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EAN : 9782416013096
Eyrolles (04/01/2024)
4.25/5   63 notes
Résumé :
Qu’est-ce qui a bien pu pousser Pauline, brillante étudiante en classe préparatoire, à mettre fin à ses jours dans son lycée ?

Maya Van Hoerenbeck, fine psychologue, est envoyée à Sète par la cellule Cornelia. Mais, à la Rédemption, on étouffe déjà l’affaire. La proviseure parle d’accident. Pire, le sinistre M. Bertholon professe sa haine des usurpateurs, ces élèves de basse extraction qui se mêlent à l’élite. Car Pauline n’avait pas les codes, la séc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
4,25

sur 63 notes
Bonjour,
Aujourd'hui je vous propose « La souris qui voulait sauver l'ogre: Une enquête de la cellule Cornelia » de Françoise Guerin. Ce thriller psychologique engagé, implacable et troublant s'est révélé être une belle découverte. Nous voici à Sète dans les pas d'une psychologue chargée d'enquêter sur la mort d'une jeune fille. Pauline était une étudiante de classe préparatoire brillante mais en décalage social avec la majorité des élèves de ce lycée élitiste. S'agit-il d'un suicide, d'un meurtre ? L'enquête passionnante et méticuleuse se focalise sur l'entourage de cette jeune fille pour connaître la vérité. Les personnages principaux sont hauts en couleurs, la psychologue est charismatique et attachante mais traîne un passé tourmenté. L'auteure dénonce avec justesse des faits d'actualité sensibles et douloureux, suicide, harcèlement, intégration, racisme, inégalités sociales, élitisme, usant d'une plume percutante et acérée. J'ai hâte de retrouver Maya et son coéquipier dans une prochaine enquête. Un excellent et bouleversant thriller dont on ne sort pas indemne .
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Maya est psychologue ; elle est envoyée en mission dans un établissement huppé et sélectif après le suicide d'une jeune fille.
Il y a eu plusieurs cas dans ce lycée et il faut comprendre ce qui s'y passe.
Nous suivons ici une enquêté pour connaitre les raisons du passage à l'acte de Pauline.
L'enquêtrice a elle même ses propres failles qu'il lui faudra affronter.
Dans une ambiance pesante, l'autrice nous conte l'omerta, le harcèlement, l'entre-soi et les langues qui se délient lentement.
Il est questions de deuil impossible, de lâcheté, de courage, de pression psychologique, d'épuisement et de culpabilité.
Le récit est écrit à la deuxième personne du singulier et ce "tu" interpelle Maya, ne lui laisse aucun répit.
Un roman bien construit, bien écrit et émouvant.
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Pauline est une jeune fille brillante en classe préparatoire. Issue d'une famille modeste, vivant dans une cité HLM, grâce à ses résultats scolaires, elle a pu dès la seconde intégré un établissement prestigieux. Pauline réussit brillamment mais Pauline vient de se suicider en se jetant du toit de son établissement scolaire.

La cellule Cornélia est spécialisée dans l'analyse psychologique des causes du suicide et est chargée d'accompagner les familles et l'entourage des victimes pour prévenir d'autres tentatives ou bien établir les causes qui ont amené un individu à mettre fin à ses jours. La cellule est composée de Maya van Hoorenbeck, psychologue et de son alter ego québécois Sidney. Mais Sidney, blessé, n'est pas présent au début de l'enquête.

Maya doit rencontrer les premières personnes à avoir vu le corps de Pauline, l'infirmière et la CPE mais aussi Madame Beck, cheffe d'établissement. Maya va découvrir que ce suicide n'est pas le premier parmi les élèves de ce lycée. La particularité de Maya est qu'elle est accompagnée pour ses enquêtes par une chienne doberman, répondant au nom de Mrs Robinson ou Robbie pour les intimes. Maya va aussi rencontrer les parents et la soeur de Pauline, ainsi que ses camarades de classe ou bien des amis du quartier.

Françoise Guérin nous propose un thriller psychologique. On connait la victime mais il faut découvrir ses motivations profondes. Est-ce la pression à laquelle les élèves des classes préparatoires sont soumis ? Est-ce la différence de classe sociale entre Pauline et la majorité des autres élèves ? Est-ce le rejet de certains professeurs ? Est-ce la honte de sa famille ? Est-on face à une situation de harcèlement ? Cette situation est très complexe et il va falloir toute la sagacité de Maya pour que les langues se délient.

