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EAN : 9782874898846
236 pages
Weyrich (23/05/2023)
3.79/5   12 notes
Résumé :
De passage à Libramont, Stanislas accepte une mission délicate : trouver un acheteur pour un coffret bantou contenant un vieux carnet de notes et une curieuse fiole en verre. Peu de temps après, son commanditaire meurt sous les coups de quatre Africains qui se lancent à sa recherche. Lorsqu'il découvre l'existence du frère Justin Gillet, un enfant de Paliseul parti fonder une colonie jésuite au Congo à la fin du XIXe siècle, le bouquiniste comprend qu'il doit se ren... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Stanislas Barberian n'est ni policier ni enquêteur pour un quelconque organisme ou société, mais il a un sens aigu de l'observation qui lui a permis plus d'une fois d'aider à résoudre une affaire policière. En fait, Stanislas est un bouquiniste belge à Paris. Tout simplement !
Mais alors que fait-il là, bâillonné et attaché sur une chaise ? Et où est-il ? Ni à Paris, ni en Belgique… Apparemment !
Où donc, alors ? Après une pénible reptation, il touche un objet gisant à terre… Un objet ? Non ! Un corps ! Plutôt un macchabée ! Heureusement, les gens qui l'ont assommé et placé là n'ont pas pris son petit et vieux Laguiole ! Après beaucoup de contorsions, il arrive à se libérer. Il reconnaît le cadavre. Magloire ! Son guide, son chauffeur… Il se souvient : il est au Congo, à l'ouest de Kinshasa, dans un chantier désaffecté. Vu le coup de machette qui a ôté la vie à Magloire, ceux qui l'ont amené là ne lui veulent certainement pas du bien. Comment s'échapper au plus vite ?

Critique :

Stanislas Barberian, spécialiste en ouvrages anciens et rares, n'est pas à proprement parler un grand aventurier. Très attentif au moindre détail, il s'est révélé plus intuitif que bien des enquêteurs professionnels. Ses observations lors des enquêtes précédentes ne l'avaient jamais confronté à des périls menaçant sa vie… Jusqu'à ce qu'il aille au Congo ! Mais que diable est-il allé faire dans cette galère ?
Le bouquiniste s'est vu confier un coffret contenant une bouteille, apparemment très ancienne, et un carnet qui, selon toute vraisemblance est l'oeuvre d'un botaniste. Son propriétaire demande à Barberian de s'enquérir de la valeur potentielle de l'objet dont il a hérité d'un parent qui vécut des dizaines d'années au Congo.
L'héritier sera sauvagement torturé, sans doute par des Africains. L'homme était un joueur compulsif, et il se pourrait qu'il ait contracté des dettes vis-à-vis d'une mafia du jeu composée d'Africains. Stanislas a une autre hypothèse en tête : et si c'était ce fameux coffret qui intéressait les assassins ?

Selon son habitude, Francis Groff se dote d'une documentation très solide et fait découvrir au lecteur des faits bien réels. le fameux carnet de cette histoire pourrait bien avoir été rédigé par le frère Justin Gillet, incroyable botaniste autodidacte qui a donné naissance au plus grand jardin botanique d'Afrique centrale. le missionnaire était un vrai génie, réussissant à acclimater dans le parc de Kisantu des plantes issues d'Europe, mais aussi et surtout d'Asie. Un petit coup d'oeil à sa biographie sur Wikipédia vous apprendra l'essentiel sur un personnage qui mériterait d'être porté à la connaissance du plus grand nombre.
Même les plus méticuleux des auteurs, dont Francis Groff, peuvent être distraits et commettre une bourde historique dans leur ouvrage. Je ne vous dirai pas laquelle, mais pour peu que vous connaissiez un tout petit peu l'histoire De Belgique, elle devrait vous sauter aux yeux. Nul doute qu'elle sera corrigée dans les futures rééditions.
Maintenant que j'ai balancé une pierre dans le jardin de Francis, et sachant qu'il en aura le sommeil perturbé pendant plusieurs nuits d'affilée s'il lit ma petite prose, je dois reconnaître que je suis épaté par le côté investigations qui nous rappelle que l'écrivain, avant d'être auteur, notamment, de polars, était journaliste. Depuis le petit village de Remagne en Belgique, jusqu'au Congo, en passant par Bruxelles, monsieur Groff nous offre un authentique reportage. Il s'est d'ailleurs rendu au Congo pour peaufiner cette enquête africaine qui nous révèle de multiples aspects de la société en RDC de nos jours, mais aussi quelques pages de l'histoire du Congo, et notamment de la troisième religion du pays.
Alors en route pour un polar à la sauce congolaise qui ne manque pas de saveurs exotiques !
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Après Casse-tête à Cointe, me revoilà partie aux côtés de Stanislas Barberian pour une nouvelle enquête. le titre m'a tout de suite intéressée et poussée à le cocher pour la masse critique. La piste congolaise… J'allais forcément en apprendre davantage sur cette ancienne colonie belge avec laquelle nous avons encore tellement de liens. Je n'ai pas été déçue ! Ayant eu moi-même un oncle jésuite parti vivre à Kinshasa, j'ai été ravie de connaître l'histoire de ce fameux Justin Gillet, enfant de Paliseul parti créer un immense jardin botanique au coeur de l'Afrique… L'intrigue policière est bien ficelée, même si honnêtement j'ai trouvé notre Stanislas bien intrépide, mais bon, c'est un roman… Et globalement, j'ai le même ressenti qu'après Casse-tête à Cointe, je trouve que les détails informatifs prennent parfois un peu trop de place dans le récit, ce qui empêche de se plonger totalement dans l'intrigue. Merci à Babelio et aux Editions Weyrich pour m'avoir offert cette lecture.
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Belle découverte avec ce roman belge gagné lors du récent concours Masse critique . Grâce à cela, la maison Weyrich m'a envoyé ce polar, "dégusté" dans la journée. Merci à eux.

