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4,25

sur 63 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Maya est psychologue ; elle est envoyée en mission dans un établissement huppé et sélectif après le suicide d'une jeune fille.
Il y a eu plusieurs cas dans ce lycée et il faut comprendre ce qui s'y passe.
Nous suivons ici une enquêté pour connaitre les raisons du passage à l'acte de Pauline.
L'enquêtrice a elle même ses propres failles qu'il lui faudra affronter.
Dans une ambiance pesante, l'autrice nous conte l'omerta, le harcèlement, l'entre-soi et les langues qui se délient lentement.
Il est questions de deuil impossible, de lâcheté, de courage, de pression psychologique, d'épuisement et de culpabilité.
Le récit est écrit à la deuxième personne du singulier et ce "tu" interpelle Maya, ne lui laisse aucun répit.
Un roman bien construit, bien écrit et émouvant.
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Françoise Guerin commence certainement une nouvelle série littéraire de thrillers psychologiques, la cellule Cornélia, avec son duo de choc, Maya, psychologue et Sidney, psychiatre, enquêtant sur des suicides. C'est une façon pour l'écrivaine d'immerger son lecteur dans un univers où le sujet est particulièrement d'actualité et où le travail de prévention peut être nécessaire pour éviter les récidives. Ce thriller est très réussi apportant des pistes de réflexions concernant les suicides adolescents.

Brins d'histoire
Maya van Horenbeck, psychologue chercheuse, pratique des autopsies psychologiques sur des suicides répétées dans des institutions ou entreprises, pour la Cellule Cornelia. Elle dépend à la fois du Ministère de la Santé et de la Recherche Universitaire. Son double au travail, c'est Sidney Moore, un Canadien actuellement immobilisé. Maya enquête grâce à son travail de recherche et sa mission de prévention des récidives ou de contagion suicidaire. (L'effet Werther, en somme)

Pauline Cassan s'est suicidée dans son lycée, trois semaines plus tôt. Sa mort est le troisième suicide depuis deux ans dans l'établissement. L'enquête de Maya la dirige seule dans Sète. Seulement, cette ville est aussi celle de son enfance. Et, depuis neuf ans, elle a coupé complètement avec sa famille.

Comment Maya va pouvoir continuer son autopsie psychologique sans affronter de nouveau son passé ? La souris qui voulait sauver l'ogre de Françoise Guerin nous invite à le découvrir.

Ton particulier de la narration
Le "tu" de la narration est surprenant. On ne comprend pas à quoi il sert, sauf à mettre encore plus de distance entre le lecteur et ce personnage. Car, aucune identification n'est possible. le personnage évolue et on le regarde de deux fois plus loin, à notre tour. Par conséquent, il impose un rythme jamais relâché à Maya qui doit sans cesse continuer son enquête. Ce tutoiement embarque directement au plus proche de la jeune fille morte, depuis longtemps engagée dans une écologie soucieuse de préservation du vivant et des plus faibles.

En brillante étudiante, Pauline a intégré un lycée pour l'élite où Maya n'est absolument pas bienvenue. Bien qu'elle n'en connaisse pas les codes, l'étudiante s'est acharnée à faire reconnaître sa place singulière. Seulement elle est tombée d'un toit. Agression ou suicide, l'enquête se charge d'en révéler le mystère.

Thriller incontestable !
Françoise Guerin mélange subtilement les éléments de l'enquête sur Pauline au passé de son enquêtrice, Maya. Elle décrit avec beaucoup de réalisme le milieu scolaire, les harcèlements, les phénomènes de groupes adolescents, l'alcoolisme et la concurrence qui sévit dans ces classes préparatoires.

Avec sa maîtrise du thriller, Françoise Guerin distille habilement les éléments qui maintiennent le lecteur en haleine. Avec le souci de convoquer dans la scène finale, les émotions qui, non seulement délivrent des clefs de compréhension de l'acte de la jeune femme mais aussi permettent de baliser des éléments de prévention pour éviter ce geste irrémédiable.

