les autres sont adorables avec moi, mais moi je ne suis pas vraiment ici, je suis avec l'autre qui n'est pas là, je m'absente pour retrouver l'absent. S'il était là, je serais sans doute nulle part.
Le (un) travail de la littérature : apprendre à se taire.
Je voudrais que cette sorte d'héroïsme qui consiste, sans geindre et sans crier, sans l'appeler, à contenir le manque plus ou moins tolérable de son corps et d'une étreinte fabrique en contrepartie, comme un maléfice inversé, un manque intolérable qu'il ressentirait alors de cette étreinte, et le ferai courir à moi.
Détenir une petite quantité de drogue, quand je passe une soirée avec Vincent, même si je ne m'en sers pas, c'est me munir d'un balancier pour aller jusqu'au bout du fil lui ravir son corps.
Ecrire sur lui est un assouvissement.
Oui, l'attendre est délicieux; me soûler en l'attendant est délicieux (je suis, comme toujours dans l'écriture, à la fois le savant et le rat qu'il éventre pour l'étude).
Quand je ne me sens plus amoureux de Vincent, j'ai la sensation que quelque chose se ferme dans ma vie.
Une telle envie de voir Vincent danser (je suis ivre), danser sur ses vagues.
L’être qui manque à ma vie : celui qui saura me battre ; j’ai cru un temps qu’il sortirait de T., que ce serait un être compris dans lui qui s’en dédoublerait, mais il n’en a rien été ; j’ai cru longtemps que ce serait Vincent, mais il n’en est rien.
Quand je ne me sens plus amoureux de Vincent, j’ai la sensation que quelque chose se ferme dans ma vie.