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« le berger de l'avent » est présenté comme une sorte de conte. Chaque année, depuis vingt-sept ans maintenant, un berger se prépare, tandis que noël approche, à partir vers les montagnes glacées de l'Islande, là où en raison du froid, du vent et de la neige ne pénètre plus aucun homme, où la solitude qu'il rencontre prend pour lui un caractère sacré, d'autant plus que ce voyage obéit à une mission précise : sauver les moutons égarés lors des rassemblements d'automne. Il entreprend ce périple aux allures de pèlerinage en compagnie d'un chien et d'un bélier. Mais cette année la tempête est d'une rare violence et le moindre faux pas peut devenir mortel. C'est pourtant lors de ce voyage, que l'homme se sent le plus près de lui-même, découvrant paix et plénitude dans le silence et l'obscurité d'une nature qui se charge d'une beauté simple et étrange malgré toute l'hostilité dont elle témoigne dans ces contrées restées sauvages.
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Comme quoi. et n'en déplaise à certains, la qualité ne dépend pas de la quantité. Ce livre de 68 pages est superbe. L'histoire en elle-même est très simple.

Benedikt est un berger Islandais. Avec ses deux compagnons, Léo le chien et Roc le bélier, il part quelques semaines avant Noël à la recherche de moutons égarés dans la montagne. Une histoire d'un homme simple qui se retrouve face à la nature.

Mais plus que l'histoire, c'est le style, les réflexions sur la vie, la place de l'homme dans la nature, les descriptions de cette nature sauvage et des relations de cet homme avec ses pairs et ses compagnons.

C'est un très beau livre. Je le relirai avec plaisir.

Jón Kalman Stefansson, lui même, a rédigé une postface dithyrambique.

2 mots peu usités trouvé

B comme Burle : un nom de type de vent.

H comme Hagiographie : Rédaction des vies des saints. Biographie excessivement élogieuse.
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Certains livres sont découverts avec une intuition préliminaire, avant de les ouvrir et d'en parcourir les premières lignes, on pressent que l'on détient entre les mains quelque chose de particulier, et qu'au fil des pages ce sentiment va s'amplifier, qu'on sortira de cette lecture avec la conviction d'avoir rencontrer un grand auteur, qui a une écriture propre, mise au service d'une magnifique histoire.

Le berger de l'Avent est de ceux-ci, et le fait qu'il se rapproche plus de la nouvelle que du roman n'altère en rien sa densité, sa valeur littéraire. Bien au contraire, Gunnar Gunnarson fait montre d'une pleine maîtrise de la narration, simple, sans emphase, d'une justesse de ton, qui donne une parfaite résonance à ce presque conte.

On est proprement envouté par Bennedikt, le berger qui depuis vingt-sept hivers, part affronter la tourmente, comme il le fait chaque année lors de ce beau moment de l'Avent, pour ramener les moutons égarés, accompagné de ses seuls véritables amis, un bélier et un chien, un trio qui est plus que cela, une trinité.

L'écriture de Gunnarson agit comme un filtre magique qui nous emmène dans la nuit profonde, nous fait éprouver la dureté des marches incessantes, endurée dans un froid cinglant, propre à effacer toute trace de vie sur la terre blanche, et on éprouve dans le même temps toute la chaleur intérieure qui anime ce Berger.

Il ne faut pas se laisser abuser par l'apparente simplicité de ce récit, qui recèle en fait une vraie profondeur. Comme une montagne cache ses trésors, ses vallées secrètes, ses passages étroits, ses à-pics inaccessibles, le Berger de l'Avent se révèle à ceux qui sont capables de lire entre les lignes.