Voix très singulière
Psychologue clinicienne de métier, Françoise Guerin signe des thrillers engagés sur des faits de sociétés, comme pour son précédent sur l'hôpital. Elle a aussi écrit des nouvelles, adaptées à l'écran par la série Lancaster, incarnée par Richard Berry. Mais, le ton particulier de ce roman tient dans les analyses que Maya, par sa fonction particulière, distille au fur et à mesure de l'évolution de son enquête. Ainsi, la psychologie s'invite pour expliquer, décortiquer et appréhender les causes et les remèdes de tels éléments sensibles pour la jeunesse ou plus généralement sur notre façon de réagir.

En conclusion,
Dans La Souris qui voulait sauver l'ogre, Françoise Guerin pratique, avec un suspens qui ne faiblit pas, la prévention en démontrant les mécanismes du suicide adolescent et des harcèlements scolaires. Et, pourtant c'est un thriller très efficace. Une magnifique réussite !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Eh beh ! Quelle claque !
Franchement j'ai été complètement happée par ce roman. J'ai pris mon temps car le sujet est dur, mais il est vraiment maîtrisé et j'ai aimé chaque morceau, chaque personnage aussi caricatural puisse-t-il paraître. J'ai aimé les questionnements, j'ai aimé détesté certains et adoré d'autres, j'ai parfois souris, parfois eu ma petite larme. J'ai même aimé qu'à la fin il n'y ait pas réellement de réponse nette (comme dans la vie quoi) et j'ai très envie que l'autrice écrive une suite avec Maya !

On suit ici le personnage d'une psychologue qui va enquêter sur le suicide d'une adolescente. L'idée est de comprendre le geste de Pauline, savoir si elle a été "poussée au suicide, manipulée" ou non. Maya n'est pas flic, mais a l'aval du Ministère pour enquêter - assistée par sa fidèle doberman Mrs. Robinson (j'ai eu la chanson en tête touuuuut le temps).
C'est un sujet très dur à lire, l'ambiance est dure (je suis prof, j'ai fait une prépa... bref pas facile) et l'autrice n'hésite pas à la fin a apporter des numéros d'aide pour les personnes qui pourraient en ressentir le besoin. Néanmoins, je pense qu'il faut être un peu solide pour lire ce roman.

On est dans de la "violence ordinaire", de la violence verbale, une érosion lente, mais pas du harcèlement non plus. On est dans le cas de Pauline, jeune fille brillante destinée à un avenir non moins brillant, que ses proches voient déjà comme personne d'influence qui pourra changer le monde. Mais voilà, Pauline vient "de la cité", elle est pauvre et elle fréquente un lycée, puis une prépa, privée, catholique et oh combien élitiste. Et non seulement elle est meilleure qu'eux, mais en plus elle remet le système en question. Elle ne "reste pas à sa place", elle veut faire entendre sa voix, ce qui ne plaît ni aux adultes ni aux ados.

Au fur et à mesure de son enquête, Maya va peu à peu apprendre à comprendre la jeune fille, à la connaître. Elle va comprendre ce qu'elle faisait de sa vie, de son temps libre, ce qui l'animait, la révoltait et la passionnait. Elle va découvrir la chronologie de ses derniers jours. Parler à des ados, à des adultes, à des gens en détresse, à des gens pas-en-détresse...
Et en parallèle, Maya va revenir sur les traces de son passé, sur la détresse de l'adolescente qu'elle était, sur ses blessures et ses propres fêlures.
Le parallèle est un peu trop évident, mais je pense que c'était pour éviter de focaliser uniquement sur le cas de Pauline, et nous permettre de prendre un peu de recul sur cette histoire là.
Cela nous permet aussi d'apprendre à connaître Maya et sa personnalité, sa vie actuelle.

En bref : ce fut une lecture que je ne regrette pas un instant, malgré la dureté du sujet.

Attention toutefois : tout le livre est écrit... à la deuxième personne ! C'est extrêmement déstabilisant, surtout au début. Il m'a clairement fallu un temps d'adaptation, mais j'ai fini par m'y faire et apprécier ma lecture.
Lien : http://www.nyx-shadow.com/20..
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C'est une lecture très particulière mais ô combien percutante que je referme au moment où j'écris ces mots. Avec un titre peu évocateur aux premiers abords, La souris qui voulait sauver l'ogre casse les codes des romans d'enquêtes pour nous livrer une histoire profonde, prenante et marquante.

