Kiffe kiffe demain

Sur le livre et pourquoi j'ai décidé de le lire

Dans ma trajectoire littéraire de cette année, je mets l'accent sur des auteurs que je ne connaissais pas avant. Faïza Guène correspondait exactement à mes attentes car complètement inconnue. le titre de son ouvrage me disait quelque chose.

Comme souvent pour les écrivains, ils écrivent sur ce qu'il leur est proche. Très souvent c'est sur leur propre vie. En me penchant sur la bio de Faïza, j'ai observé d'énormes similitudes entre elle et son personnage : ses origines, son lieu de résidence, son parcours académique…

Résumé (quatrième de couverture):

Doria a 15 ans, un sens aigu de la vanne, une connaissance encyclopédique de la télé, et des rêves qui la réveillent. Elle vit seule avec sa mère dans un quartier dit « sensible » depuis que son père est parti un matin trouver au Maroc une femme plus jeune et plus féconde. Ca, chez Doria, ça s'appelle le mektoub, le destin : « Ca veut dire que quoi que tu fasses, tu te feras toujours couiller. » Alors autant ne pas trop penser à l'avenir et profiter du présent avec ceux qui l'aiment ou font semblant. Sa mère d'abord, femme de ménage dans un Formule 1 de Bagnolet et soleil de sa vie. Son pote Hamoudi, un grand de la cité qui l'a connue alors qu'elle était « haute comme une barrette de shit ». Mme Burlaud, sa psychologue, qui met des porte-jarretelles et sent le Parapoux. Les assistantes sociales de la mairie qui défilent chez elle parfaitement manucurées. Nabil le nul qui lui donne des cours particuliers et en profite pour lui voler son premier baiser. Ou encore Aziz, l'épicier du Sidi Mohamed Market avec qui Doria essaie en vain de caser sa mère. Il se mariera sans les inviter? Peu importe, « Maman et moi on s'en fout de pas faire partie de la jet-set ».
Kiffe kiffe demain est d'abord une voix, celle d'une enfant des quartiers. Un roman plein de sève et d'humour.

Avis :

Pour quelqu'un comme moi qui suis complètement éloigné du monde des cités et des banlieues, ce livre suppose un contact plus réel que celui auquel j'ai eu droit jusqu'à présent à travers la télé et les films. Cette visite guidée se fait à travers une jeune fille qui habite seule avec sa maman.

La vie de ces deux femmes n'est pas toujours rose mais l'auteur nous la montre sous un ton humoristique. Tout au long des chapitres, nous apprendrons sur les peurs, les envies, les désirs cachés de ces deux femmes ainsi que sur leurs rapports avec le reste des personnages du quartier et de la société.
Le livre nous montre ce que nous connaissons déjà, c'est-à-dire, comment les sociétés sont divisées en classes sociales étanches. le passage des unes aux autres n'est pas impossible mais il n'est pas souhaité, du moins pas dans les deux sens. Dans le roman, seuls l'assistante sociale et, peut-être, les professeurs, osent franchir timidement la frontière qui les sépare des cités.
N'hésitez pas à lire ce livre, malgré un langage un peu jeune auquel vous n'êtes pas très habitués. Vous le lirez d'autant plus vite qu'il est très accrocheur.

Côtés positifs et négatifs:

J'ai aimé le style jeune plutôt réaliste. En revanche, je pense qu'il est passé au tamis d'une adulte. Évidemment, une jeune ne parle pas exactement comme ça, mais je crois que ça doit y ressembler.

Les imitations de l'accent de la mère m'ont fait rire. La jeune Doria se moque de ses maladresses linguistiques. On oublie souvent que lorsqu'une personne parle avec un accent étranger, derrière il y a une autre langue étrangère. Il y a une richesse.

J'ai apprécié que tout dans le livre ne soit pas négatif. Un message positif s'en dégage, à savoir, que l'effort et la ténacité peuvent payer et faire progresser les personnes motivées. Et, qui plus est, à travers les études et le travail. J'estime que ce sont des valeurs qui manquent dans la société et chez les jeunes.

À conseiller: Oui

Je le relirai: oui.

Note : 9

Les écritures du livre sont bien car c'est écrit assez gros .

c'est un vocabulaire d'adolescent

c'est l'histoire d'une jeune fille qui vit seule avec sa mère marocaine, car son père les a abandonnées quand la jeune fille était très jeune . La maman et la fille sont très pauvres elles sont obligées d'aller au secours populaire .Leur voisine n'est pas très gentille car elle les nargue un peu . La jeune fille et sa maman sont assez complices .

j'ai bien aimé ce livre car il ce lie facilement et j'ai bien aimé l'histoire .

Blandine

Le personnage principal nous livre ses impressions, ses états d'âmes avec beaucoup de spontanéité. Adolescente, elle porte des jugements sur les personnes qui partagent sa vie mais fait preuve de plus en plus de maturité. A la lecture, on rit, on comprend et on apprécie le franc-parler de Doria. On ne s'ennuie pas ! (Ophélie)

Je vois que Faiza Guène maîtrise une belle méthode d'écriture avec son langage compréhensif , en mélangeant les moments dramatiques avec un peut d'humour pour exprimer sa vie au quotidien . (Laura)

A travers une écriture très oralisée, le personnage principal nous livre ses impressions, ses états d'âmes avec beaucoup de spontanéité. Adolescente, elle porte des jugements sur les personnes qui partagent sa vie mais fait preuve de plus en plus de maturité. A la lecture, on rit, on comprend et on apprécie le franc-parler de Doria. On ne s'ennuie pas ! Je le recommande à tout lecteur dès la 5e - 4e.

