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La Haute-Sambre : Thuin, Landelies et leurs écluses charmantes. Un coin pittoresque de la Wallonie où nous emmène l'auteur belge Francis Groff.
Descriptions à l'ambiance désuète, où les brumes du Nord caressent l'eau glacée de la Sambre, où les péniches amarrées attirent par leur mystère, où les personnages boivent d'excellentes trappistes mais flirtent aussi avec l'illégalité et de coupables désirs…

Car nous y voilà : « Morts sur la Sambre » est un polar, un pur, un classique. Avec des déductions, des interrogatoires, des révélations, et des découvertes avant tout.
Un classique ? Pas tout à fait, puisque celui qui découvre des indices n'est pas un policier mais un bouquiniste franco-belge habitant Paris et faisant souvent l'aller-retour Paris-Bruxelles, vu que la femme de sa vie habite la capitale belge. Il fait partie intégrante de l'enquête, ce qui me semble quand même hautement improbable.
C'est lors d'une promenade au bord de la Sambre en compagnie d'un client magistrat avec lequel il avait rapidement sympathisé que Stanislas Barberian , notre enquêteur en herbe aux yeux fureteurs, aperçoit quelque chose de bizarre…Il faut dire que la veille, on y avait découvert le corps d'un juge d'instruction…

Merci à Daniel et à Antonio de m'avoir fait découvrir cet auteur, journaliste, réalisateur de documentaires et scénariste. Son style enjoué entraine le lecteur jusqu'à la fin, et c'est quasi d'une traite que j'ai suivi les tours et détours de l'enquête, même si les polars ne sont pas ma passion.
Je lirai avec plaisir ses autres romans, l'un se déroulant à Namur, ma ville, et l'autre à Binche.

Cela fait du bien de se sentir chez soi.
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Stanislas Barberian, libraire à Paris, trouve un indice sur la scène d'un présumé accident.

Francis Groff entremêle avec brio les fils d'une histoire on ne peut plus intrigante mené sur un rythme soutenu grâce à ce Français qui se retrouve par hasard mêlé à une enquête de police. Je ne sais pas si l'intrusion d'un civil est seulement envisageable à ce niveau. Néanmoins l'auteur décrit parfaitement la découverte successive d'éléments liés à ce dossier et nous immerge dans les réseaux peu recommandables de la région de Charleroi. Bien évidemment la fin est complètement inattendue.

Une lecture rendue possible grâce à l'enthousiasme de Antonio @Saigneurdeguerre que je remercie vivement


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A l'occasion d'une vente au procureur de Charleroi, Stanislas Barberian, bouquiniste parisien originaire du pays noir, relance l'enquête sur la mort par noyade du controversé juge Jean Régis de Chassart.

Enquête bâclée ou malveillance? Mafia caorolo ou boites de nuits sélect? D'heureux concours de circonstances lui permettront de faire évoluer les investigations.

J'ai bien aimé le ton léger et l'ambiance bien rendue de la capitale du pays noir.

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L'hiver est là. Glacial ! L'eau de la Sambre ne doit pas dépasser les trois degrés. Quand un corps est repêché, l'enquête conclut rapidement à un accident : un joggeur, glisse le long de l'eau et son coeur ne résiste pas au choc thermique.

Passant par là en compagnie du procureur Oscar Lambermont à qui il est venu acheter des livres de l'éditeur Hetzel, Stanislas Barberian, expert en manuscrits anciens et livres rares, a le regard attiré par un objet jaune flottant à la surface de l'eau. Une fois cet objet repêché, il attire l'attention du procureur sur sa particularité et commence à poser des questions qui intriguent suffisamment Oscar Lambermont que pour qu'il décide de rouvrir l'enquête… Il faut dire que la victime n'est autre que le juge d'instruction Jean-Régis de Chassart…

Alors ? Règlement de comptes voulu par un gredin que le juge a expédié en prison ? Tentative pour faire échouer une enquête du juge ? Ou… une affaire privée, le juge étant connu pour aller voir ce qu'il y a sous les jupes des filles ? Chassart est un chasseur de jupons… Mais est-ce suffisant pour justifier son assassinat ?

