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4,12

sur 2025 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Jeff Winston a 43 ans, un travail médiocre et une épouse qui l'indiffère quand il meurt d'un infarctus, l'oreille encore collée au combiné du téléphone où sa femme égrenait son flot de reproches hebdomadaires. Fin de parcours pour ce journaliste frustré, doublé d'un écrivain raté ? Oui et non. Car à peine Jeff a-t-il rendu son dernier souffle qu'il rouvre à nouveau les yeux, mais cette fois dans son corps de 18 ans au milieu des années soixante. Revenu plus d'une vingtaine d'années dans le temps mais toujours doté de ses souvenirs d'adulte, Jeff vacille entre deux alternatives : revivre chacun de ses souvenirs les uns après les autres, des bancs de l'université à son mariage raté, ou prendre sa jeune vie en main afin de lui donner un tour meilleur. Comme on pouvait s'y attendre – et comme nous l'aurions sans doute tous fait – Jeff choisit la seconde solution et profite de ses nombreuses connaissances sur le monde à venir pour se construire une existence dorée. Une existence qui ne durera pas bien longtemps, puisqu'à 43 ans, Jeff Winston meurt à nouveau… Et revit. Et meurt à nouveau. Et revit. Et meurt à nouveau. Coincé dans un cycle infernal de résurrection et de mort, condamné à subir éternellement replay après replay, Jeff va tout de même tenter d'accéder au bonheur – un bonheur bien difficile à atteindre puisque chaque nouvelle vie entraîne la destruction de tout ce qui fut accompli durant la précédente…

Considérée comme une des principales oeuvres littéraires de science-fiction aux Etats-Unis, « Replay » me faisait de l'oeil depuis plusieurs années. Déjà très novateur dans les années 80 où le roman a été écrit, le concept de départ a tout pour séduire. Il fait écho à des angoisses profondes ancrées en nous et tente de répondre à cette question que nous nous sommes tous posés à un moment ou un autre : « Si l'on m'avait donné une deuxième chance, qu'en aurais-je fait ? » (ou pour les geeks : « Bordel, elle est où, la touche Ctrl Z ? »). Des interrogations passionnantes, il faut bien l'admettre, mais auxquelles « Replay » n'apporte que des réponses très superficielles. Bien que prenant et très facile à lire, le roman de Ken Grimwood ne dépasse pas, pour moi, le stade de simple thriller fantastique bien tourné. La faute principalement à des protagonistes assez caricaturaux et à un personnage principal qui peine à se détacher du stéréotype de l'américain moyen, valeurs familiales et moralisatrices à la clé. le style d'écriture, sans être mauvais, reste assez plat et ne contribue pas à rajouter de l'épaisseur à l'ensemble.

Sympathique et bien rythmé, « Replay » s'avère donc un bon roman de divertissement, à la lecture duquel j'ai pris beaucoup de plaisir à partir du moment où j'ai compris qu'il ne fallait pas lui en demander davantage. Son principal avantage aura probablement été de m'inciter à regarder pour la eunième fois le film « Un jour sans fin » avec Bill Muray – pas vraiment plus profond, mais beaucoup plus amusant !
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Le thème n'est pas nouveau, le film “Un jour sans fin” déroulait déjà le recommencement perpétuel du même jour, mais dans “Replay” le retour en arrière n'est jamais à l'identique car Jeff Winston peut vivre sa vie plusieurs fois en la modifiant.
Il peut la rendre plus riche (il parie aux courses en connaissant le résultat à l'avance, mise en bourse sur IBM, Polaroïd…).
Il cherche à améliorer le sort de l'humanité. Ainsi, comme Stephen King dans “22/11/63”, il s'intéresse à J.F. Kennedy bientôt assassiné à moins que...

