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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est souvent les petites gens qui nous enseignent comment vivre : comment accepter les coups du sort, comment se battre dans la tempête, au propre comme au figuré, ou simplement comment avancer, pas à pas et lentement, à travers les saisons.

Ce très petit roman (moins de cent pages ! ) a inspiré Hemingway pour son « Vieil homme et la mer », et ça ne m'étonne pas du tout. Ici, c'est d'un berger qu'il s'agit, un simple berger presque vieux qui, chaque année, part le premier dimanche de l'Avent à la recherche de ses moutons récalcitrants et donc perdus, là-bas dans les montagnes hostiles de l'Islande.
Cette année, il s'y rendra en compagnie de deux, trois autres hommes négligents qui n'ont pas encore fait redescendre leur troupeau. Il se trouvera donc, après avoir aidé ces gens, seul et en difficulté dans le blizzard. Seul ? Non, car son bouc et son chien, fidèles compagnons, forment avec lui une trinité incomparable.

C'est donc un tout petit roman, mais j'ai relevé 6 extraits qui aident à tenir et à accepter les coups durs. En quatre-vingts pages, il faut le faire !
Il faut dire que l'écrivain, Gunnar Gunnarsson, a été encensé par la critique, et est un classique de la littérature islandaise. Ca ne m'étonne pas du tout. D'ailleurs, il faut lire la postface rédigée par Jon Kalman Stefansson, ce célèbre auteur islandais contemporain, pour être complètement rallié à sa cause !
Gunnarsson a la rare qualité d'écrire la simplicité de la vie en la détachant en lettres de feu.
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En ce premier dimanche de l'avent Benedikt le berger quitte sa ferme avec Leo son chien et Roc son bélier. C'est la 27è fois qu'il monte vers le nord récupérer les moutons égarés. C'est sa mission, sa fierté ..
Quelques pages dans le froid islandais, mais quelles pages!
Gunnard Gunnarsson est l'un des grands écrivains islandais.C'est en danois qu'il a écrit ce très court roman en 1936 , l'Islande appartenait alors à la couronne danoise.
Un périple de quelques jours dans le froid, la neige quand le blizzard souffle sans interruption en compagnie d'un homme serein, confiant en son Dieu accomplissant ce qu'il juge bon et utile pour la communauté. L'écriture de Gunnarsson, tout en finesse , frôle la perfection dans un style sobre et dépouillé du grand art vraiment.
Un roman à découvrir sans plus attendre si vous ne craignez pas trop le froid.
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Lecture de saison pour cette magnifique longue nouvelle de l'Islandais Gunnar Gunnarsson parue pour la première fois en 1936.

Comme chaque premier dimanche de l'avent, le berger Benedikt se prépare et se met en route pour aller parcourir les montagnes au pied desquelles il vit. En effet, chaque année il va chercher les quelques moutons qui se sont égarés dans les montagnes et n'ont pas pu rentrer avec les autres à la fin de l'automne. Il n'a pas le coeur à laisser les bêtes mourir de froid alors que le plus fort de l'hiver va s'abattre sur l'Islande. Et chaque année, comme tous les habitants de la vallée le savent, il revient avec son lot de brebis égarées.
Mais cette année-là son périple ne sera pas tout à fait comme les autres, il devra affronter des difficultés grandissantes qui rendent son expédition périlleuse malgré sa grande connaissance de la montagne, son expérience et son équipe de choc composée de son chien et aussi de Roc, son bélier, tous deux des compagnons et des auxiliaires exceptionnels.

Un petit bijou de nouvelle qui crée une lecture apaisante, pleine de promesses, qui convient bien à ce moment de fin de l'année, avant les prémices d'une renaissance.
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Comme tous les premiers dimanches de l'Avent, Benedikt se met en route avec le joyeux chien Leo et le paisible bélier Roc, le bien nommé. Cela fait vingt-sept ans que Benedikt part à la recherche des moutons égarés sur les hautes terres d'Islande, et lui-même a deux fois vingt-sept ans, tout un symbole. Symbole, au sens de « quelque chose qui relie, qui rassemble » tout comme cette amitié qui relie l'homme et ses animaux, qu'il considère comme ses égaux, comme ce souci de ramener les moutons perdus dans leurs troupeaux. Rien, à chaque fois, ne se passe jamais comme prévu, mais cette année, le goût pour la solitude de Benedikt est mis à rude épreuve par des fermiers qui l'accompagnent pendant un temps et son expédition enfin solitaire est soumise aux rigueurs d'un blizzard particulièrement fort. L'homme va devoir puiser dans ses ressources intérieures, sa connaissance de la montagne, ses refuges solides et la fidélité de ses animaux pour pouvoir revenir dans sa ferme.