Petite particularité de ce récit : il est écrit à la deuxième personne du singulier. Tu, tout à fait ! Si ce choix semble d'abord déroutant, il est en fait très percutant. On est alors Maya, psychologue envoyée à Sète par la cellule Cornelia pour enquêter sur le suicide de Pauline (et prévenir tout autre tentative d'autres élèves), étudiante de terminale à la Rédemption, un établissement plutôt... particulier.

Alors, tout au long de ce récit, on suit les entretiens de Maya avec l'entourage de Pauline, on découvre, avec elle, son histoire et le déroulement des événements qui a conduit la jeune étudiante au point de rupture. On se prend d'affection pour elle, mais aussi pour Maya, elle-même liée à cette ville, et pour Mrs Robinson, alias Robi, cette chienne dévouée, rassurante, qui possède le don de délier les langues.

J'ai vraiment apprécié les personnages, très réalistes dans leurs actions, leurs sentiments, tantôt touchants, tantôt détestables. Un thriller psychologique donc très touchant, malgré quelques longueurs, sur une thématique forte qui me touche très personnellement.

Je vous le recommande totalement !
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Quel coup de coeur, quel coup au coeur pour moi que ce roman !
Il est tellement bien écrit qu'il a fait écho en moi. Dès le départ, l'utilisation du tutoiement du et au protagoniste amène une intimité certaine, une proximité qui amplifie les émotions.
Alors quand vous-même avez été cette Pauline, les souvenirs remontent, les bons, comme les mauvais. Vous avez les larmes aux yeux, de rage et de tristesse, en voulant la protéger, lui prendre la main et lui dire " Je suis là, avec toi. Toi, tu es, eux ne sont rien ".
Tu te rappelles cette fatigue, ces maux de ventre, cette pression pour garder ta place, la justifier alors qu'eux sont des privilégiés et ne s'en rendent pas compte. Quoique tu fasses, tu resteras toujours cette petite souris. Fatiguée et forte à la fois, tu veux aider les autres souris contre les ogres. ...
Un livre qui remue le bide, qui te donne parfois des envies de câlins et de bastons, qui te fait dire des injures à haute voix et serrer les poings sans que tu ne t'en rendes compte...
Un livre d'actualité, car le harcèlement c'est tout le temps, partout, par tout le monde, dans tous les milieux et à tout âge.
Parce que parfois, juste répondre à un message, appeler, tenir la main,ça aide à voir plus loin ...

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Parce que j'ai été marqué par son roman "On noie bien les petits chats", j'avais hâte de découvrir le nouveau thriller de Françoise Guérin.
L'univers de ce dernier est bien différent de son précédent roman mais tout aussi captivant.

Ici on pénétre dans le monde impitoyable d'un lycée religieux élitiste suite au suicide de Pauline. La camaraderie existe peu, chacun veut réussir quitte à écraser son prochain. Harcèlement, injustice, coup bas sont maîtres.
Face à ce drame, Maya cherche la vérité et à comprendre qu'elles étaient les raisons profondes de ce geste, d'autant plus que ce n'est pas le premier suicide sur cet établissement et que les langues se délient difficilement.

Parce que l'auteure est aussi psychologue clinicienne, les personnages sont profonds et bien travaillés. Les dialogues intéressants, les analyses poussées.
Maya est un personnage qui touche par sa capacité d'écoute et son non jugement mais qui intrigue aussi car on comprend vite qu'elle a un passé compliqué et un lien avec cette école.

L'utilisation du tutoiement tout au long du livre donne vraiment l'impression qu'on s'adresse à nous et qu'on fait partie de l'enquête. Personnellement j'aime bien cette façon d'écrire, cela me permet d'être encore plus immergée dans ma lecture.

Les thèmes abordés comme celui de l'écologie, des différences sociales et du suicide, de la prévention à la compréhension sont importants, voir essentiels surtout à notre époque. J'ai rarement lu un livre aussi bien écrit sur ce sujet.

