La vie d'un homme en trois morceaux. Il y a l'adolescence, avec les premières amours, la disparition de la mère et les choix du père. Il y a la quarantaine, avec le mariage, l'enfant et le divorce. Il y a la soixantaine, l'aube d'une vie, des relations qui s'étiolent et d'autres qui revigorent.
J'ai lu ce livre après avoir été très marqué par l'un des précédents titres de cet auteur danois,
Quatre jours en mars. Comme je le redoutais, l'attente a été déçue. Ce nouveau roman de
Jens Christian Grondahl n'a pas la fluidité et la force émotionnelle et psychologique du précédent.
Le protagoniste et narrateur rencontre de nombreux personnages au cours de sa vie. Il s'agit surtout de femmes, celles qui le guident, qui l'initient et qui l'aiment. L'auteur a un talent pour installer une alchimie entre ces créations. En quelques phrases, il installe une véritable attraction et les épanchements nous éclairent un peu plus sur le protagoniste. Pourtant, c'est l'homme au coeur du roman qui reste distant, insaisissable. J'ai été touché par les fantômes qui pouvaient hanter son coeur et son esprit mais lui reste un mystère. le fil conducteur flottant rend inégale l'intensité dramatique de l'ensemble.
Finalement, ce sont les sujets en arrière plan qui interpellent. La question de la langue est récurrente. le narrateur apprend l'allemand pour lire Marx dans le texte. Cela devient un moyen pour lui de découvrir la force de la littérature et les désillusions de l'amour.
Les Portes de Fer est un roman riche en parenthèses. le traitement retenu par l'auteur est de montrer la persistance de certains sujets qui expliqueraient même la fuite du narrateur. Cette manière de décrire l'inachèvement du questionnement (sur soi et sur les autres) amplifie la force dramatique de cette histoire. Il est vraiment regrettable que celui qui est en le coeur reste loin du lecteur.
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