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Faster Than Light tome 1 sur 1
EAN : 9781632156846
128 pages
Image Comics (05/04/2016)
3/5   2 notes
Résumé :
In the very near future we discover the secret of faster-than-light travel. Suddenly the universe is wide open to us, but are we ready for it? With all the idealism of the original Star Trek and the grit and immediacy of Gravity and The Martian, the story of humanity's first thrilling and terrifying adventures to the stars takes flight! The trade also features over 25 Augmented Reality pages to use with your smart device, that are interactive as well as over 30 page... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il s'agit du premier tome d'une série indépendante de toute autre. Il contient les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2015/2016, écrits dessinés et encrés par Brian Haberlin, avec une mise en couleurs de Dan Kemp et Dave Kemp, avec l'aide de Geirrod van Dyke. Ce tome a été publié par Image Comics, dans la branche Shadowline d'Image Comics, celle chapeautée par Jim Valentino (l'un des fondateurs d'Image).

Plusieurs années dans le futur, le docteur Saul Fredericks a mis en équation la théorie permettant de développer et construire un système de propulsion conférant une vitesse supérieure à celle de la lumière (Faster Than Light, abrégé en FTL). L'histoire commence alors que le premier vaisseau humain équipé de cette technologie s'apprête à effectuer son premier voyage, en l'occurrence aux confins du système solaire. le capitaine Anderson est responsable du voyage et maître à bord du vaisseau. Il est secondé par la commandante Grissom. Parmi l'équipage se trouve Charlie (il s'en est fallu de peu que ce soit lui le capitaine), Sally Genessa (experte en mécanique et technologie), et plusieurs autres encore. Juste avant le départ, les discussions entre membres de l'équipage laissent subodorer que le vaisseau aurait mérité de bénéficier d'une période de rodage plus longue, que la technologie FTL provient d'une source différente de celle de la version officielle, et qu'une partie de l'équipe devra effectuer une mission officieuse.

Loin de la Terre à la périphérie du système solaire, l'équipage découvre une planète inconnue de taille modeste. Une équipe réduite atterrit sur sa surface et commence l'exploration. de prime abord elle a l'air désolée et inhabité. Ils finissent par rentrer à bord du vaisseau (dénommé Entreprise), mais l'un d'eux se trouve mal dans le sas. Par la suite, leurs voyages les amèneront à rencontrer 2 autres races extraterrestres dotées de conscience et d'intelligence.

Le lecteur plonge dans une narration un peu particulière. Un rapide feuilletage montre des dessins de type réaliste avec un bon niveau de détail. Brian Haberlin n'a pris l'option de privilégier le spectaculaire, mais d'avant tout raconter son histoire. Il représente des individus avec une morphologie normale, habillés d'uniformes fonctionnels, près du corps sans être moulants. Les membres de l'équipage semblent tous avoir une trentaine d'année ce qui est cohérent avec le niveau de compétences nécessaire, et donc une scolarité longue et une formation à suivre tout aussi longue. Tous les personnages arborent des cheveux coupés courts, ce qui correspond à un parcours militaire. Les particularités des visages se trouvent donc essentiellement dans la façon de les coiffer, dans l'épaisseur des sourcils, et parfois dans une singularité comme une paire de lunettes, ou un piercing au sourcil. de fait le lecteur n'est pas toujours très sûr d'identifier tous les personnages dans une séquence.

Ce type de récit de science-fiction est l'occasion pour l'artiste de montrer ce qu'il sait faire en termes de conception de vaisseaux spatiaux, et de représentation d'une technologie futuriste. Brian Haberlin ne se repose pas sur une simplification propre aux comics de superhéros, allant vers des formes génériques. Il ne joue pas non plus la carte de l'épate pyrotechnique. En cohérence avec l'apparence des personnages, il s'applique à dessiner une technologie qu'il souhaite fonctionnelle, un peu inspirée par les coursives du Nostromo (en particulier pour ce qui est des caillebotis). Vu de l'extérieur, l'Entreprise a une forme allongée, avec une surface hétérogène rendant compte de l'assemblage de différentes parties. le lecteur peut presque croire que l'auteur a réfléchi à la fonction de chacune de ces parties, ce qui atteste d'un véritable préparatoire.

Au cours de ces 5 épisodes, une partie de l'équipage est amenée à sortir soit dans le vide de l'espace, soit sur une planète inconnue. L'artiste arrive à transcrire l'absence de matière qui caractérise le vide spatial, ainsi que les surfaces terreuses ou rocheuses parcourues. Par contre, il insiste pour consteller l'arrière-plan d'une myriade d'astres, quantité semblant trop exagérée pour pouvoir être réaliste. Des membres de l'équipage se retrouvent également successivement face à 4 races extraterrestres différentes. La première n'a rien d'humanoïde ou d'anthropoïde. Haberlin a conçu une apparence à mi-chemin entre la larve et la scolopendre, assez répugnante, remplissant entièrement sa fonction. Par contre les 3 autres races sont conçues sur une base anthropoïde qui simplifie grandement les problématiques de compatibilité d'usage d'une technologie par une autre race. À nouveau, Haberlin ne se contente pas des conceptions graphiques simplistes qui pullulent dans les comics de superhéros. Malgré tout, ses choix ramènent le récit dans un registre d'opéra de l'espace, au lieu de s'inscrire dans un registre plus spéculatif et plus scientifique. Ce parti pris se trouve accentué quand le lecteur découvre sans surprise que les extraterrestres les plus moches sont les plus bienveillants, et les plus mignons sont les plus fourbes.