Je remercie les éditons Eyrolles ainsi que Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une Masse Critique. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette enquête.
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La lecture du livre « La souris qui voulait sauver l'ogre » de Françoise Guérin fut une belle occasion de découvrir un nouvel univers littéraire.
Ce thriller psychologique publié en janvier dernier dans la collection Aparté des éditions Eyrolles pourrait bien te surprendre.
Ici, pas de flics. Non, ici, l'enquêtrice Maya Vanhorenbeek est psychologue. Son job? Chercher des explications pour la cellule Cornélia. Pour cette première enquête, Maya est envoyée dans un collège huppé du sud de la France, une hypocagne élitiste dans laquelle la règle ressemble plus à « marche ou crève » qu'à « accompagner les élèves dans une recherche d'épanouissement personnel ».
Maya arrive avec sa chienne, Mrs Robinson, qui l'accompagne toujours. Elle souhaite comprendre les raisons du suicide de Pauline, une jeune fille de l'école. La cellule Cornelia n'intervient pas seulement auprès des élèves pour ce cas ; le lycée est confronté à plusieurs suicides successifs. Maya devra donc enquêter sur ce phénomène qu'elle connait trop bien.
Dans son roman, Françoise Guérin offre une lecture fluide et sans temps mort. À aucun moment, je n'ai eu envie d'arrêter ma lecture. L'étiquette « thriller » est un simple prétexte pour en dire bien plus.
Le récit « La souris qui voulait sauver l'ogre » nous présente une vision critique de notre société actuelle. Il décrypte notre culture scolaire et remet en question les valeurs qu'elle véhicule. de nombreuses personnes se questionnent aujourd'hui sur une structure encore archaïque qui privilégie l'effort au détriment de la créativité et qui valorise des connaissances parfois obsolètes.
L'autrice, Françoise Guérin, s'est inspirée de sa propre expérience de psychologue pour créer son intrigue et ses personnages. Tout est crédible, tout tient la route. Oserais-je dire que tout apparaît à l'image d'une certaine réalité ? Je le pense.
La seule petite difficulté que j'ai eue fut l'utilisation de la deuxième personne du singulier dans la narration. le « tu » me mettait mal à l'aise dès le début. Je ne désirais pas être Maya ; je ne voulais pas assister à tout cela en personne ni me retrouver sur le banc des accusés ou celui des victimes. Cet usage est la marque de commerce de l'auteure ; il a un sens. Il est difficile d'échapper à l'horreur de ce qui est vécu…
Pour les fans de noir ou de thrillers psychologiques à la Thilliez, ce livre pourrait être décevant. Les émotions fortes ne sont pas dues à l'hémoglobine ni à la torture. Notez que parfois, ce qui semble plus doux est aussi plus fréquent et mieux toléré. À méditer donc.

Lien : https://lire1x.com
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Maya part à Sète afin d'effectuer une autopsie psychologique. En effet, Pauline, adolescente, est décédée dans des circonstances étranges que le proviseur tente de faire passer pour un accident.
Au fur et à mesure de son enquête, Maya va découvrir l'univers impitoyable dans lequel évoluait l'adolescente issue d'une famille modeste contrairement aux autres étudiants. Tout en retraçant l'histoire de Pauline, c'est aussi à la sienne que Maya va se confronter.

Ce thriller est très bien écrit et décrit. Pour les adeptes, je suis certaine qu'il saura vous captiver et vous tenir en haleine de part son contenu qui aborde des sujets d'actualité et de part la plume fine de l'auteure.

Des thèmes forts sont abordés tels que le harcèlement, la méritocratie, les différences de classes, les non-dits, la peur du jugement, la violence, entre autres.

C'est un thriller à la fois riche, prenant et qui suscite aussi la révolte car lorsque l'on découvre l'histoire de cette jeune fille, il ne peut en être autrement…

À lire si vous aimez ce genre!
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Pauline, jeune femme brillante issue d'un milieu modeste, s'est donnée la mort en sautant du toit de son lycée. La rédemption est un établissement privé élitiste où les élèves de bonnes familles sont clairement à leur place et où Pauline avait bien du mal à trouver la sienne.

