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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'enfant sourd entendra-t-il le chant de la sirène?

Dans son nouveau roman, initiatique et envoûtant, Hubert Haddad met en scène un enfant né sourd dans un établissement isolé au fin fond d'une baie. Un conte lumineux.

Cela commence par une naissance quasi miraculeuse dans un sanatorium transformé en «maison de repos» construit face à la mer, au bord d'une falaise, dans la baie d'Umwelt. C'est dans cet endroit reculé, à l'abri des regards – en fait la population ne préfère rien savoir des traitements qu'on y prodigue – que la fragile Leeloo met au monde un fils baptisé Malgorne. le bébé, né sourd, va devoir se débrouiller dans cet environnement hostile mais aussi protégé de la fureur du monde. Il ne pourra bénéficier de l'aide de sa mère, Leeloo étant portée disparue, emportée par l'océan. Sigrid va alors jouer le rôle de mère de substitution de même que le Dr Riwald, qui règne sur cette institution et à qui la justice a confié l'enfant. Un troisième viendra jouer un grand rôle dans l'initiation de l'enfant, Martellhus, le jardinier. C'est lui qui est en charge de la récréation du labyrinthe, un immense espace boisé devenu «un dispositif privilégié d'analyse comportementale, voire de thérapie» pour les patients. Prenant de l'âge, Martellhus confie son savoir à Malgorne qui, patiemment, va apprendre à apprivoiser cette végétation, faire des arbres des alliés qui vont lui permettre d'avancer.
Pendant ce temps, la mer sape la falaise. Jusqu'à ce jour où un effondrement important provoque la fermeture de l'institution psychiatrique.
«On dissémina les malades dans les institutions asilaires du district; quant aux membres du personnel, ils durent subir divers contrôles et interrogatoires avant d'aller postuler ailleurs selon leurs qualifications. La vieille Sigrid fut transférée dans une maison de retraite. Déserté face à l'immédiate proximité de l'océan, le domaine des Descenderies prit vite un aspect irréel qui raviva d'anciennes rumeurs combinant folie et phtisie, dégénérescence et contagiosité, sur fond d'enquête criminelle».
Martellhus et Malgorne continuent de veiller sur le domaine désormais à la merci des éléments. Seule une jeune fille répondant au doux nom de Peirdre, ose encore s'aventurer à bicyclette sur le chemin côtier pour tromper sa solitude, car son père, au décès de son épouse, a pris le commandement d'un navire. «D'évidence, le veuf avait fui les pluies infinies, battantes comme un coeur au tombeau. Il avait repris du service dans la marine marchande au lendemain des funérailles et n'était plus jamais reparu. La fin d'un amour est une fin du monde. On oublie tout au milieu des mers, la mort et la trahison. On s'oublie soi-même aux cimes de l'océan, seul endroit avec le ciel où l'infini partout s'abîme en lui-même.»
Cette apparition va envoûter Malgorne qui n'aura qu'une envie, la revoir.
Après avoir revisité une page d'histoire avec Un monstre et un chaos qui se déroulait dans la ghetto de Lodz, Hubert Haddad continue à explorer les territoires de l'enfance, les rites initiatiques et le combat contre l'adversité. Toujours aussi prenant, avec des phrases toujours aussi joliment ciselées, ce conte convoque sirène et solitude, grand large et rêves d'enfants, malédiction et soif de liberté. Laissez-vous à votre tour envoûter par la puissance poétique de ce récit.


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À la pointe sud de la baie d'Umwelt, loin du monde et hors du temps, le domaine des Descenderies , luxueux mais décrepi sanatorium en bord de mer, a accueilli des générations de patientes soigné par le cher docteur Riwald.

Descenderies, cet ancien hôpital maritime dont les immenses baies vitrées baignent sur l'océan et dont un étrange labyrinthe végétal habite son jardin, abrite notamment Malgorne, né sourd d'une jeune femme fragile et lunaire, extérieur au monde des humains et qui se contente d'observer un monde dont il imagine lui même les règles.