C'est un tout petit texte (69 pages) paru en 1936, d'une grande richesse, empreint de simplicité, de dépouillement consenti, témoin d'une unité possible entre l'homme et la nature. La traduction participe au calme souverain qui émane de ces pages. A lire et à relire pour en goûter toute la beauté.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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C'est un conte qui devrait être mis en de nombreuses mains. A St Exupery son petit prince, à Gunnarsson son berger. J'ai un gros faible pour les contes initiatiques, pour l'Islande aussi que je rêve de voir et il paraîtrait que le berger de l'avent à inspirer le vieil homme et la mer d'Hemingway….

Belle échappée dans les terres islandaises aux côtés du berger Benedikt et de ses deux fidèles compères, son chien Leó et son bélier Roc (pour qui j'ai un gros faible) Voilà 27 ans que ce berger rassemble les moutons égarés pour les ramener à bon port.
Pourquoi me direz vous ? Pourquoi pas plutôt !

Parce qu'il existe encore de belles âmes, prête à sacrifier leur propre vie pour aller en sauver d'autres. Parce que c'est aussi une aventure humaine qu'il partage avec ses deux bêtes qui sont comme sa famille.
Parce qu'il est en terrain connu après l'avoir arpenté après tant d'années et qu'il se sent comme un roi dans sa montagne quand d'autres ont besoin de tant de choses pour s'entourer et se sentir vivant.

Mais cette année, Benedikt a un peu trop traîné, retardé par les uns par les autres… Lorsqu'il est pris dans le blizzard, finalement tout fait sens, et il s'interroge sur sa propre existence …

vraiment un très beau récit avec beaucoup de délicatesse et de poésie. de beaux paysages qui nous entraînent dans la neige et dans la montagne, des acolytes parfaits pour entreprendre une aventure!
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Paru en 1936, ce petit livre est un classique incontournable de la littérature islandaise.
Il semblerait que E. Hemingway dans le Vieil homme et la mer s'en soit inspiré.

Un berger Benedikt part, avec son chien Léo et son bélier Roc, chercher des moutons égarés dans les hautes terres d'Islande en plein mois de décembre.
« Vingt-sept fois, il avait marché, de ferme en ferme, jusqu'à la limite du monde habité, en partant le premier dimanche de l'Avent, comme aujourd'hui. »

Belle écriture, inoubliable ode à l'hiver, magnifique farandole endiablée entre la mauvaise humeur des montagnes, le blizzard, la neige, l'hostilité du ciel, le déchaînement des forces naturelles . « Chercher des moutons dans une neige qui vous aveugle, c'est un peu comme pêcher en eau trouble. »

A lire et relire !
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La lecture du "Berger de l'Avent" de Gunnar Gunnarsson offre une expérience littéraire contrastée, oscillant entre les promesses d'un feel-good rapide à lire et la réalité d'une aventure qui ne m'a pas pleinement captivée. L'histoire, centrée autour du pèlerinage annuel de Benedikt, accompagné de son chien Leó et de son bélier Roc à travers les terres glaciales de l'Islande, promettait un (dernier?) voyage poignant dans un décor somptueusement rude.
Le récit suit la tradition du protagoniste qui, chaque année, brave les éléments pour sauver les moutons égarés. Cependant, malgré la beauté de la rudesse islandaise décrite, l'immersion totale dans cette aventure semble m'échapper totalement. Je n'ai pas ressenti cette connexion profonde avec les sommets enneigés et les affres de la nature hostile que semblait promettre le livre.
Le point fort réside dans les moments d'introspection du berger, qui, bien que sporadiques, ont résonné en moi. Ces instants privilégiés offrent une fenêtre sur la détermination et la solidarité qui caractérisent le personnage principal, sa vision réaliste de sa vie et de sa valeur, apportant une dimension humaine à l'histoire.
Malgré quelques moments plaisants, il m'a manqué le déclic émotionnel qui aurait pu transformer cette aventure en une lecture mémorable.
La postface, bien qu'instructive sur l'auteur, est selon moi un peu trop longue, prenant une plus grande place, métaphoriquement, que le roman en lui-même. Cela peut laisser le lecteur partagé entre l'appréciation des éléments éclairants sur l'arrière-plan de l'oeuvre et le désir d'en finir rapidement avec le livre.
En résumé, "Le Berger de l'Avent" peut être perçu comme une lecture plaisante mais éphémère, offrant des moments de réflexion tout en laissant un sentiment de déception quant à son potentiel non exploité. La beauté de l'Islande et les thèmes de détermination et de solidarité méritent d'être explorés, mais le livre ne laissera pas de marque dans mon expérience littéraire.
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Voilà je commence l'année en me laissant aller à mes penchants favoris : paresse et procrastination.
Pendant les fêtes on s'active, il y a un peu de charivari et cela n'est guère propice à la lecture mais parfois un livre passe le barrage.
Celui que je vous propose est un intemporel absolu, donc surtout ne vous fier pas à son titre en pensant lire un lénifiant récit de noël.
Non le Berger de l'Avent est une petite merveille dont le seul défaut est son caractère lilliputien.
Le genre de récit que l'on a envie d'offrir dès la dernière page refermée.
Début décembre en Islande « le premier dimanche de l' Avent marquait le début des préparatifs pour les fêtes de Noël. Chacun s'y préparait à sa manière, mais celle de Benedikt n'appartenant qu'à lui »