Maya a été une élève de cet établissement et elle a aussi eu à surmonter un suicide dans sa famille. Cette expérience personnelle sera-t-elle un atout ou un handicap ? Maya pourra-t'elle résister à la pression ?

Françoise Guérin expose la complexité des relations entre les adolescents et la difficulté à accepter la différence, la différence sociale en particulier. Les ados sont cruels entre eux. Se rendent-ils compte de la portée de leurs actes et de leurs paroles ?

Ce roman psychologique est particulièrement bien construit. L'intrigue est bien menée avec les informations progressives sur l'histoire de Maya. Il est aussi intéressant de voir les évolutions des réactions et j'ai beaucoup aimé la touche régulatrice apportée par la présence du chien, de Mrs Robinson. Françoise Guérin insiste sur la capacité de Maya à écouter mais aussi sur la capacité de cette écoute. Maya ne juge pas, elle accompagne, elle soutient. Son but est de permettre aux familles de comprendre pour faire leur deuil et se reconstruire.

Un grand merci à Pauline des Éditions Eyrolles pour cette très belle découverte. je vais suivre les productions passées et futures de Françoise Guérin et j'espère qu'il y aura une suite des "enquêtes" de la cellule Cornélia.
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Maya van Hoerenbeck fait partie de la cellule Cornelia, une petite équipe chargée d'effectuer des autopsies psychologiques. Cette cellule dépend à la fois du ministère de la Santé et de la recherche universitaire.

Maya est envoyée au lycée "La Rédemption" à Sète pour enquêter sur le suicide de la jeune Pauline. Elle est toujours fidèlement accompagnée de son doberman Mrs Robinson et se fait donc un peu remarquer à son arrivée, par les professeurs et par les élèves.

Mais aussi par la proviseure, qui accessoirement cherche à faire passer le suicide de Pauline pour un accident. Pauline était d'ailleurs très mal acceptée par Mr Bertholon, l'un de ses professeurs, car si elle était très bonne élève grâce à son travail acharné dans cette classe de prépa, elle ne faisait pas partie des élites des beaux quartiers. Une usurpatrice ! D'ailleurs on va vite comprendre qu'elle était aussi l'objet de moqueries et harcèlements en tous genres de la part des élèves.

Vous voyez le tableau... Malheureusement on n'est pas du tout dans de l'utopie...

On est ici entre un thriller psychologique et un roman noir puisque nous savons dès le départ ce qu'il s'est passé. Il nous manque juste les circonstances ayant mené Pauline au suicide et c'est ce que Maya va s'exercer à découvrir. Pour autant on est captivé par l'intrigue où tout repose sur la psychologie des personnages, toute l'histoire est basée sur le personnage de Pauline et de ceux qui la côtoyaient. Et on n'est pas au bout de nos surprises.

L'histoire de Pauline est dure, impitoyable. Les sujets évoqués dans ce roman sont notamment le harcèlement, l'adolescence, les milieux modestes et les injustices sociales, la pression des études. C'est une plongée dans la noirceur de l'âme humaine. Pour adoucir le récit, la présence au quotidien de Mr Robinson avec toutes ses interventions dans l'enquête de Maya, toujours là pour apporter une note de tendresse.

Les personnages sont crédibles (hélas j'ai envie de dire), tantôt révoltants, tantôt touchants.

La plume est fluide et immersive. Ce qui peut surprendre au départ, c'est que le récit est écrit à la deuxième personne du singulier. Personnellement ça ne m'a aucunement dérangée et je pense qu'au contraire cela contribue à s'immerger rapidement dans le personnage de Maya.

Je ne sais pas si c'est un coup de coeur mais en tout cas c'est un coup au coeur. La terrible histoire de Pauline m'a brisé le coeur et les dernières pages relatant son mal-être et les constats qu'elle tire de sa situation avant le passage à l'acte sont terrassants.

Un livre que je vous conseille absolument.
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J'avais eu un coup de coeur pour le précédent roman de l'auteur "On noie bien les petits chats" alors vous imaginez bien à quel point j'étais heureuse à l'idée de me plonger dans cette histoire. Et je n'ai pas été déçue!