Critique :

Un polar comme je les aime : dès le début, après une présentation des protagonistes, nous sommes directement embarqués dans une enquête qui fleure bon le réalisme et qui donne envie d'aller se promener le long de la Sambre. L'auteur décrit assez fidèlement les lieux dont il parle ce qui permet aux personnes qui les connaissent d'être « témoins » des drames qui surviennent dès le début du récit.

Le personnage du libraire spécialiste en livres anciens, Stanislas Barberian, qui est le véritable déclencheur de l'enquête et qui, à plus d'une reprise, la fait progresser est sympathique et bourré d'un tas de qualités qui le rendent attachant.

Voilà un très bon polar qui trouve une fin surprenante, totalement inattendue. La Belgique aurait-elle accouché d'un nouveau Simenon ?
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Un bouquiniste s'improvise enquêteur au bord de la Sambre et dans la région de Charleroi. Francis Groff nous offre un fort agréable moment de belgitude, dans un policier de facture classique.

Francis Groff est un journaliste indépendant. Outre les documentaires qu'il a réalisés pour la télévision, on lui doit des ouvrages consacrés entre autres au charbonnage du Bois du Cazier, à l'histoire de la RTBF, à la bière trappiste de Chimay, à l'usine Caterpillar de Gosselies, ainsi qu'à des personnalités belges comme l'homme d'affaires Albert Frère ou la maman d'Ernest et Célestine, Gabrielle Vincent (alias Monique Martin). En 2017, il écrit son premier roman, "L'homme qui écrivait au crayon" et depuis lors, romans et nouvelles constituent l'essentiel de sa production. Pour plus de détails, je vous renvoie à http://catalogue.servicedulivre.be/sll/fiches_auteurs/g/groff-francis.html .

"Morts sur la Sambre" met en scène le bouquiniste Stanislas Barberian. Un de ses clients, procureur du Roi, l'emmène le long de la Sambre pour une courte promenade qui les conduit là où un juge d'instruction vient de faire une chute mortelle dans la rivière. Par hasard, Stanislas remarque des indices qui lui font conjecturer que cette chute pourrait ne pas être accidentelle. de fil en aiguille, il se retrouve enquêteur malgré lui et je vous laisse découvrir comment il s'illustrera dans cette mission.

Le style est fluide, le rythme est enlevé, la lecture est agréable ! L'auteur s'est documenté pour nous ballader dans un décor réaliste. Il m'a par exemple donné l'envie d'aller à Marchienne-au-Pont pour voir de mes yeux la péniche-chapelle "Spes nostra" issue du chantier naval de Thuin et inaugurée en 1953, quelques semaines après la naissance de Francis Groff. Cette ambiance de batellerie m'a particulièrement touché car elle m'a rappelé mes années d'enfance, du temps où mes grands-parents maternels habitaient au bord du canal de Mons à Condé, qui avait été creusé sous Napoléon et qui est maintenant recouvert par l'autoroute qui mène vers la France (ce qui explique que, venant de France, vous pouvez observer que le beffroi de Mons est dans l'alignement de l'autoroute).

Les amateurs de Belgitude, et en particulier de la région de Charleroi, liront ce roman avec beaucoup de plaisir. Et pour ce qui est des amateurs de romans policiers, leur intérêt dépendra du genre qu'ils affectionnent. Je ne suis pas expert, mais je dirais que celui-ci est assez classique. Un détective improvisé mène l'enquête, explore des pistes pour finalement déemêeler le sac de noeuds après quelques rebondissements. D'avantagePlus d'action que chez SimenonRien de trop sophistiqué, pas de réelle tension psychologique (de ce point de vue-là, ce n'est mais moins de profondeur psychologique. On n'est pas dans une grande tension, mais on se laisse agréablement mener. du classique. Sympa. Essayez, vous verrez !