Sa rencontre avec une jeune femme mélancolique qui erre le long des côtes perdue dans ses pensées va bouleverser à jamais la destinée de ces deux personnages qu'on croirait issus de la mythologie.
Dans La Sirène d'Isé, aux éditions Zulma le romancier tunisien Hubert Haddad nous entraîne dans un conte qui nous emmène dans un monde fait de rêves dans un nouveau jardin entre terre et mer.

C'est un conte merveilleux, gracieux et déchirant comme le bruissement des vagues que nous propose ainsi Hubert Haddad .

Même si le sens du récit nous échappe un peu parfois, laissez vous happer et même y perdre par sa plume ô combien lyrique : chaque groupe de mot y dessine un paysage, chaque page est un ravissement pour les yeux et les oreilles ...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Même au milieu du désert, on ne saurait comparer le silence qui s'écoute qu'à la basse continue des partitions baroques ou au bourdon du tampura dans la musique carnatique. Coeur battant, quelque chose comme le bruit de fond de l'univers faisant vibrer en sourdine la membrane tympanique.

Tout est dit de ce chant de sirène à travers cette citation. Malgorne, né sourd d'une femme fantasque et "un peu perdue", vit dans son monde, sous la tutelle du docteur Riwald, chef d'un établissement dont on ne sait trop s'il est sana, asile ou simplement centre d'accueil au milieu d'une lande dans laquelle erre la jeune Peirdre, entendante, elle, semble-t-il, mais loin du monde, vivant de ses rêves.
Evidemment, ces deux êtres sont appelés à se rencontrer, et, évidemment, nous allons prendre un grand plaisir à les suivre... A lire si vous voulez connaître le terminus. Pour ma part, j'ai partagé rêves et sonorités(!) de ces deux-là !
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un magnifique livre qui oscille entre poésie et roman , de superbes descriptions de la nature environnante que l'on imagine en Europe du Nord, j'y ai trouvé beaucoup de personnes seules isolés ; Malgone par sa surdité,Peindre par sa solitude qui l'amène à se créer une amie et à fuir .Malgone tout en étant le personnage principal est discret et solitaire , orphelin jeune, élevé dans un hôpital psy dont son tuteur était gérant ,parti plusieurs années afin d'obtenir un brevet d'horticulteur il revient soigner le jardin de l'établissement et observe .
N'y cherche pas un roman d'action , tout au plus une balade au tréfonds de la solitude humaine , enfin c'est ce que j'y ai trouvé .
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•BRUME POÉTIQUE•
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🦊 Lire la sirène d'Isé est avant tout une quête où se conjugue la beauté des mots et leur architecture picturale. Hubert Haddad enchante de manière parfois abstraite ce qui nous rend humain. En réalité, résumer un roman de Hubert Haddad est impossible voire proscrit. Finalement, n'est-ce pas réducteur de résumer un ouvrage où chacune des phrases peut être essentielle ? Essayant de m'y contraindre pour vous allécher, Malgorne, né de la si énigmatique Leeloo en étant sourd, rencontrera Peirdre où une certaine alchimie viendra le cueillir. Vous noterez la poésie des noms des personnages, mais également l'univers que crée Hubert Haddad dans ses ouvrages. Entre terre et mer, la nature reprend son souffle. Entre musique et silence, chacun de vos sens sera éveillé au coeur d'un ancien sanatorium qui accueillait des femmes hystériques : les Descenderies. le docteur Riwald, aliéniste, dirige ce nouvel asile avec un certain prisme salvateur et brutal. Sur cette falaise, certaines patientes finissent plutôt mal en étant attirées par le vide, elles dont on ne sait plus que faire. Leeloo ne sait pas s'exprimer mais chante telle une sirène•••
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🦊 Dans la peau du Minotaure, j'errai avec délice dans ce labyrinthe littéraire à la saveur si délicate, imaginé par ce médecin singulier. Hubert Haddad c'est en premier lieu un style inimitable. Une langue élégante et si bien formée qu'elle en demeure indécente de beauté. Maniant les mots avec une délicatesse surprenante, le tableau pictural qu'il nous offre rayonne par sa mélodie. Il n'y a rien à retoucher, chaque phrase est pesée et délestée de tout poids surplus. Hubert est un poète mais surtout un sacré écrivain au sens le plus noble du terme. Nous entendons le bruit des vagues et les éléments tels que le vent qui poussent notre lecture vers d'autres sensations. Une lecture sensorielle pour cette sirène qui demeure partout, à la fois à travers les personnages mais également la nature incarnée. Personne ne s'étonnera que l'auteur peint au sens propre comme au figuré, les émotions et les choses comme si nous étions privés de la vue. L'auteur fera tout pour vous perdre au niveau temporel, vous chercherez les pistes dans cette jungle naturelle. La sirène d'Isé vous fera voyager aux confins de l'imagination. Votre esprit s'évadera pour une lecture unique, sortant dès carcans éditoriaux actuels•••
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Plus qu'un personnage central, c'est un lieu autour duquel gravite tout le roman. Ce bâtiment initialement réservé à des patients malades, voit au fil du temps sa propre existence mise en danger. La maladie qui le ronge est l'érosion, cette mer infatigable qui vient lécher puis dévorer la falaise sur laquelle il s'élève. Tout fini par sombrer dans les eaux. Leeloo, la femme mystérieuse à la beauté envoûtante, ou toutes les patientes avant elle qui ont trouvé la porte dérobée menant au précipice des flots.