Après un début mitigé sur quelques pages, par l'impression de lire un guide touristique un peu trop détaillé sur la Belgique, l'auteur et la lectrice ont pris leur place pour un bon moment passé ensemble !

L'histoire :

Stanislas Barberian est un bouquiniste d'une quarantaine d'années. Belge, il vit à Paris mais aime beaucoup travailler jusqu'en Belgique, où réside d'ailleurs sa compagne Martine, elle-même libraire.
Il se retrouve à la fin d'une transaction, pour rendre service à son vendeur, à devoir aider un homme peu amène, à vendre un coffret dans lequel se trouve un carnet de botanique et une curieuse fiole semblant vide.

Avant d'avoir le temps de dire ouf, ce personnage cupide se fait assassiner, et une voisine dit avoir vu quatre Africains sortir de chez lui. La première piste semble être celle d'un règlement de compte dû à des dettes de jeux, mais très rapidement Stanislas comprend que c'est le coffret dont il est le bénéficiaire qui va poser problème...

Et il va devoir se rendre en République démocratique du Congo pour mener l'enquête, car il a comme marotte de jouer les détectives. Il faut rappeler que c'est quand même à lui qu'on a confié ce coffret, il faut qu'il comprenne de quoi il s'agit, car peu de gens semblent s'y intéresser. Mais peu de gens ce n'est pas non plus personne... sinon il n'y aurait pas déjà un 1er cadavre !

Du dépaysement ! :

J'ai beaucoup aimé le style de Francis Groff, et le personnage de Stanislas qui semble droit dans ses bottes, est vraiment un homme intéressant et cultivé.

J'ai apprécié qu'on me parle de l'Afrique et de la RDC que je ne connais pas du tout, et toute cette histoire ancienne entre la Belgique et le Congo.

On suivra les traces d'un ancien frère jésuite créateur d'un gigantesque jardin tropical, et même si la politique et surtout la religion sont très présentes dans ce roman, alors que je n'en suis pas très fan, cela se mêle très bien aux légendes de ce pays fascinant.

J'ai vraiment eu l'impression de voyager à Kinshasa, entre chaleur, bruit permanent, embouteillages inextricables, vue sur le fleuve Congo, nature impressionnante, patrimoine culturel varié, histoire contrastée, religions multiples, LE vrai dépaysement !

La fin est peut-être un peu rapide, mais originale, et j'aurai plaisir à retrouver Stanislas dans une autre enquête, puisque celle-ci n'était ni la première ni la dernière.
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Débuter une aventure de Stanislas Barberian c'est l'assurance d'apprendre plein de choses sur une région, un personnage, des us et coutumes locaux avec un peu d'humour, de la légèreté et à l'aide d'une documentation précise. Cette fois-ci Francis Groff emmène son héros dans l'histoire du Congo belge. La colonisation belge n'a rien à envier à la française si ce n'est qu'elle fut moindre en terme de territoires, mais pas moindre en terme de conséquences sur les peuples colonisés. Stanislas Barberian y trimballe son élégance et sa distinction ainsi que son insatiable curiosité et son goût pour la découverte. Et d'apprendre en même temps que nous l'existence du jésuite-botaniste Justin Gillet, né à Paliseul en Belgique, qui créa le Jardin botanique de Kisantu et celle du kimbanguisme, une religion fondée il y a un siècle et qui compte des millions d'adeptes, notamment en République Démocratique du Congo. Tout cela est habilement amené par l'auteur qui ne fait pas un cours magistral mais entend nous faire découvrir en même temps que son héros. La partie sera serrée pour Stanislas, au Congo, vivent toujours des croyances et pratiques d'envoûtement, de sorcelleries, qui peuvent -peut-être- sembler étranges à nous Occidentaux, mais qui, avouons-le, font quand même un peu flipper lorsqu'on nous en parle. Et ses opposants ne sont pas des tendres, ils connaissent certes les coutumes congolaises, mais ne sont point ignorants des pratiques occidentales pour parvenir à leurs fins, pas forcément plus plaisantes. Totalement ancrée dans le pays qu'il décrit et dans es traditions, l'intrigue de Francis Groff est subtilement bâtie et jusqu'au bout, sait ménager ses effets.