Bennedikt le berger affronte l'hiver hostile et ses tourments pour ramener à l'étable les moutons perdus sur les landes, égarés dans le brouillard au fil des mois.
Des moutons qui ne sont pas les siens mais dont il prend soin d'année en année, chaque mois de décembre.

« – l'Avent, l'Avent ! Benedikt prononça le mot avec précaution. C'était un mot paisible, familier et pourtant étrange. Il n'en connaissait pas la signification exacte mais, pour lui, ça voulait dire à la fois l'attente, l'espérance, la préparation. Au fil des années, c'était le mot qui avait guidé son existence. »

« La tempête et le blizzard, en hurlant, s'attaquaient aux toits gelés. On aurait dit une armée de monstres jaillis du plus noir de la nuit. »

Il ne part pas seul, un bélier et un chien l'accompagnent, Roc et Leo, un trio soudé où chacun accompli sa tâche avec courage et ténacité. Ce n'est pas rien de rassembler les moutons, de la conduire vers un abri.
La magie de Gunnar Gunnarsson opère avec des descriptions magnifiques de tempêtes dans ce royaume du froid pendant lesquelles l'homme peut à peine respirer.
Des images douces de repos auprès du feu dans la chaleur des moutons.
Roc et Leo sont aussi les héros du récit, fidèles à la mission que leur confie Bennedickt.

Dieu est là mais un peu en filigrane, Bennedikt est le porteur d'une mission qu'il se donne chaque année sous la protection de son Dieu.
Il y a de la poésie, de la chaleur, de la bonté, de la vie dans ce récit. le lecteur regarde ce paysage grandiose à travers le regard du berger et des mots de l'auteur. le texte respire la générosité à chaque page.

Jòn Kalman Stefànsson a écrit une belle postface pour cet écrivain très peu connu aujourd'hui en France qui fut plusieurs fois pressenti pour le Nobel.
C'est mon libraire favori qui m'a proposé ce livre, qu'il en soit remercié.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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La longueur ne fait rien à l'affaire. Un texte avec un choix de mots, un contexte hors du temps peut donner naissance à une leçon de vie universelle. L'Islande de l'entre-deux guerres est un pays pauvre, difficile de par son climat bien sûr, agricole, paysans pauvres luttant pour joindre les deux bouts. L'entr'aide est indispensable, l'appartenance à une communauté villageoise donne à la vie un sens, la nécessité de la survie impose une discipline de fer ainsi qu'une connaissance intime des éléments.
L'universalité de l'épisode décrit ici dépasse le cadre de ce petit pays, les ressorts de l'âme humaine qui y sont décrits appartiennent à la construction de l'humanité. Un homme fait ce qu'il pense être juste, c'est tout, il risque la mort à chaque pas, la fidélité de ses compagnons à quatre pattes renforce cette impalpable solidarité nouée entre êtres vivants luttant pour leur survie. Ils ne sont rien, pris séparément, ils sont tout soudés par l'instinct, homme et animaux ne font qu'un dans l'adversité.
Le devoir accompli ne s'accompagne d'aucune recherche de gratitude. Ce qui devait être fait l'a été.
La concision du texte en renforce le message.
A lire
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Un petit livre réédité en cette fin d'année alors que le mois de décembre pointe son nez, l'avent va démarrer ... L'Avent est la période qui couvre quelques semaines précédant Noël, quatre dans la tradition de l'Église latine.
Quatre semaines pour retrouver les brebis égarées alors que l'hiver, l'hiver s'abat sur les terres islandaises les plus reculées.
Il n'est point question de Dieu dans ces pages, mais de devoirs à accomplir, de missions à honorer et de survie des traditions et des savoirs anciens.
L'homme seul est peu de chose face aux éléments déchaînés ... il doit savoir s'entourer ... il doit savoir attendre et compter sur sa chance pour surmonter les aléas climatiques.
L'écriture est ... splendide comme un tableau de maître dégageant une véritable atmosphère de fin du monde ... légère comme un fin rideau de neige qui se soulève dans les airs .... lumineuse comme un rayon de lune se dévoilant dans l'obscurité ... colorée comme un feu d'artifice un soir de fête.
Gunnar Gunnarsson est un poète majeur du XX e siècle .... le berger de l'avent est une oeuvre facile d'accès qui nous permet de découvrir cet auteur.
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