Comme l'appel des sirènes, l'envoûtement que créé la mer sur ceux qui la côtoie est impossible à contrecarrer. Qu'importe la force de volonté qu'aura mis le Dr Riwald à façonner son labyrinthe pour réussir à sauver ses patients de la folie, l'appel du large est le plus fort. La folie est omniprésente entre les murs de l'ancien hôpital, mais est-ce le lieu ou l'écho de l'ocean qui les entraîne ?

Il est tentant de voir toute la poésie de ce livre à travers le prisme des actions et des évènements qui sont liés au destin. Rien n'arrive pas hasard, tout est toujours voulu, tout s'embrique. le fils de Leeloo, Malgorne, est né sourd. Pourtant sa mère tombée dont ne sait où avait tout de la sirène, rappelée à sa nature profonde un soir de tempête. Amusant de voir que l'appel envoûtant des sirènes n'aura de prise sur lui, ni celui du large. Ces deux mythes si présents dans le roman sont d'autant plus incroyables que Malgorne les ressents sans en avoir conscience. Il sait qu'il y a un monde au-delà de sa surdité, mais qui lui est inaccessible. Lui qui est protégé des dangers par son infirmité, ne peut que constater également tout le malheur d'en être exclus.

La sirène d'Isé c'est accéder à cette passion de la mer, cette envie de plonger dans les abysses pour se méler aux flots. Un peu comme le mythe original de la petite sirène, elle qui se transforme en écume, se brisant éternellement sur les coques des navires, à la recherche de son amour perdu. Tant de beauté et de poésie en ces pages. Un hymne à la mer, au temps qui s'écoule et entraine tout dans son sillage. Une merveille à découvrir.
Lien : https://cenquellesalle.wordp..
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Un très beau texte, même si le récit m'a semblé un peu décousu. Mais après tout, il est question de labyrinthe dans cette histoire. Je conseille donc de ne pas lire la 4e de couverture pour mieux s'y perdre.

