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EAN : 9782874896316
258 pages
Weyrich (05/05/2021)
4.1/5   15 notes
Résumé :
Braine-l'Alleud, juillet 2020. Profitant d'un déconfinement bienvenu, une trentaine de reconstituteurs napoléoniens se retrouvent sur les terres d'un gros propriétaire de l'endroit pour un bivouac de cinq jours. Au cours de la deuxième nuit, Charles-Damien Passereau - CHD pour les dames - est assassiné de façon particulièrement cruelle.

Sollicité un mois plus tard par la maman de la victime qui déplore le statu quo de l'enquête, Stanislas accepte de m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
17 juillet 2020. Campagne brabançonne (Belgique). Entre Braine-l'Alleud (où eut lieu l'essentiel de la Bataille dite de Waterloo) et Vieux-Genappe (dernier quartier-général de Napoléon).

Les autorités ayant autorisé des rassemblements en extérieur de cinquante personnes maximum, des reconstituteurs de l'épopée napoléonienne se sont rassemblés, le temps d'un week-end pour évacuer leur frustration n'ayant pu reconstituer la bataille de Waterloo qui se tient tous les cinq ans. 2015, bicentenaire de l'ultime bataille de l'Ogre, avait été l'apothéose avec plus de six mille participants venus du monde entier. 2020 aurait dû tout de même en compter près de la moitié. Maudit COVID19 qui avait empêché ces retrouvailles. Tous étaient en joie de pouvoir se rencontrer pour vivre leur passion grâce à Eddy Meuleman, fondateur de la célèbre Ambulance 1809, qui reconstituait avec une fidélité sans pareille un corps d'ambulanciers, médecins et chirurgiens de l'Empire. Il avait opéré un tri très sévère tant les candidats étaient nombreux pour participer à ce week-end de retrouvailles entre passionnés.
Il était près de deux heures du matin, ce dimanche, lorsque Charles-Damien Passereau quitte sa tente pour se rendre à un rendez-vous dont il ne souhaite pas que d'autres en soient avisés. Il tient beaucoup à son secret et montre de grands signes d'inquiétude. Son rendez-vous est fixé dans la grange de la ferme où est entreposé le canon qui sert lors des reconstitutions. C'est dans une quasi obscurité qu'il parvient, non sans mal, dans la pièce où celui-ci est parqué. Il est un peu en avance et n'a plus qu'à attendre la personne avec qui il a convenu de cette rencontre. Il ignore que ce sera sa dernière nuit sur cette terre où jadis tant de sang coula et ou le canon tonna…

Critique :

Enfin une nouvelle aventure de Stanislas Barberian, bouquiniste belgo-parisien ! Francis Groff, notre auteur Luxembourgeois-Carolo ne saurait cacher qu'il fut journaliste et, à ce titre, fureteur. le sens du détail, la précision, l'amour de l'authentique, se ressentent une fois de plus dans cette investigation menée par un « civil » au grand dam du responsable de l'enquête à qui, pourtant, Stanislas ne manque pas de faire part de ses très judicieuses observations.
Après nous avoir fait découvrir dans « Morts su la Sambre » ce fameux cours d'eau qui traverse une partie du Hainaut et est porteur de l'histoire industrielle de ce bassin minier et sidérurgique, et sa péniche-chapelle (authentique !), où un magistrat fut assassiné, Namur et Félicien Rops dans « Vade retro Satanas ! », qui vit la mort de Vercingétorix, un prof de l'athénée Bovesse, le carnaval de Binche dans « Orange sanguine », où monsieur Groff s'offre le luxe d'étaler deux cadavres, un Gille et son tamboureur, le jour sacré du Mardi-Gras, c'est au tour de la célébrissime bataille dite de Waterloo, d'alimenter ce polar. Pour ce faire, rien de tel qu'un crime, très original, dans le milieu des reconstituteurs de l'épopée napoléonienne. Francis Groff a bel et bien rencontré des mordus, des fidèles à l'Histoire, ceux du groupe « Ambulance 1809 » créé par Rudy Meuleman. Pour avoir eu la chance de partager deux journées avec eux et de les interviewer, je peux vous assurer que plus « authentiques » que ces soldats de l'Empire du petit Corse, tu meurs !
Des personnages célèbres, tels que Victor Hugo ou Baudelaire, sont cités fort à propos dans ce récit que je qualifierais de polar culturel tant Francis Groff s'intéresse à l'histoire des lieux où il étale son cadavre pour qu'un Stanislas Barberian, Sherlock Homes contemporain, mais sans grand vice, aidé de son « Watson », en l'occurrence sa délicieuses fiancée, Martine, fasse preuve d'un sens très développé d'observation et établisse des liens lui permettant de mettre la main sur l'assassin après nous avoir baladé et amené à suspecter des personnes innocentes. Pas bien ! 😊
C'est donc gavé d'authenticité que Francis nous entraîne dans une enquête où la viande rôtie n'est pas du goût de tout le monde.