Je remercie Antonio saigneurdeguerre, qui m'a fait découvrir Francis Groff avec son enthousiasme habituel. Je reviendrai bientôt avec une critique de l'autre livre qu'il m'a gentiment mis dans les mains, "Vade retro Félicien !", lui aussi sorti de l'excellent catalogue des éditions Weyrich.
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Je rattrape mon retard car je ne pouvais pas laisser ce livre sans critique.
J'ai vraiment aimé ce roman policier d'un autre temps mais d'un temps qui me plaît. le temps où on prend le temps. C'est au gré de l'eau que nous suivons l'enquête sur le meurtre d'un juge d'instruction. La police pense que le juge, assez chaud lapin, est mort accidentellement en tombant dans la Sambre lors de son jogging mais, c'était sans compter sur Stanislas Barberian qui met en lumière les éléments qui vont confirmer le meurtre. Stanislas, bouquiniste, passe sa vie entre Bruxelles ( sa compagne) et Paris (sa librairie). C'est en sa compagnie que nous suivons l'enquête et je vous avoue que nous sommes en agréable compagnie.
Ce roman policier n'a rien d'un thriller au suspens intense mais il a d'autres qualités notamment ses personnages, son décor.
On peste et s'impatiente avec Stanislas et quand on pense détenir la clé du mystère et ben, ké nenni.
Stanislas est truculent, sensible, empathique,...Les personnages secondaires sont dépeints de telle manière qu'on ne peut que les trouver attachants.
J'ai découvert un lieu que je ne connaissais pas et qui m'a donné l'envie de m'y balader. On sent l'amour de l'auteur pour sa région souvent critiquée mais lui, nous en donne une vision positive notamment au travers du métier de batelier.
L'auteur n'a sans doute pas envie d'être comparé mais c'est vrai qu'il m'a fait penser à Simenon. Et j'étais tellement plongée dans un autre temps que ça me faisait drôle d'être dans une réalité contemporaine. Je trouvais anachronique le portable qui sonne alors que, c'était tout à fait normal.
Bref, un vrai moment de plaisir, de dépaysement que je vous conseille de partager et perso, j'en redemande... Vade retro Félicien 😉
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Morts sur la Sambre est la première aventure policière de Stanislas Barberian, un bouquiniste qui partage sa vie professionnelle et amoureuse entre Paris et Bruxelles, un home qui apprécie les plaisirs de la table (un héros très sympathique donc) dont les talents d'observation vont l'ameer à jeter une lumière nouvelle sur la mort que l'on croyait accidentelle de Jean-Régis de Chassart, juge d'instruction et coureur de jupons impénitent.

L'affaire se passe sur les bords de la Sambre, à Landelies, non loin De Thuin, à Marchienne-au-Pont, et dans les bureaux du Palais de Justice de Charleroi. Pour qui connaît un peu les lieux, c'est particulièrement agréable, c'était mon cas mais j'ai quand même découvert – entre autres – la péniche-chapelle « Spes nostra » (venant du chantier naval De Thuin). Tout le monde peut apprécier cette enquête classique, bien documentée, qui semble d'abord piétiner et enchaîne ensuite les révélations sur la personnalité de la victime, ses liens avec le milieu carolo, son goût immodéré pour les femmes. Les liens parfois compliqués entre juges et enquêteurs, des jalousies entre ces derniers pimentent ce polar au style fluide et au ton léger malgré ses côtés très sombres.

Je retrouverai avec plaisir la plume de Francis Groff (auteur très sympa rencontré plusieurs fois à la Foire du livre de Bruxelles) et son personnage qui mène d'autres enquêtes à Namur, à Waterloo, à Binche et à Liège. Ca promet de belles excursions en plus des enquêtes !
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Dans la région de Charleroi (Belgique), on retrouve un corps dans la Sambre, il s'agit d'un juge d'instruction à la réputation sulfureuse. La police conclut à l'accident. le magistrat-joggeur est tombé dans l'eau et n'a pas résisté à la température glaciale de l'eau.

Quelques jours plus tard, Stanislas Barberian, carolo de souche, établi à Paris comme bouquiniste est reçu par le procureur du Roi, Oscar Lambermont, amateur de livres anciens de collection. Et comme Stanislas aime à retrouver régulièrement son amoureuse qui vit à Bruxelles, il en profite pour faire des livraisons ou des achats.

Après le repas, Barberian et Lambermont vont se promener le long de la Sambre et passent tout près de l'endroit fatidique. Barberian récupère un objet dans l'eau qui lui fait penser que la mort n'est pas due à un accident mais plutôt à un meurtre.

Téléguidé dans l'ombre par le Procureur qui légalement ne peut s'immiscer dans l'enquête, Stanislas Barberian va devoir convaincre les policiers qu'ils se sont trompés. Et voilà que l'enquête redémarre non sans une certaine amertume du côté policier puisqu'ils sont passés à côté de preuves.

