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Citations sur L'île de Yule (86)

Malgré tout l'amour et le soin de leurs parents, pour qu'ils ne manquent de rien, les enfants prennent parfois des chemins de traverse qui les conduisent droit dans le mur . Une seule personne, une "mauvaise fréquentation" comme on disait à mon époque , peut suffire pour faire voler en éclats des années d'éducation . Quand ton gamin entre dans l'âge ingrat, il semble tout oublier, et pas seulement comment mettre en marche la machine à laver.Un inconnu entré dans sa vie un quart d'heure plus tôt peut tout surclasser , même sa famille qui l'aime plus que tout "
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- Ah, les parents d'aujourd'hui! Empêtrés dans des règles, des normes et des contraintes qu'ils finissent par lâcher au deuxième mioche après avoir emmerdé la Terre entière.
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Le Natti Natti se trouve au sommet de Danieluska Huset, une tour Renaissance aux airs de de château d'Amboise et de conte de fée.
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L'amour continue d'exister dans le vide, comme dans tout deuil, mais il pèse dans chaque acte du quotidien dépeuplé de l'autre. La vie telle qu'on la tissée, cousue et raccommodée pendant des années d'existence partagée meurt elle aussi. Finalement, il ne reste que la moitié de tout.
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Où que j’aille, j’emporterai le souvenir de Freyja avec moi. Ma femme est partout : dans le café du matin, dans la bière du soir, dans le silence de la nuit. Je l’aimais de cet amour qu’elle trouvait féminin, j’aimais être l’ombre de sa lumière. Elle trouvait ça fleur bleue, ça la faisait rire.
Freyja est ma terre. Je la transporte partout, accrochée à la semelle de mes chaussures. Elle me suit malgré moi.
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Ah, on se plaint, on se plaint des nuits sans sommeil quand ils sont petits, mais lorsque les monstres qui les hantent deviennent réels, c'est nous qui les faisons, les cauchemars. (p. 37)
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Une autre traversée en navette maritime me revient tout à coup en mémoire : celle du Vieux-Port, à Marseille, entre la mairie et la place aux Huiles, à bord du César, leur fameux « ferry boîte ». Ce trajet matinal de quelques minutes avait ensoleillé ma journée. Malgré leurs visages pétris de sommeil, les gens semblaient danser. Il existe un feu chez eux que nous, Scandinaves, faisons taire. À moins qu’il ne nous habite pas, après tout. Ou que le trop-plein de nuit l’avale. Aujourd’hui, un bain dans une atmosphère qui pétille m’aiderait à avancer. Littéralement, me dis-je, en répondant d’une main levée au salut du vieil homme qui m’attend au ponton.
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Une heure et vingt minutes plus tard, je me trouve de l’autre côté de la baie, sur l’île de Storholmen. Face à moi se dresse un sapin fier et majestueux, nappé de givre comme s’il avait été dessiné pour illustrer un conte de Noël.
Cette fois, la nuque que je regarde tangue entre les branches.
L’air glacé me brûle le gosier comme une gorgée de snaps.
J’extirpe avec peine mes bottes enlisées dans la neige compacte pour me rapprocher de la pendue. La corde a remonté ses cheveux blonds jusqu’au niveau des joues, dessinant deux touffes grotesques qui semblent jaillir de ses oreilles. Elle est accrochée à une branche basse, pratiquement contre le tronc du sapin, ses pieds dansent à trente centimètres du sol.
Je pose mon majeur et mon pouce sur son épaule. Le latex de mes gants adhère à sa peau gelée et, durant quelques secondes dilatées, je ne vois que la couleur parme de mes doigts qui détonne comme un détail de mauvais goût dans le paysage immaculé. Je tourne prudemment le corps vers moi, la corde crisse sur la branche.
Ses yeux sont grands ouverts.
Je ferme les miens un instant.
Elle est jeune. Bon Dieu qu’elle est jeune. Une enfant de… quatorze, quinze ans tout au plus. Elle porte autour du cou un lacet en cuir, caché sur sa nuque par la corde et l’amas de ses cheveux. Une paire de ciseaux ouverte y est attachée comme un pendentif démesuré ; une des pointes pique son sein nu, côté cœur. De larges coupures à l’intérieur de ses cuisses, au niveau de l’artère fémorale, ont laissé couler beaucoup de sang. Leur tracé est propre et net, d’une précision chirurgicale.
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Il sait très bien que c'est une invitation en I'air. On ne partage pas un deuil.
Où que j'aille, j'emporterai le souvenir de Freyja avec moi. Ma femme est partout : dans le café du matin, dans la bière du soir, dans le silence de la nuit. Je l'aimais de cet amour qu'elle trouvait féminin, j'aimais être l'ombre de sa lumière. Elle trouvait ça fleur bleue, ça la faisait rire.
Freyja est ma terre. Je la transporte partout, accrochée à la semelle de mes chaussures. Elle me suit malgré moi. (p.105).
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« Je n’ai pas d’enfant et n’en aurai probablement jamais. Pourtant, rien ne m’arrache plus le cœur que la mort d’un enfant. Les parents meurent toujours avec lui, comme si cette disparition les déracinait. Ils crèvent de chagrin, même s’ils en ont d’autres à faire vivre. Et il ne faut pas croire que c’est une douleur propre aux mères. Parfois, les pères perdent pied les premiers. Ils s’oublient et oublient ceux qui restent ; ceux qui sont condamnés à rester après cette sœur ou ce frère qui n’a jamais été aussi vivant que dans la mort. »
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