NB : il n'est pas indispensable d'avoir lu les trois enquêtes précédentes de Stanislas Barberian, mais c'est mieux…
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Je me suis régalé de cette quatrième enquête de Stanislas Barberian, qui démarre au pied de la Butte du lion de Waterloo. J'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture des enquêtes précédentes et je me réjouis de les avoir lues dans l'ordre de leur parution car j'ai trouvé que notre jeune auteur de polars belge Francis Groff s'améliore à chaque volume !

Comme toujours, l'auteur situe son roman dans une région particulière de la Belgique. Dans chaque volume, outre l'agrément de l'intrigue, j'ai apprécié de me trouver plongé dans l'ambiance propre à une région, que le livre m'a d'ailleurs donné l'envie de visiter.

Dans « Morts sur la Sambre », Francis Groff avait emmené ses lecteurs dans le milieu des bateliers de la Sambre dans la région de Charleroi. Puis, « Vade retro Félicien ! » se situait à Namur, ville du sulfureux Félicien Rops. Ensuite, dans « Orange sanguine », l'auteur plongeait ses lecteurs dans l'ambiance du carnaval de Binche, ternie par les méfaits des négriers de la construction qui avaient dans le passé été mis sous le feu de l'actualité dans la région du Centre.

Dans cette quatrième enquête, nous voilà dans le Brabant wallon. Je n'en suis pas originaire, mais j'y vis depuis bientôt quarante ans et je peux donc témoigner que Francis Groff, dont je salue la finesse des observations, a parfaitement rendu l'ambiance de cette province, où coexistent d'anciennes exploitations agricoles et une bourgeoisie huppée qui a bien souvent tendance à se confondre avec sa caricature; le personnage principal de cette histoire est un magnifique stéréotype de « jeune du BW ».

Et donc, dans le Brabant wallon, plus précisément à Braine l'Alleud, se trouve le champ de bataille de Waterloo sur lequel se rassemblent régulièrement des groupes de passionnés belges et étrangers pour reconstituer la bataille ou organiser des bivouacs. L'histoire commence par un meurtre dans un de ces bivouacs. La police enquête, mais la famille demande l'aide de Stanislas, un bouquiniste qui s'est transformé en enquêteur au hasard d'une promenade avec un client dans « Morts sur la Sambre » et qui a continué à exercer ses talents en dilettante dans les récits suivants.

Les précédentes enquêtes de Stanislas m'avaient fourni ce côté prenant que j'attends d'un roman policier mais j'ai encore plus accroché à celle-ci ! C'est que cet opus-ci m'a paru plus enlevé, plus dynamique. le meurtre est répugnant, les personnages ne sont pas vraiment comiques, mais curieusement je retiendrai de ma lecture une tonalité joyeuse, peut-être celle de la douce complicité entre Stanislas et sa compagne Martine. Bref, pendant quelques heures, je me suis évadé de l'hiver pour m'offrir un bon moment de détente dans une lumière estivale. Merci Francis !

C'est bon, c'est belge, je vous recommande avec enthousiasme « Waterloo, mortelle plaine », publié par notre excellent éditeur Weyrich ! En plus de vous divertir, vous y glanerez quelques détails intéressants sur le Brabant wallon et sur certains de ses habitants célèbres (ha ha… j'avais oublié Marc Aryan…).