Seule constante dans ses vies, son amour permanent pour Paméla. (J'aurai dû apprécier ce livre au vu de ce nom qui fut celui d'une girlfriend from California.
Eh non ! cela n'a pas suffi…)

Si les références culturelles et sociétales des différentes époques de 1965 à 1988 m'ont évoqué de vagues souvenirs, d'autres rien… comme celui-là : “ On n'a que le dernier cri, s'pas. Vachement plus sympa que Countdown ou Top Gear. Les boutiques Cathy McGowan, c'est mémé. Et Jean Shrimpton, c'était “in” avant-hier.”
Bien-sûr, ce n'est pas fondamental dans ce roman américain mais ça m'énerve de regarder passer les plats !

Non décidément, je n'ai pas accroché à ce récit de science fiction, ni aux décalages temporels de cette histoire, ni aux valeurs des différentes époques.
D'ailleurs, si quelqu'un peut m'expliquer l'épilogue, je suis preneur.
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C'est une belle histoire d'amour, de re-connaissance dans le fond irisé d'une pupille et de temps présents multiples.

« Mais le blues le plus triste, c'est pour ceux qui ont eu tout ce qu'ils désiraient puis l'ont perdu et savent qu'ils ne l'auront jamais plus. » J'ai bien aimé ce passage.

C'est un extrait du roman qui m'a fait découvrir ''I had it but it's all gone now'' de Sidney Bechet. Et là... j'ai eu un doute ! Comment Jeff a-t-il pu rencontrer Bechet alors que ce dernier est décédé en 1959 ?

Merci aux babéliotes qui ont orienté mon choix vers ce livre que je ne connaissais absolument pas et qui a été dévoré très rapidement, si captivant avec ce rythme crescendo jusqu'au final. J'avoue que sans la romance je n'aurais pas été autant intéressée. C'est un bon roman mais il n'aurait pas fallu que je le lise après le voyageur imprudent.

« Le seul véritable échec, et le plus douloureux, aurait été de ne prendre aucun risque. »

J'ai encore une question : qui est cette Paula Hawkins ? Celle qui « suit les cours de littérature du Moyen Âge » du Professeur Samuels ? Parce que je me suis demandée s'il n'y avait pas d'autres personnes qui auraient fait un replay et laissé une petite annonce ou un livre...
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Dans ce roman datant de 1986, Ken Grimwood raconte la drôle d'histoire qui arrive à Jeff Winston, journaliste lambda dont le mariage est un naufrage : il meurt en 1988 et revient à la vie en 1963. Puis il re-meurt en 1988, et re-revient à la vie à d'autres périodes de son existence, et ainsi de suite, mais toujours en gardant le souvenir de ses "replays" précédents.
J'ai trouvé l'idée géniale et flippante. Car la question qu'elle pose est : la vie vaut-elle d'être revécue ? Je ne suis déjà pas sûre qu'elle vaille la peine d'être vécue une fois, alors huit fois de suite, c'est un peu trop à mon goût. Et c'est pourquoi je n'ai pas réussi à adhérer totalement à ce roman, d'autant que le style a un petit côté "vintage" 80's auquel j'ai eu du mal à me réadapter.
Au vu de son thème (revivre sa vie en pouvant la modifier), je comprends que ce livre ait eu un tel succès. Mais pour moi, il a surtout eu le mérite de me rappeler de vivre au mieux mon existence actuelle, pour limiter remords et regrets, et ne pas risquer un "replay".
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Des vies devant soi !!

Et si nous redémarrions notre vie à partir de l'âge de 18 ans en gardant en mémoire tout ce que nous ont enseigné nos années futures déjà vécues ?
Tordu ! C'est pourtant ce qui arrive à Jeff qui perd tragiquement sa première vie, fracassé par un accident cardiaque pour revenir, 25 ans plus tôt, à ses années fac.

1988, back to 1963, zioup, on rembobine !

L'avenir est une friche à reconstruire mais en connaissant les écueils qui ont constitué les obstacles qu'il serait de bon ton de contourner ! Chance !
Refaire sa vie en tenant compte de son avenir passé, tout un programme !

Bonus ball ! Same player shoot again !

Alors :
-   s'adonner au plaisir de parier très cher sur des évènements dont on connaît le résultat, Facile.
-    plaquer la petite amie que l'on sait devenir une compagne plan-plan, Facile.