On se retrouve, comme les personnages, au bord : au bord de la falaise, au bord de la folie, au bord du rêve. Prêt à basculer, en équilibre entre silence et musique, réel et magie, innocence et cruauté, noyés et sirènes.
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Fidèle à son écriture et ses histoires, Hubert Haddad nous livre encore une fois un récit entre conte et réalité. En ce moment, j'en lis beaucoup 😆. Et comme à chaque roman de l'auteur, je suis emportée par l'univers bien que souvent perdue dans tout cet onirisme.J'ai l'impression de vous écrire que ça en ce moment 😂 mais que voulez-vous je ne capte pas toujours toutes les métaphores 🙃. Certains ce sont les fins 🤪.
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Nous sommes à la pointe sud de la baie d'Umwelt, au sommet d'une falaise friable sur laquelle est dressée l'institution des Descendries. Cette « maison de repos » est gérée par le tout-puissant Dr Riwald, aliéniste, organiste à ses heures perdues et amateurs de jardins dédaliques ( poke @fabrice). Un matin d'automne Leeloo entre dans sa vie. Une jeune femme, amnésique en apparence, pour laquelle il développera une véritable obsession « cette femme était d'une beauté folle et il voulait la garder », elle qui avait « une présence charnelle insensée ». Quelque temps plus tard, né Malgorne, un enfant du silence, élevé au sein des Descendries. Malgorne aime se perdre dans le labyrinthe d'ifs et de cyprès du domaine, dont il deviendra bientôt le gardien.
Les intempéries, le ressac, le bruit des vagues et cette falaise qui petit à petit se délite. Ces éléments qui nous bercent, jusqu'à sentir les tempêtes déferler sur nos visages.
L'eau, vitale, essentielle et toujours présente avec Peidre, la gardienne de ce vieux sémaphore, hantée par cette voix qui la rassure. Peidre peut scruter jusqu'à « l'égarement ces espaces livrés aux éléments ». Et un jour, la rencontre Peidre et Malgorne, une créature marine échouée. Une envolée fantastique ou métaphorique. Quand reviendront-elles et qui sont ces fées des mers ? J'en aurai voulu plus d'ailleurs 🙃.
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Rêve, poésie, psyché, nature verte ou bleue. Un labyrinthe dans lequel j'ai aimé m'égarer. Nous y avons perdu @fabrice_del_dongo en espérant le retrouver rapidement tout de même 😂. Deviendra-t-il jardinier après ça ? le mystère reste entier 😆.

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Je me suis laissée tenter par « La Sirène d'Isé » et son écriture magnétique, surprenante et saisissante dès la première seconde. Captivée par cette histoire poétique, invraisemblable, empruntée aux contes, irréelle, aux protagonistes d'un autre monde.

Tout commence par un avertissement (cf photo sur mon blog). S'ensuit un prologue et 23 chapitres, qui s'achèvent sur un épilogue savoureux. Un goût de bout du monde « la baie d'Umwelt » et de mystère « un château, un jardin labyrinthique, des légendes « . Un ancien sanatorium reconverti en « maison de repos » juché sur une falaise, face aux vents et marées, qui se délite emportant avec elle ses secrets et menaçant l'existence des Descenderies.

PHOTO CF BLOG

« Les fables et les légendes s'estompent dans les villes, faute de silences et de présences muettes ; elles disparaissent ou dépérissent comme les passereaux et les ormes. Les crédulités insondables qui servent de terreau aux naïves allégories ne sont jamais mieux ancrées qu'à l‘écart des foules. »
PHOTO CF BLOG
Le lecteur plonge dans ce roman à corps perdu, bercé par le rythme poétique de Hubert Haddad, captivé par ses images entre réalisme et fantastique. Leeloo apparaît. Une femme, qui nous hypnotise, étrange et captivante à la fois, en marge de notre société. Elle fait partie des patients du docteur Riwald, l'aliéniste respecté des Descenderies. Cela commence fort. Elle met un bébé au monde et on ignore ce qu'il adviendra.

« Chacun configure sa propre ruine sur les vestiges qui l'entourent: ainsi tout est conforme. le malheur s'apparie et le temps prend des allures de forteresses face à la ligne d'horizon. «
P. 37

Le roman se poursuit. Malgorne, l'enfant, est pris en charge par l'établissement, sous la surveillance protectrice et bienveillante de Sigrid, une assistante de l'aliéniste, qui est attaché à la jeune femme.

