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412 pages
Le Livre Contempoirain (31/12/1899)
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C'est un livre d'historiens bien informés, objectif, fort complet, assorti de nombreuses photographies et suivi d'une chronologie détaillée. Sur 412 pages, il relate la jeunesse du Führer (1889-1945), son rôle en 1914-18, la naissance de son parti, la montée vers le pouvoir, les rivalités internes, la position des autres puissances européennes, l'anéantissement des juifs et des tziganes, l'envahissement de la Tchécoslovaquie, les accords de Munich, la guerre, le commando de Skorzeny, l'attentat du colonel-comte von Stauffenberg, et l'écroulement final, Hitler limogeant ses meilleurs généraux (pp. 380-381).
Un passage intéressant est consacré au pacte germano-soviétique, l'alliance conclue entre les deux moustachus pour dépecer la Pologne et se la partager. Ce pacte entre communistes et nazis a amené les historiens soviétiques à beaucoup de contorsions et de fausses justifications embarrassées. le livre explique (p. 345) que c'est Staline qui est à l'initiative de ce pacte de non-agression et d'amitié (sic) et que c'est Hitler qui l'a dénoncé. Les extrêmes se rejoignent souvent.
Du côté nazi, l'attaque de la Pologne fut précédée d'une opération préparée par Himmler: un commando allemand revêtu d'uniformes polonais attaqua mollement une station radio allemande pour servir de prétexte à l'invasion de la Pologne (p. 348). Deux députés seulement protestèrent, Frits Thyssen et son gendre, le comte Zichy, qui se réfugièrent en Suisse. L'Angleterre et la France déclarèrent la guerre à l'Allemagne, ce qu'Hitler n'avait pas prévu. Réplique de Göring: «Si nous perdons cette guerre, que Dieu nous ait en sa miséricorde». L'URSS occupa la Pologne orientale, sa part du butin avec les trois pays baltes. En revanche, elle ne put s'emparer de la Finlande, à part la Carélie. le dépeçage de la Pologne fit l'objet d'un nouveau traité signé à Moscou par von Ribbentrop.
La folie de Hitler fut ensuite de croire que l'URSS et l'Allemagne n'avaient plus qu'un seul ennemi commun, l'Angleterre, d'où l'attaque de la Belgique et de la France pour atteindre la Manche.
En août 1941, 70.000 aliénés avaient été gazés en secret, et un nombre indéterminé d'enfants malformés furent tués, bénéficiant d'une «Gnadentod» (mort de grâce). le nombre exact est inconnu, les archives ayant disparu (p. 357-358). Parmi les protestations, l'évêque de Münster, Mgr von Galen, et le prince Philippe de Hesse. Quant aux juifs, l'intention première de Hitler était de les déporter dans des ghettos en Pologne, mais Himmler, Eichmann et Heydrich le persuadèrent de les éliminer dans des chambres à gaz (p. 357).
Hitler rompit le pacte germano-soviétique et attaqua l'URSS à l'aube du 22 juin 1941. Victimes de déplacements de population sous Staline et d'autres exactions, les pays baltes, et l'Ukraine qui avait vu des millions de morts sous Staline, accueillirent les armées allemandes en libérateurs avant de retomber sous le joug soviétique un peu plus tard. A Riga, capitale de la Lettonie, un «Musée des deux occupations» témoigne de cette période terrible.
L'ambition de Hitler, nostalgique du royaume de Charlemagne, était de construire un 3ème Reich, rassemblant les Germains détachés : Flamands, Alsaciens, Hollandais et Suisses (p. 378) qu'il convenait de sésuire. C'est pour cela qu'il libéra les prisonniers flamands, et maintint au contraire les Wallons en captivité pendant toute la guerre. La Flandre put redémarrer économiquement grâce à cela.
Les pertes en hommes étaient énormes. Hitler mobilisa des adolescents comme mon ami Rudolf Schnieders, aujourd'hui âgé de 94 ans, prisonnier (en vertu du travail obligatoire) en France pendant 3 ans après la fin de la guerre au titre de «dédommagement de guerre». Bien d'autres eurent moins de chance et y laissèrent leur jeune vie.
«Hitler était incapable de faire cadrer avec la réalité les constructions théoriques échafaudées sur ses cartes. Sa manière de commander devint de plus en plus rigide. Il s'accrocha à la croyance que la volonté, s'exprimant en force et en violence, pouvait déplacer des montagnes... le général Gerd von Schwerin... vit devant lui un homme voûté, vieilli avant l'âge, avec des yeux las, un regard terne», appuyé sur sa canne (pp. 385-386), insensible aux conseils de Goebbels de chercher un accord avec l'un des camps, ne pouvant gagner sur les deux fronts. Ce fut alors «une valse perpétuelle des chefs de groupes d'armée et d'armée, comme si des changements de personnels eussent encore pu conjurer le destin» (p. 390). Il était mal renseigné, plus personne n'osant lui apprendre un fait désagréable. Himmler et Goering furent exclus du parti, d'autres dignitaires fusillés. Diminué par la maladie de Parkinson, Hitler se donna la mort dans son bunker de Berlin, à 56 ans, sous les bombes américaines. La guerre était finie en Europe, à quel prix?
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