Mais quid des événements planétairement connus et influents voire déterminants ?
Quid de la grande Histoire quand on n'est qu'un humain lambda sans pouvoir particulier, ordinaire ?

Se posent rapidement ces questions qui sont toujours les manettes à actionner dans les fictions qui envisagent la possibilité de se déplacer dans le temps : S'il nous était donné de faire un reset dans notre existence tout en nous souvenant de la proche histoire à venir de notre propre civilisation, pourrions-nous influer sur son déroulement pour éviter à l'humanité les fléaux qu'elle n'a pas encore traversés ?

Quelles en seraient les conséquences ?
- Seraient-elles pires que l'événement initial ?
- Faut-il avertir son prochain quitte à passer pour un irrécupérable dément ou un affabulateur pervers ?

Jeff rêve de se faire super-héros mais anonymement et d'empêcher des catastrophes. Mais ne seraient-elles pas inscrites à tout jamais dans notre ‘aventure' collective, ces maudites catastrophes, pour que soit systématiquement pulvérisé le grain de sable qu'il s'évertue à insérer dans une mécanique universelle trop bien huilée ?

Quid aussi des personnes que l'on a aimé dans une vie antérieure si on décide de prendre un chemin alternatif dans la nouvelle qui nous est donnée.

Pire encore, la question métaphysique de sa propre descendance adorée si on ne choisit pas la même compagne dans le parcours qui s'ouvre à nous ! Que faire de ses sentiments toujours brûlants quand ceux à qui ils étaient destinés n'ont plus aucune réalité physique?
Cette question le taraude d'autant plus dans sa troisième vie qu'il y comprend que les jalons de son existence renouvelable restent les mêmes, 18/43, un cycle immuable, un tour de roue toujours identique en longueur, égal au précédent.

C'est une malédiction finalement !

Toujours revivre ces 25 années, cumulant une ribambelle de regrets et de remords à chaque cycle toujours remis, malgré les aventures variées que l'exercice permet d'exploiter.
Infernale valse mortifère qui ne fait tourner que tristesse et désolation.

Et si le grand amour s'en mêle ?

N'est-il pas préférable de ne rien savoir de son avenir, finalement, et de vivre l'instant présent en tout ingénuité même si certains avantages s'avèreraient intéressants, notamment financiers quand on connaît les arcanes de l'avenir de la finance !
 
Une lecture sympathique sans être époustouflante pour ma part. Des longueurs, des passages sans intérêt (les rapides en bateau…) et une fin de cycle qui reste inexpliquée contre toute attente.
Ne serait-ce pas vain finalement ?

PS : l'auteur n'aurait-il pas fait un pari : celui de placer le mot ‘turne' un maximum de fois et gagner 1000$ a chaque insertion  ?
 
 
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"Replay" ou le déroulement d'un pitch génialissime qui laisse un peu sur sa faim.

Supposez que vous mourriez et que vous renaissiez instantanément quinze ou vingt ans plus tôt, quelle suite de scénarii impulserait vos vies successives ?
A priori, dans l'ordre:
1: faire fortune
2 : vivre l'histoire d'amour manquée dans la vie zéro (celle où le héros meurt la première fois)
3: donner du sens à sa vie
4 : perdre le sens et désespérer face à cet éternel recommencement
5 : et? et???

C'est à partir de là que ça devient vraiment intéressant car difficile à concevoir. C'est là également que le livre déçoit et se met un peu à tourner en rond grâce à un biais narratif (les héros qui s'éloignent dans leurs séquences vie/mort respectives) qui perso ne m'a pas vraiment convaincue.
En même temps je reconnais que ce n'était pas très futé de ma part d'attendre d'un roman la révélation du sens de la vie :)



