AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.17/5 (sur 102 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) le : 12/04/1922
Mort(e) le : 27/11/1977
Biographie :

Jan Yoors était un artiste belgo-américain (Anvers, 12 avril 1922 - 27 novembre 1977). Il a touché à beaucoup de domaines : photographie, peinture, sculpture, tapisserie, écriture.
Yoors est né à Anvers dans une famille d'artistes cultivée et libérale. À l'âge de 12 ans, il quitta sa famille pour suivre une troupe de Gitans qui l'emmena dans une pérégrination de 10 années à travers l'Europe orientale et les Balkans. Le livre qui raconte les souvenirs accumulés pendant cette période fut publié en 1965 ; il est considéré comme une source essentielle d'information sur la vie des Gitans, vue de l'intérieur de leur monde.
Avant la 2e Guerre mondiale, Yoors a étudié la sculpture à l'Académie Royale des Beaux-Arts d'Anvers et à l'Institut Supérieur d'Art de La Cambre à Bruxelles.
Au cours de la 2e Guerre mondiale, il servit d'officier de liaison entre les forces alliées et les tribus gitanes persécutées et exterminées par les nazis. Arrêté par la police allemande, il fut mis au secret et condamné à mort, mais il réussit à s'échapper. Après avoir été arrêté à nouveau en Espagne, il réussit enfin à rejoindre Londres quelques mois avant le débarquement des Alliés. Il resta dans cette ville jusqu'en 1948
C'est au cours d'une exposition que Yoors découvrit l'art de la tapisserie. Il n'avait pas eu l'occasion d'étudier ce domaine mais il acquit rapidement une grande expertise en étudiant les traditions de la tapisserie d'Aubusson à Samarcande. Ses premières tapisseries étaient figuratives mais les sujets des dernières devinrent largement abstraits.
Définitivement installé à New-York en 1950, il y installé un studio. Sa femme Marianne et sa sœur Annebert le rejoignirent en 1951
Ce travail lui valut une renommée internationale. Yoors voyagea dans de nombreux pays, au Japon, dans l'Asie du sud et du centre, en Union Soviétique, en Europe, en Amérique du Sud, et in ramena de ses voyages des milliers de clichés originaux et poétiques. Dans les années 1960, il entreprit de fixer par la photographie et par le cinéma la vie des minorités ethniques qui peuplent New-York ; en particulier, il réussit à se fondre dans les milieux très fermés de Chinatown et de Harlem, traitant les aspects mystérieux et insolites de la ville avec un regard d'humaniste.
+ Voir plus
Source : http://fr.wikibooks.org
Ajouter des informations
Bibliographie de Jan Yoors   (3)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

En 2018, Libretto fête ses 20 ans ! Une bonne occasion pour revenir avec son Directeur éditorial sur l'histoire de cette maison d'édition emblématique. Dans cette vidéo, il nous emmène à la découverte des livres se rattachant au voyage dans cette maison d'édition, à travers une sélection de titres incontournables. 0:44 Huit jours aux Indes, d'Emile Guimet 1:20 L'Odyssée de l'endurance, de Sir Ernest Shackleton 2:05 Longue marche (trois tomes), de Bernard Ollivier 2:50 A marche forcée, de Slavomir Rawicz 5:24 Tsiganes, de Jan Yoors Site dédié pour les 20 ans de Libretto : https://libretto20ans.fr/ La page Babelio pour les 20 ans de Libretto : https://www.babelio.com/20-ans-libretto Abonnez-vous à la chaîne Babelio : http://bit.ly/2S2aZcm Toutes les vidéos sur http://bit.ly/2CVP0zs Suivez-nous pour trouver les meilleurs livres à lire : ?Babelio, le site : https://www.babelio.com/ ?Babelio sur Twitter : https://twitter.com/babelio ?Babelio sur Facebook : https://www.facebook.com/babelio/ ?Babelio sur Instagram : https://www.instagram.com/babelio_/