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Deux ou trois fois par an, il m'arrive de découvrir des pépites littéraires un peu oubliées. Ce fut le cas avec Ivo Andric Un pont sur la Drina ou Vladimir Bartol Alamut
Le berger de l'Avent.Gunnar Gunnarsson, écrivain islandais plusieurs fois « nobélisable » mais jamais couronné
1° édition en 1936. N'a pas pris une ride
Livre court, indispensable. L'  histoire d'un berger, de son chien et de son bélier qui partent rechercher leurs moutons égarés dans la montagne avant l'hiver
Pas trop excitant à première vue. Pourtant c'est un chef d'oeuvre    et je vais lire les autres livres de cet écrivain considéré comme un classique
Pourquoi l'histoire toute simple de Benedickt, Léo et Roc nous touche tant alors que le livre est très court
Parce que Gunnar Gunnarsson nous envoûte dès les premières pages
Cela relève presque de la magie . L'environnement hostile et magnifique, la poésie de l' écriture , la force des personnages et je parle non seulement du berger mais de ses animaux .Cette communion avec la nature et le monde animal est fascinante
Très vite , nous comprenons qu'il ne s'agit pas seulement de la recherche de quelques moutons
A travers ce récit faussement simple et épuré, Gunnar Gunnarsson touche à l'universel, le sens de la vie ,la place de l'homme et des animaux dans la nature et nous fait comprendre que notre est monde est beau quand on sait bien le regarder
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Benedickt a été Valet de ferme toute sa vie, mais surtout, depuis 27 ans chaque début d'hiver, il part dans la montagne islandaise à la recherche de moutons égarés afin de les ramener dans les fermes. Ce petit livre se rapproche d'un récit de voyage ou d'aventure. Très peu d'action mais ce qui en fait le charme c'est la capacité de l'auteur a créer une ambiance à faire vivre au lecteur la force du blizzard, à nous immerger dans une nature sans concession, rude mais splendide. Ce qui retient surtout mon attention c'est la fibre écologique, le rapport à l'animal d'un profond respect qui me semble d'avant garde . Benedickt est accompagné pour son périple de ses deux fidèles amis,un chien et un bélier. La considération et le soin qu'il leur apporte ne seraient pas différent s'il s'agissait d'humains. Il n'y a a un aucune hiérarchie quant à la place que chacun occupe sur la terre, faune,flore ou Hommes. Ainsi pas d'intrigues ni rebondissements dans ce roman mais une belle profondeur.
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Comme tous les premiers dimanches de l'Avent, Benedikt se met en route avec le joyeux chien Leo et le paisible bélier Roc, le bien nommé. Cela fait vingt-sept ans que Benedikt part à la recherche des moutons égarés sur les hautes terres d'Islande, et lui-même a deux fois vingt-sept ans, tout un symbole. Symbole, au sens de « quelque chose qui relie, qui rassemble » tout comme cette amitié qui relie l'homme et ses animaux, qu'il considère comme ses égaux, comme ce souci de ramener les moutons perdus dans leurs troupeaux. Rien, à chaque fois, ne se passe jamais comme prévu, mais cette année, le goût pour la solitude de Benedikt est mis à rude épreuve par des fermiers qui l'accompagnent pendant un temps et son expédition enfin solitaire est soumise aux rigueurs d'un blizzard particulièrement fort. L'homme va devoir puiser dans ses ressources intérieures, sa connaissance de la montagne, ses refuges solides et la fidélité de ses animaux pour pouvoir revenir dans sa ferme.

C'est un tout petit texte (69 pages) paru en 1936, d'une grande richesse, empreint de simplicité, de dépouillement consenti, témoin d'une unité possible entre l'homme et la nature. La traduction participe au calme souverain qui émane de ces pages. A lire et à relire pour en goûter toute la beauté.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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C'est un conte qui devrait être mis en de nombreuses mains. A St Exupery son petit prince, à Gunnarsson son berger. J'ai un gros faible pour les contes initiatiques, pour l'Islande aussi que je rêve de voir et il paraîtrait que le berger de l'avent à inspirer le vieil homme et la mer d'Hemingway….

Belle échappée dans les terres islandaises aux côtés du berger Benedikt et de ses deux fidèles compères, son chien Leó et son bélier Roc (pour qui j'ai un gros faible) Voilà 27 ans que ce berger rassemble les moutons égarés pour les ramener à bon port.
Pourquoi me direz vous ? Pourquoi pas plutôt !

Parce qu'il existe encore de belles âmes, prête à sacrifier leur propre vie pour aller en sauver d'autres. Parce que c'est aussi une aventure humaine qu'il partage avec ses deux bêtes qui sont comme sa famille.
Parce qu'il est en terrain connu après l'avoir arpenté après tant d'années et qu'il se sent comme un roi dans sa montagne quand d'autres ont besoin de tant de choses pour s'entourer et se sentir vivant.

