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Citations sur La Firme (12)

Dans la salle d'embarquement de Caïmans Airways, elle présenta son billet aller et retour ainsi que l'extrait de naissance et le permis de conduire exigés.Ces îles accueillantes n'autorisaient le voyageur à pénétrer sur leur territoire qu'à condition qu'il ait en poche son billet de retour. Soyez les bienvenus, venez dépenser votre argent chez nous, mais ayez l'amabilité de rentrer chez vous quand il ne vous restera plus rien.
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Lamar fit tinter les glaçons dans son verre et réfléchit quelques secondes.
- Une certaine dose de cynisme. Ce métier finit par déteindre sur les hommes. Étudiants, nous nous faisons une haute idée du rôle de l’avocat, ce champion des droits individuels, protecteur de la Constitution, défenseur des opprimés, apôtre du bon droit de ses clients. Mais au bout de six mois d’exercice, nous nous rendons compte que nous ne sommes que des larbins, des porte-parole vendus au plus offrant, des sbires au service de n’importe qui, escroc ou ordure assez fortunée pour régler nos honoraires exorbitants. Plus rien ne nous choque. Notre profession est censée être honorable, mais tu y rencontreras tant d’avocats pourris que tu auras envie de tout laisser tomber pour chercher un boulot honnête.
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- Qu'à dit Abanks ?
Vous savez, il connaît plein de mots ! Il a dit "bonjour", "donnez-moi une bière", "qui vous suit ?" Des tas de mots.
- Vous savez qu'ils vous ont suivis ?
- Ils ! Lesquels, "ils" ? Les vôtres ou les leurs ? Il y a tellement de gens qui me filent le train que ça provoque des embouteillages !
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- Cet endroit a toujours attiré les pirates, reprit Avery en s’épongeant le front. Aujourd’hui, Barbe-Noire a été remplacé par des pirates modernes qui fondent des sociétés et viennent cacher leur argent ici.
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- Vous travaillez ? demanda-t-elle.
- Non. Très peu d'épouses travaillent. Nous n'avons pas de soucis financiers et nos maris ne nous aident guère avec les enfants. Mais il ne nous est pas interdit de travailler.
- Interdit par qui ?
- Par la firme.
- J'espère que non.
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Aucun associé en activité ne facture moins de soixante heures... la plupart au tarif minimum.
- Cela fait beaucoup.
- C’est l’impression que ça donne, mais les apparences sont trompeuses. Un bon avocat peut travailler huit à neuf heures et en facturer douze. Ce n’est pas très honnête envers le client, mais c’est une pratique courante. Les grands cabinets se sont bâtis à coups d’honoraires gonflés. C’est la règle du jeu.
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Les trois hommes étaient issus d'écoles peu cotées, Chicago, Columbia et Vanderbilt, comme le lui avait appris le répertoire des avocats du " Martindale-Hubbell Légal Directory ", et il savait qu'ils n'insisteraient pas trop sur ses résultats.
- Pourquoi avez-vous choisi Harvard?
- C'est plutôt Harvard qui m'a choisi. J'ai posé ma candidature dans plusieurs écoles et j'ai été accepté partout. Harvard me proposait les meilleures conditions financières et je considérais que c'était la meilleure école de droit. Je n'ai pas changé d'avis.
- Vous vous êtes très bien débrouillé, Mitch, dit Lambert avec une moue admirative devant le curriculum vitae.
Le dossier était dans sa serviette, sous la table.
- Merci. J'ai travaillé dur.
- Vous avez eu en particulier d'excellentes notes en droit fiscal et en finance.
- C'est ce qui m'intéresse le plus.
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L’associé en charge du recrutement relut le curriculum vitae pour la centième fois. Il ne trouvait décidément rien qui lui déplût chez ce Mitchell Y. MacDeere, du moins sur le papier. Le jeune homme avait tout pour lui : intelligence, ambition et même le physique. Il était avide de réussir, ce qui, vu le milieu dont il était issu, n’avait rien d’étonnant. Comme il se devait, Mitchell McDeere était marié ; la firme n’avait jamais recruté un avocat célibataire et il était très mal vu de divorcer, de courir le jupon et de lever le coude. Pour la drogue, le contrat stipulait qu’il devrait se soumettre à des analyses. McDeere, titulaire d’un diplôme d’expert-comptable, voulait se spécialiser dans le droit fiscal, la moindre des choses pour travailler dans un cabinet d’audit. Il était naturellement de race blanche. La firme n’avait jamais recruté un seul Noir, ce qui lui permettait de demeurer « immaculée ». Un cabinet très discret, très fermé, pouvait se le permettre. De plus, son siège se trouvait à Memphis et les meilleurs étudiants de race noire étaient attirés par New York, Washington ou Chicago. Enfin, McDeere était du sexe masculin, car la société ne recrutait aucune femme. Cette erreur n’avait été commise qu’une seule fois : au milieu des années 70, ils avaient recruté le major de Harvard, un génie de la fiscalité qui se trouvait être une femme. Au bout de quatre années de relations orageuses, elle avait péri dans un accident de la circulation.
Sur le papier, McDeere semblait avoir le profil idéal. Le choix s’était porté sur lui pour l’année en cours ; en fait, il n’avait aucun rival. La liste était on ne peut plus courte : c’’était McDeere ou personne. [Ch I]