La narration visuelle est agréable, avec régulièrement des cases de la largeur de la page, bien occupées par des informations visuelles. La mise en couleur est remarquable de minutie, transcrivant l'ambiance lumineuse un peu nocturne associée au vide de l'espace, et la luminosité relative de la planète non habitée. Kemp & Kemp utilisent de discrets dégradés pour sculpter un peu le relief de chaque surface. Ils utilisent les effets spéciaux et les incrustations avec parcimonie, ne transformant pas chaque page en un spectacle pyrotechnique hors de contrôle.

Ce premier tome donne une impression de morceaux assemblés ensemble, sans réelle progression dramatique. Les 3 premiers épisodes constituent une histoire complète, et les 2 suivants une autre. le lecteur constate qu'il éprouve quelques difficultés à s'attacher aux personnages. Il se rend compte à la fin du tome qu'il n'a retenu le nom que de 3 des membres de l'équipage, et encore que leur nom de famille ou leur prénom, pas les 2. En reparcourant rapidement ces épisodes, il peut vérifier que le scénariste ne fait pas beaucoup d'effort pour présenter nominativement ses personnages, et qu'il faut chercher pour trouver leur nom. Il constate également que les membres de l'équipage sont essentiellement réduits à leur fonction. du coup, il devient très difficile de s'attacher à l'un ou l'autre du fait de l'absence d'empathie. Il est possible de sourire à une réaction (un membre de l'équipage qui reluque le décolleté d'une autre) ou de partager un moment d'inquiétude (les boucliers résisteront-ils ?), mais pas de se projeter dans un personnage en particulier.

La première partie s'affiche comme une variation assumée d'Alien de Ridley Scott : une race extraterrestre pas forcément douée de conscience, mais douée d'intelligence, dont le principe vital est d'assurer sa survie. La variation sur le modèle original est assez significative pour ne pas avoir l'impression d'un plagiat et le déroulement de l'intrigue dérive rapidement de celui d'Alien. La deuxième partie prend le lecteur au dépourvu car il y a une solution de continuité avec la première. Il ne s'agit pas de la suite immédiate d'un point de vue temporel et il n'y a pas de récapitulatif pour assurer la transition. C'est d'autant plus déstabilisant que l'Entreprise contient toujours un artefact récupéré sur la planète explorée dans la première partie. le scénariste change de point de départ et passe à la rencontre de 2 (ou 3) races extraterrestres. Il s'agit d'un premier contact avec une intelligence extraterrestre, mais cet aspect-là est vite évacué.

Brian Haberlin montre que ces contacts ne sont pas évidents, même si l'équipage humain dispose d'outils de communication et d'analyse très performants qui permettent d'établir un échange verbal en quelques cases. Ces 3 races sont basées sur une fore anthropoïde qui rend les échanges tout de suite beaucoup plus faciles, les humains pouvant en particulier utiliser les armes de poing des extraterrestres, ces derniers succombant à la force physique comme les humains. le lecteur est déconcerté par le choix basique du scénariste de faire en sorte que les extraterrestres ayant une apparence repoussante soient les gentils, et ceux ressemblant à des gros nounours soient les méchants. Il y a là une forme de simplisme qui détonne par rapport à l'approche plus sophistiquée des dessins, ainsi que par rapport au soin apporté pour mettre en place la situation de l'équipage, en particulier les aspects officieux de sa mission. En y repensant, le lecteur se dit que les mouvements de balancier du capitaine pour choisir comment confronter la menace de la première partie participait aussi d'une structure narrative assez basique. Finalement l'artefact récupéré relève du même mode de narration, un bidule (ou un McGuffin selon l'expression consacrée par Alfred Hitchock) bien pratique pour créer une dynamique conflictuelle, mais dont la nature réelle n'a aucune incidence sur l'intrigue. Il est vraisemblable que cet élément fera l'objet d'un développement dans le deuxième tome.

À l'issue de ce premier tome, le lecteur reste un peu décontenancé. Brian Haberlin a posé les bases d'une situation pleinement réalisée, avec un effort manifeste pour développer et consolider le concept de départ autour de la capacité de voyager plus vite que la lumière, et un effort tout aussi manifeste pour inscrire la partie graphique dans une forme réaliste, plus consistante que les extraterrestres et les fusées prêtes à l'emploi de l'ordinaire des comics. Il a l'honnêteté de citer ses influences (à commencer par Alien) sans pour autant les singer en moins bien. Mais l'intrigue utilise aussi des poncifs peu élaborés, et les personnages n'arrivent pas à exister, à s'individualiser. Au final le lecteur a passé un bon moment, mais sans plus. Il se dit qu'il reviendra vraisemblablement pour le deuxième en espérant une amélioration de la qualité de la narration.
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