Si on ajoute à cette lecture, le charme du héros, quelques anecdotes ici ou là, comme les liens familiaux de Verlaine à Paliseul eh bien, à n'en plus douter, on est sûr de passer de bons moments entre Bruxelles -ou habite Martine, la compagne de Stanislas, Paliseul et Kinshasa.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Je m'étais promis de lire la série des enquêtes de Stanislas Barberian dans l'ordre, en commençant par le début. le tome 1 valait le coup ( «Morts sur la Sambre» ). Puis contre toute logique je me suis précipité sur le tome 6. J'adore les polars qui me font voyager, la tentation était trop grande d'approfondir les liens entre la Belgique et son ancienne colonie africaine. Bonne pioche, j'ai été comblé bien au-delà de mes attentes.

Lorsqu'il a accepté de mettre en vente un coffret artisanal africain, le héros bouquiniste ne se doutait pas qu'il allait devoir affronter tant de dangers et voyager jusqu'au coeur de l'Afrique équatoriale. Ce coffret contient un carnet de notes manuscrites, sans doute celles d'un ancien botaniste explorateur, et une vieille fiole en verre soigneusement bouchée. Premier voyage pour le lecteur dans les quartiers africains de Bruxelles pour tenter d'en savoir plus sur le coffret. Puis voyage au coeur de l'Ardenne à Paliseul le village natal du missionnaire jésuite rédacteur des observations botaniques.

Mais un évènement tragique va bousculer le travail de mon bouquiniste belge préféré. le propriétaire du coffret meurt des suites de violences qui ressemblent à des actes de torture pour le faire parler. Un inspecteur de la PJ de Neufchâteau ( mais qu'un auteur belge désigne comme un péjiste alors que Stan est un bouquiniste carolo-parisien. Ce vocabulaire, j'adore ! ) a des indices liés à des dettes de jeu. Stanislas est fidèle à son instinct et suit une piste congolaise qui commence à Kinshasa ( Kin pour les habitués ).

Au Congo l'enquête de Stan n'est pas vraiment criminelle, il s'agit plutôt de recherches historiques. Aidé par un journaliste local et un chauffeur congolais truculent, il va ouvrir une page d'Histoire remontant à l'époque du Royaume du Kongo et découvrir les origines de croyances ancestrales. Stan sillonne les rues agitées de Kin avant d'entamer un périple sur des pistes ravagées par les pluies de fin septembre pour le mener jusqu'au jardin botanique de Kisantu fondée en 1900 par le père jésuite belge Justin Gillet. Puis il se rend à Nkamba la cité sainte de l'Église kimbanguiste. Les questions suscitées par l'énigmatique coffret détenu pas Stan trouvent leurs réponses dans le passé historique et spirituel de ce coin d'Afrique où plane le souvenir de Kimpa Vita, martyre du début du 18ème siècle et qui ressemble fort à Jeanne d'Arc. Comme souvent ses croyances populaires sont utilisées pour assouvir de basses ambitions politiques. Brutal et dangereux retour à la réalité pour Stan !

J'ai adoré ce voyage au Congo. Même la lecture d'un polar est source de découvertes qui ont attisé ma curiosité. Avec internet j'ai approfondi le récit de voyage de Francis Groff notamment avec de magnifiques photos.

Francis GROFFLa piste congolaise. Ce roman est édité en Belgique, Éditions Weyrich, collection Noir Corbeau. Parution en mai 2023. ISBN 978-2-87489-884-6 .

Merci aux Éditions Weyrich
Lien : http://romans-policiers-des-..
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Vidéo de Francis Groff
Version intégrale de l'Interview du romancier Francis Groff à propos du 4e opus des aventures de Stanislas Barberian, bouquiniste aux facultés d'observation très développées, qui permet à la police de mettre la main sur les véritables assassins. Dans ce polar, la région de Waterloo où s'est déroulée la célébrissime bataille, voit l'assassinat d'un reconstituteur dans des circonstances terribles...
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