Maya van Hoerenbeck, psychologue, fait partie de la cellule « CORNELIA » qui a pour but d'enquêter sur les derniers jours des victimes qui se sont données la mort et comprendre leur geste afin d'en faire la prévention.

C'est à Sète, dans la ville de son enfance, que Maya va enquêter. Elle connait bien la Rédemption pour l'avoir fréquenté.

Maya va interroger les proches de Pauline mais également les élèves et le personnel du lycée afin de comprendre ce qui a pu conduire celle-ci a un acte aussi radical, mais aussi pour mieux connaître la personne qu'elle était. Elle va très vite s'apercevoir que pour quelqu'un comme Pauline, la Rédemption s'avère un milieu hostile malgré l'acharnement de la jeune fille pour être à la hauteur des attentes du lycée.

Maya va devoir faire preuve de patience et de persévérance car bien des choses se sont déroulées entre les murs de la Rédemption et peu sont prêt à parler…

*****
Dans ce thriller psychologique, nous allons suivre une enquête autour du suicide de Pauline, jeune fille, en apparence, sans histoire issue d'une famille aimante.

Nous allons découvrir la personne qu'elle était, ceux qui l'entouraient et comment elle a pu en arriver à un acte aussi radical.

D'une plume percutante et directe, #francoiseguerin dépeint une société conformiste où les classes et les apparences sont primordiales. Une réalité bien difficile à accepter pourtant très réaliste.

Un roman de société profond qui nous invite à réfléchir sur notre rôle de parents et comment protéger nos enfants dans une société qui tend à les pousser dans le vide s'ils ne rentrent pas dans les cases.

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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aujourd'hui nous partons pour Sète, où Pauline, une jeune fille d'un établissement élitiste s'est suicidée. Maya, de la cellule Cornélia, spécialiste dans les suicides, est dépêchée sur place pour comprendre ce geste.
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A l'heure où de plus en plus de gens décident d'en finir avec la vie, ce livre dissèque la vie de Pauline, cette jeune étudiante issue des quartiers défavorisés qui grâce à ses résultats scolaires va pourvoir être admise dans cet établissement de prestige. Sauf qu'à force de gratter ce vernis brillant que l'administration s'évertue de lustrer, Maya notre psychologue va mettre à nu ce côté bling-bling en toc et tenter de remonter jusqu'à l'élément déclencheur de ce geste désespéré. Qu'est-ce qui a pu motiver le geste de cette jeune fille aux capacités extraordinaires d'apprentissage et qui a la chance de côtoyer l'élite. D'entretiens en entretiens on découvre la face cachée de cette école pour qui seule l'image et les résultats comptent. Les élèves ne sont pas en reste entre eux, pour vivre heureux vivons caché au risque que notre vie soit déballée et critiquée par une bande de gamins qui a encore la goutte au nez.
Ce roman pourrait se transposer dans n'importe quelle situation tant les thématiques sont d'actualité et font froid dans le dos. Quelle chance reste-t-il à nos enfants de pouvoir s'exprimer, s'habiller, apprendre comme ils le souhaitent ? Dans une société en pleine crise identitaire, comment nos enfants peuvent-ils trouvent leurs marques alors que quelle que soit la nuance ce n'est jamais la bonne. Malgré tout l'amour et la bienveillance qu'ont leur apporte ils n'ont jamais assez confiance pour confier leur mal-être et quand on s'en aperçoit il est quelque fois trop tard. Comment vivre quand on sait que notre enfant souffrait, qu'on a pas su l'aider et que c'est la société actuelle qui nous l'a pris.
Tout ceci est magistralement bien construit dans ce roman. Ne vous attendez pas à de l'action, nous revivons les années de Pauline dans cet enfer scolaire à travers les entretiens morcelés de tous les protagonistes. Tout s'enchaîne et la présence de Mrs Robinson, le doberman de Maya, nous rassure et nous apporte sa bienveillance pour arriver au bout de ce roman poignant. La narration à la seconde personne du singulier m'a perturbée et m'a aussi permise de prendre du recul avec mon hypersensibilité car ce fût encore une fois un maelstrom d'émotion.
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Merci à Eyrolles éditions pour ce service presse non rémunéré dans le cadre du bookclub.
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