C'est un polar plaisant à lire, même si le rôle que joue Barberian peut paraître improbable. L'intrigue est bien ficelée, plausible et qui plus est, se passe encore dans notre Wallonie qui recèle pas mal de beaux coins.

Deux polars de Francis Groff en quelques semaines – auteur belge que je découvre, et me voilà une fan en devenir de cet auteur.
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J'ai des souvenirs belges pleins la tête, des souvenirs loisirs mais aussi professionnels. C'est donc avec entrain que j'entame la lecture de la série policière belge écrite par Francis Groff. Elle compte à ce jour six titres et Stanislas Barberian en est le héros récurrent.

« Morts sur la Sambre » est bien sûr l'occasion de dresser le portrait de Stanislas Barberian. Il est bouquiniste, tient une librairie à Paris ( La malle aux livres ) c'est un spécialiste renommé des livres anciens et ses transactions l'amènent à parcourir bien des pays, la France et la Belgique en premier, au volant d'une Facel Vega Facellia de 1963. Sa compagne Martine tient à Bruxelles une librairie ( le vieux lutrin ) de vieux livres et affiches.

Une transaction emmène Stanislas à Charleroi son Pays noir natal. Oscar Lambermont, son client est procureur ( du Roi car nous sommes en Belgique ). le milieu judiciaire local est en deuil suite à la noyage du juge d'instruction Jean-Régis de Chassart.

Ce premier roman de Francis Groff est un roman d'ambiance. Nous sommes fin janvier et la saison se prête bien aux ambiances froides, sombres, humides et angoissantes. Lorsque Stanislas parcourt les chemins de halage des bords de la Sambre et lorsque brouillard et nuit se mêlent écluses, bateaux, darses, voies de chemin de fer, arbres défeuillés, maisons en briques prennent des allures fantomatiques. L'eau de la Sambre est glauque « les déchets les plus variés venaient s'accumuler en une masse noirâtre, peu ragoûtante, où se mêlaient des branches, quelques cadavres de poisson, des bouteilles en plastique et des bidons d'huile ». Stanislas est observateur, perspicace et obstiné. Malgré l'incrédulité de la police locale et parfois celle du procureur Lambermont, il va prouver que le juge a été assassiné. Lorsque l'enquête va se heurter à des impasses sa curiosité va la relancer. Stanislas Barberian n'a pas son pareil pour faire parler les gens et pour les amener à se confier.

Il va y avoir un autres mort sur la Sambre. Les notables locaux ne sont pas clean. Rivalités, déontologie oubliée, argent facile, club de rencontre très particulier. Stanislas Barberian est efficace pour fouiller là où il ne faut pas.

Ce roman se lit facilement, l'énigme est crédible et l'enquête réserve bien des surprises. Pour combler mon plaisir il y a ces mots et expressions qui font le charme de la Belgique, « nonante » bien sûr mais qu'il est savoureux de voir Stanislas « sonner » Martine. Et puis il y a les bières trappistes mais l'auteur parle aussi des grands crus de vins français. Il fait bon vivre en Belgique ( même s'il y a des crimes ).

Francis GROFFMorts sur la Sambre. Ce roman est édité en Belgique, Éditions Weyrich, collection Noir Corbeau. Parution en mai 2019. ISBN 9782874895326 .
Lien : http://romans-policiers-des-..
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Le corps d'un juge d'instruction est retrouvé dans les eaux froides de la Sambre. On pense tout d'abord à un banal accident avant que Stanislas Barberian ne passe par là.

"Morts sur la Sambre" est un polar à l'ancienne. Pas de scènes glauques, pas de détails techniques assommants, juste une enquête à l'ancienne faites de rencontres et de déductions. Même les truands semblent d'une autre époque. D'autant plus que l'enquêteur, ici, n'est pas un policier mais un amateur. Alors tant pis si cela n'est pas crédible une seule seconde, tant que l'histoire et les personnages sont bons.

Une autre raison pour laquelle ce roman m'a plu, c'est qu'il parle d'une région que je connais fort bien. L'écluse de Landelies, les bords de Sambre, Marchienne, autant de lieux qui ont la saveur d'une madeleine de Proust pour moi. La périphérie de Charleroi. "CharlesKing" ou "Charlouze" comme diraient les rappeurs du cru. Une ville que même Bernard Lavilliers a très bien chantée.
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