+ Lire la suite

Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Il serait bon de sentir de nouveau le vent souffler, donnant des forces et une pureté nouvelles. Bon de voir défiler les paysages, les arbres, les montagnes, les champs et les pâtures, de rencontrer des groupes de parents ou d'amis à la croisée des chemins ou dans les campements. Les Rom se réjouiraient de leur rencontre, puis se sépareraient de nouveau avant d'avoir épuisé les ressources de l'amitié, avant d'avoir satisfait leur curiosité, aussi pleins de joie et d'exubérance que le premier jour de leur rencontre, sachant en partant qu'ils se retrouveraient un jour car en Romani on dit que "si les montagnes sont immobiles, les hommes bougent".
Commenter  J’apprécie          180
Je fus pris d'un soudain accès de tristesse. Je regrettais la vie trépidante que je menais chez les Lovara. Les bois, la nature, les odeurs, les couleurs, les goûts, les paysages et les bruits qui rendent la vie lyriquement douce. La ronde des saisons et même - oui - les paysans que j'avais tant méprisés : les culs-terreux dont les capacités se limitaient au lent, lourd et archaïque travail de la terre, qui vivaient et dormaient et copulaient et mouraient dans de sombres trous puants près de leur bétail et de la terre. Je regrettais les cours de ferme avec leurs énormes tas de fumier, où les oies et les porcelets jouaient dans les sombres mares de purin qui suintait autour. Ils m'apparaissent à présent sous un autre jour, ces paysans : je voyais leur patience, leur ténacité, leurs liens à la terre, leurs amours et leurs joies simples, leur peur du surnaturel et leurs émotions inexprimées.
Commenter  J’apprécie          160
Les Lovara ne voyagent pas uniquement pour trouver des épouses à leurs fils. Ils quittent un pays parce qu'ils en ont épuisé les ressources, parce qu'une guerre, une révolution ou une épidémie menacent, ou simplement parce qu'ils ont envie de changer d'horizon. Ils n'attendent rien d'un monde auquel ils n'appartiennent pas et fuient sans cesse une nuit des longs couteaux qui revient toujours. Ils ont trois moyens de se défendre : leur mépris des convenances, leur apparente pauvreté et leur mobilité.
Commenter  J’apprécie          140
J'évoquerai d'abord la couleur de mon âme : l'immensité du ciel omniprésent, l'éternité de l'instant où la nuit n'était que la continuation du jour, la boue, l'eau bue saumâtre, l'inconfort... Le défi des incessants départs, les tourbillons de poussière, les arbres rares, les vents plaintifs, le ciel nocturne rassurant... Le piaffement des chevaux, le cercle des roulottes, les feux de camp, les jeux des enfants, l'aboiement des chiens... Les raids de la police montée, la dignité des Rom, leur magnétisme animal, le lac où, au soleil, jouaient les carpes, la venue du crépuscule...
Commenter  J’apprécie          130
Elle, vulnérable, qui ne partageait rien avec personne, partagea son verre avec moi.
Commenter  J’apprécie          80
Un peu partout les Tsiganes ont des parents qui sont restés sur place ou sont partis on ne sait où de par le monde. Ils les retrouveront un jour, à un croisement de routes. Pourquoi parler de ces gens-là, comme de Turcs, de Bulgares, de Grecs, d'Espagnols ou de Français ? Ce sont des Rom. Les gadje n'ont pas à savoir qui ils sont, d'où ils viennent et où ils vont. Cela, les Gitans eux-mêmes ne le savent pas.
Commenter  J’apprécie          60
Pour les Rom, la vie était comme un fleuve sans fin, ou un torrent sans lit et sans but, au-delà du bien et du mal, et la place de l'homme dans la vie semblable à un processus d'autoconnaissance interdisant la trop humaine couardise de la faiblesse et du doute. Animé d'un urgent besoin de chercher ce qu'il y avait d'essentiel dans la vie, l'homme était libre de réagir à sa façon à ses défis et d'être ce qu'il ferait de lui-même. Cela, c'était la liberté.
Commenter  J’apprécie          50
Elle disait qu'elle avait besoin de vent pour vivre, de balval, le "vent coulis", pas la brise que dispense une fenêtre ouverte.
Commenter  J’apprécie          50
Devant nous, la caravane paraissait avancer lentement mais, de façon exaspérante, la distance qui nous séparait paraissait constante quels que fussent nos efforts, comme si nous étions sous l'emprise d'un sortilège nous donnant la sensation et l'illusion de la vitesse et de l'action, alors que nous étions cloués sur place.
Commenter  J’apprécie          40
Pour les Rom, la nuit est un écran qui les protège du monde extérieur et accentue de façon dramatique la coupure avec le monde des gadje, alors que pendant la journée, ils se mélangent jusqu'à un certain point.
Commenter  J’apprécie          40

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Jan Yoors (148)Voir plus

Quiz Voir plus

Karine Giebel ou Barbara Abel

Je sais pas ?

Karine Giebel
Barbara Abel

10 questions
79 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..