Mais cette année, Benedikt a un peu trop traîné, retardé par les uns par les autres… Lorsqu'il est pris dans le blizzard, finalement tout fait sens, et il s'interroge sur sa propre existence …

vraiment un très beau récit avec beaucoup de délicatesse et de poésie. de beaux paysages qui nous entraînent dans la neige et dans la montagne, des acolytes parfaits pour entreprendre une aventure!
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Un petit bonbon de lecture, à savourer bien au chaud (feu de cheminée, plaid, chaussons, thé, chat acceptés) pour accompagner Benedikt dans le froid islandais.
Economie de pages, économie de mots, mais aucune économie côté qualité d'écriture, sensations, intérêt de lecture. Les motivations de Benedikt ne sont pas forcément simples à appréhender, mais cela n'est absolument pas nécessaire pour l'accompagner dans son voyage pour récupérer les moutons égarés dans la montagne à l'approche de Noël. J'ai aimé lire ce texte maintenant aussi, à l'approche des fêtes. Etonnamment, la lecture m'a mise dans l'ambiance des fêtes, et j'en avais vraiment besoin.
Si vous avez un tout petit peu de temps libre (69 pages), laissez-vous tenter.
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Encore un grand prosateur du 20e siècle cette fois islandais, salué par ses pairs dans une sorte d'unanimité. Il me semble comme pour les irlandais, les anglais, que dans cette terre insulaire du nord avec la variété bucolique et pittoresque de ses paysages, la nature l'emporte et invite à la contemplation. En Islande, les hivers sont plus rudes et il est indispensable que tous les moutons rentrent au bercail au début de l'Avent, si on ne veut pas qu'ils soient ensevelis dans la neige et le froid. Les braves bêtes paissent en toute liberté dans les paturages bien verts de la belle saison, elles sont disséminées à des kilomètres à la ronde, mais l'hiver particulier du livre s'annonce rude, très rude. Même si les ovins ont l'instinct grégaire, un certain nombre s'égarent, chaque tête compte, et c'est là la préoccupation des bergers à chaque début d'hiver.
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Malgré les précautions que va prendre le berger qui se nomme Bénédikt accompagné de ses deux fidèles, le chien Léo, et le bélier Roc, il n'échappera pas à des précipitations inaccoutumées, et c'est le début de l'aventure ! Malgré l'expérience du berger et de ses compagnons, pour vaincre l'adversité, l'équipe va devoir trouver des forces insoupçonnées et une vigilance de tous les instants.

Une association peut s'établir entre ce récit et les textes bibliques si la fantaisie nous prend : ce n'est pas une parabole comme son titre le laisse présager et comme le pensent certains chroniqueurs. L'auteur cite la bible parfois, mais son dessein est vraiment inscrit dans une démarche personnelle d'artiste en prise avec les éléments. Il n'y a pas de recherche spirituelle. Il est impensable toutefois qu'il n'y ait pas une dimension métaphysique dans le parcours du berger qui est un être qui s'extasie devant la beauté de la nature dans laquelle il se replie, qui s'interroge sur le sens de l'existence .

Un destin commun donc forgé au fil des années anime les trois protagonistes du récit, ensemble par la force des choses, devenus inséparables, mais il ne faut pas croire que chacun à l'arrivée va donner sa version de l'aventure présente. Au mieux les traits de caractère vont se dessiner chemin faisant, sans allégorie.

John Calman Stefanson, grand écrivain islandais contemporain, résume ainsi l'histoire : "un homme parcourt les hautes terres désertes d'Islande en plein mois de décembre, avec son chien et un bélier, à la recherche de moutons égarés : surpris par la tempête, il parvient finalement à regagner les vallées habitées" . il ajoute que l'intrigue est rarement ce qui importe le plus : l'exécution est bien plus importante -une vérité simple qu'on a tendance à oublier.

Si l'intrigue est simple et résumable en 4 lignes, il n'est pas utile pour autant d'en dire la fin. Nous avons aujourd'hui près de nous Sylvain Tesson qui commet des récits d'aventure et on a le sentiment qu'on serait bien en peine de cerner l'intrigue ..
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Livre minuscule. Récit très dépouillé de la lutte d'un homme qui accomplit, avec son chien et son bélier favori, son devoir rituel : aller en plein hiver dans la montagne chercher gratuitement les moutons des autres égarés au delà des ultimes refuges.

On pense immédiatement à une version du "Vieil homme et la mer" qui aurait été transposée dans la neige et le blizzard... sauf que le livre de Gunnarsson a été publié trois lustres auparavant.

Dans une postface savante et élogieuse, J. K. Stefansson, remarque d'entrée que l'intrigue n'est pas ici ce qui importe le plus : tout est dans la manière dont le récit est conduit (il s'inspirera lui-même en 2007 de l'importance du climat --si je puis dire-- dans lequel il inscrira son merveilleux "Entre ciel et terre").

Voulez-vous savoir comment une écriture dépouillée peut vous ensorceler, vous prendre tout entier et, insensiblement, comme le froid qui finit par pénétrer partout, vous immobiliser dans la contemplation d'un chef d'oeuvre ?

Sous les pavés, la mer ? Peut-être, mais sous la neige de Gunnarsson toute la grandeur de l'homme.
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