« Il l'avait recueillie avec perplexité, curiosité, sidération enfin : la jeune femme absente aux autres, indifférente à toutes les tentatives d'apprivoisement, manifestait une présence charnelle insensée. »

Différent, il va s'attacher à ce domaine particulier et face à l'océan, malgré les drames qui s'y jouent et tout particulièrement au dédale du labyrinthe végétal d'ifs, de mélèzes et de cyprès imaginé par le Dr Riwald. Inspiré par le Petit Labyrinthe harmonique attribué à Jean-Sébastien Bach en référence à l'art des jardins d'égarement (cf. p75) et entretenu par Martellhus, l'homme-machine, toutes ces années.

« Il paraît que pour se rassurer, les gens ajoutent du bruit à tout ce qui bouge »

P.136

« Personne ne lui a expliqué la musique, mais il comprend: c'est un labyrinthe d'air et de feu où la petite soeur de l'âme s'égare à jamais. C'est le supplice enivrant d'une lame qui cherche le coeur dans l'éclaircie nocturne. La musique est si belle partout autour de lui. Comme mille chemins perdus qui donnent envie de pleurer. «
P.151

Un dédale, qui en rend fou plus d'un mais Malgorne s'y sent à son aise, lui qui n'entend ni l'orage déchirer le ciel, ni le ressac ni les vagues se fracassant sur les rochers, ni le cri des mouettes. Malgorne est né sourd et se nourrit de sensations, scrutant sans fin l'horizon. Rien ne semble l'effrayer.

Malgorne écoute sa respiration, il entend battre les tambours de sang. Si près de lui, une araignée répare sa toile déchirée par l'intrus. Elle sécrète la soie plus solide que l'acier et tisse un merveilleux piège à ivresse, ailes battantes du soir, rosée du matin. Un scarabée grince près du banc, ses pattes tricotent dans le gravillon, il agite ses élytres et retombe lourdement sans rien perdre de son énergie. Tout comme les miroitements du kaléidoscope accordés à l'infini, les gouttes d'eau tombées des résineux sonnent avec un doigté d'organiste contre les vitrages. Malgorne voudrait se relever. Il lui semble qu'une poix sanglante s'écoule de sa nuque. Tant d'images anciennes s'épanchent au moindre écho, mais les souvenirs ne sont que des oublis chiffrés.[…] Leeloo s'est penchée, un sourire de miel enduit ses lèvres. «
P.151

Insouciante et tourmentée à la fois, Peirdre sonde aussi l'océan de l'ancien sémaphore, qui domine la baie d'Umwelt. Jeune fille solitaire hantée par une amie disparue. Elle guette son amie Miranela. Sile veille dans l'ombre sur elle. Son père Owen parcourt les océans, capitaine de cargo au long cours et vit des aventures au loin. Fidèle à la légende, il fait parfois résonner pour elle les cornes de brume de son cargo de fret pour lui dire qu'il veille sur elle malgré son absence.

« Personne face à lui, nul n'existe, tout est embruns, danse de spectres, lambeaux de rêves. L'océan noie la mémoire et les siècles. Tout chancelle et se désagrège, les vivants ne sont qu'un peu d'écume en bout de grève.«
P.99

« La fin d'un amour est une fin du monde. On oublie tout au milieu des mers, la mort et la trahison. On s'oublie soi-même aux cimes de l'océan, seul endroit avec le ciel où l‘infini partout s'abîme en lui-même. «
P.127

Un matin sur la grève, Malgorne et Peirdre vont se croiser autour de la découverte d'une étonnante créature marine échouée. Cette découverte laisse-t-elle entrevoir le retour des sirènes?
PHOTO cf. BLOG

D'autres rencontres insolites ont lieu dans d'autres mers comme Thoé mais je vous les laisse découvrir par vous-même. Un voyage captivant, onirique et fabuleux au pays des mots dans un dédale végétal et salin entre terre et mer. Des personnages sensibles, émouvants et déroutants tout autant que captivants.

Citations en couleur et photos sur mon blog
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