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Amateur de ce genre de récit, j'étais très curieuse de voir ce que ce roman allait donner. Je suis passée par plusieurs stades de réflexions. Incompréhension au départ car je pensais que l'auteur allait partir ailleurs et déception également car les premiers replays sont un peu longs et le personnage principal peu plaisant. Par contre, à la moitié du livre : tout est devenu extrêmement intéressant et captivant. Je ne pouvais plus lâcher ce roman qui pose beaucoup de questions sur les regrets bouleversants, les espoirs déçus et le sens de la vie sans y répondre vraiment (tout l'intérêt d'un réelle réflexion). Tentez l'expérience...
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C'est un livre qu'il faut absolument lire sans interruption !
Ce que je n'ai pas fait hélas .....et c'est pour cela que j'ai trop intellectualisé la lecture en y cherchant plus que ce ce roman nous délivre.
Cette fiction nous replonge avec plaisir dans les années 1960 à 1980 en Amérique grâce aux replays successifs de Jeff .
Au delà de cette fiction je retiendrai surtout l'amour de Jeff pour Pamela (la femme de son replay) , une superbe histoire d'amour qui nous fait réfléchir au sens à donner à notre vie ici et maintenant et en particulier à nos choix amoureux.


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Jeff meurt d'une crise cardiaque en 1988 mais se réveille dans sa chambre d'étudiant, à l'âge de 17 ans...
Il recommence sa vie mais avec la conscience de l'adulte qu'il était... Formidable! ils se souvient du cheval gagnant au tiercé, des équipes sportives gagnantes, il connait les entreprises sur lesquelles spéculer... cette deuxième vie lui offre tout ce qu'il n'a pas eu dans la première!
Tout? Jusqu'à la date de 1988 où il re-meurt d'une crise cardiaque...pour se réveiller à nouveau étudiant à 17 ans...
Il lui faut tout recommencer à nouveau.
Inlassablement. En tentant de modifier ce qui n'allait pas dans ses vies précédentes.
En effet, si vous vous réveilliez dans le passé, ne voudriez-vous pas corriger certaines choses? Eviter des drames, réparer des erreurs, profiter différemment?
Chaque vie lui offre ces opportunités pourtant à chaque nouveau départ il s'y prend différemment, pour telle ou telle raison...
Mais voilà que s'il meurt toujours à la même date, ses retours se décalent peu à peu et sont de plus en plus tardifs, lui laissant donc de moins en moins de temps pour tout recommencer...

"Nous avons le temps"...le temps d'une vie pour faire ce que nous souhaitons, ce dont nous rêvons. Si nous avions un nombre infini de vies, réussirions-nous pour autant à tout accomplir? C'est la réflexion ultime de Jeff...

J'ai bien aimé ce roman écrit dans les années 80, qui je pense à servi d'inspiration à plusieurs autres romanciers ou réalisateurs de séries!
Il a fait naître en moi différents sentiments, y compris ce moment où j'ai été blasée: recommencer autant de fois votre scolarité, il y a de quoi craquer!
Et puis viennent les questions: peut-on tout changer? qu'est-ce que je ferais?

Un bon roman, agréable à lire!

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Replay est l'histoire d'un homme qui meurt d'une crise cardiaque à 45 ans et se réveille, avec toute la mémoire intacte de sa vie d'adulte, dans son corps et dans sa vie de jeune homme de 18 ans. Et cela recommencera de nouveau quand il aura vécu sa "nouvelle" vie jusqu'à l'âge de 45 ans. Et de nouveau encore. On va lire ses angoisses, ses questionnements sur comment changer ce qu'il sait de ce qui se passera, ses amours, son ennui etc. Ce concept de boucle temporelle a déjà été exploré et exploité. Ce livre n'atteint pas à mon avis le niveau de l'excellent film Un jour sans fin (the groundhog day) de Harold Ramis. C'est un livre sans trop de suspense. Je l'ai lu jusqu'au bout pour le finir, pas pour savoir ce qui va se passer. Je n'ai pas réussi à ressentir de l'empathie pour les principaux personnages du roman et la fin est tellement trop prévisible .... Pour l'anectode (triste) Ken Grimwood est lui meme décédé d'une crise cardiaque alors qu'il travaillait à écrire une suite de Replay.
Comme chacun le sait, le temps tue.
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