Cette fois-ci Françoise Guérin nous plonge au coeur de la cellule Cornelia, une petite équipe diligentée par le Ministère de la santé pour effectuer des autopsies psychologiques.
Maya, psychologue de la cellule est envoyée à Sète au très select Lycée de la Rédemption ou Pauline, une jeune femme vient de mettre fin à ses jours. Or, ce qu'elle ne dit pas c'est quelle même a grandi à Sète et a été élève dans cet établissement ou la lutte des classes est une bien triste et cruelle réalité. Les fantômes de son enfance vont ainsi très rapidement se rappeler à son bon souvenir et cette enquête va prendre une dimension particulière...

J'ai adoré ce roman! Tout comme le précédent, je trouve que l'auteure travaille particulièrement bien ses personnages, on les aime ou on les déteste mais ils ne nous laissent pas indifférents. Que ce soit les personnages principaux ou même secondaires. On se retrouve complètement plongé dans l'ambiance. Ainsi j'ai vraiment beaucoup aimé Maya et sa chienne Robi, mais également Simone, Sidney.... Je suis ravie de me dire qu'on les retrouvera plus tard, ce roman étant le 1er d'une série.
L'enquête en elle-même est extrêmement intéressante, car c'est une nouvelle manière de procéder et ça change un peu. Ainsi on décompose les mécanismes du suicide et on analyse les conséquences sur les personnes de l'entourage de la victime. On découvre qu'un tel évènement pourrait s'apparenter à un séisme qui aurait des répliques, ainsi il n'est pas rare qu'un suicide en appelle un autre. Et bien entendu, beaucoup d'autres sujets son traités mais je vous laisse le plaisir de la découverte ;)

Merci Madame Guérin, j'ai dévoré votre livre dans une espèce d'urgence et j'aime ce sentiment quand je lis, c'est plutôt bon signe.
Je serai là pour la suite, vous pouvez en être certaine!
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Sur chaque enquête, dans chaque famille, dès qu'on creuse un peu, on trouve des morts ensevelis sous le silence. (...)
Avec l'expérience, tu sais les débusquer. Ils se tiennent dans l'ombre de la conversation, dans l'évitement du sujet, dans la gêne. On prononce leurs noms avec précaution, comme s'ils étaient à l'affût, prêts à fondre sur les vivants. On les a rayés de la généalogie, un flou entoure leur existence, parfois, on ignore même où ils sont enterrés. Les enfants apprennent à respecter le secret en lisant le malaise sur les visages des adultes. A leur tour, ils entrent dans le silence.
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Il existe bien des manières de nuire. Par les actes. Par la parole. Par omission aussi, comme les péchés qu'on devait confesser autrefois. Ou en s'entêtant dans son erreur. Mais l'obstruction, toujours exercée pour d'excellentes raisons, restent parmi les plus efficaces.
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La douleur nous assèche. Elle nous dévore de l’intérieur. On crève à petit feu. C’est sans fin…
C’est très dur à traverser, dis-tu à mi-voix…
Traverser. Merci ! C’est le mot dont j’avais besoin. Traverser, çà veut dire qu’on va quelque part. Qu’on ne fait pas du surplace. Qu’il y a une autre rive pour nous accueillir…
Vous qui avez l’habitude, madame, je sais bien que les gens sont tous différents … Mais un deuil comme celui-ci, est-ce qu’on s’en remet un jour ?
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Pour quitter ceux qu'on aime, on a parfois besoin de les voir comme des bourreaux ou des monstres d'indifférence. On se récite les outrages répétés, les violences qui ont fait trace, les paroles aussi destructrices que les coups. On vacille au gré de la mémoire. On doit aussi, afin de sauver sa peau, se rappeler ce qu'on a cherché à enterrer. Le temps qu'une parole soit possible. Qu'un autre se prête à entendre ce qu'on a été contraint, si longtemps, de taire. Oublier et se souvenir, tour à tour, comme une palpitation.
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Entendre les parents endeuillés. L'effroi qui ne se dissipe pas. La culpabilité de chaque seconde. Une vie à camper, désor-mais, au bord du gouffre. Hocher la tête. Soutenir du regard.
Ne pas lâcher. Ne pas se défausser. Dire les paroles nécessaires.
Doucement. Fermement. En pariant qu'elles retiendront l'autre de sombrer.
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