait si fort à mes blagues, de mes frères et sœurs, de mes amis, et qu'aujourd'hui je suis seul ? Vous voulez que je vous raconte comment la maladie a déformer le corps de ma femme, puis son visage avant de l'emporter ? Vous voulez que je vous répète les mots du policier qui m'a annoncé que mon fils n'avait pas entendu la voiture arriver ? Vous voulez que je vous dise que ma fille ne pense à moi que pour son anniversaire, que mes frères et sœurs ont tous disparu, que mes amis aussi, que je n'ai plus personne ? Vous voulez que je vous confie que je ne comprenais pas comment on pouvait finir sa vie tout seul, que j'étais persuadé que ça ne m'arriverait pas, que c'était impossible ? J'étais tellement entouré... Vous voulez vraiment savoir cela, Julia ? Eh bien moi, je n'ai pas envie de vous l'apprendre. Je préfère rire, je préfère vous faire rire. Parce que, vous voyez, la vie est une histoire drôle. Sinon qu'est-ce qui pourrait bien expliquer cette chute si absurde ? Ce n'est pas pour rien si l'acronyme de "maison de retraite" c'est MDR...

Je reste sans voix. Que répondre à ça ? Moi qui suis convaincue de l'importance de la parole, je regrette presque d'avoir forcé la sienne. A quoi bon ? Si Gustave supporte mieux sa vie enrobée dans du papier Carambar, si tout transformer en farce est sa manière d'endurer son existence, pourquoi le mettre face à la réalité ?

P.75-76
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Je n'ai jamais autant apprécié les petits détails que depuis que je sais que tout va s'arrêter. Maintenant, je connais leur valeur. Je crois de plus en plus que le bonheur est fait de petits bouts ramassés sur son chemin.
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Faites de chaque jour un souvenir heureux. A la fin, le bonheur est la seule chose que l'on emporte avec soi.
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Le plus dur, ce ne sont pas les vieux. Ce sont les cons. En plus, la canicule ne peut rien contre eux.
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Ce n'est pas pour rien si l'acronyme de "maison de retraite"" est MDR...
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Tu verras, mon petit. Tout au long de ta vie, tapis au fond de toi , tu garderas les mêmes besoins. Etre aimé, rassuré, ne pas être seul, avoir toujours à manger et à boire, te distraire, qu'on s'occupe de toi et avoir à tes côtés une personne qui t'aime plus qu'elle-même.
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Les vieux et les bébés, c'est exactement la même chose. Pas de dents, pas de cheveux, faut leur changer la couche, ils mangent de la purée et on comprend pas tout ce qu'ils disent. Mais quand même, on les aime bien.
La vérité, c'est qu'on reste des bébés tout au long de notre vie. On enfile différents costumes pour le cacher et faire comme les autres, celui de l'adolescent, celui de l'adulte, celui du parent, et puis un jour, quand on est trop vieux pur semblant, on retire le déguisement et on affiche ce que l'on a toujours été : un bébé.
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