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Notre profession est censée être honorable, mais tu y rencontreras tant d'avocats pourris que tu auras envie de tout laisser tomber pour chercher un boulot honnête. Hé oui, Mitch, tu deviendras cynique, c'est bien triste.
-Tu ne devrais pas me dire ça au début de ma carrière.
-L'argent fait avaler la pilule. Il est étonnant de voir les saloperies que l'on peut supporter moyennant deux cent mille dollars par an.
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La limousine tourna dans une rue transversale bordée par deux hauts bâtiments et s’arrêta devant un dais étroit qui allait du bord du trottoir à une petite porte métallique noire. Avery regarda sa montre et se tourna vers le chauffeur.
- Revenez à 14 heures.
Deux heures pour déjeuner, songea Mitch. Cela représente six cents dollars d’honoraires. Quel gaspillage !
Le Manhattan Club occupait le dixième et dernier étage d’un immeuble de bureaux désaffecté depuis le début des années cinquante. Avery qualifia la construction de taudis, mais s’empressa d’ajouter que le club était le restaurant le plus chic et le plus fermé de la ville. La nourriture était excellente, la clientèle composée de Blancs aisés et le cadre luxueux. Des repas fins pour les puissants du moment. Banquiers, juristes, cadres supérieurs, chefs d’entreprise, quelques politiciens et une poignée d’aristocrates. Un ascenseur aux parois en plaqué or montait directement au dixième étage. Le maître d’hôtel salua Tolar et s’enquit de ses amis, Oliver Lambert et Nathan Locke, puis il exprima ses condoléances pour le décès de MM Kozinski et Hodge. Avery le remercia et lui présenta la dernière recrue de la firme. Sa table habituelle l’attendait dans un angle de la salle. Un serveur noir et élégant du nom d’Ellis leur tendit les menus.
- La firme interdit les boissons alcoolisées eu déjeuner, annonça Avery en ouvrant sa carte.
- Je ne bois pas au déjeuner.
- Parfait, Que prenez-vous ?
- Du thé glacé.
- Un thé glacé, dit Avery au serveur. Et pour moi un martini Bombay avec des glaçons et trois olives.
Mitch se mordit la langue en souriant derrière sa carte dépliée.
- Nous avons trop de règles, marmonna Avery.
Le premier martini fut bientôt suivi d’un second, mais Avery en resta là. Il choisit pour eux deux plats du jour, un poisson grillé, et affirma à Mitch qu’il surveillait sa ligne et qu’il fréquentait un club de gymnastique dont il était propriétaire. Il y invita Mitch qui lui répondit qu’ils en reparleraient après son examen. Virent ensuite les sempiternelles questions sur le football et les habituelles réponses empreintes de modestie.
Mitch l’interrogea sur ses enfants. Il répondit qu’ils vivent avec leur mère.
Le poisson était cru, la pomme de terre au four trop dure. Mitch mangea du bout des dents, prit son temps pour finir sa salade et écouta Tolar qui passait en revue la moitié des clients de la salle.

[ch. 5]
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