Très bon souvenir de lecture de jeunesse dans lequel se reconnaîtront bien des jeunes filles. Avec humour, nous découvrons le quotidien d'une fille d'immigrés. Et réalisme: parole de fille d'immigrés.

C'est le premier roman de Faïza Guène. Au début, je l'ai trouvé un peu moins pertinent que les autres, mais très vite, j'ai retrouvé la Faïza Guène qui sait appuyer là où ça fera mouche. Doria a un avis sur tout et tous. Ses observations faites en un style vivant (parlé), fluide, enlevé, avec quelques piques, sont très intéressantes à lire. Par le biais de son héroïne, la romancière s'applique, comme à son habitude, à casser les clichés. Par exemple, Hamoudi a passé plusieurs années dans l'illégalité. Cela ne veut pas dire qu'il ne fera pas tout pour se ranger.
Autre exemple: la mère de Doria est illettrée et au départ, sans ressources. Cela ne fait pas d'elle un parasite de la société.
[...]
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Un témoignage intéressant de la vie de banlieue par une jeune fille d'aujourd'hui issue de l'immagration

Dans ce livre , l'histoire est racontée pas une fille qui vit dans la cité .
Les répliques sont alors adaptées à l'histoire , elles sont donc plutôt familières, tout en restant correctes. Dans des situations pourtant critiques , ces répliques donnent un caractère humoristique à l'histoire.
J'ai pris plaisir à lire ce roman car ce roman est facile à lire pour les personnes qui ont des difficultés à lire des romans (comme moi) , il est plaisant de voir des romans aussi faciles à lire comme celui là .

Livre haut en couleur qui se lit rapidement. Plein d'humour (noir), de rires (jaunes) et de bleus au coeur.
(Oui je me crois maligne)

On a parfois des surprises !
J'avais été attiré par certains échos concernant ce livre. Je l'ai obtenu dans le cadre des échanges de Babelio et ne peux que remercier « Paroles » de me l'avoir fait parvenir.
Et en effet, c'est un roman qui m'a réservé quelques surprises. Je suis d'abord rentré dans le livre avec un certain plaisir car il est écrit de façon très agréable, très fluide, très compréhensible malgré quelques termes de verlan ou dit « des cités » qui ne gênent absolument pas la lecture et font vraiment parti du langage de notre monde, donc en quelque sorte de notre quotidien.
Il y a bien sûr dans les surprises agréables, des éléments de réticences… (Sinon, on serait dans l'angélisme total, et ce n'est pas le lieu !).
A peine avais-je lu les cinquante premières pages que j'avais déjà une fiche complètes de notes ce qui est soit un très bon signe soit un très mauvais signe ! Soit je suis enthousiaste, soit je suis très énervé. Et au début, les deux étaient vrais ! En effet, quelques courts passages nous conduisent à penser que l'on est dans un récit un peu revendicatif, avec des discours un peu « anti-français », avec beaucoup de notions de droits et aucune de devoirs.
Extrait : « J'ai besoin de l'assistance de la mairie, c'est des nuls, car il faut que ma mère aille chez la manucure ».
En fait tout cela n'est qu'accessoire et marginal dans le discours de ce livre, donc il faut vite sortir de cette vision et prendre un peu de recul, considérant ce roman comme une sorte de documentaire sans journaliste.
J'avais quelques doutes pendant ma lecture et je suis allé voir l'interview vidéo de Faïza Guène parlant de son livre et regrettant que l'on classe ses écrits comme une biographie plutôt que comme un roman : « Je l'ai écrit, mais c'est pas moi ! ».
Et si vraiment on considère ce livre comme un roman, on ressent tout différemment. Cela pourrait être une sorte de « one-woman show » avec toute la finesse d'observation et de retransmission nécessaire au plaisir du public, véhiculant un message.
Faïza Guène ne donne pas qu'une image idyllique du monde qu'elle décrit :
Extrait : « Je suis allée dans la cuisine pour nettoyer la gazinière parce que c'état dégueu, avant que l'assistante sociale fasse son inspection ».
En conclusion, je peux et veux dire que même si cela n'est pas de la littérature… classique, ce livre est magnifique.
Après tout, « le voyage au bout de la nuit » (aucune comparaison possible) n'était pas non plus de la littérature classique. Mais il faut parler aujourd'hui des oeuvres qui marquent leur temps.
J'ai vraiment pris plaisir à lire ce livre avec beaucoup de moments d'humour voire de franches rigolades.
Donc, une seule indication : lisez-le ! C'est un super boulot, et la difficulté minime qu'il y a à l'aborder justifie le fait de le découvrir. C'est un vrai plaisir et je l'ai fait découvrir autour de moi à des gens qui ont encore les sourire.