Me voilà tout impatient de découvrir dans quel coin de Belgique Stanislas mènera ses prochaines investigations !
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A cause de cette satanée pandémie de Covid 19, les grandes évocations des batailles napoléoniennes prévues en 2020 ne pourront avoir lieu. Heureusement, un léger assouplissement des mesures est permis en ce mois de juin. Eddy Meuleman, qu'on surnomme « Doc Percy » parce qu'il a créé « l'ambulance 1809 de la garde impériale », un groupe qui permet de comprendre comment on soignait les blessés de la Grande Armée, en profite pour organiser un bivouac. Il rassemblera, pendant quelques jours, des reconstituteurs enthousiastes, triés sur le volet. Hélas, pendant la nuit, un crime atroce est commis.
Quelques semaines plus tard, l'enquête semble toujours au point mort. Stanislas Barberian passe ses congés avec Martine, qui a prévu la rénovation de son appartement. Notre bibliophile n'est pas très heureux de poncer, décaper, peindre à longueur de journée. Aussi accueille-t-il avec soulagement la proposition de sa compagne. Celle-ci a sympathisé avec Lilette Vanyperzele, la mère de la victime. La dame ayant entendu chanter les louanges du détective amateur, lui demande de mettre son talent d'enquêteur à son service et de débusquer le monstre qui l'a privée de son fils unique.
Mourir noyé dans les eaux glacées d'un cours d'eau, comme dans « Morts sur la Sambre », c'est une fin que personne ne voudrait connaître. Pourtant, je peux vous assurer que c'est un enchantement par rapport à ce qui attend le malheureux au début de « Waterloo, mortelle plaine » !
Les romans de Francis Groff s'ouvrent sur un crime auquel, bon gré, mal gré, notre ami Stanislas Barberian se trouve mêlé. Au fil du temps, l'auteur se montre de plus en plus sadique, car les façons de tuer deviennent de plus en plus cruelles.
Ce qui ne m'empêche pas d'attendre avec impatience les nouvelles aventures du libraire. J'ai adoré déambuler à Namur, dans « Vade retro Félicien », car c'est une ville chère à mon coeur. Et, dans ce nouvel opus, j'ai été comblée. En effet, certains passages se déroulent chez moi. Pour interroger un témoin, Stanislas arpente MON abbaye de Villers-la-Ville, et il n'oublie pas de commenter telle sculpture, telle architecture, en nous offrant d'intéressantes précisions historiques.
J'imagine le titanesque travail de recherche auquel a dû se livrer l'auteur pour brosser le cadre historique, le décor, l'atmosphère des reconstitutions de la célèbre bataille de Waterloo. J'ai eu la chance d'assister à l'une d'elles et l'auteur en rend l'ambiance avec tant de précision, mêlée à tant de verve, que j'ai eu l'impression de remonter le temps et de revivre ce moment mémorable.
Ce qui m'a aussi fait grand plaisir, c'est de constater que, cette fois, Martine n'est pas cantonnée à un rôle de potiche. Elle prend une part importante à l'enquête de son « Grand ». Si Stanislas sait réfléchir, déduire, assembler patiemment les pièces du puzzle, Martine est très observatrice. Elle est capable de reconnaître des personnes dont, le temps ayant fait son oeuvre, la physionomie a bien changé. C'est grâce à elle que l'enquête peut avancer.
J'ai aimé croiser des écrivains que j'apprécie, tels Victor Hugo ou Baudelaire.
J'ai eu la surprise de voir évoquer des personnalités de ma jeunesse : Marc Aryan, dont nous chantions les succès, ou Arlette Vincent, présentatrice vedette du « Jardin extraordinaire ».
En revanche, les descriptions des opérations au début du XIXe siècle ont de quoi faire peur. « A elles seules, les blessures et les maladies auraient occasionné deux fois plus de morts que le feu de l'ennemi. » Je préfère avoir affaire à nos chirurgiens actuels, même si l'un de ceux qui opéraient sur le champ de bataille s'était forgé une belle réputation en pratiquant une amputation en seulement neuf secondes !
Pas plus que Stanislas et sa compagne, je ne fréquente la côte belge, pour les mêmes raisons qu'eux. Voici un point commun de plus entre nous !
Tout ceci explique pourquoi j'ai, une fois de plus, été séduite par cette nouvelle aventure.
Et l'enquête ? me direz-vous. Eh bien, pour la découvrir, plongez-vous vite dans ce roman. L'histoire est prenante, palpitante, pleine de rebondissements. Elle propose des pistes et une solution imprévues et surprenantes.
Évidemment, j'ai adoré.
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En plein déconfinement et malgré des mesures strictes, des reconstituteurs napoléoniens bivouaquent aux alentours de Waterloo. le deuxième jour, Charles-Damien Passereau dit CHD, un jeune homme a priori sans histoire est assassiné. Un mois plus tard, par l'intermédiaire de sa fiancée qui connaît la mère de la victime, Stanislas Barberian, bouquiniste-détective-amateur accepte de se pencher sur les circonstances du décès de CHD. Assez vite, il trouve, par hasard, un élément oublié par la police, qui va relancer l'enquête.

Je l'aime bien Stanislas Barberian, il est sympathique et trouve toujours un petit truc pour faire avancer ou changer de cap une enquête qui piétine ou qui débute. C'est sa troisième aventure que je lis et la dernière en date, et c'est la plus aboutie, celle dans laquelle on sent que le personnage a pris de l'ampleur et qu'il connaît sa place.

Polar atypique puisque mené par un bouquiniste -même si Mario Conde, le détective de Leonardo Padura est aussi bouquiniste, mais lui, après avoir été flic-, toujours plongé dans un univers ou une région marquants et bien décrits. Francis Groff fait dans la légèreté, l'humour est très présent dans ses personnages Stanislas et Martine sa fiancée qui se chamaillent régulièrement. On est loin et tant mieux des thrillers sanguinolents dans lesquels les flics sont dépressifs et/ou suicidaires -que je peux aimer par ailleurs-, et ça fait du bien.

Cette énigme, bien construite et son contexte original -la reconstitution des batailles napoléoniennes- sont convaincants. Tout se déroule en Belgique wallonne avec quelques incursions en France -Stanislas est carolo-parisien et il y a ce je-ne-sais-quoi propre à ce pays qui nous plaît à nous Français -à tous je m'avance peut-être, à moi sûr-, sans doute un certain professionnalisme mais sans se prendre au sérieux.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Un bon Muscat de Saint-Jean-du-Minervois, une bonne réserve de Triple Houppe, une blonde aux reflets cuivrés et à l'amertume délicate, un grand pain campagnard de la Ferme du Hameau du Roy avec ses fromages et saucissons et nous sommes prêts pour suivre Stanislas Barberian, ce fin connaisseur de la littérature du Moyen Âge (il avait prolongé ses études de lettres à l'Université de Liège pour cette spécialisation), Carolo-Parisien bouquiniste et enquêteur de surcroît.
*
Juillet 2020, région de Waterloo. Une trentaine de reconstituteurs napoléoniens se réunissent sur les terres d'un gros propriétaire de l'endroit pour un bivouac de cinq jours afin de commémorer un épisode de la célèbre bataille. Mais le lendemain des retrouvailles, un drame éclate. L'un des soldats est retrouvé assassiné dans la ferme voisine. L'enquête piétine.
Un mois plus tard, la mère de la victime fait appel à Stanislas Barberian pour relancer les investigations.
D'entrée de jeu, notre limier va mettre le doigt - c'est l'expression exacte - sur un élément capital pour la relance du dossier d'instruction...
Une découverte piquante !
*
C'est qu'il a du flair, aussi, notre journaliste-réalisateur-scénariste et écrivain Francis Groff pour nous embarquer dans la proche actualité. Un fait divers anodin peut se révéler l'élément qui déroutera le lecteur et qui permettra à l'écrivain de développer une autre piste. Malin non !
C'est un passionné qui n'hésite pas à expliquer l'Histoire tout en foulant la terre qui avait vu mourir tant de soldats dont les dépouilles avaient souvent été pillées.
Dans les airs cette odeur de sang, de campagne humide, de poudre… à canon.
Il signe ici la quatrième enquête de Stanislas Barberian (Morts sur la Sambre, Vade retro, Orange sanguine).
Et cet art de faire mouche avec un coup de bluff improvisé !
Au loin, un roulement de tambour…
Sur une table, deux verres et, assis… un vieux journaliste aux lointaines origines écossaises qui se plonge dans la lecture de ce « Waterloo, mortelle plaine ».

Lien : https://lesplaisirsdemarcpag..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Malgré le décor bucolique, Stan se sentait un peu nerveux. À la réflexion, il prenait conscience qu'il avait peut-être accepté un peu vite la proposition de sa compagne.
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Videos de Francis Groff (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Francis Groff
Version intégrale de l'Interview du romancier Francis Groff à propos du 4e opus des aventures de Stanislas Barberian, bouquiniste aux facultés d'observation très développées, qui permet à la police de mettre la main sur les véritables assassins. Dans ce polar, la région de Waterloo où s'est déroulée la célébrissime bataille, voit l'assassinat d'un reconstituteur dans des circonstances terribles...
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